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L’Etat vient de décider de resserrer encore l’étau sur les cybercafés.


Djoss

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A Alger, ces derniers ferment les uns après les autres.

 

Depuis la mi-août, le wali d’Alger a instruit les services de sécurités de procéder à la fermeture de tous les cybercafés qui ne disposent pas d’agrément pour exercer leurs activités.

 

Et comme la totalité de ces établissements ne disposent pas de cet agrément, les mises sous scellées se multiplient. Une situation catastrophique qui a suscité la colère et l’angoisse dans pas de mal quartiers de la Capitale où les cybercafés sont le dernier refuge pour s’évader et rompre avec la routine.

 

Véritable bouffée d’oxygène pour la majorité des jeunes, les cybercafés sont dans une situation inextricable depuis 2005. A cette date, un décret a été promulgué pour placer les cybercafés dans la même catégorie que les boites de nuits ou les cabarets, à savoir un établissement de divertissement.

 

Et comme tous ces établissements, ce décret subordonne l’exercice de leur activité à l’obtention d’un agrément. Or, pour obtenir ce précieux sésame, il faut parcourir un véritable chemin de Croix.

Selon le texte de loi, cet agrément passe par l’aval de sept directions relevant de plusieurs ministères, entre autres la Sûreté nationale, la Protection civile. Un seul avis défavorable de l’une de ces directions et le dossier est refusé !

 

D’autre part, il est impératif de fournir 10 copies d’un dossier technique qui recommande le certificat de conformité de la construction, des plans de situation du futur cybercafé par rapport au voisinage et d’autres tracasseries inexplicables.

 

« Il est impossible de satisfaire les criètes de ce dossier. La police ne veut pas qu’un cybercafé ouvre au pied d’un bâtiment. La Protection Civile exige autre chose. On ne sait plus où donner de la tête tellement on nous complique les choses. Mais pourquoi tout cela ? N’a-t-on pas le droit de donner l’occasion aux Algériens de surfer sur le Net ? », s’interrogent de nombreux gérants de cybercafés à Alger.

 

Ces derniers ont été sommés par la police d’ouvrir de fermer leurs locaux en attendant une régularisation de leur situation. Mais comment pourront-ils régulariser quoi que ce soit si on leur dresse autant d’embûches sur le chemin ?

 

Les autorités ne semblent pas vraiment pressées de répondre à cette question. Pour elles, les cybercafés sont à surveiller de prés. Et pourquoi ? Les Djihadistes les utilisent pour recruter leurs acolytes.

 

Et pourtant, dans les moquées on recrute encore beaucoup plus que sur la toile. Mais les mosquées ne dérangent pas vraiment l’Etat. D’ailleurs, pour en construire une, on ne demande nullement autant de documents et de vérifications. La véritable raison n’est-elle pas ailleurs ? Certainement.

 

En tout cas, l’accès à internet se complique sérieusement dans notre pays. Et aujourd’hui, les quelques 3000 cybercafés que compte l’Algérie risquent de fermer. Les 400 cybercafés que compte Alger ont d’ores et déjà commencé à faire les frais de ce nouveau tour de vis sécuritaire.

 

Et qui a dit que l’accès à internet est un droit démocratique et citoyen ? Ce n’est certainement pas un dirigeant Algérien…

 

Abderrahmane Semmar Elwatan

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