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Histoire de comprendre un peu : Le GMO ( Grand Moyen Orient )


Zving

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Sahitou

 

les evenements qu'on vie m'on fait rappeler un ancien concept développé par Bush ( enfin ceux qui sont derrière , probablement le CFR ) ya de cela quelques années, qui est le GMO

 

un peu de définitions: ( via wiki)

 

Le « Grand Moyen-Orient » est un terme utilisé par le président George W. Bush et son administration pour désigner un espace s'étendant du Maghreb et de la Mauritanie au Pakistan et à l'Afghanistan, en passant par la Turquie, le Machrek et l'ensemble de lapéninsule Arabique.

 

La doctrine de remodelage du Grand Moyen-Orient[modifier]

 

Le président Bush a d'abord évoqué la doctrine de remodelage du Grand Moyen-Orient le 26 février 2003 devant une réunion denéoconservateurs de l'American Enterprise Institute (AEI), avant de la développer le 9 mai 2003 dans un discours à l'Université de Caroline du Sud1.

L'initiative vise un vaste ensemble d'États, d'histoire et de culture différentes (les 22 pays de la Ligue arabe - c'est-à-dire les sept membres fondateurs suivants : l'Égypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie, laJordanie, le Yémen nord, ainsi que la Libye, le Soudan, le Maroc, la Tunisie, le Koweït, l’Algérie, le Yémen du Sud (unifié depuis 1991 avec le Yémen du Nord), le Bahreïn, le Qatar, les Émirats arabes unis, Oman, la Mauritanie, la Somalie, Djibouti, les Comores et l'Organisation de libération de la Palestine ; et 5 États non arabes - la Turquie, Israël, l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan. L'Initiative de partenariat au Moyen-Orient(Middle East Partnership Initiative 2, a ainsi été approfondie en Initiative de Grand Moyen-Orient (Greater Middle East Initiative, GMEI), et vise à transformer le paysage politique et économique de cet ensemble. Lors de son discours sur l'état de l'Union du 24 janvier 2004, George Bush déclara ainsi : « Tant que le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité des États-Unis et de nos amis. Aussi, l’Amérique poursuit-elle une stratégie avancée de liberté dans le Grand Moyen-Orient », jetant ainsi les bases de ce qu'on appelle désormais la doctrine Bush.

Celle-ci a été l'objet de critiques, venant en particulier des pays concernés et d'Europe. On lui reproche d'ignorer l'hétérogénéité des États en question et de vouloir exporter la démocratie sans tenir suffisamment compte des facteurs locaux. Le plan fut alors remanié par Washington et, après avoir été promu par le vice-président Dick Cheney au forum de Davos du 26 janvier 2004, il fut adopté sous le nom de Partenariat pour le progrès et un avenir commun avec le Moyen-Orient élargi et l'Afrique du Nord lors du sommet du G8 à Sea Island en juin 2004 par les dirigeants du G8, l'Algérie, l'Afghanistan, Bahreïn, le Yémen, la Jordanie et la Turquie 3. Le projet fut à nouveau discuté lors du sommet de l'OTAN des 28 et 29 juin 2004 à Istanbul.

Selon Catherine Croisier, chercheuse associée à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), « si cette initiative recueille sur le fond l’adhésion des membres de l’Union européenne, soucieux de voir s’inscrire la démocratie au Moyen-Orient, elle vient néanmoins perturber un partenariat Euro-Méditerranéen déjà à l’œuvre depuis une décennie ». Les Européens, et la France en particulier, se sont inquiétés de l’influence que les États-Unis pourraient chercher à étendre dans ce qu’ils considèrent souvent comme leur pré carré (notamment en ce qui concerne les pays du Maghreb), d’autant qu’à l’heure actuelle, ce sont les partenariats économiques et non politiques qui sont étudiés en priorité. C’est sous la pression européenne que fut modifiée l’appellation Grand Moyen-Orient qui ne prenait pas suffisamment en compte la diversité des pays concernés et que fut clairement reconnue l'action et le rôle de « conciliateur » de l'Europe en Méditerranée et dans le monde arabe 4.

L'invasion de l'Afghanistan en 2001 puis celle de l’Irak en 2003 ont été les deux premières opérations du projet de remodelage du Grand Moyen-Orient des néoconservateurs américains, réunis derrière le président Bush, le vice-président Dick Cheney et le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld, qui visent à étendre l'influence des États-Unis dans ces régions stratégiques du globe. Washington prétend ainsi favoriser le développement démocratique dans l'ensemble de ces pays, aider ces pays à s'insérer dans l'économie mondiale, et soutenir l'émancipation des femmes.

 

 

[/Quote]

 

Ce que nous vivons actuellement n'est il pas l'application direct sur le terrain de ce concept ?, vu que les dictateurs déchus n'ont pas voulu adhéré a cette initiative ( on se souvient du tolé général soulevé par la "société civile" , les partis politoches etc ) , on utilise le peuple pour les déboulonner de leur trône ?

 

vous en pensez quoi ?

