Aller au contenu
Règlement du forum ×
IPTV et arnaques ×

Algérie Télécom | Spécialité : le bas débit


Hicham

Messages recommandés

Algérie Télécom. Spécialité : le bas débit

 

today_1884478_465x348p.jpg

 

 

Confronté à des coupures fréquentes et à un faible débit, l’internaute algérien est la victime collatérale de l’absence de stratégie et de savoir-faire de l’opérateur historique, Algérie Télécom.

 

«Je ne prends même plus la peine d’aller voir Algérie Télécom dans mon quartier, se plaint Manel. Car la raison avancée est toujours la même : le mauvais temps. A chaque fois, on m’explique que quand il pleut, l’eau s’infiltre dans les câbles. Ma connexion internet est mauvaise, avec des coupures fréquentes, surtout vers 21h. Mais pourquoi dans les pays où il pleut dix mois dans l’année, ils n’ont pas le même problème ?» Chez les consommateurs, les témoignages se ressemblent : «Impossible de regarder des vidéos», «des coupures qui durent des dizaines de minutes», «des téléchargements de musique qui prennent une journée»…

 

Alors que l’Algérie s’apprêt à lancer la 3G sur les téléphones portables, Algérie Télécom est à la traîne avec le haut débit. «Le gros problème auquel est confronté Algérie Télécom, c’est sa bande passante. A l’époque, les gestionnaires de l’entreprise ont choisi une bande passante en deçà du mégabit par seconde, explique Younès Grar, expert en TIC. L’entreprise s’est condamnée par avance à des goulots d’étranglement qui paralysent le système, car elle n’a pas su anticiper le succès et l’engouement des Algériens pour internet.» Conséquence : Algérie Télécom est obligée de compenser l’insuffisance de sa bande passante en augmentant son taux de partage.

 

En clair, pour une connexion à un méga vendue à au moins une cinquantaine de clients, le débit réel dépendra du nombre d’usagers connectés au même moment. Plus le nombre d’abonnés est élevé, moins la connexion est bonne. Et si cela ne suffisait pas au malheur de l’abonné, l’opérateur historique est soupçonné par certains experts de restreindre «volontairement le débit de connexion». Pourtant des solutions existent. Il suffirait que l’opérateur décide de l’installation d’équipements sur le réseau déjà existant pour augmenter son débit à 320 gigabytes.

 

Monopole

«Mais Algérie Télécom est tributaire de l’Etat pour financer ses équipements, fait remarquer un ancien cadre de l’entreprise, parti exercer dans le secteur privé. Elle est coincée entre ses difficultés à trouver rapidement de l’argent pour acheter du matériel et la mauvaise volonté de ses responsables pour faire bouger les choses.» Chez Algérie Télécom, le coupable est tout désigné : la vétusté du réseau de câbles, cause des désagréments que vivent les internautes. «Les câbles sont constitués de cuivre qui, lorsqu’ils sont dénudés et au contact de l’eau, vont voir se former du vert-de-gris qui bloque la connexion. Tout sera réglé quand le réseau en fibre optique pourra relier directement les centraux téléphoniques aux chambres qui desservent les quartiers», explique sous le couvert de l’anonymat un ingénieur d’Algérie Télécom.

 

Un discours que les abonnés connaissent par cœur. Pour cet expert en technologies de l’information, l’explication ne tient pas la route car Algérie Télécom a les moyens de compenser la vétusté de son réseau en ayant recours à ceux de Sonatrach ou de Sonelgaz avec lesquels l’entreprise a signé des conventions. En réalité, l’opérateur historique, qui détient un quasi-monopole sur le réseau d’approvisionnement en bande passante internationale via son système de câblage sous-marin, mais également sur le réseau de distribution en fibre optique et sur le réseau d’accès, est dépassé par les nombreuses contraintes auxquels il doit faire face.

