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Hammam melouane


Invité salimdz

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Invité salimdz

HAMMAM MELOUANE

ou "le bain coloré"

 

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Au pied des Monts de l'Atlas à 37 km d'Alger, des sources chaudes aux vertus mystérieuses, dont certains prétendent qu'elles remontent au roi Salomon, dispensent leurs bienfaits « aux trois âges de la vie ».

Quittons Alger, par Sidi-Moussa et Rovigo.

 

Abandonnons la grand'route pour emprunter un chemin plus capricieux, plus encaissé, bordé d'oliviers. Sur notre droite au pied des premiers contreforts montagneux, l'Harrach déroule son lit rocailleux.

 

Notre voiture a quitté Rovigo depuis 10 minutes environ quand soudain le « Rocher des Pigeons », colossale porte de pierre taillée dans la montagne surgit devant nous comme le sésame d'une vallée magique.

 

C'est bien cela: elle ouvre l'accès de la vallée d'Hammam Melouane, la vallée aux sources chaudes qui maintenant s'étend sous nos yeux.

Cette station thermale a la forme d'un vaste rectangle de 16 hectares flanqué au Sud-Est et au Nord-Ouest de versants montagneux et longé sur son autre côté par l'Oued Harrach.

 

Tandis que sur la droite un terrain vague planté d'eucalyptus s'étend jusqu'à l'Harrach, sur la gauche sont groupés le Grand Hôtel, les thermes Jules-Carde, la piscine du Marabout Sidi Slimane, les bains européens, et la cité musulmane enfin, qui s'étend sur une longueur d'environ 100 mètres, avec ses boutiques colorées, son animation.

 

Située à l'intérieur des terres cette vallée ne connaît pas l'humidité de la mer, aussi est-il possible d'y prendre des soins tout au long de l'année.

Un autre privilège d'Hammam Melouane est d'être fort bien relié à Alger.

Les communications sont fréquentes, et assurées par des compagnies de cars confortables dont l'une dessert Blida. Si l'on ajoute qu'une route en direction de Boghari reliera bientôt Hammam Melouane à Berrouaghia, on saisira l'importance de sa situation sur la carte du département.

 

Le traitement thermal effectué à une température de 30°, comble de ses bienfaits les trois âges de la vie. La composition saline des eaux les rapproche de celles de la Bourboule et leur pouvoir thérapeutique est très étendu.

 

Hammam Melouane ne paraît pas avoir été connu des Romains. On n'y trouve aucun vestige datant de leur époque, et ce sont les Arabes qui semblent avoir utilisé les premiers, dans ce but, les sources chaudes de l'Harrach. La légende ne manque pas d'étrangeté. Le sultan Sidi-Slimane ( roi Salomon ) voulant effectuer un long voyage à travers le monde avait envoyé en éclaireur des génies, pour préparer des bains où il pourrait, avec sa suite, se reposer des fatigues de la route. Dans sa sagesse il avait choisi des « djines » aveugles, sourds et muets, afin qu'ils ne pussent voir ni surtout divulguer les mystères de ces bains merveilleux. Le sultan Sidi Slimane étant mort personne depuis ne put connaître le secret des génies.

 

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Pour les esprits enclins à des solutions plus vraisemblables, Hammam Melouane connaît encore une autre légende:

 

Un Bey très riche dont la fillette était percluse de tous ses membres, réunit en consultation les savants du pays. D'un commun accord ceux-ci prescrivirent l'immersion de la malade dans un trou fangeux, où se réunissaient les eaux. La guérison ne tarda pas et le père reconnaissant fit édifier le marabout que l'on voit encore subsister, plus ou moins délabré, et qui constituait alors tout l'établissement thermal.

 

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La minéralisation des sources est assez abondante.

 

Quelle est l'origîne de ces eaux ? On ne connaît pas de rochers de sel dans les environs mais il est loisible d'imaginer que sous les gypses qui se présentent il doit exister des profondeurs et des positions indéterminées.