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il est un peu mégalo , mais son analyse est très plausible

 

J'aime bien quand il dis : " il faut le peuple ET une puissance supérieure pour que la revolution gagne, s'il ya un des deux sa suffit pas toujours , et en general s'il y a que en haut sa "peut" marcher et s'il ya que le bas " sa marchera jamais" ""

 

Voila pourquoi sa ne marchera jamais en Algerie, parceque les US ont eu la garanties nécessaires de la part des pontes du système et sa explique la venue de Burns en Algerie ( les mesures prises par l'algerie sont tres positives ... ou quand obama felicite bo^^^^ ).

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Toute la communauté internationale a été prise au dépourvu lors de la révolte tunisienne et la vague qui s'en est suivie, oui ils tentent de profiter de la situation mais de là à dire que c'est complètement chapeauter par eux et bien non, c'est des bobards de bistrot comme le disent les franchies !

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Maghreb, la patte mondialiste se confirme

George+Soros+Puppet+Master.jpg

22 février 2011 18:30

Par Cain Marchenoir

Qu’on se comprenne bien : loin de nous l’idée de soutenir des dictateurs ayant traité leur population comme des moins que rien. On ne vous cache d’ailleurs pas que c’est avec un certain plaisir que nous verrons Kadhafi fuir la queue entre les jambes (pour autant que cela arrive). Néanmoins, si la finalité de ces révolutions consiste à mettre au pouvoir des pantins du mondialisme, nous ne pensons pas que les populations locales y gagneront au change. C’est plutôt le contraire d’ailleurs. Partout où les mondialistes ont agi de la sorte, les populations dégustent au final. De plus, il nous semble important de faire émerger la vérité, de ne pas laisser nos médias continuer à raconter n’importe quoi. La question du Maghreb est bien plus complexe que ce qu’on nous présente : derrière ces révolutions spontanées et démocratiques, ça sent la merde mondialiste à plein nez.

En Egypte, la publication d’un document classé top secret envoyé de l’ambassade US sur place à Washington confirme le soutien des États-Unis ont soutenu aux émeutiers. Comme par hasard, aucun de nos médias si respectueux des codes de déontologie journalistiques et adeptes d’un journalisme d’investigation et doté d’un esprit critique si développé, n’en a parlé. Après tout, une lutte pour la liberté et la démocratie c’est quand même plus porteur dans l’opinion publique que l’aveu d’une nouvelle crapulerie meurtrière des mondialistes. Le document relève en outre que les Égyptiens vont devoir se doter d’une démocratie parlementaire et que par conséquent il faut revisiter la constitution du pays. On omet tout autant de nous dire qu’il se murmure de façon de plus en plus insistante sur le oueb que la clique à Soros se trouve à l’origine des organisations travaillant à fournir des propositions pour cette nouvelle constitution.

 

Pour ce qu’il en est de la Tunisie également, rien n’est dû au hasard. Ni d’ailleurs aux simples aspirations légitimes de démocratie qu’ont les contestataires. Là aussi, on retrouve très clairement la patte de Soros et consorts. Le mécanisme semble avoir été le suivant : dans un premier temps, le WikiLeaks de Julian Assange aurait jeté de l’huile sur le feu par des révélations concernant le train de vie innommable de la cour à Ben Ali. Certes jusqu’ici, tout ceci peut paraître normal, le peuple a le droit de savoir, mais il n’empêche qu’on commence de plus en plus à douter des intentions véritables de la bande à Assange. Ce d’autant plus qu’il semblerait que WikiLeaks compte dans ses principaux soutiens les tristement célèbres Rothschild et l’inévitable George Soros. En parallèle avec cette salve qui peut paraître anodine, les principaux spéculateurs de Wall Street se sont acharnés à rendre les prix des denrées alimentaires exorbitants. Est-il nécessaire de rappeler que Soros est lui-même un de ces principaux spéculateurs? Inutile également de vous dire que lorsque vous n’avez plus à bouffer et qu’on vous met sous le nez que vos dirigeants s’empiffrent dans de luxueux palais, un léger sentiment de contestation s’installe. Une fois cela accompli, il ne restait plus qu’à la clique mondialiste de faire comme ils ont fait partout où des révolutions colorées ont eu lieu (voir également ce très intéressant documentaire), en encourageant financièrement, moralement et logistiquement les révolutionnaires à passer à l’acte. Pour être plus sûrs encore de la réussite du plan, les Etats-Unis auraient en outre également contacté l’armée tunisienne pour lui donner feu vert en vue de renverser le régime.

Dans le cas de la Libye, si on a encore aucune certitude, il semble que le déroulement des opérations suive à merveille celui des deux pays que nous venons de citer. Il est donc peu probable que l’enflure Soros et ses accolytes n’aient pas là aussi contribué activement à déchainer les passions populaires. D’ailleurs, le fils du baiseur de chameaux Saif-Al-Islam a déjà montré du doigt une intervention étrangère comme étant responsable de la boucherie qui se déroule actuellement dans le pays.

