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Impasse du CNT et flou stratégique de l’OTAN: Perspectives afghanes en Libye


Invité salimdz

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Invité salimdz

Impasse du CNT et flou stratégique de l’OTAN: Perspectives afghanes en Libye

 

Samedi 8 octobre à 22:15

 

libireau.jpg

 

Les indices ne mentent pas. La résistance de Syrte et de Beni Walid complique non seulement la progression des rebelles du CNT, mais remet en cause la stratégie adoptée jusque-là par l’Alliance atlantique.

 

Celle-ci a décidé de prolonger de trois mois ses opérations en Libye. La résistance libyenne, elle, n’en démord pas. Elle promet un scénario à l’afghane, jusqu’au départ des forces atlantistes et de leurs supplétifs. Retour sur quelques perspectives libyennes.

 

Sur le terrain de la résistance à Syrte, le rapport de force est nouveau. Ceux qui prédisaient la chute de la ville natale de Kadhafi en quelques jours se mordent les doigts. Et pour cause. L’acharnement des résistants face aux attaques des forces du CNT et l’absence d’une couverture aérienne de l’OTAN ont complétement changé la donne.

 

La résistance de Syrte confirme la mascarade que fut la «révolution libyenne» car, sans appui stratégique de l’OTAN, l’insurrection aurait été étouffée dans l’œuf, à Benghazi, dès les premiers jours de ce soulèvement téléguidé par Paris. Le «break» de l’Alliance atlantique a mis à nu la faiblesse et les contradictions structurelles des forces d’un CNT, lui-même laminé par de grandes dissensions.

Les quelques propos de certains rebelles sont très explicites et indiquent bien l’état d’esprit dans lequel sont piégés les rebelles. «On ne peut pas libérer Syrte en la détruisant, ce n’est pas logique, on doit prendre notre mal en patience pendant quelques semaines», a déclaré l’un d’eux. Un autre fustige l’inexpérience de ses chefs : «Ils n’ont pas conscience de l’équilibre des forces.»

 

C’est dire la mutation de la guerre en Libye qui est entrée dans une nouvelle phase, celle de la guérilla. D’où la décision de l’OTAN de prolonger ses opérations pour trois mois supplémentaires. Pour Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’alliance, il est clair que la fin de l’intervention est en vue. «Je pense que le temps de mettre fin à notre mission arrivera bientôt. Les forces de Kadhafi se battent pour une cause perdue.

 

La menace contre les civils se dissipe», a-t-il dit. L’alibi idéologique étant toujours mis en avant pour justifier l’agression contre le peuple libyen, de quelle menace contre les civils parle Rasmussen ? Les forces gouvernementales libyennes combattent contre un agresseur extérieur et des supplétifs à l’intérieur. Les civils sont tués par les bombes de l’OTAN, pas par les missiles de Kadhafi. Les témoignages sont nombreux.

 

Une dépêche de Reuters datée de jeudi dernier décrit le désarroi de la population de Syrte. Ainsi, Hadj Abdallah, un quinquagénaire rencontré à un poste avancé établi par la Croix-Rouge, dit avoir perdu son fils de onze ans dans un bombardement aérien de l’OTAN. «J’ai dû l’enterrer sur place parce que c’était trop dangereux d’aller au cimetière», dit-il avant d’évoquer la situation dans la ville. «Il y a des frappes à l’aveuglette, des gens meurent dans leur maison.

L’OTAN FRAPPE DES INNOCENTS

Un porte-parole de l’OTAN assurait mercredi que l’aviation alliée n’avait mené aucun raid sur Syrte depuis le week-end et que tout était mis en œuvre pour protéger les civils. Mais les habitants ne le croient pas. «L’OTAN frappe des innocents. Nous ne pardonnerons jamais», dit Mohamed, 23 ans. Des rescapés affirment que des civils ont pris les armes et se battent aux côtés des forces restées loyales à Kadhafi. «Il n’y a pas de brigades kadhafistes dans la ville. Ceux qui se battent dans Syrte sont des gens qui ont perdu leurs frères, leur mère, leurs sœurs», poursuit Mohamed. Ces quelques témoignages rapportés par une agence de presse occidentale, qui ne peut pas être accusée de sympathie envers le colonel Kadhafi, brossent un tableau que les médias occultent.

 

Les «média-mensonges» ont tellement intoxiqué l’opinion publique que la vérité peine à se frayer un chemin au grand jour. Et l’un de ces mensonges, vite démenti, est celui qui a trait à l’arrestation du porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, censé être aux mains des rebelles du CNT. La fausse information n’a même pas été démentie, elle a été retirée par les agences de presse, car Moussa Ibrahim est toujours libre et engagé auprès de la résistance.

 

Dans un message, le 1er octobre, ce dernier a indiqué que la stratégie «Noun Mim» a été lancée. Acronyme des deux premières lettres en langue arabe de «NATO» pour l’OTAN et de «Madjlis» pour le CNT, cette stratégie vise à transformer la situation en Libye comme celle en Afghanistan.

