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Le patron de Kaspersky s'oppose à l'anonymat en ligne


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Le patron de Kaspersky s'oppose à l'anonymat en ligne

 

 

Suppression de l'anonymat sur le web, instauration d'un passeport virtuel, déploiement d'une police du net... dans un entretien accordé à ZDNet, le patron de Kaspersky a dressé sa vision idéale - et très Big Brother - d'Internet. Une position très radicale et particulièrement inquiétante.

 

 

C'est sans aucun doute l'équivalent numérique de l'État policier. Dans un entretien accordé à ZDNet Asia, Eugène Kaspersky, fondateur et directeur de Kaspersky Lab qui édite des solutions antivirus, a dressé une vision invraisemblable - et franchement personnelle - d'Internet. Selon le chef d'entreprise, le principal problème dans la conception du Réseau des réseaux est la possibilité qu'ont les internautes d'avoir un relatif anonymat.

 

Répondant à une question de Vivian Yeo, il explique que "tout le monde devrait avoir à s'identifier, ou posséder un passeport virtuel. Internet n'a pas été conçu à l'origine pour un usage public, mais était destiné aux scientifiques et militaires américains". Sans doute a-t-il raison : Internet voient ses racines remonter à des projets scientifiques et militaires. Certes, l'anonymat est un vecteur non-négligeables de risques en tout genre. Mais est-ce pour autant une justification à l'instauration d'une police du net ?

 

Car, Eugène Kaspersky a décidément une vision très personnelle du web idéal. "J'aimerais refaçonner l'Internet en y introduisant de la régulation : passeport Internet, police du web et accord international sur les standards à suivre" a-t-il ajouté. "Et si certains pays s'y opposent ou n'y prêtent pas attention, il suffit de les débrancher". Radical, et inquiétant. Nul doute que ces propos auront de quoi faire froncer les sourcils des défenseurs des libertés civiles.

 

À sa vision orwellienne, nous pourrions lui objecter que l'adresse IP existe déjà et permet de suivre assez efficacement un internaute. Mais pour le fondateur de Kaspersky, ce n'est absolument pas suffisant, puisqu'il est très simple de masquer son adresse : en piratant la connexion d'un voisin ou en utilisant un VPN. "Vous ne savez pas exactement qui est derrière la connexion. Même si l'adresse IP est tracée jusqu'à un cybercafé, vous n'aurez pas pour autant l'identité exacte de la personne qui a démarré ces attaques".

 

Et de faire un parallèle avec le permis de conduire et les plaques d'immatriculation : les adresses IP sont comme des plaques d'immatriculation d'une voiture, mais quand bien même vous connaissez le code de la plaque, ce n'est pas pour autant que vous connaissez l'identité du conducteur. D'où l'intérêt pour Kaspersky de calquer le principe du permis de conduire sur Internet, pour être sûr d'identifier convenablement les individus.

 

Comme le note The Register, dans le monde rêvé de Kaspersky, des services comme Psiphon ou TOR - qui sont utilisés par les dissidents chinois ou les utilisateurs de Google souhaitant préserver quelques informations personnelles - ne seraient plus légaux. Au mieux, ils seraient reconfigurés pour permettre à la police d'avoir les moyens de surveiller les utilisateurs, rendant leur intérêt tout relatif. Même pour des personnes respectueuses de la loi, ce ne serait vraiment pas un espace où il ferait bon vivre.

 

Et à côté de ce scénario à la Big Brother , il y aurait avant tout un énorme obstacle technique et logistique à franchir. Déployer un système d'identification unique permettant d'immatriculer soigneusement chaque internaute qui se connecterait à la toile nécessiterait une mobilisation titanesque de tous les acteurs du secteur. Il devrait être soutenu par l'ensemble des pays, des fournisseurs d'accès, des fabricants d'appareils électroniques. Décidément, si Hadopi était une usine à gaz, on n'ose imaginer à quoi ressemblerait une telle machinerie...

 

 

SOURCE :numerama.png

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