L’ambitieuse crapule milliardaire n’a cependant pas concentré son activisme uniquement sur la région du Maghreb ces temps-ci: Soros est en effet très actif dans la tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire en soutenant intensément le musulman Ouattara contre le chrétien Gbagbo. La liste peut vraisemblablement encore être allongée (Yémen), nous verrons cela dans les futurs développements qui pourraient se passer (en Algérie ou au Maroc notamment), mais on peut d’or et déjà constater que :

-Ce qui se passe actuellement au Maghreb n’a rien de spontané et que nous sommes totalement fous lorsque nous nous réjouissons du fait qu’un tyran puisse tomber : demain, quelqu’un de pire peut tout à fait prendre les commandes.

-Des régimes mis en place par les États-Unis n’ont aujourd’hui plus leur faveur pour une raison ou pour une autre. Ce qui nous fait dire soit qu’il existe plusieurs forces divergentes et mondialisantes dans les coulisses américaines, soit que ce n’est pas parce que quelqu’un satisfait aujourd’hui aux exigences de ces vandales qu’il sera toujours demain en état de grâce. Notez bien que les deux options peuvent tout à fait s’additionner.

-Ces forces mondialistes sont prêtes à passer n’importe quel pacte avec le diable : alors que l’Islam semble être un rempart contre l’avènement du petit gris que les mondialistes recherchent de toutes leurs forces, ils sont malgré tout prêts à faire des alliances de circonstances avec celui-ci.

-L’agenda mondialiste semble montrer un certain empressement. On peut maintenant comprendre pourquoi sous nos latitudes également le conseil fédéral et autres carpettes semblent aussi pressé de nous faire entrer par la force dans l’Union européenne.

-Notre conseil fédéral suit à la lettre les injonctions des crapules mondialisantes. Comment expliquer sinon le subit gel des avoirs de ces dictateurs qu’on a laissé tranquille durant de nombreuses années? Mais à vrai dire, ça, vous le saviez déjà…

 

 

source

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Ce que nous vivons actuellement n'est il pas l'application direct sur le terrain de ce concept ?, vu que les dictateurs déchus n'ont pas voulu adhéré a cette initiative ( on se souvient du tolé général soulevé par la "société civile" , les partis politoches etc ) , on utilise le peuple pour les déboulonner de leur trône ?

 

vous en pensez quoi ?

 

Bush n'est plus le président des USA. Si les USA veulent instaurer la démocratie chez nous (un doux euphémisme), tant mieux pour nous , non ?

 

il est un peu mégalo , mais son analyse est très plausible

 

Comme le dit trés judicieusement chroniqueur : "peut être que l'armée ne voulait pas se payer un bain de sang" ou qu'elle comprenait et partageait les revendications du peuple, ou encore qu'elle vouait une profonde animosité à l'égard du clan Ben Ali ... On en saura davantage dans les mois ou les années qui viennent

 

A propos de la révolution bolchévique de 1917, j'ai cherché une information, en vain, sur une éventuelle intervention étrangère à l'époque. Ce que rapporte Alin Soral n'engage que lui du moment qu'il n'a pas apporté des références en la matière.

 

Il aurait été intéressant aussi de publier la vidéo de tout le débat et non pas l'intervention d'un seul des participants.

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@Bassim: On l'appelle doctrine Bush juste parceque c'etait sous son mandat , non parceque c'était l'initiateur, comme je lai mentionner , c'est probablement le CFR ( Council of Foreign Relations ) qui est derrière, et biensur entre la democratie et les tyrans , on choisit tous la démocratie.

 

apres sa , on verra l'emergence ou la réactivation de l'UMA, créer des blocs fait partie de leur strategie. mais sa c'est ne autre histoire.

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@Bassim: On l'appelle doctrine Bush juste parceque c'etait sous son mandat , non parceque c'était l'initiateur, comme je lai mentionner , c'est probablement le CFR ( Council of Foreign Relations ) qui est derrière, et biensur entre la democratie et les tyrans , on choisit tous la démocratie.

 

apres sa , on verra l'emergence ou la réactivation de l'UMA, créer des blocs fait partie de leur strategie. mais sa c'est ne autre histoire.

 

Comme je l'ai déjà dit auparavant, s'il n y avait pas eu de révolution on aurait dit que les USA continuait à soutenir les dictatures dans un but de préserver leurs intérêts. Ce n'est plus le cas, alors on invente une autre histoire pour s’accrocher au même raisonnement final (qui est que tout évènement majeur dans le monde est le résultat d'une manipulation venant d'une puissance mondiale qui est à même de dicter la direction à l'Histoire).

Dans ce cas, qu'est ce qui nous empêche de penser que la deuxième guerre mondiale a été provoquée par les USA dans un but d'affaiblir ses concurrents (alliés et ennemies) pour apparaître au grand jour comme le puissance majeure du moment ?

 

Mais c'est lorsque on prend le soin de décortiquer les micro évènements qui s’enchaînent un à un qu'on se rend compte de l'évolution et de la complexité de la situation. Cette analyse peut nous amener à comprendre le enjeux du moment et en tirer les enseignements à posteriori.