 

En d’autres termes, causer des problèmes et rendre la situation instable dans toutes les régions de manière à perturber les plans de l’OTAN et cela aura pour effet de réduire leur présence en Libye et enfin les pousser à partir. Ce jour-là, le CNT restera seul sur le terrain, ce qui permettra à la résistance libyenne de le démolir en un mois, a-t-il précisé dans un enregistrement diffusé par la chaîne Errai basée en Syrie.

 

L’évolution de la situation en Libye reste confuse, et la faiblesse du CNT et son incapacité à former un gouvernement représentatif renseignent sur l’impasse dans laquelle se trouvent ses chefs, «parachutés» à Benghazi par l’aviation de l’OTAN. Ces chefs «embadded» à la Karzaï se rendent bien compte qu’ils doivent compter avec la résistance, et surtout avec le jugement, impitoyable, de l’histoire.

 

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Impasse du CNT et flou stratégique de l’OTAN: Perspectives afghanes en Libye

 

Samedi 8 octobre à 22:15

 

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Les indices ne mentent pas. La résistance de Syrte et de Beni Walid complique non seulement la progression des rebelles du CNT, mais remet en cause la stratégie adoptée jusque-là par l’Alliance atlantique.

 

Celle-ci a décidé de prolonger de trois mois ses opérations en Libye. La résistance libyenne, elle, n’en démord pas. Elle promet un scénario à l’afghane, jusqu’au départ des forces atlantistes et de leurs supplétifs. Retour sur quelques perspectives libyennes.

 

Sur le terrain de la résistance à Syrte, le rapport de force est nouveau. Ceux qui prédisaient la chute de la ville natale de Kadhafi en quelques jours se mordent les doigts. Et pour cause. L’acharnement des résistants face aux attaques des forces du CNT et l’absence d’une couverture aérienne de l’OTAN ont complétement changé la donne.

 

La résistance de Syrte confirme la mascarade que fut la «révolution libyenne» car, sans appui stratégique de l’OTAN, l’insurrection aurait été étouffée dans l’œuf, à Benghazi, dès les premiers jours de ce soulèvement téléguidé par Paris. Le «break» de l’Alliance atlantique a mis à nu la faiblesse et les contradictions structurelles des forces d’un CNT, lui-même laminé par de grandes dissensions.

Les quelques propos de certains rebelles sont très explicites et indiquent bien l’état d’esprit dans lequel sont piégés les rebelles. «On ne peut pas libérer Syrte en la détruisant, ce n’est pas logique, on doit prendre notre mal en patience pendant quelques semaines», a déclaré l’un d’eux. Un autre fustige l’inexpérience de ses chefs : «Ils n’ont pas conscience de l’équilibre des forces.»

 

C’est dire la mutation de la guerre en Libye qui est entrée dans une nouvelle phase, celle de la guérilla. D’où la décision de l’OTAN de prolonger ses opérations pour trois mois supplémentaires. Pour Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’alliance, il est clair que la fin de l’intervention est en vue. «Je pense que le temps de mettre fin à notre mission arrivera bientôt. Les forces de Kadhafi se battent pour une cause perdue.

 

La menace contre les civils se dissipe», a-t-il dit. L’alibi idéologique étant toujours mis en avant pour justifier l’agression contre le peuple libyen, de quelle menace contre les civils parle Rasmussen ? Les forces gouvernementales libyennes combattent contre un agresseur extérieur et des supplétifs à l’intérieur. Les civils sont tués par les bombes de l’OTAN, pas par les missiles de Kadhafi. Les témoignages sont nombreux.

 

Une dépêche de Reuters datée de jeudi dernier décrit le désarroi de la population de Syrte. Ainsi, Hadj Abdallah, un quinquagénaire rencontré à un poste avancé établi par la Croix-Rouge, dit avoir perdu son fils de onze ans dans un bombardement aérien de l’OTAN. «J’ai dû l’enterrer sur place parce que c’était trop dangereux d’aller au cimetière», dit-il avant d’évoquer la situation dans la ville. «Il y a des frappes à l’aveuglette, des gens meurent dans leur maison.

L’OTAN FRAPPE DES INNOCENTS

Un porte-parole de l’OTAN assurait mercredi que l’aviation alliée n’avait mené aucun raid sur Syrte depuis le week-end et que tout était mis en œuvre pour protéger les civils. Mais les habitants ne le croient pas. «L’OTAN frappe des innocents. Nous ne pardonnerons jamais», dit Mohamed, 23 ans. Des rescapés affirment que des civils ont pris les armes et se battent aux côtés des forces restées loyales à Kadhafi. «Il n’y a pas de brigades kadhafistes dans la ville. Ceux qui se battent dans Syrte sont des gens qui ont perdu leurs frères, leur mère, leurs sœurs», poursuit Mohamed. Ces quelques témoignages rapportés par une agence de presse occidentale, qui ne peut pas être accusée de sympathie envers le colonel Kadhafi, brossent un tableau que les médias occultent.

