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“Une économie mixte est momentanément inéluctable”


Invité salimdz

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“Une économie mixte est momentanément inéluctable”

 

Selon mustapha mékidèche, vice-président du Cnes

mardi 16 septembre 2008.

 

Les pouvoirs publics ont décidé de poursuivre le soutien financier au bénéfice de 220 entreprises publiques. Ce qui veut dire que ces sociétés ne seront pas privatisées.

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L’État a décidé de soutenir financièrement 220 entreprises publiques. Ce qui constitue un changement de cap. Une année auparavant, il était question d’aller à pas accélérés vers la privatisation de quasiment l’ensemble des 1 200 entreprises publiques, de dissoudre “en cours de route celles non viables. Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont décidé de conserver sous le giron de l’État des centaines d’entreprises qui étaient en voie de privatisation. Ces décisions semblent matérialiser la volonté du chef de l’État d’aller vers une autre orientation économique, tant il a été déçu par les résultats des privatisations et de l’investissement étranger. Une politique prônant un retour au patriotisme économique est donc sur le point d’être appliquée. Comment expliquer ce changement à 360 degrés de la politique économique ?

“La situation actuelle pousse à une consolidation momentanée du secteur public. Les investissements directs étrangers restent insuffisants. Quand les sociétés étrangères viennent, elles exigent des taux de rentabilité élevés. Le secteur privé n’a pas encore aujourd’hui la capacité de jouer le rôle de moteur de l’économie. On va vers une économie mixte (cohabitation public-privé). C’est inévitable jusqu’au moment où on fera émerger des champions industriels privés. Il faudra commencer par les entreprises publiques qui ont un potentiel de croissance, dont on a besoin pour au moins limiter les importations qui sont en train d’exploser. Il est nécessaire d’avoir cet outil même si les EPE vont devoir être recapitalisées pour qu’elles puissent reprendre leurs marchés. Il faut les traiter au cas par cas sauf les grands noyaux industriels sur lesquels on devra s’appuyer pour relancer la machine économique. Même si dans une seconde phase, il va falloir les mettre en Bourse, ouvrir leur capital. En l’occurrence, la Russie est en train de reconstituer les grands groupes industriels publics”, analyse Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes et consultant international. Pour le foncier industriel, de plus grandes réserves foncières sont mises à la disposition des opérateurs. Il faudra prévoir cependant un accompagnement financier pour l’acquisition d’actifs fonciers, notamment dans les pôles appelés de compétitivité ou les zones industrielles aménagées le long de l’autoroute Est-Ouest. Quant à la taxe sur les profits étendue au transfert des sociétés étrangères hors hydrocarbures, elle se justifie par les transferts massifs, notamment du secteur des télécommunications “L’opérateur historique n’a pas pu résister, n’a pas pu se tailler une part significative du marché. Orascom a pris l’essentiel du marché. Elle a profité de l’explosion du marché et réalisé un chiffre d’affaires exceptionnel. Cela a donné des résultats importants qui ont été transférés. Elle n’a pas associé dans ses activités les entreprises locales. Ce nouveau prélèvement sur les bénéfices des sociétés étrangères est donc une correction. L’essentiel est donc d’adopter une stratégie gagnante. Les pouvoirs publics ont pris conscience que les avantages consentis étaient supérieurs à l’impact de ces sociétés sur l’amélioration de la situation économique du pays”, a-t-il ajouté. En résumé, dans la phase actuelle, on ne pourra pas se passer d’une économie mixte pour relancer la machine économique et accroître les investissements. En d’autres termes, on assiste à un ralentissement dans le processus de privatisation. L’État continuera donc à verser de l’argent pour pérenniser les entreprises publiques en difficulté. Insérées dans une logique de croissance et de contribution à une réduction des importations, ces opérations de sauvetage d’une partie du secteur public pourraient se justifier. Mais ces aides ont un coût supporté par le contribuable. Elles doivent faire la démonstration de leur efficience. Ainsi, le bilan des privatisations qui sera prochainement présenté justifiera ces changements d’orientation économique, accordant une large place aux entreprises locales.

 

source : http://algerie.actudz.com/article2599.html

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