C'est compliqué et chiant et demande beaucoup de réflexions mais c'est ma profonde conviction. l'Histoire n'est la propriété de personne, elle est le fruit d’évènements plus ou moins corrélés mais aussi le fruit d’évènements parfois anodins et imprévisibles (exemple avec Bouazizi).

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@bassim: je partage ton point de vue, c'est un exercice tres compliquer que d'essayer de comprendre et d'analyser les évènements que nous vivons ou même l'histoire en général, pourquoi c'est tant compliqué ? parcequ'on dispose pas de toutes les informations et biensur ya rien de transparent dans la politique. A mon avis la meilleure maniere de comprendre un evenement est de se détaché de cet evenement la !!! faut prendre de la hauteur et du recul et ne pas oublier le passé, parceque tout les évènements s'enchainent et on un rapport les uns aux autres (direct ou indirect).

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[Vidéo] Entretien avec Michel Collon : "L’Algérie sera punie si elle n’ouvre pas ses richesses aux multinationales"

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=EVldAmqSAtQ&feature=player_embedded#at=202

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=f1GchmQSjQg&feature=player_embedded

 

 

 

Michel Collon est journaliste et écrivain belge. Analyste des médias, il anime avec le collectif Investig’Action le site d’information alternative michelcollon.info. Il a notamment analysé les stratégies de guerre et de désinformation : Attention, médias !, Bush le cyclone et Les 7 péchés d’Hugo Chavez.

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Grand Moyen-Orient, Guerres ou Paix ? Plaidoyer pour une révolution arabe

 

 

24 février 2011

Article en PDF : article_pdf.gif

Journaliste et militant politique en Algérie, Hocine Belalloufi a signé en 2008 un essai « prémonitoire » autour de l’actualité d’une nouvelle révolution arabe, que vient spectaculairement remettre au goût du jour les événements en cours en Tunisie, au Yémen et en Egypte. En même temps que cette impopularité croissante des régimes arabes corrompus et autoritaires, la recrudescence des agressions impérialistes dans la région du « Grand Moyen-Orient » (GMO) (guerre du Liban en 2006, l’invasion de Gaza fin 2008), le retour à une forme de domination directe (Afghanistan, Irak), la poursuite de la colonisation en Palestine ainsi que les menaces à l’encontre des régimes jugés « récalcitrants » (Iran, Syrie) remettent à l’ordre du jour la nécessité d’une résistance de tous les peuples de cette région.

 

GUERRES-OU-Pcfeb-b7133.jpgL’auteur pose d’emblée ce qui constituera la problématique de son ouvrage : « confrontés à l’agression américaine qui entend ramener la région à l’ère tribale, que doivent faire les peuples du GMO ?1 », et met aussitôt le lecteur en garde contre l’idée (simpliste) que l’alternative qui s’offrirait à ces peuples se limiterait à un choix entre la voie dite « moderniste » incarnée par les régimes dictatoriaux ou celle des « is^^^^^^^s » et de leur « aventurisme ethniciste ». Pour l’auteur, « ces deux voies ont beau s’opposer sur de nombreux points, elles n’offrent aucune perspective de libération réelle aux peuples de la région ». L’idée qui traversera constamment le livre est qu’une autre alternative est possible. En prenant au sérieux le projet américain de GMO – contrairement à l’attitude qui prévaut chez de nombreuses personnes en France, qui n’y voyaient que l’expression du verbiage de G.W. Bush et de son administration néoconservatrice – l’auteur estime que la résistance acharnée que provoque ce projet réactive objectivement la perspective d’une « nouvelle révolution arabe ».

 

 

Guerre du Liban de l’été 2006 : leçons politiques et raisons d’une victoire

 

 

Cette « 6e guerre israélo-arabe » présente un grand intérêt stratégique : le succès de la résistance libanaise a permis de jeter « les bases d’une stratégie alternative à celle des régimes arabes et des is^^^^^^^s – qui s’attaquent tous deux à leurs peuples ». Pour autant, de nombreuses questions ont surgi au sein du camp « démocratique » et anti-impérialiste dans le monde arabe et au-delà (Europe, Etats-Unis) au sujet de la résistance libanaise et de sa principale force politique, le Hezbollah. Ce dernier est-il un « parti is^^^^^^^ » ? La résistance libanaise est-elle « is^^^^^^^ » ? Quelle attitude les forces progressistes et anti-impérialistes doivent-elles adopter face à cette résistance et face au « parti de Dieu » ? L’auteur répondra tour à tour à ces questions en s’attardant sur la troisième, qui présente pour lui un enjeu stratégique majeur. S’il qualifie le Hezbollah de parti islamo-nationaliste, la résistance libanaise n’en devient pas pour autant is^^^^^^^ car « le caractère politique de la résistance libanaise découle (…) de l’objet même de son combat et non de la nature de sa direction ou de sa composante sociale majoritaire ». En s’opposant à l’invasion et aux incessantes agressions israéliennes, ainsi qu’aux projets des puissances impérialistes (principalement américaine, française et européenne), « la résistance libanaise possède un caractère national et anti-impérialiste ».

