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Les bureaux de change verront-ils le jour ?


sparrow210

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[h=2] L’autorité monétaire comme les pouvoirs publics sont mis au défi de mettre en place des bureaux de change qui sont pourtant prévus depuis des années par la législation y afférente. La suppression de l’informel que le gouvernement appelle de ses vœux ne saurait s’abstraire d’une lutte frontale contre ce qui est considéré, à juste titre, comme la principale source de l’économie parallèle.

[/h] L’annonce par le gouverneur de la Banque d’Algérie d’une prochaine révision à la hausse de la marge (droit de change) de 1% des bureaux de change ne semble pas inquiéter outre mesure les cambistes illégaux du marché parallèle du square Port-Saïd, à Alger. Lors d’une virée, hier, au fief algérois du change au noir, les «traders» rencontrés affirment d’abord qu’ils suivent avec attention l’évolution de cette «affaire».

«Depuis que la presse parle de nous, des déclarations des responsables de la Banque d’Algérie et du ministre des Finances sur ce sujet, nous nous attendons, chaque jour, à ce que la police vienne nous ordonner d’évacuer les lieux.» C’est ce qui a été fait avec les revendeurs sur les places publiques auxquels un ultimatum de quelques jours avait été lancé pour ne plus y installer leurs marchandises.

Mais, à bien lire ce qui se dit à propos des bureaux de change, nous ne pensons pas qu’ils seront réellement mis en place», explique un groupe de trois cambistes occupant le coin d’une ruelle.

Très à l’aise dans sa discussion, une grosse liasse de billets (dinars et euros) dans la main, l’un d’entre eux affirme qu’il ne s’attend à aucune mesure concrète dans ce sens. Il en veut pour preuve le fait que «l’éradication du marché du Square n’aurait pris que quelques heures de présence policière, si vraiment les autorités avaient l’intention de s’en débarrasser». «Nous nous sommes habitués aux menaces et autres déclarations sans suite. La mise en place de bureaux de change officiels a été annoncée depuis des années mais jamais appliquée.

Et même s’ils sont créés, ce marché continuera d’exister», rétorque un autre cambiste. Pour lui, cette activité, même illégale du point de vue de la loi, ne devrait pas être comparée au commerce informel auquel l’Etat a décidé de s’attaquer. Car, explique-t-il, «les cambistes qui vivent de ce petit commerce ne dérangent personne, ne salissent pas les lieux et ne font aucune concurrence déloyale à qui que ce soit. Bien au contraire, ils facilitent la tâche à tous ceux qui sont dans le besoin d’échanger de l’argent, surtout les hommes d’affaires qui ne veulent pas passer des mois à attendre un crédit documentaire».

A la question de savoir s’il serait prêt à basculer vers une activité légale de change si elle venait à être attractive et financièrement avantageuse, Abderrahmane, un habitué des lieux, ne cache pas sa méfiance : «Je serais tenté de le faire si je ne connaissais pas les rouages de l’administration et tous les tracas par lesquels on doit passer pour lancer une affaire. Je préfère me contenter du peu que je gagne ici et m’éviter les surprises auxquelles on s’expose en ayant affaire au fisc, à l’administration du commerce, des finances et autres. Et puis, qui me dit que l’activité dans un bureau de change officiel sera totalement libre pour qu’on puisse fixer les prix et les commissions ?»

Evoquant les risques liés à ce métier, notre cambiste affirme avoir, aujourd’hui, ses propres clients dont il connaît la provenance de leur argent, ce qui ne peut pas être le cas dans un bureau de change officiel. «Ces bureaux sont le point de passage de sommes importantes en espèces de diverses provenances et, avec tout le trafic qui se passe dans le pays, on ne peut pas prendre toutes les précautions afin de s’assurer qu’on n’est pas utilisés pour convertir de l’argent d’origine illicite», explique encore notre interlocuteur. C’est la raison pour laquelle il dit être convaincu que personne, parmi les «professionnels» du change et des transactions monétaires, ne s’engagera dans une telle aventure tant que l’argent sale et mal acquis circule encore. C’est sûr, le square Port-Saïd a encore de beaux jours devant lui.

 

Source : El Watan.

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