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D’el harraga via la mer, au m’harag via le feu !


sparrow210

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[h=2]L’Algérie est ce pays que nous avons fait.

[/h]Si elle est sans indulgence aujourd’hui, c’est parce que certains l’ont rendue inhumaine et impitoyable par leurs pensées et comportements pervers, des politiques travestis en rentiers (ploutocrates) pour mieux séquestrer les sphères économiques, sociales, administratives, culturelles, morales et éducatives, afin que le «respect fabriqué» revient uniquement aux forts, aux riches, aux responsables des postes-clés et aux intouchables, et le «mépris forcé» destiné aux faibles et aux misérables. L’amour de l’argent, du pouvoir, de la réputation et ce sentiment d’inégalité et d’injustice sinon de la «hogra» qui poussent à l’agression (violence), la corruption, le piston, le clientélisme, la déliquescence, la dépravation, la malversation, la pestilence et la prévarication sont l’étincelle qui fanatise le climat social. Ces dérives endoctrinent l’ensemble de la société algérienne, elles ne représentent pas la totalité de la société certes, mais sa face sombre nous affiche son état de trouble, de marasme, de faillite et d’échecs.

Devant l’état actuel de nos villes, villages, cités, quartiers, rues et devant la recrudescence, sinon l’aggravation de toutes ces animosités multiformes, notre civisme se retrouve emporté par une délinquance galopante au rythme de l’inflation, qui empeste notre niveau de vie par la perte de repères cognitifs et bien d’autres contraintes du mal, du mauvais et du pire. Car nous avons perdu le sens de réfléchir et de raisonner. Avec la saleté qui a envahi les cités et les hommes, c’est au tour de la violence (nouveau comportement) qui électrise les jeunes et échauffe les cités (sécurité). La paix sociale, la soumission, la coercition, l’obéissance et la civilité se trouvent affectées à tel point que l’ordre ou plutôt le désordre public et la cohésion sociale échappent totalement à l’Etat. L’absence d’«el houkouma» (Etat vidé de ses règles) dans tous les aspects de la vie sociale, fait que chacun se trouve libre de faire ce qu’ il veut, et ne rien faire du côté de l’Etat. Ce dernier emprunte malheureusement le chemin du «mal faire» par des actions arbitraires pour faire du mal, à voir le laisser-aller des constructions illicites, les squats des lieux publics, la multiplication des endroits de dépôts d’ordures et des emballages balancés ça et là après consommation d’alcool en dehors de leurs espaces , des mercantilistes informels, le non-respect des symboles de l’Etat, comme la place des Martyrs de la ville de Beni Saf où le cénotaphe des chouhada est profané à longueur de jours, de mois, d’années et cela perdure.

Il est situé au milieu d’un espace vert, mais envahi par de l’informel au gré du vent, la constitution de gangs et de voyous où le sabre fait son apparition comme mode de persuasion et de la puissance brutale. Ce sont des forces nuisibles naissantes de subversion et de désordre qui constituent un sérieux danger pour la paix et la sécurité sociale. Ne dit-on pas quand un clou dépasse les normes, il faut appeler Monsieur le marteau ? Les gens ou plutôt «al ghachi» ont tendance à ne pas craindre un Etat faible et arbitraire, ni à son pouvoir qui s’amenuise au fil des jours, ni à l’asthénie de sa puissance publique. L’Etat n’a pas su combattre, ni trouver des solutions à ces phénomènes, ces fléaux et maux sociaux, car la concertation, les moyens didactiques et civilisationnels, l’intelligence, la loi, la raison d’Etat, ne font plus partie de cet Etat autiste et insolite. En tant que citoyen, je me permets vraiment de le dire et le concevoir : les hommes civilisés ou de science ont inventé la notion de «l’Etat» pour justement ne plus se soumettre aux caprices des hommes, et c’est à travers toute cette panoplie de lois et de textes réglementaires non mise en œuvre et propre à notre soi- disant Etat (Etat de loi et non de droit), ces règles juridiques calfeutrées dans des manuscrits, mais qui malheureusement sont là pour embellir les rayons et les bibliothèques de nos responsables politiques à tous les niveaux institutionnels de la République…

On raffole d’être chef, c’est une devise à l’ Algérienne, mais pas responsable, c’est aussi une qualité de nos rentiers qui n’ ont rien (même pas le nif !) pour s’imposer en tant qu’homme de terrain, d’homme politique, de technocrate, de justicier ou simplement «un homme» tout court, mais sinon que des carriéristes égocentriques, qui ne savent pas que ce n’est pas le champ qui nourrit, mais c’est bien la culture ! Ces textes juridiques nous octroient individuellement et collectivement des droits et des obligations. Ainsi, lorsqu’on commet des actes de violence (actes illégaux) dans n’importe quel contexte social, on s’expose automatiquement à la force de la loi dans un Etat de droit, donc à des peines ou à des sanctions disciplinaires, sinon à des contraventions ou astreintes, mais chez nous, c’est plutôt le contraire. «Au milieu des armes, les lois sont silencieuses», comme dit le proverbe.

D’une façon prosaïque, l’Algérien se trouve livré à lui-même, pris en otage par ses propres pulsions et passions, ne trouvant ni boulot ni situation pouvant lui assurer un avenir adéquat au niveau d’un contexte non pas de crise, mais d’un marasme, d’un échec et d’une faillite de la société en tout point de vue. L’Américain avance des «Yes we can», l’Algérien pense «Yes, week-end». L’ingéniosité des remarques du tout petit Algérien nous dévoile que la vie en société n’est point fondée sur des règles justes et précises, et l’autorité n’est pas choisie pour agir en leur nom et leurs intérêts. La volonté générale, ou bien le contrat social, qui en principe défend et protège les personnes et les biens, n’est pas réelle, par conséquent la construction du corps social se trouve minée par des actions et réactions qui perturbent l’ordre public et donc la cohésion sociale présente systématiquement des fissures qui peuvent mener à des troubles violents. La violence n’est que la conséquence de la faillite, de l’anomie et de la négation de l’Etat. La violence, de façon primaire et générale, renvoie à des agissements et des mœurs mais également à des actions physiques qui consistent, dans les meilleurs des cas, à l’usage de la force brutale contre quelqu’un et quelque chose.