 

 

Les raisons de la victoire de la résistance libanaise – dont nombre de forces politiques arabes feraient bien de s’inspirer – sont, selon H. Belalloufi, dues a) à la justesse de l’orientation de cette résistance, b) à l’habileté politique du Hezbollah (dont le discours est resté constamment et exclusivement politique), c) à la volonté des masses libanaises, d) au côté relativement « démocratique » du régime libanais ainsi qu’à la faiblesse de celui-ci. Bien qu’entamée sur le plan militaire contre Israël, la bataille sur le plan interne se fera sur le terrain politique, opposant le camp pro-impérialiste du bloc du 14 Mars à celui de l’opposition (dont le Hezbollah est l’un des éléments majeurs). La capacité de cette opposition « à être candidate au pouvoir sur un programme national, démocratique et social sera déterminante pour l’avenir du pays du Cèdre et de son peuple ».

 

 

Contre les éradicateurs précoces de tous bords

 

 

L’auteur revient au passage sur le « prisme algérien » adopté par de nombreux « progressistes » – spécialement en France – qui consiste à assimiler le FIS au Hezbollah et à ainsi qualifier la résistance libanaise de confessionnelle. Les conséquences d’une telle assimilation sont désastreuses, car « en refusant de prendre parti pour la résistance libanaise sous prétexte qu’elle serait is^^^^^^^, [certaines anti-is^^^^^^^s, démocrates ou non] renvoient dos à dos le colonisateur et le colonisé, le fort et le faible. Ils aident ainsi indirectement l’agresseur en privant l’agressé de leur soutien ». La même assimilation est opérée entre le FIS et la résistance « islamique » palestinienne du Hamas et du Djihad islamique, deux organisations qui sont des « composantes du mouvement de libération nationale », contrairement au FIS qui est un « parti fasciste », qui n’a pas hésité à retourner ses armes contre son propre peuple. S’il nous semble pertinent de rappeler les différences profondes de nature entre les organisations précitées et le FIS, qualifier ce dernier de « parti fasciste » nous semble problématique, dans la mesure même où le fascisme renvoie précisément à une forme de gouvernement qui cherche à résoudre par la force et la violence une crise profonde et structurelle d’une économie capitaliste avancée. Or, tel n’était assurément pas le cas de l’Algérie de la fin des années 80 et du début des années 90.

 

 

La question de l’union étant centrale pour les forces progressistes, il convient de mener la réflexion en évitant les visions unilatérales consistant à « refuser l’unité d’action avec les forces is^^^^^^^s libanaises ou palestiniennes qui combattent réellement Israël et l’impérialisme sous prétexte qu’ailleurs, ou en d’autres circonstances politiques, l’islamisme représente l’ennemi principal du peuple », ou à « ignorer le caractère d’ennemi de l’islamisme » sous prétexte que l’ennemi principal est Israël ou l’impérialisme. L’auteur estime donc nécessaire de combattre idéologiquement et politiquement – de façon certes secondaire, mais permanente – les idées fausses et dangereuses des « partis is^^^^^^^s », et de s’organiser de façon indépendante, voire de se défendre lorsque l’on est attaqué par eux. Sur ce point précis, l’utilisation un peu trop vague par H. Belalloufi du terme d’« islamisme », participe elle-même à cette entreprise – qu’il dénonce pourtant – de confusion des esprits en cours en Europe et aux Etats-Unis, où le terme est uniformément utilisé pour désigner des formations politiques n’ayant que très peu à voir les unes avec les autres. Plus encore, tout ce qui a trait de près ou de loin à l’Islam finit par être qualifié d’« is^^^^^^^ », terme dont la connotation est immédiatement péjorative en France, par exemple, étant donné le surinvestissement idéologique dont fait l’objet cette religion.

 

 

 

Paix_-guerref561-18993.jpg

 

Crise de la domination impérialiste du GMO ?

 

 

Comme nous l’avons déjà souligné, l’auteur prend au sérieux le projet américain de remodelage du GMO, qui sous couvert de lutte contre le « terrorisme », entend imposer une pax americana en écrasant les régimes jugés récalcitrants ainsi que les mouvements politiques opposés à Washington et à son allié israélien. Citant la fameuse phrase de Lénine pour qui l’impérialisme est bien le temps des guerres et des révolutions, H. Belalloufi place ce concept d’impérialisme au cœur de son analyse politique de la région ; avec les Etats-Unis à sa tête, l’Union Européenne, Israël et la quasi-totalité des régimes arabes, le camp impérialiste, en dépit des contradictions qui le traversent, considère le régime iranien comme son principal ennemi.