 

Les «média-mensonges» ont tellement intoxiqué l’opinion publique que la vérité peine à se frayer un chemin au grand jour. Et l’un de ces mensonges, vite démenti, est celui qui a trait à l’arrestation du porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, censé être aux mains des rebelles du CNT. La fausse information n’a même pas été démentie, elle a été retirée par les agences de presse, car Moussa Ibrahim est toujours libre et engagé auprès de la résistance.

 

Dans un message, le 1er octobre, ce dernier a indiqué que la stratégie «Noun Mim» a été lancée. Acronyme des deux premières lettres en langue arabe de «NATO» pour l’OTAN et de «Madjlis» pour le CNT, cette stratégie vise à transformer la situation en Libye comme celle en Afghanistan.

 

En d’autres termes, causer des problèmes et rendre la situation instable dans toutes les régions de manière à perturber les plans de l’OTAN et cela aura pour effet de réduire leur présence en Libye et enfin les pousser à partir. Ce jour-là, le CNT restera seul sur le terrain, ce qui permettra à la résistance libyenne de le démolir en un mois, a-t-il précisé dans un enregistrement diffusé par la chaîne Errai basée en Syrie.

 

L’évolution de la situation en Libye reste confuse, et la faiblesse du CNT et son incapacité à former un gouvernement représentatif renseignent sur l’impasse dans laquelle se trouvent ses chefs, «parachutés» à Benghazi par l’aviation de l’OTAN. Ces chefs «embadded» à la Karzaï se rendent bien compte qu’ils doivent compter avec la résistance, et surtout avec le jugement, impitoyable, de l’histoire.

 

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Bientot l'invasion des usa et on aura un africom à nos portes et les libyens loyalistes continueront à harcelé l'otan et j'espère qu'ils gagneront

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Invité salimdz

un entretien avec

WILLIAM B. QUANDT, UN DES PARTICIPANTS AUX ACCORDS DE CAMP DAVID, À L'EXPRESSION

 

Justement, quels sont les éléments qui font la différence entre les révoltes arabes?

Au regard de l'évolution des événements dans le cadre du Printemps arabe, il faut relever que plusieurs révolutions arabes ont réussi ou presque, notamment la révolution tunisienne et à un moindre degré, la révolution égyptienne, où les armées de ces deux pays ont choisi de sacrifier leurs présidents et garder leurs intérêts et s'allier, du moins conjecturalement, avec les revendications populaires. Les armées de ces deux pays ont joué un rôle primordial dans le changement dans ces deux pays.

 

Entre soutenir le leader pour le maintenir en place ou se mettre du côté du peuple pour pouvoir continuer d'assumer son rôle dans l'avenir, les deux armées se sont ralliées du côté des peuples. Ainsi, l'on a vu les cas de l'Egypte et de la Tunisie, on a vu l'importance du rôle de cette armée qui a soutenu les peuples. Dans les révoltes des Egyptiens et des Tunisiens, les deux peuples revendiquaient des solutions politiques en appelant au départ des deux présidents Hosni Moubarak et Zine Al Abidine Ben Ali. Cela n'a pas entraîné la disparition totale des régimes mis en place depuis plusieurs années. Les cadres de l'armée et des administrations centrales sur lesquels se sont bâtis les régimes de Hosni Moubarak et Zine Al Abidine Ben Ali sont tous ou presque aux postes de commande. Ce sont eux qui dirigent encore leurs pays. Cependant, dans les autres pays comme la Syrie, le Yémen et la Libye, la situation est complètement différente. Dans ces pays, les directions de l'Armée sont au secours des régimes. Ce qui a approfondi encore plus les crises et donné lieu à plus de violences. Les situations sont donc différentes et on ne connaît pas encore la suite des événements dans ces pays où l'armée s'est opposée à la volonté des peuples. Et puis, il y a aussi la crise libyenne qui s'inscrit totalement a contrario du reste des révoltes dans le Monde arabe. La situation en Libye est très confuse et suscite beaucoup de zones d'ombre.

 

S'agissant de la crise libyenne, quelle lecture faites-vous tout en tenant compte de l'intervention de l'Otan?

En Libye, tous les indicateurs démontrent que ce conflit ne serait pas réglé dans un proche avenir, car les deux parties restent incapables de remporter la guerre et puis mettre fin à ce conflit. Je ne vois pas une issue urgente à cette crise, aucune des deux parties n'est capable de remporter la guerre. S'agissant de l'intervention de l'Otan, je dirais que cette dernière a, à un certain niveau, compliqué un peu les choses quoique ce n'est pas encore le temps qu'il faut pour évaluer une telle intervention. Et puis, il faut aussi retenir que de telles intervention comptent aussi bien des avantages que des inconvénients. Par ailleurs, l'élément qui demeure confus est en l'occurrence celui de la présence des éléments d'Al Qaîda qui pourrait bien exploiter la situation. Les groupes d'Al Qaîda pourraient provoquer une catastrophe sécuritaire régionale. Cela explique, d'ailleurs, la positon algérienne dans cette crise et ses mises en garde quant aux retombées dévastatrices de cette dernière du fait des quantités énormes d'armes qui sont en circulation.

 

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