Cette force se manifeste et entraîne des conséquences néfastes et préjudiciables au niveau d’un contexte hostile. Cette même force utilisée prend sa qualification de «violence», en négation de la fonction des règles, droits, normes qui sont mises en œuvre dans des sociétés où leur seul et unique volant de direction est bien le droit et l’équité dans son application. L’histoire, depuis Adam s’est affirmée sur la base de contestations sociales, de conflits et la bénédiction à ces contestations se fait sur la base de droit, de l’ordre, de justice et de lois pour ceux qui ont donné un sens à l’Etat, dont les roues motrices de l’Etat sont les lois et leurs applications. Imaginons un instant une humanité qui n’a jamais contesté, soumise petitement aux chefs, à leurs mensonges, à leur domination, cela donnera un univers de soumis qui n’a jamais médité ou préparé sa revanche. Les progrès de l’humanité ont été enfantés par des contestations comme disait E.

Zola : «la contestation est en marche et rien ne l’arrêtera», l’histoire retiendra Socrate, Spartacus, les Prophètes, Robespierre, Lénine, Gandhi, Martin Luther King, l’Emir Abdelkader et bien d’autres figures qui se dressent comme autant de preuves de la contestation pour justifier notre défaitisme et exalter notre espérance. La violence, vue sous l’ angle de la prolifération de la délinquance, car les gens ne craignent plus la prison, ni celui qui fait l’ordre, ni la loi, ni l’Etat, et ne mesurent guère les risques, cela doit être considéré comme une cause importante de phénomènes, de maux et fléaux sociaux dont les conséquences sont incommensurables. Il est inutile de faire le listing des violences qui prennent toutes les formes (la Une des journaux et leurs faits divers suffisent pour montrer l’ampleur du désastre) qui affectent notre pays. Ce qui provoque des relations d’animosité (naissance de la violence physique), elles nécessitent un cadre de lutte scientifique et institutionnel, que l’on doit nécessairement reconnaître et le faire valoir en tant que priorité et outil de la santé publique (sens large) qui représente le but de la société qui se traduit par le bonheur et le bien-être commun. Le gouvernement est institué pour garantir à l’ homme la jouissance de ses droits naturels et qui sont : la sécurité, la propreté, le bien-être et pour demain, si tout va bien : l’égalité, la liberté, la justice. La violence ne touche pas uniquement la victime, ses conséquences sont aussi importantes au niveau d’un milieu donné, qu’il s agisse de toute la catégorie sociale, car la réaction peut se mesurer sur les mécanismes de défense. prenons des

exemples : la prolifération des vols entraîne une idiosyncrasie qui se manifeste par des barricades de fer des portes et fenêtres de maisons, appartements, villas et des magasins scellés avec un nombre de cadenas entrant dans l’insolite…, d’apprentissage matériel et moral de défense (apprendre à faire face à la violence par la force matérielle et non par le droit et la loi), d’environnement physique et des normes et règles organisationnelles en matière de sécurité (entreprises de sécurité) et bien d’autres créneaux qui gâtent et gâchent le paysage social par des effets d’entraînement d’insécurité au niveau social et économique.

Ainsi, la prévention des phénomènes liés à la violence en passant par le renforcement de l’efficacité des politiques de santé publique (sens large), est une nécessité primordiale. La violence est une force anormale qui porte atteinte à l’intégrité physique, morale et matérielle ; dans son sens commun, c’est une action brutale envers quelqu’un. La force, par contre, est une puissance physique et non une autorité morale, comme veulent nous faire avaler ces ploutocrates, car la volonté générale en principe s’exprime sous la forme de lois et de règles de droit qui ne représentent point de contraintes pour les citoyens dans un contexte de droit, pour ne pas dire Etat de droit, la force doit être soumise au droit.

 

Le Droit et la justice délogent le mal

 

Par contre, la violence n’est pas compatible avec l’Etat de droit, car elle établit une relation de force plutôt physique, surtout lorsque les inégalités sociales augmentent et la confiance dans les institutions de l’Etat s’amenuise. Max Weber avait réagi à cela pour dire : «Qu’on doit s’opposer au mal par la force», je dirais par la force de la loi, sinon nous devenons responsables du triomphe du mal, c’est comme celui qui néglige le bien, c’est le mal qui le sanctionne. Nos petites remarques vont vers tous les effets démontrables et de très fortes inégalités : l’analphabétisme, la crise économique, le chômage, diminution de l’espérance de vie, chômage, problèmes de santé, maladies mentales, criminalité en hausse, harcèlement public, populations carcérales et leurs structures en augmentation, etc. Tous les maux et phénomènes sociaux sont les signes d’une descente vers le chaos (violence). Chaque supplément infime de grain d’injustice conduira inévitablement à un moment imprévisible : au cataclysme social et donc à l’effondrement, car la violence tend à la destruction de tout ordre social établi. C’est une esquisse dont les hommes nient l’existence dans leurs paroles, tout en le confirmant dans leurs actes. Ils aiment la sécurité et le calme, qu’on appelle de plein gré «la paix», mais quand ils parlent, ils essaiment les germes du désordre et de la violence. Lorsque la violence entre dans un pays, l’art, la loi et la justice foutent le camp.

 

SOURCE : El Watan.

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