 

 

Bien qu’il n’existe pas à ce jour d’alternative crédible à leur domination, les composantes de ce camp impérialiste seraient entrées en crise. Parmi d’autres facteurs, la résistance libanaise lors de la « 6e guerre israélo-arabe » aurait entrainé un affaiblissement des régimes arabes pro-impérialistes, qui « se sont ainsi démasqués aux yeux de leurs propres opinions publiques qui ont pu constater que ce qui manquait le plus à leurs dirigeants, pour résister victorieusement à l’armée israélienne et lui infliger des pertes sérieuses, ce n’étaient pas des armes ou une prétendue suprématie aérienne, mais la volonté politique, arme que l’on trouve pourtant en abondance au sein des masses arabes ». Malgré le maintien d’une posture offensive et en raison même de celle-ci, les bases mêmes de la domination impérialiste dans la région – et celle des régimes arabes en premier lieu – se trouvent sapées, élargissant ainsi le spectre des résistances.

 

 

Luttes de libération nationale et luttes démocratiques et sociales

 

 

Les trois fondements de la nouvelle révolution arabe sont constitués par 1) l’alliance existante entre le sionisme et l’impérialisme, qui fait d’Israël le premier et principal pilier de la domination impérialiste dans la région, 2) le retour à une forme de domination militaire directe, comme le montrent les occupations de l’Afghanistan et de l’Irak, et enfin par 3) le triomphe des régimes réactionnaires arabes. A propos de ces derniers, l’auteur relève à juste titre que leur caractère autoritaire présente l’avantage de conférer « spontanément aux luttes sociales une dimension politique, ce qui constitue un puissant facteur de conscientisation des masses ». En effet, toute revendication sociale, même minimale (par exemple contre la "vie chère") se transforme en revendications contre le manque de libertés (d'expression, d'association, syndicale etc.) et par conséquent en critique du régime en place et de ceux qui en sont à la tête.

 

Les différentes formes de domination impérialiste (directe ou via des bourgeoisies compradores locales), ainsi que les menaces qui pèsent sur certains régimes impliquent une diversité des formes de résistance des peuples de la région. Luttes de libération nationale et luttes démocratiques et sociales participent donc toutes deux à la résistance à la domination impérialiste dans la région.

 

 

Revenant sur la situation particulière des trois Etats dits « voyous » - Soudan, Syrie et Iran – H. Belalloufi relève que ce dernier est « celui qui s’oppose le plus systématiquement à la politique des Etats-Unis et de l’Union européenne dans la région », faisant de Téhéran le « verrou politique et militaire ultime que les impérialistes voudraient voir sauter afin d’asseoir définitivement leur domination sur la région ». A l’instar de ce qui a été dit précédemment au sujet du Hezbollah, l’auteur n’ignore pas les questions que ne manque pas de soulever – notamment en France – la qualification du régime iranien de réactionnaire et d’anti-impérialiste. A l’appui des travaux de Lénine et Trotsky, H. Belalloufi rappelle qu’anticapitalisme et anti-impérialisme sont loin d’être synonymes et « des forces petite-bourgeoises, voire bourgeoises peuvent, dans certaines conjonctures historiques, s’opposer à l’impérialisme tout en défendant le capitalisme ou, plus exactement, pour mieux le défendre dans leur pays ». Le débat en cours sur l’attitude à adopter face au régime iranien doit donc éviter le double écueil de ne prendre en considération que le côté réactionnaire de ce régime et d’oublier par là même son opposition à l’impérialisme, à Israël et aux Etats arabes pro-impérialistes, ou à l’inverse d’occulter totalement le caractère antipopulaire du régime iranien, pour ne souligner que son opposition à l’ennemi principal qu’est l’impérialisme.

 

 

Dialectiques de la nouvelle révolution arabe

 

 

L’ancienne stratégie de la révolution arabe, élaborée par l’aile gauche de la résistance palestinienne, privilégiait l’option d’une guerre populaire de longue durée contre l’Etat ^^^^^^^^, afin de tirer avantage du nombre d’habitants et de la profondeur géographique du monde arabe. Une telle stratégie eut pour conséquence de menacer « directement les régimes arabes pro-impérialistes (Jordanie, Liban…), mais aussi les régimes progressistes (Egypte, Syrie…) qui préféraient passer un compromis avec Israël et l’impérialisme plutôt que d’assumer jusqu’à ses ultimes conséquences un affrontement avec eux ». En cherchant à faire coïncider l’agenda de la révolution arabe avec son propre calendrier, et en privilégiant excessivement le combat armé au détriment du combat politique et social, la stratégie adoptée par la révolution palestinienne conduisit à un échec. Pour autant, l’auteur concède que « dans les conditions où elle se trouvait objectivement placée, la résistance palestinienne pouvait difficilement adopter une autre stratégie que celle de la guerre populaire prolongée par laquelle elle concrétisait l’interaction subjective de la révolution palestinienne et de la révolution arabe, dont le fondement objectif reposait sur l’alliance de l’impérialisme, du sionisme et de la réaction arabe ».

 

 

Mais alors qu’elle semblait durablement bloquée, la poursuite de la colonisation de la Palestine, le triomphe des bourgeoisies réactionnaires arabes et le retour à une domination directe de l’impérialisme vont créer les conditions d’une renaissance de la révolution arabe. Il s’agit dès lors de prendre la mesure des échecs passés et du nouveau contexte historique.