 

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Les établissements d'hydrothérapie sont au nombre de deux ; le petit établissement comprend trois piscines communes; l'une la piscine sacrée du Marabout Sidi-Slimane est très activement fréquentée par la population autochtone et elle est alternativement ouverte aux hommes et aux femmes. Les deux autres piscines sont fréquentées par toute la clientèle.

 

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Le Grand Hôtel surmonté d'une terrasse de gymnastique et d'héliothérapie, offre des salles de douches, des baignoires et des chambres de massage et de traitement. Les baigneurs de toutes conditions y trouvent également le gîte et le couvert. L'ensemble de la station est alimentée en eau potable par une source rigoureusement captée.

 

Ainsi est équipée Hammam Melouane, devenue l'un de nos belles stations nord-africaines; ces améliorations n'ont pas été sans influer sur le nombre sans cesse croissant des habitués de la station. Chaque année les baigneurs européens, israélites et surtout musulmans, viennent de plus en plus nombreux pour y retrouver la santé .

 

Article publié dans la Revue « Alger-Revue » de Pâques 1956 sous le signature de Cherif Zahar

et relevé par Théo Bruand d'Uzelle en 2005.

Iconographie Michèle Manivit.

 

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Invité salimdz

Hammam Melouane et ses eaux « miraculeuses » : Baraka d’un bain maure

 

C’est au pied des monts de l’Atlas blidéen, à 37 km au sud-ouest d’Alger et à une trentaine de km au nord-est de la ville des Roses, que la station thermale de Hammam Melouane accueille « généreusement » ses curistes, plus particulièrement des familles, durant cette saison estivale. Elle ne cesse d’offrir à ses visiteurs tous les bienfaits de ses eaux « mystérieuses » et « spectaculairement miraculeuses ».

On y vient de la capitale, de Blida, de Médéa, d’autres wilayas et même des pays étrangers, à la recherche de fraîcheur, tout en conciliant villégiature et soins physiques et « mentaux » en même temps. Les produits du terroir y sont omniprésents, à l’instar du pain traditionnel (metlouh), lequel y est « dégusté » avec des œufs bouillis. Les boutiques d’artisanat, de vannerie et de poterie y sont nombreuses, donnant davantage la vocation touristique aux lieux. Une fois à Hammam Melouane, c’est vraiment le rendez-vous de la forme qui attend les « touristes ». La pureté de son air, ses eaux curatives ainsi que ses fruits qui sont fraîchement cueillis et proposés à la vente sont autant « d’ingrédients » qui ne font que « régénérer » la bonne santé de l’individu. Il y a juste le lavage des voitures dans l’oued, par manque de civisme de quelques-uns et la carrière de gravier qui défigure l’environnement du site et dont l’appel à la fermeture, lancé depuis plusieurs années par les « écologistes », semble ne pas avoir eu encore d’écho... qui constituent un spectacle regrettable.

 

Secrets d’une cure

La légende raconte que lors de la présence turque en Algérie, la fille d’un bey, connu et riche, était percluse de tous ses membres, ni la grande richesse de cet homme ni les éminents médecins de l’époque n’avaient pu guérir la malheureuse fillette. Evidemment, c’étaient les eaux de Hammam Melouane qui détenaient les « secrets » de la guérison. Des témoignages plus « réels » et récents évoquent aussi le côté mystérieux des eaux en question. Un curiste fréquentant ce lieu depuis l’amélioration de la situation sécuritaire et rencontré aux abords du fameux « oued » de la localité, tout en ayant les « pieds dans l’eau », histoire de se rafraîchir, se rappelle de l’histoire d’un sexagénaire venu spécialement de France, souffrant d’une paralysie provoquée par un rhumatisme aigu. « Il est entré au bain avec une chaise roulante et une fois au contact de l’eaux, cette personne avait pu faire ses premiers pas après une immobilité qui aurait trop duré », nous dira-t-il avant d’ajouter que « malgré des soins dans l’Hexagone, cela ne lui a servi à rien finalement ». Ce « mystère » rime aussi avec superstition, puisque les habitués des lieux y font tout un rituel pour leur bien-être, tout en cherchant à écarter les « mauvais sorts ». Les coutumes « préconisent » que les hommes doivent égorger un coq en hommage à Sidi Slimane, un saint homme de la région. Les femmes sont appelées à jeter du henné dans le bassin du hammam tout en allumant des bougies.

