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Désastre Financier chez Blackberry : Une perte de 1 Milliard $ en 3 mois


Hicham

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BlackBerry a perdu 1 milliard de dollars

 

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Pas de conférence téléphonique de présentation, ni de traditionnelle séance de questions réponse avec les analystes. Pour la publication, vendredi 27 septembre, de ses résultats du deuxième trimestre 2013, BlackBerry, le fabricant canadien de smartphones, a décidé de faire profil bas. Et pour cause, les résultats sont désastreux.

 

Certes, le groupe, en très grande difficulté, avait lancé, vendredi 20 septembre, un avertissement sur résultats en marge de l'annonce de la suppression de 4 500 postes d'ici la fin de l'année. Il n'empêche, ceux-ci étonnent toujours : sur les trois derniers mois, le canadien a enregistré une perte net de 965 millions de dollars (712 millions d'euros), soit plus de 10 fois plus qu'au premier trimestre où le déficit n'avait été "que" de 84 millions de dollars.

 

"NOUS SOMMES TRÈS DÉÇUS"

 

Selon BlackBerry, l'énorme déficit s'explique principalement par une provision de 934 millions de dollars passée sur les stocks invendus du Z10, le smartphone qui était supposé remettre le groupe sur les rails... Las, celui-ci s'est finalement très peu vendu.

"Nous sommes très déçus de nos résultats financiers ce trimestre", a commenté Thorstein Heins, le président directeur général du groupe dans un communiqué, "nous avons annoncé une série de changements radicaux afin de mieux nous adresser au marché très compétitif du smartphone et de mieux gérer notre structure de coûts", a-t-il poursuivi.

 

Incapable de rivaliser avec les smartphones des géants comme Apple et Samsung, BlackBerry, autrefois star des télécommunications canadiennes, a, peu à peu, vu son image se ringardiser et ses ventes s'écrouler. En quelques années, le canadien est devenu un acteur de seconde zone sur un marché qu'il avait pourtant largement contribué à populariser. Au dernier trimestre, il ne représentait plus que 2,6 % de celui-ci.

Moribond, le canadien a annoncé lundi son rachat par un consortium d'investisseurs menés par le fond Fairfax Holdings (déjà premier actionnaire du fabricant de smartphones, avec 10 % du capital) pour la somme de 4,7 milliards de dollars, soit 9 dollars par action. L'idée : retirer BlackBerry de la cote afin de le restructurer à l'abri des yeux des marchés. Et peut être le sauver, en le recentrant sur le marché professionnel.

Seulement voilà, quelques jours à peine après l'annonce, le doute s'est instillé chez les investisseurs : Fairfax Holdings, propriété du charismatique Prem Watsa aurait-il vraiment l'intention de racheter le groupe de Waterloo (Ontario) ?

 

PAS DE FONDS LEVÉS

 

Car bien qu'ayant déjà fait sa proposition M. Watsa n'a en aucun cas sécurisé les fonds. Le plan de financement de Fairfax consiste en effet en un rachat par effet de levier. En clair, ce dernier envisage de s'associer à deux autres fonds canadiens pour une partie de la somme, et d'emprunter le reste auprès des banques, en gageant les 2,6 milliards de trésorerie de BlackBerry ainsi que son portfolio de brevets évalué par certains à 1,5 milliard de dollars.

 

"Sauf qu'il y a très peu de chances qu'une banque lui prête de l'argent, sans compter que les deux fonds approchés ne sembleraient pas vraiment intéressés", commente un analyste. "L'offre de rachat du consortium dirigé par Fairfax a de bonnes chances de ne jamais se matérialiser", indique pour sa part Pierre Ferragu, analyste chez Bernstein.

 

Pourquoi alors officialiser la transaction ? Pour M. Ferragu, c'est très simple : en signant l'accord avec BlackBerry, Fairfax s'est assuré d'un "dédommagement" si finalement les actionnaires du fabricant de smartphones trouvaient un autre acheteur. Le fonds toucherait alors 30 à 50 centimes de bonus par action vendue, soit une somme estimée à 157 millions de dollars si celles-ci sont écoulées à 9 dollars l'unité. Selon M. Ferragu, Farfaix "savait que ce serait difficile de céder ses 10 % de participation" dans ces conditions, alors il aurait envisagé cette solution. Conclusion, Fairfax a peut être plus intérêt à ce que la transaction lui échappe et passe aux mains de quelqu'un d'autre.

 

Attaqué dans la presse, Prem Watsa s'est défendu, en expliquant qu'il "voulait vraiment sauver BlackBerry". Reste à savoir s'il a une véritable chance d'y arriver. Si d'aventure il réunissait les fonds, les analystes estiment qu'une vente par appartement est beaucoup plus probable qu'un véritable retour de Blackberry dans la course.


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