 

De plus, il continue d’appliquer des recettes archaïques. «Dans n’importe quel pays au monde, on a soit un modèle d’affaires basé sur la compétition, soit un modèle d’affaires qui repose sur le monopole. Mais dans ce cas, l’entreprise qui détient le monopole a une grande capacité à desservir son marché et donc à répondre à la demande», analyse un expert sous le couvert de l’anonymat. Résultat : Algérie Télécom ne peut ni répondre seule à cette forte demande ni faire appel à un partenaire pour l’aider à le faire. «Il est indispensable qu’Algérie Télécom se fasse aider par un partenaire qui puisse lui apporter son savoir-faire dans le management, conseille Younès Grar. Comme on l’a fait avec la Seaal qu’on a associée à l’entreprise française Suez, il faut faire la même chose avec Algérie Télécom.»

 

 

A Constantine, Actel accuse les travaux du tramway

 

A Constantine, les internautes se plaignent toujours de la qualité du réseau, en dépit des déclarations des responsables d’Actel quant aux investissements réalisés pour combler les carences. Selon un responsable de la direction commerciale d’Actel, «l’entreprise a déployé tous les moyens pour couvrir les zones situées en dehors de Constantine et des grandes communes de la wilaya, à l’instar de Didouche Mourad, Hamma Bouziane, El Khroub et Zighoud Youcef, malgré les pertes occasionnées par les travaux du tramway et de la trémie de la cité Daksi, des dégâts qui ont eu des répercussions sur la qualité des prestations dans plusieurs secteurs».

 

To^^^^ois, les abonnés à internet continuent de déplorer des coupures qui surviennent le jour et en plein centre-ville de Constantine. Des coupures qui pénalisent surtout les entreprises dont l’activité dépend en grande partie de la connexion. De leur côté, de nombreux clients habitant dans la banlieue nord de Constantine, mais aussi des localités éloignées (Ben Badis, Aïn Abid, Ouled Rahmoun et la nouvelle ville Ali Mendjeli) sont encore insatisfaits, notamment en raison de la qualité du débit qui est souvent très faible et parfois même inexistant.

(S. Arslan)

 

 

 

A Oran, les internautes victimes de vol de câbles

 

Plusieurs quartiers de la ville d’Oran sont, depuis plusieurs jours, touchés par des perturbations du réseau internet. Malgré leurs multiples réclamations, les usagers se plaignent des fréquentes coupures et du très faible débit de la connexion. Une situation dénoncée par les gérants de cybercafés qui ont, à maintes reprises, interpellé les services d’Algérie Télécom pour une éventuelle amélioration des prestations de service. «Ces coupures, qui sont de plus en plus fréquentes, causent de sérieux préjudices à notre commerce. Parfois nous sommes contraints d’éteindre les micros pendant des jours faute de connexion. Même les clients sont agacés par les conditions précaires dans lesquelles fonctionne le réseau internet», signale le propriétaire d’un cybercafé.

 

Ces pannes sont causées par les vols de câbles. Ce phénomène a pris de l’ampleur ces derniers temps, dans toute la wilaya, en dépit des efforts des services de sécurité qui ont démantelé plusieurs réseaux spécialisés dans le trafic de câbles. Car le cuivre est revendu aux ferrailleurs. «Cette ferraille est souvent acheminée vers le port d’Oran pour être exportée. Donc c’est aux services portuaires d’inspecter la marchandise et de sommer l’exportateur de mentionner l’origine de ce matériau», a indiqué un groupe d’abonnés. Même le secteur de la santé est touché : à l’hôpital d’El Mohgoun, à 4 km de la daïra d’Arzew, M. Bouzana, le directeur, évoque un vol de câble survenu depuis plus d’un an, mais qui n’a jamais été remplacé.

(M. Linda)

 

 

Mustapha Zebdi. Président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur : les lacunes dépassent leurs moyens

 

-En tant qu’association de défense des consommateurs, que pouvez-vous faire lorsqu’un client vient se plaindre chez vous ?

Nous avons transmis à Algérie Télécom toutes les contraintes et infractions commises que nous ont dénoncées les consommateurs. D’ailleurs, nous sommes en contact permanent avec le responsable de communication. Mais à Algérie Télécom, les lacunes dépassent leurs moyens. Par exemple : rétablir une ligne téléphonique peut prendre un mois à cause de leur réseau vieillissant. Autre exemple : le consommateur algérien est en train de payer un supplément d’argent pour la wifi alors qu’il n’y a pas de changement de débit. Par conséquent, il paye pour un modem supposé gratuit.

 

-Les clients peuvent-ils être dédommagés ?