 

 

Centralité de la révolution palestinienne

 

 

Elle est induite par les relations mêmes existant entre l’impérialisme et le sionisme : « toute la politique régionale des grandes puissances mondiales, à commencer par celle des Etats-Unis, repose sur le primat absolu de la sécurité d’Israël et le caractère indiscutable de la domination de cet Etat colonial, raciste et expansionniste ». L’Afghanistan et l’Irak sont certes occupés à l’heure actuelle, mais cette occupation revêt un caractère provisoire et n’est pas conçue pour le long terme, contrairement à ce qui se produit en Palestine.

 

 

S’agissant de la question de savoir sur quelle proportion du territoire de la Palestine mandataire devait porter la libération, l’auteur estime que ce sont « Israël et son parrain américain qui rendent possible, à long terme, la libération de toute la Palestine ». Parmi les principaux facteurs qui tendent vers une telle perspective, se trouvent l’incapacité de la « démocratie israélienne » à intégrer en son sein les citoyens « Arabes israéliens », le refus obstiné d’Israël de voir érigé un Etat palestinien réellement indépendant et de restituer les terres conquises au détriment de la Syrie et du Liban, ainsi que le soutien inconditionnel apporté à Israël par les « grandes puissances » et le retour de celles-ci à une politique de domination directe ou de menaces d’intervention militaire. A ne vouloir rien céder, l’auteur estime qu’Israël court le risque de tout perdre. N’ignorant ni l’extrême déséquilibre des forces en présence, ni le reflux d’une conscience anti-impérialiste dans le monde arabe et ailleurs, H. Belalloufi reproche aux défaitistes arabes de mettre constamment en avant le caractère irréversible de la colonisation de la Palestine. Il estime à juste titre que toute l’expérience historique milite contre un tel défaitisme car « la colonisation ne devient irréversible que si et seulement l’un des deux aspects de la contradiction colonisateur-colonisé est éliminé ».

 

 

Caractère inégal et combiné de la nouvelle révolution arabe

 

 

Comme l’ancienne, la nouvelle révolution arabe a pour principal ennemi le système de domination impérialiste. Mais les peuples du GMO se trouvent également confrontés à des « ennemis secondaires » presque aussi redoutables : les régimes et forces politiques menacés par l’impérialisme, qui tout en lui résistant, oppriment parallèlement leurs peuples. Face à eux, « il convient d’éviter soigneusement toute approche unilatérale qui ne prendrait pas en considération le caractère contradictoire de ces régimes » et d’adopter en conséquence une politique dialectique.

 

 

La nouvelle révolution arabe possède donc un caractère national et anti-impérialiste, qui fait que « son programme politique – programme de mobilisation et non projet de société – ne vise pas la destruction du capitalisme, l’abolition de l’exploitation et de la propriété privée des moyens de production ». Mettre uniquement en avant les revendications du socialisme et du pouvoir ouvrier constitue donc un déni de la réalité, celle de l’oppression impérialiste. H. Belalloufi invite néanmoins à rompre avec le nationalisme arabe qui renverrait à l’image d’une « nation arabe » mythique ou aurait régné l’unité et la prospérité avant que le colonialisme n’advienne. Ce dernier, en étant le « vecteur d’un capitalisme qui bouleversa les sociétés arabes et engendra des résistances sociales et politiques en leur sein, créa les conditions matérielles de l’émergence d’Etas-nations modernes et renforça la formation de consciences nationales différenciées n’ayant rien d’artificiel ». L’auteur en conclut donc que « confrontés au même système de domination impérialiste, les peuples de la région n’ont pas besoin d’une perspective d’unification nationale dans le cadre d’un seul et même Etat pour constater que leurs luttes sont interdépendantes ». Malgré cette interdépendance, le caractère inégal et combiné de la domination impérialiste « exclut d’emblée, au stade actuel de la confrontation, tout type de stratégie globale et uniforme du genre de la guerre populaire prolongée ». Parallèlement, « les Palestiniens n’ont pas à attendre de changements préalables dans l’ensemble du monde arabe pour déterminer le contenu, les formes et les rythmes de leur combat ».

 

 

Cinquante ans après le mouvement de décolonisation, le GMO est aujourd’hui mûre pour une nouvelle tentative de libération !

 

 

Source : www.contretemps.eu

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Grand Moyen-Orient, Guerres ou Paix ? Plaidoyer pour une révolution arabe

 

 

24 février 2011

Article en PDF : article_pdf.gif

Journaliste et militant politique en Algérie, Hocine Belalloufi a signé en 2008 un essai « prémonitoire » autour de l’actualité d’une nouvelle révolution arabe, que vient spectaculairement remettre au goût du jour les événements en cours en Tunisie, au Yémen et en Egypte. En même temps que cette impopularité croissante des régimes arabes corrompus et autoritaires, la recrudescence des agressions impérialistes dans la région du « Grand Moyen-Orient » (GMO) (guerre du Liban en 2006, l’invasion de Gaza fin 2008), le retour à une forme de domination directe (Afghanistan, Irak), la poursuite de la colonisation en Palestine ainsi que les menaces à l’encontre des régimes jugés « récalcitrants » (Iran, Syrie) remettent à l’ordre du jour la nécessité d’une résistance de tous les peuples de cette région.