 

Un rituel « ancestral » qu’on a voulu rendre synonyme de « baraka » et de bon « présage » seulement, ni plus ni moins. D’après des médecins, le thermalisme à Hammam Melouane avec ses sources fortement minéralisées (riches en gaz rares, en azote, en magnésium et en fer) est préconisé pour soigner toute forme de rhumatisme, les maladies des os et des articulations, les maladies de la femme, des enfants, de l’intestin, du foie, du pancréas et des reins. Il est aussi vivement conseillé chez les personnes souffrant de douleurs nerveuses, articulaires et musculaires, de sénilité, de paludisme chronique, des anémies, de colibacillose et de « dysfonctionnement » au niveau des artères et veines. Ce traitement thermal est toutefois déconseillé aux personnes ayant un cancer au stade final ou souffrant de tuberculose à un stade avancé ou d’infections généralisées aiguës. Cela pousse même de nombreux diplomates accrédités en Algérie et leurs épouses à y faire un tour en ayant la ferme conviction que ces bienfaits ils ne vont pas les retrouver ailleurs !

Anti-stress !

Par ailleurs, des études effectuées un peu partout dans le monde « incitent » certaines catégories de personnes qui souffrent d’anxiété, de stress, de déprime… à faire une cure thermale pour « s’en sortir » plutôt que de prendre des antidépresseurs dont les effets indésirables ne sont plus à démontrer. Et pourtant, ce n’est qu’une eau qui est en contact avec le corps de l’individu qui est derrière tous ces bienfaits sur son psychisme…Ce genre d’études démontre en effet l’intérêt médical du thermalisme dans la prise en charge du trouble anxieux où les psychiatres « ont tendance » à favoriser le thermalisme dans certains cas aux traitements médicamenteux. Des curistes victimes de « dépressions » et d’angoisse, rencontrés sur les lieux, nous ont fait savoir qu’ils « épousent » le bien-être et la forme « mentale », une fois le corps et « l’âme » sont à Hammam Melouane. Actuellement, ce site touristique qui a été privatisé depuis le 1er mars 2006 et racheté par l’industriel Zaîm Mohamed, connaîtra prochainement et de la manière la plus progressive, une opération de démolition des anciennes bâtisses comme l’hôtel et le Hammam pour construire à leur place des infrastructures plus spacieuses et plus modernes. L’ancien site abritant les anciens bungalows a déjà assisté à des démolitions et le chantier demeure toujours en cours.

 

Hammam Melouane aura dans quelques années un luxueux hôtel d’une superficie de 3570 m2 et comportant quatre étages (90 chambres et 2 suites, alors que l’actuel, construit durant les années 1930, comprend 20 chambres seulement et ne peut plus répondre à la forte demande des curistes), des bungalows de standing, des hammams pour femmes et hommes contenant des chambres-douches, des piscines, des salles de soins et de massage, buvettes et un parking pour véhicules d’une capacité de 302 places. Tout cela sera suivi par des aménagements extérieurs ; il y aura construction d’une piscine pour enfants, de pizzerias, de locaux d’artisanat ainsi que des aires de jeux et de détente. L’activité thermale ne s’arrêtera pas durant les travaux, nous dit-on, puisque ces derniers seront concrétisés par étapes, histoire de préserver le cachet touristique des lieux. Des conventions avec la Caisse nationale d’assurance sociale ainsi qu’avec des fédérations sportives sont aussi envisagées dans le futur, apprend-on et cela ne fera que développer davantage la commune de Hammam Melouane, riche par sa nature et dont la population demeure toujours déshéritée…

