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Algérie : Cent cas de suicide


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Cent cas de suicide et quelque 134 personnes ont tenté de mettre fin à leurs jours durant les 7 premiers mois de l'année en cours en Algérie .

 

Pour la plupart, ces candidats au suicide sont des jeunes dont l'âge ne dépasse pas 40 ans et des deux sexes, selon des statistiques fournies par le commandement de la Gendarmerie nationale. Apparemment, les pouvoirs publics ne semblent pas mesurer la gravité de ce nouveau drame qui prend chaque jour un peu plus d'ampleur et dispute le leadership à un autre phénomène, «celui des harraga», auxquels maux l'Etat ne semble trouver d'autre solution que de recourir à des mesures répressives au lieu de tendre sa main en guise de soutien socio-psychologique. La tranche d'âge la plus touchée par le suicide est celle des 18/30 ans avec 41 suicides et 79 tentatives. Chez les moins de 18 ans, il a été enregistré 11 cas de suicide et 26 tentatives. Par contre, chez les plus de 45 ans, le bilan démontre que 23 personnes ont abrégé dramatiquement leur vie et 11 autres y ont échappé de justesse. L'autre fourchette d'âge ciblée par l'autodestruction, celle variant entre 30 et 45 ans avec 25 suicides et 18 tentatives avortées. Par tranches sociales touchées par ce phénomène, le bilan fait ressortir en première place les sans-profession avec 66 cas mortels et 100 tentatives, les fonctionnaires avec 13 suicides et 8 tentatives, les agriculteurs 4 suicides et 2 tentatives. Par contre, on enregistre 1 cas de tentative de suicide d'un commerçant alors que les autres professions comptabilisent 17 cas de suicide et 23 tentatives.

 

 

Concernant la répartition géographique du phénomène, le bilan de la Gendarmerie de la wilaya de Béjaïa émerge tristement du lot avec 12 suicides et 8 cas de tentatives de suicide, suivi de ceux des wilayas de Médéa avec 10 cas mortels et 4 tentatives et Sétif avec 6 suicides et 10 tentatives. Dans les autres grandes villes comme Alger et Constantine, le suicide a atteint 5 cas alors qu'à Saida, on comptabilise 7 tentatives de suicide. Le phénomène du suicide est toutefois présent dans presque toutes les wilayas du pays, avec au minimum une tentative, comme c'est le cas à Chlef. Plus inquiétant encore, comparativement aux années précédentes, le phénomène est en nette hausse avec un taux plus important durant les 7 premiers mois de cette année que celui comptabilisé à la même période de l'année dernière. Ainsi, les statistiques de l'année 2007 font ressortir pas moins de 107 hommes et 21 femmes qui se sont suicidés alors qu'ils étaient 41 hommes et 87 femmes à tenter le suicide. L'année précédente, ils étaient 87 cas de suicide pour les hommes et 30 pour les femmes alors que 37 tentatives pour hommes et 72 autres pour femmes ont été enregistrées. Le commandant de la Gendarmerie nationale au niveau du commandement de Chéraga, Abdelhamid Kerroud, nous explique qu'aucune ville du pays n'est épargnée par ce phénomène dont les proportions à travers toutes les régions du pays ont pris les dimensions d'un phénomène de santé publique. «Cependant, on constate que les tentatives de suicide touchent beaucoup plus les femmes que les hommes», a-t-il dit. Le sexe féminin, selon ses explications, utilise un mode opératoire différent de celui du sexe masculin. «La femme exécute son suicide avec «souplesse », en absorbant des produits détergents, des médicaments, etc, et souvent, la mort ne vient pas. En revanche, l'homme utilise des moyens plus violents pour mettre fin à ses jours, comme la pendaison, défenestration ou section des veines, etc. Ce qui ne lui donne aucune chance de rater la tentative», précise encore notre interlocuteur. Malgré leurs appels de détresse, ces victimes dont la liste ne cesse de s'allonger, n'ont trouvé certainement aucune oreille attentive, ni au niveau familial, encore moins au niveau institutionnel. Ce drame tragique est dû essentiellement à la dépression nerveuse, aux problèmes familiaux, au désespoir et la maladie mentale, toujours selon le bilan de la Gendarmerie nationale. La dépression figure parmi l'une des principales causes, sinon la première cause de mortalité. Pourtant, elle serait aisément évitée pour peu qu'une prise en charge psychologique soit largement étendue à travers les structures spécialisées de l’Etat. La multiplication de ces espaces thérapeutiques de proximité dans les établissements éducatifs permettrait à coup sûr de traiter la souffrance morale des sujets en détresse. En dépit des campagnes de sensibilisation sur le suicide et la drogue, lancées par la Gendarmerie nationale à l'endroit des jeunes, beaucoup reste à faire en la matière, car le travail de ce corps de sécurité n'est qu'un maillon d'une longue chaîne inscrite normalement dans une politique globale, qui verrait intervenir d'autres secteurs

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