Un des droits élémentaires du consommateur, dans n’importe quel secteur d’activité, de vente de produit ou de prestation de service, est le droit à la réparation. Dans le cas exposé aujourd’hui, l’opérateur ne peut ignorer ce droit. Selon Algérie Télécom, le consommateur doit signaler son problème et arrêter la consommation (l’abonnement) jusqu’à réparation, mais Algérie Télécom n’informe pas ses clients de leurs droits. L’entreprise possède certaines procédures pour éviter l’infraction, mais ces procédures sont mal transmises au consommateur ou pas transmises du tout.

 

-Si je paye pour un méga mais que je ne reçois que 512, que faire ?

Après vérification, le client peut être remboursé. Si on refuse sa requête alors qu’il est dans son droit, qu’il nous contacte sur www.facebook.com/apoce.algerie.

(Sofia Ouahib)

Source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • Messages

    • Un traité international de protection pour l'IA est en train d'être négocié. une cinquantaine de pays dont l’UE, les États-Unis et le Canada étudient un texte les " Droits de l'homme et la démocratie" sur l'IA. Il vise à garantir que les développeurs d’outils d’intelligence artificielle comme OpenAI ou Mistral respectent un minimum de droits fondamentaux et d’éthique. Il s’agit du tout premier traité international sur l’IA, élaboré par le Conseil de l’Europe (à distinguer du « Conseil », la représentation des 27 pays de l’Union européenne), une institution internationale qui comprend 46 membres et dont l’objectif est de protéger les droits humains. Si un accord a été trouvé au sein de son « comité sur l’intelligence artificielle », il doit encore être avalisé par son « comité des ministres », une étape qui devrait intervenir dans le courant du mois de mai. À la différence de la récente résolution des Nations Unies qui appelle à réguler l’intelligence artificielle, ce texte sera à terme contraignant. Mais il devra suivre un long processus pour devenir applicable : il devra être ratifié par chaque État signataire, puis être transposé dans chaque droit national. Il pourrait s’appliquer, une fois toutes ces étapes franchies, à l’Union européenne, mais aussi aux États-Unis, à l’Australie, au Canada, au Japon, au Mexique, au Costa Rica, à l’Argentine… Et à tous les pays qui le souhaitent. Son objectif « vise à aligner le développement, la conception et l’application de l’intelligence artificielle avec les principes du Conseil de l’Europe », souligne sa Secrétaire Générale, Marija Pejčinović Burić, dans un communiqué. Pour ses rédacteurs, l’intelligence artificielle, qui englobe autant les IA génératives comme ChatGPT que les IA prédictives – l’IA qui est utilisée pour faire des recommandations sur les réseaux sociaux – ne doit pas porter atteinte aux droits de l’Homme, à la démocratie et à l’État de droit. Le traité vise à combler un vide. Jusqu’à présent, les règles sont majoritairement définies par les entreprises qui développent ces IA – comme OpenAI, Google, Mistral. Et le respect des droits humains est loin d’être dans leurs priorités. « L’idée, c’est de ne pas attendre que leurs systèmes soient mis sur le marché (et accessibles au grand public, ndlr), c’est de mettre en place des règles démocratiques au plus vite et en amont », explique Katharina Zügel, Policy Manager au sein du Forum sur l’Information et la Démocratie, que 01net.com a interrogée. On trouve parmi les principes à respecter : les droits de l’homme, la démocratie, la dignité humaine, la transparence, l’égalité et la non-discrimination, le respect des règles en matière de données personnelles et de vie privée, ainsi que l’idée d’innovation sûre. Les systèmes d’intelligence artificielle ne doivent par exemple pas être utilisés pour « saper l’intégrité, l’indépendance et l’efficacité des institutions et processus démocratiques, y compris le principe de séparation des pouvoirs, le respect de l’indépendance judiciaire et l’accès à la justice ».  
    • Alors qu' il n'y a  pas de vdsl pour tous pour augmenter le débit à plus de 20 Méga, certains villages peu habités ont la fibre, situés au pied du Djurdjura sont fibrés depuis plus d'une année .
    • Bonjour, C'est quand même un OS qui date de 2016.. il est temps de passer à autre chose
×
×
  • Créer...