 

Par Mohamed Benzerga

Le 10.08.2008 à 21h55

 

Hammam Melouane et ses eaux « miraculeuses » : Baraka d’un bain maure

 

bonjour !! je suis venue cet été en algérie pour passer mes vacances avec ma famille, et on est passé a hammam melouane car on entend beaucoup parler de son eau incroyable, chaude et très salé. elle est très bonne pour soigner, et donc moi qui a toujours mal a la tete, je m’y suis rendu 2 fois, je voulais revenir, mais malheureusement je devais rentrer en france. ma soeur aussi avait un probleme au pied, il etait gonflé, et il est devenu violet, on avait l’impression qu’il allait éclater. meme les médecins n’ont pas réussi à découvrir l’origine, et ayant fait trois visites a hammam melouane, son pied s’est dégonflé, et aujourd’hui tout va bien. je conseil a tout le monde d’y aller, c’est une sorte de pélerinagee. merci pour cet article qui est parfaitement bien écri.

 

source : http://www.elwatan.com/Hammam-Melouane-et-ses-eaux

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Invité salimdz

Blida, hammam melouane : Les vertus des eaux thermales

 

Thirga.ounevdhou

23/07/2008, 22h32

 

Hammam Melouane a, de tout temps, été une destination privilégiée des Blidéens et des Algérois. L’air pur de ses montagnes, la beauté de ses paysages et l’hospitalité de ses habitants ont inspiré ce dicton : «Qui s’y rend une fois y retourne toujours.»

 

Hammam Melouane est une station thermale bien connue. Aussi loin que remontent les souvenirs de ses habitants, les gens viennent de toutes parts. Ils affluent sur ce bourg en grand nombre. C’est le hammam qui attire une population déçue par la médecine et qui vient tenter une autre forme de remède. S’agit-il de croyances ou de médecine de substitution ? Car ceux qui viennent à Hammam Melouane ne le font pas seulement en quête d’une guérison physique, mais aussi spirituelle. Le bain traditionnel est ainsi accompagné de rituels transmis de génération en génération.

 

Les rush du week-end

C’est surtout le mercredi, le jeudi et le vendredi que les visiteurs affluent vers la station thermale située à 17 km de la ville de Blida et 30 km de la capitale et réputée, depuis longtemps, pour les bienfaits de son eau. Quant à l’oued de la localité, il accueille, pour la baignade, ceux que les plages laissent indifférents. Son saint Sidi Slimane attire de fervents adeptes ou de simples désespérés pour un mercredi de ziyara et enfin c’est dans ces montagnes que la source d’eau minéralisée trouve son origine et qu’on récupère l’eau de la fonte des neiges pour la piscine de l’hôtel qui, réaménagé, ne suffit plus à accueillir une clientèle de plus en plus nombreuse.

 

Le printemps et l’été sont les saisons idéales pour faire un tour à Hammam Melouane, selon les initiés, en quête de détente ou de guérison. Hormis le paysage et l’eau de Hammam Melouane, une empreinte de spiritualité marque la région. On dit : «Qui s’y rend une fois y retourne toujours.» Il n’existe aucune équipe de soins.

 

«L’hôtel compte 22 chambres doubles avec toutes les commodités, dont deux suites pour 100 DA de différence sur le prix de la chambre, un restaurant de100 couverts, un salon familial de 30 places, une cafétéria de 40 places, un parking pour 50 voitures, une boutique d’artisanat et une piscine d’eau récupérée, à travers une tuyauterie en PVC, du haut de la montagne. C’est l’eau provenant de la fonte des neiges», a expliqué le gérant de la station thermale. L’hôtel dispose, également, de 18 chambres dites «traditionnelles». Il s’agit de deux pièces communicantes, avec un toit en tuiles rouges pour la modique somme de 700 DA les 24 heures.

