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Quand le quotidien Le Monde s’interroge sur l’après Boùteflika !


Hicham

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Quand le quotidien Le Monde s’interroge sur l’après Bo^^^^^ika

 

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Le quotidien français Le Monde a publié, ce jeudi 30 mai, sur son site plusieurs contributions pour répondre à la question : « Comment préparer l’après Bo^^^^^ika ? » Et Le Monde de poser ainsi les enjeux algériens : « L'Algérie peut-elle rester à l'écart du "printemps arabe" ?

 

A un an de l'élection présidentielle, une crise politique et sociale peut-elle éclater ? Le pays est loin d'en avoir fini avec l'héritage du colonialisme, les séquelles de la guerre civile, le spectre de l'islamisme radical. Il est gangrené par la corruption et les inégalités sociales, alors que son sous-sol regorge de ressources gazières. Une transition politique est-elle possible? ». Des interrogations alors que le président Bo^^^^^ika est en France depuis 34 jours pour des raisons de santé.

 

Le quotidien français a sollicité cinq points de vue et d’abord celui de Luis Martinez, directeur de recherches au CERI, le Centre d’études de Sciences Po à Paris. Selon lui, « la transition fait craindre un retour à la violence.» « Les dirigeants de l'armée peuvent encore, pour quelques années, s'offrir le luxe de retarder les changements politiques que la région connaît et trouver de nouveau un équilibre dans cette instabilité. Ils peuvent aussi surprendre et, par exemple, considérer que, dans un environnement social et politique aussi explosif, il est temps de laisser les électeurs choisir librement leurs élus, même s'ils sont is^^^^^^^s », explique-t-il.

 

Pour Mansouria Mokhefi, responsable du programme Moyen-Orient Maghreb à l’Institut français des relations internationales, l’après Bo^^^^^ika peut permettre de « sortir de l’ère des inégalités.» Selon elle, « alors que la fin du pouvoir de Bo^^^^^ika se dessine et que l'Algérie est sur le point de clore tout un chapitre de son histoire, celui du maintien aux commandes de la génération issue de l'indépendance et d'un système aujourd'hui à bout de souffle, la persistance de l'agitation – grèves, manifestations, révolte dans le Sud – révélatrice du profond malaise social et de la faillite économique du pays le plus riche du Maghreb fait que celui-ci n'est plus à l'abri d'une plus grande instabilité.»

 

L’écrivain algérien Boualem Sansal publie, lui, une contribution pleine d’amertume et de désespoir avec ce titre : « Armée, islamisme et Bo^^^^^ika : bienvenue chez les Borgia ». Il fustige la faillite du pays et celle de ses différents acteurs : « En vérité, la pièce est écrite depuis longtemps et se joue déjà dans les coulisses, les trois coups ont été frappés à l'instant où Bo^^^^^ika a été évacué à Paris, dans son hôpital préféré du Val-de-Grâce. Ombres, murmures et courants d'air. On pourrait se poser les questions qu'on se pose depuis le premier putsch en 1962, mais cela sert-il ? Nous recevrons les mêmes fausses réponses. Bo^^^^^ika mort, l'armée fera le ménage et adoubera Tartempion VI. Le roi est mort, vive le roi et Allah est grand.»

 

Pour Mohamed Chafik Mesbah, politologue et officier supérieur en retraite de l’Armée nationale populaire, il faut au contraire réunir « les conditions d’une succession pacifique.» Et d’appeler à « une élection consensuelle, avec une personnalité emblématique capable de faire l'unanimité. Jouissant de la sympathie populaire, elle disposerait de l'adhésion des divers courants politiques et de l'appui des institutions nationales en général, l'armée et les services de renseignement en particulier. Naturellement, son élection ne poserait guère problème. Sa mission consisterait à animer une équipe chargée d'un vrai processus de transition démocratique. Elle devrait passer le relais dans un délai maximal de deux ans, le temps que les partis politiques se reconstituent, que le mouvement syndical et associatif reprenne souffle et que des leaders de dimension nationale s'imposent ». Et Mohamed Chafik Mesbah de proposer le nom du général Liamine Zeroual comme candidat de consensus.

 

Le Monde publie enfin le réquisitoire d’un collectif dans lequel on retrouve des journalistes français, le chercheur François Burgat, des membres du Parti écologiste français et des proches des moines assassinés à Tibhirine. Ils dénoncent « une France passive face aux dérives du régime ». Pour ces signataires, « n'ayant jamais voulu regarder en face le terrible bilan de cent trente-deux ans de colonisation et de la tragique guerre d'indépendance qui en fut l'épilogue, la France officielle, à gauche comme à droite, a choisi de fermer les yeux sur la dérive autoritaire du pouvoir algérien dès 1962. Puis de s'accommoder de ses dérives mafieuses à partir des années 1980, au point que certains responsables politiques et économiques sont devenus parties prenantes des réseaux de corruption de la "Françalgérie".» Et d’appeler à soutenir l’action du juge anti-terroriste en charge de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine.


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