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Le club des mangeurs


ntartag

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Le club des mangeurs

 

Le verbe manger est agréable à entendre et à conjuguer pendant ce mois sacré. Certains ne le conjuguent qu’à la première personne du singulier, ceux sont les cupides, les égoïstes. Moi, j’aimais bien la conjugaison des verbes à tous les temps, dans toutes les formes propres ou figurées.

Pendant ce mois de ramadan, ils ya ceux qui mangent qu’après l’adhan en remerciant dieu de les avoir aidé dans l’épreuve de leur jeûne et aussi il le remercie pour la nourriture.

Ils ya bien sur les mangeurs à tous les temps comme ceux du pouvoir ; cependant ces derniers ceux n’est pas la cuisine qui les intéresse, c’est toutes ces richesses qu’ils détournent, qu’ils mangent entre eux comme une meute de loups sans se soucier des autres. Eux ils conjuguent le verbe manger qu’au présent de l’indicatif et aux deux premiers personnes du singulier : je mange, tu manges. Ils ne mangent qu’au présent. Le passé et le futur ne les intéresse pas ; ces gens là sont allergiques aussi au mot partage, il les rend nerveux et coléreux. D’ailleurs nul ne peut être admis dans leur club s’il ne connait pas cette forme de conjugaison du verbe manger.

Il ya bien sûr un autre clan des mangeurs, c’est celui de hizb oukalate ramadan. C’est un clan qui ouvre ses portes dés le premier jour du carême et qui rend les clés la veille de l’Aïd. Ce phénomène touche toutes nos régions, toutes nos villes et presque tous nos villages.

Cette frange de la population ne pouvant supporter la faim pas même une heure, choisissent un lieu (généralement un jardin public ou autre ….), qui est presque toujours le même et le transforment en restaurant à ciel ouvert. Ils se mettent soit disant à l’écart des autres pour ne pas choquer les âmes sensibles et pour préserver leur intimité en s’adonnant à leur sport favori la mastication. AALA KARCHI NAKHLI AARCHI. Chose bizarre, ces personnes sont plus gaies, plus joviales, plus chaleureuses que nous autres les jeûneurs aux mines moroses, affichant un air triste et léthargique comme si le ciel nous est tombé dessus.

Si vous passez par l’un de ces lieux, vous serez invité à partager quelques mets avec eux : ils sont généreux ces personnes qui ne font pas carême, ils te disent avec un large sourire : aya bismilah thasbak alkhir kayane ahraz karchak ya maskine ya sayam yal ghafal. Drôle de conception du ramadan. Il faut savoir aussi que ce genre de pratique est réservé uniquement aux mâles et ils ne tolèrent pas qu’une fille vienne casser la croûte à coté d’eux. Encore un paradoxe de notre société comme si manger la journée pendant le ramadan est réservée uniquement aux hommes même pour pêcher on l'interdit aux femmes et le tolère pour les hommes et oui c'est du code de la famille qui veut ainsi.

Souvent les autorités sont au courant de ce phénomène, ils préfèrent fermer les yeux et de jouer aux aveugles. Pour eux tant qu’il n’ya pas d’incidents ils les laissent tranquilles déguster leurs repas.

Sincèrement c’est une sorte d’énigme à ne rien comprendre, ils font semblant de jeûner devant leurs proches et connaissances et en cachette ils se remplissent bien la panse toute la journée et le sois venu ils se mettent à table en attendant l’adhan pour rompre soit disant leur jeûne qui les a tant éprouvé. Laman tahki zaborak ya si daoud, c’est un bled de paradoxe et de hbal.

Je me rappellerai toujours de ce que faisait notre calife Ali radhia allah aaanhou (je l’ai entendu dans une mosquée), il parait que notre cher calife avant de rompre son jeûne il sortait dehors en scrutant les alentours de sa demeure dans l’espoir de trouver quelqu’un qui n’a pas de quoi manger, pour l’inviter à partager son ftour avec joie et bonheur. Ceux là sont les vrais musulmans les vrais mouhsinine.

 

Que ceux qui lisent ce billet m’en excusent de dévoiler cette réalité qu’on préfère ignorer et ne pas en parler ; moi c’est ma nature de secouer un peu les choses et de briser parfois certains tabous.

 

Cette fois c’est OK, je vais saluer mes chers haragas en leur disant que je les attendrais sur l’autre rive car la décision est prise, je vais prendre la tangente d’une manière légale ; j’en peux plus de tous ces clichées douloureux, paradoxaux, absurdes, régressifs de mon pays et l’attente a assez duré. Les promesses n’aboutissent toujours pas, les angoisses augmentent de jour en jour et ce dalton de pouvoir continue toujours de nous berner, de nous mener en bateau, de nous faire chavirer, de nous faire avaler ses grosses couleuvres, de faire de nous des cautions pour sa pérennité. Ils nous ajoutent aussi les coupures de courant et les incendies de forêt ainsi on se retrouve étouffés et sans lumière comme toujours. Nahrab sinon natartag

Modifié par ntartag
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