«Beaucoup de familles préfèrent ces chambres», a relevé notre interlocuteur. Huit chambres dont deux suites peuvent être louées par les «curistes». Le premier responsable des lieux précise que «les locataires paient moins cher leur repas». A l’intérieur des thermes pour femmes, des surveillantes vérifient les tickets à l’entrée. Les thermes sont composées chacune de 14 cabines individuelles équipées d’un bassin où l’eau de la source coule à flots. Des femmes attendent leur tour sur des chaises.

 

Venues de toutes les wilayas du pays, d’Oran, de Médéa, d’Alger, de Saïda, de Aïn Defla et même du Sud. Du point de vue hygiène, il est clair qu’on peut faire mieux. Un salon de coiffure reçoit la clientèle féminine après un bon bain.

 

Outre les thermes «modernes», il y a le bain traditionnel. Dans les jardins de la station, des familles sont installées sur le gazon, la plupart, de passage au hammam, font un petit somme à même le sol, à l’abri du soleil.

 

Là, c’est un autre monde, une autre dimension. Les femmes ne viennent pas seulement pour le bain. Elles sont là, aussi pour une «ziyara». A l’entrée, une femme d’un certain âge veille sur le petit coin réservé aux rituels de la bougie et du henné. On y disperse une poignée de henné et on y allume une bougie en faisant un voeu, explique la dame aux aguets pour empêcher les femmes d’emporter à l’intérieur les objets destinés au rituel. Il est strictement interdit de mettre du henné à l’intérieur du bassin ou d’allumer les bougies. A l’intérieur, se trouve un grand bassin, de mosaïque bleue, où des femmes et des enfants se baignent dans une eau brunâtre, due à sa composition en fer.

 

La ziyara du mercredi

Le jour de la «ziyara», le mercredi, une «zerda»ou une «ouâda» (un festin) est faite avec tout le rituel pour commémorer le «ouali Sidi Slimane», le saint homme de la région. «La station a une vocation touristique, elle doit être dotée d’un statut particulier vu sa vocation médicale», fait remarquer le gérant. Dans un camp de toile un groupe d’enfants, garçons et filles, les uns nageant les autres déjeunant, sont accompagnés de quelques adultes. Il s’agit de l’association Espaces verts de Benzarga (commune de Dergana). Son président Fateh Bouazouni signale : «Depuis 9h, nous sommes ici avec 80 enfants qui, pour la première fois, découvrent ce coin merveilleux, où ils peuvent à la fois nager et profiter du paysage. Les gens sont si accueillants, la sécurité est garantie et l‘air est sain. Les enfants sont très heureux et épanouis. Ils chantent, ils dansent et s’amusent comme des fous. Ils profiteront de ce moment exceptionnel jusqu’à 17h.

 

Nous comptons 195 enfants, dans notre association ». Juste après le vieux pont à la sortie du village, s’ouvre l’unique route jusqu’à Magtaâ Lazrag. Situé à la limite de Hammam Melouane, le village renaît. Tout au long du chemin, sur la gauche, des estivants sont installés au bord de l’oued. Un autre camp de toile est situé à environ un kilomètre du pont, puis un autre plus loin, dressé au bord de l’oued à mi-chemin entre l’entrée de la commune et la sortie vers Magtaa Lazrag. Ce camp se trouve non loin d’un chantier de travaux où grue, pelleteuse et autres engins étaient en action. Il s’agit d’une sablière, à proximité de l’oued, au bord de l’eau.

 

Etonnant. A droite, à quelques mètres de là, la montagne est soutenue par un mur de grosses pierres, grillagé, en raison des glissements de terrain. Outre la sablière qui n’était pas à sa place dans le décor, un tas d’ordures ménagères jonche le sol à gauche de la chaussée, c’est là l’unique fausse note, tout au long du trajet, venue enlaidir le paysage. A ce sujet, des habitants du petit village expliquent que ce tas d’ordures a été évacué par les services de nettoyage, au moment de l’édification du mur de soutènement. Cela pourrait être l’oeuvre de passagers, inconscients, après un pique- *****. Magtaâ Lazrag semble désert. Pas âme qui vive. Même après un tour complet du village, le constat est le même : personne. Retour à Hammam Melouane. Les fillettes sont toujours là pour proposer, du pain et des oeufs durs. Au fond du camp, des enfants, accompagnés d’adultes, se reposent à l’intérieur des tentes, pendant que d’autres, ravi, pêchent des petits poissons qui ont été emportés par l’eau de l’oued. Il s’agissait des membres de l’association El Salem li houaïlou El Coran (Association la Paix pour la récitation du Coran), du quartier du Clos Salembier (El-Madania) d’Alger. Dans ce lieu, des bassins ont été aménagés pour que l’eau, destinée à alimenter la région, ne soit pas altérée par les «estivants», explique le garde communal.

 

L’autre bassin est séparé du premier par une clôture en grillage. A travers la barrière confectionnée à partir de grosses pierres, des poissons évoluent avec quiétude. D’après les enfants du village, c’est là l’oeuvre des services des eaux qui ont édifié ce petit barrage. Le plus frappant, est que ces enfants étaient conscients de la nécessité de cet ouvrage et adhéraient complètement à cette décision des pouvoirs publics. Depuis 2002, précisent les jeunes concessionnaires, «ce lieu est devenu très fréquenté par une population qui n’est pas fan de plages. Juillet et août sont les mois de grande affluence.» Et de conclure : «Nous déboursons 15 000 DA pour la concession de ce camp durant toute la saison estivale.» Ils n’ont pas oublié de signaler « qu’il y a, quelque temps, des étrangers sont venus prospecter les lieux pour d’éventuels investissements. Il s’agit de Syriens, de Yéménites et même des Japonais.» Ces jeunes gardent bon espoir surtout depuis l’ouverture de l’unique auberge à proximité de leur camp.

 

Thirga.ounevdhou

23/07/2008, 22h33

 

La légende du hammam

L’histoire de ce hammam et sa renommée remontent à l’époque turque. Melouana, la fille du dey, avait guéri grâce à l’eau de la source. «Le dey Hussein a emmené sa fille Melouana dans la région, car déjà l’eau de cette source thermale était connue pour ses bienfaits sur la santé des personnes qui s’y baignaient. Melouana aurait guéri grâce à cette eau minéralisée. Elle était paralysée et aurait retrouvé l’usage de ses jambes après plusieurs bains dans l’eau de cette source. Depuis, le petit bourg a pris le nom de Hammam Melouane qui, en fait, est tiré de Melouana», raconte ammi Amar, caissier dans le bain traditionnel. Alors, «son père le dey a construit le vieux bain qui attirait de plus en plus de monde», explique le gérant de la station thermale. «Autrefois, ce n’était qu’une petite source au niveau du bain traditionnel que le dey a aménagé en construisant une coupole pour plus de propreté. Le bouche-à-oreille a fonctionné et la source d’eau miraculeuse attirait de plus en plus de monde», poursuit-il. Et d’ajouter : «C’est en 1927 que les Français, après des analyses biologiques de cette eau, ont confirmé sa riche composition et ses bienfaits et ont construit, à leur tour, deux bains traditionnels avec une grande coupole pour chacun, plus les bains individuels. Ainsi, la station d’antan était composée d’une chaîne : les deux bains traditionnels, les bains individuels et l’hôtel.» Un originaire de la région, lui, a une toute autre version. Il évoque «la montagne à plusieurs couleurs», en décortiquant «Melouane» qui veut dire : «M» de montagne et «Elouane» qui signifie couleurs. Ammi Amar a, également, parlé de trois tribus : Benazzoune, Melouane et Beninasra. Il évoquera le saint Sidi Slimane en invoquant un vers que les femmes récitaient autrefois lors des rituels. Elles disaient : «Ya sidi Slimane chebaâna djidjane wa atina saha âla toul el zamane (ô maître Slimane donne-nous plusieurs poulets et la santé éternelle).» Mohamed, surnommé Salama, accourt dès qu’il voit des étrangers . Il ne faut surtout pas qu’il rate quelqu’un en quête d’une tente au camp de toile. «Les gens de la région sont très gentils, chaleureux et honnêtes» assure-t-il poursuivant : «Moi, je ne peux vivre ailleurs qu’ici.

 

J’aime Hammam Melouane, je l’ai dans la peau. Je ne l’échangerai pour aucun autre endroit.» Montrant quelques personnes qui lavaient leur véhicule sur le bas-côté, près de l’oued dans le sens de la coulée de l’eau, sur la partie inférieure du camp, Mohamed a relevé que sa mission est aussi d’empêcher les automobilistes de laver leur véhicule près des gens et là où ils se baignent. Nous les empêchons de salir l’eau de l’oued, car elle alimente la région de Hammam Melouane en eau potable». Le jeune concessionnaire, associé à un ami, a souligné qu’il paie 9.000 DA par trimestre pour cette concession. Sur la route menant vers Hammam Melouane, les paysages verdoyants d’antan ont disparu laissant place au béton. Des cités-dortoirs, qui se sont implantées au fil du temps sur les terres fertiles où on plantait toutes sortes de légumes et de fruits, rendent les lieux à peine reconnaissables pour quelqu’un qui n’y a pas mis les pieds depuis quelque temps. Même les vendeurs de fruits et légumes, de part et d’autre de la route menant jusqu’à Hammam Melouane, ne sont plus là. «La commune de Hammam Melouane vous souhaite la bienvenue», indique une plaque et tout de suite après, se dresse un camp de toile.

 

Dans ce camp «familial», des kiosques sont aménagés en restaurants, en fast-foods et en épiceries. Plus bas, plusieurs parkings sont, également, aménagés à ciel ouvert sous un soleil de plomb. Devant le camp installé depuis cinq ans déjà, Dahbia, résidant à Fort-de-l’Eau, aujourd’hui Bordj El-Kiffan à Alger, est assise en compagnie de ses filles et de ses petits-enfants ainsi que de quelques amies du Clos-Salembier (El-Madania). «Nous sommes venus profiter des bienfaits de Hammam Melouane loin du stress de la capitale», dit-elle d’un ton enjoué. Cette sexagénaire parle de l’oued comme s’il s’agissait d’une personne. Elle en parle comme d’un compagnon. «Il me parle et je lui parle. Nous nous comprenons. Je m’assois dans son eau et nous dialoguons, sans nous lasser. Je tire, à chaque passage ici, une moralité. Je ressens, à chaque fois que je viens ici, un apaisement. Je suis à l’aise, confiante et sereine dans ce lieu magique, surplombé par la montagne des deux côtés et entouré de pierres, de galets ou de rochers, sur une musique au ruissellement de l’eau de l’oued. C’est ainsi depuis plus de 20 ans, sauf pendant la période du terrorisme. Cela me manquait terriblement.» Elle se remémore ces instants de jeunesse passés au bord de l’oued, contemplant un paysage féerique et pourquoi elle y venait : «Avant, je venais pour soulager mes migraines.»

 

Plaisirs et cures

 

A l’époque, se souvient-elle, «après le déjeuner, nous faisions un pique-***** royal que je préparais chez moi, nous sirotions un délicieux café avec un pot de h’baq (basilic) au milieu du tapis, à même le sol (un long soupir s’ensuit). Ce qui ne se fait plus, le coeur n’y est plus et la réalité du quotidien ne le permet plus.» «Maintenant, c’est pour me détendre et profiter d’une journée de plaisir et de bonheur. J’emmène mes trois filles, leurs enfants et nos amies par bus, dès 7h, et en deux heures nous arrivons, impatientes de plonger dans cette eau bénite. C’est le deuxième jeudi consécutif que nous revenons ici, car l’endroit est accueillant et les jeunes concessionnaires de ce camp de paille sont corrects, honnêtes et très serviables. Nous nous sentons en sécurité. Macha Allah ! Les jeunes sont très efficaces et volontaires. De plus, c’est un endroit où seules les familles sont admises. Pour 200 DA la chambrette, vous avez la paix toute la journée. L’air est frais et il creuse l’appétit, l’eau est bonne et une paix intérieure vous envahit jusqu’au moment du départ. Nous reprenons la route vers 16h ou 17h.» Pour clore son récit, Dahbia reprend un proverbe bien de chez nous : «Moralité de l’histoire, rien n’est éternel, seules les pierres de l’oued y restent.»

 

L’oued de Hammam Melouane trouve ses origines dans deux rivières distinctes. L’une arrive de Médéa et l’autre de Chréa. Elles se rejoignent à Hammam Melouane pour se déverser dans l’oued El-Harrach. L’oued et la source thermale sont distincts. La source provient du haut de la montagne, elle ne suit pas le même cheminement que l’oued. Pourtant, selon les habitués, ils ont tous les deux des capacités de bien-être et de bienfaits médicinaux depuis des siècles. L’eau de la station thermale est analysée, chaque année, pour voir la variation des taux de chaque composante. Les résultats de cette année, obtenus au 11 janvier 2007, donnent des concentrations de calcium (Ca) de 1042,08 mg/l d’eau, de magnésium (Mg) 123,93 mg/l, de chlorure (Cl) 18 650,28 mg/l, de sulfate (SO4) 2180 mg/l, de bicarbonate (HCO3) 281,82 mg/l. Cette eau ne contient ni sodium (Na) ni potassium (K). Ces analyses ont été faites par l’Algérienne des eaux.

 

Treize maladies sont traitées grâce à l’eau de Hammam Melouane. Il s’agit du rhumatisme sous toutes ses formes, des maladies des os et des articulations, des maladies de la femme, des maladies de l’enfant, des maladies de l’intestin, de la colibacillose, des maladies du foie, du pancréas et des reins (diabète, obésité, etc.), des maladies veineuses et artérielles, du système nerveux sympathique, des maladies du sang et les anémies, du paludisme chronique, de la sénilité, des douleurs nerveuses, articulaires, musculaires et autres. Le bain est recommandé aux convalescents.

 

Aucune équipe médicale n’est disponible au sein de la station, c’est pourquoi il n’existe pas de convention avec la Caisse nationale d’assurance sociale (Cnas). 3.000 personnes, en moyenne, fréquentent la station de Hammam Melouane, durant les trois mois de l’été (juin, juillet et août). «Notre problème ne concerne pas la fréquentation, mais les capacités d’accueil qui sont très réduites. On devrait penser à construire un autre hôtel moderne, répondant aux spécificités de la région et ramener une équipe de soin», a souhaité le maire. La station thermale est privatisable.

 

Elle a reçu trois offres, il n’en reste que deux en course. Par ailleurs, les Chinois sont intéressés par l’investissement dans le thermalisme dans cette région. La station est source d’emplois. Elle est passée de 14 emplois, en 1998, à 34 permanents, en 2007. Le nombre d’employés atteint 65 avec les contractuels, durant la saison estivale.

 

- MidiLibre

 

not-me

24/07/2008, 02h07

 

Voici l'une des facette de cette endroit qu'on appelle hammem melouan qui naturellement avant d'etre Hammem est un endroit magique aussi

 

voici une photo de cette endroit juste un peu plus haut de la station thermale

 

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source : http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-88780.html

 

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