 

GUERRES-OU-Pcfeb-b7133.jpgL’auteur pose d’emblée ce qui constituera la problématique de son ouvrage : « confrontés à l’agression américaine qui entend ramener la région à l’ère tribale, que doivent faire les peuples du GMO ?1 », et met aussitôt le lecteur en garde contre l’idée (simpliste) que l’alternative qui s’offrirait à ces peuples se limiterait à un choix entre la voie dite « moderniste » incarnée par les régimes dictatoriaux ou celle des « is^^^^^^^s » et de leur « aventurisme ethniciste ». Pour l’auteur, « ces deux voies ont beau s’opposer sur de nombreux points, elles n’offrent aucune perspective de libération réelle aux peuples de la région ». L’idée qui traversera constamment le livre est qu’une autre alternative est possible. En prenant au sérieux le projet américain de GMO – contrairement à l’attitude qui prévaut chez de nombreuses personnes en France, qui n’y voyaient que l’expression du verbiage de G.W. Bush et de son administration néoconservatrice – l’auteur estime que la résistance acharnée que provoque ce projet réactive objectivement la perspective d’une « nouvelle révolution arabe ».

 

 

Guerre du Liban de l’été 2006 : leçons politiques et raisons d’une victoire

 

 

Cette « 6e guerre israélo-arabe » présente un grand intérêt stratégique : le succès de la résistance libanaise a permis de jeter « les bases d’une stratégie alternative à celle des régimes arabes et des is^^^^^^^s – qui s’attaquent tous deux à leurs peuples ». Pour autant, de nombreuses questions ont surgi au sein du camp « démocratique » et anti-impérialiste dans le monde arabe et au-delà (Europe, Etats-Unis) au sujet de la résistance libanaise et de sa principale force politique, le Hezbollah. Ce dernier est-il un « parti is^^^^^^^ » ? La résistance libanaise est-elle « is^^^^^^^ » ? Quelle attitude les forces progressistes et anti-impérialistes doivent-elles adopter face à cette résistance et face au « parti de Dieu » ? L’auteur répondra tour à tour à ces questions en s’attardant sur la troisième, qui présente pour lui un enjeu stratégique majeur. S’il qualifie le Hezbollah de parti islamo-nationaliste, la résistance libanaise n’en devient pas pour autant is^^^^^^^ car « le caractère politique de la résistance libanaise découle (…) de l’objet même de son combat et non de la nature de sa direction ou de sa composante sociale majoritaire ». En s’opposant à l’invasion et aux incessantes agressions israéliennes, ainsi qu’aux projets des puissances impérialistes (principalement américaine, française et européenne), « la résistance libanaise possède un caractère national et anti-impérialiste ».

 

 

Les raisons de la victoire de la résistance libanaise – dont nombre de forces politiques arabes feraient bien de s’inspirer – sont, selon H. Belalloufi, dues a) à la justesse de l’orientation de cette résistance, b) à l’habileté politique du Hezbollah (dont le discours est resté constamment et exclusivement politique), c) à la volonté des masses libanaises, d) au côté relativement « démocratique » du régime libanais ainsi qu’à la faiblesse de celui-ci. Bien qu’entamée sur le plan militaire contre Israël, la bataille sur le plan interne se fera sur le terrain politique, opposant le camp pro-impérialiste du bloc du 14 Mars à celui de l’opposition (dont le Hezbollah est l’un des éléments majeurs). La capacité de cette opposition « à être candidate au pouvoir sur un programme national, démocratique et social sera déterminante pour l’avenir du pays du Cèdre et de son peuple ».

 

 

Contre les éradicateurs précoces de tous bords

 

 

L’auteur revient au passage sur le « prisme algérien » adopté par de nombreux « progressistes » – spécialement en France – qui consiste à assimiler le FIS au Hezbollah et à ainsi qualifier la résistance libanaise de confessionnelle. Les conséquences d’une telle assimilation sont désastreuses, car « en refusant de prendre parti pour la résistance libanaise sous prétexte qu’elle serait is^^^^^^^, [certaines anti-is^^^^^^^s, démocrates ou non] renvoient dos à dos le colonisateur et le colonisé, le fort et le faible. Ils aident ainsi indirectement l’agresseur en privant l’agressé de leur soutien ». La même assimilation est opérée entre le FIS et la résistance « islamique » palestinienne du Hamas et du Djihad islamique, deux organisations qui sont des « composantes du mouvement de libération nationale », contrairement au FIS qui est un « parti fasciste », qui n’a pas hésité à retourner ses armes contre son propre peuple. S’il nous semble pertinent de rappeler les différences profondes de nature entre les organisations précitées et le FIS, qualifier ce dernier de « parti fasciste » nous semble problématique, dans la mesure même où le fascisme renvoie précisément à une forme de gouvernement qui cherche à résoudre par la force et la violence une crise profonde et structurelle d’une économie capitaliste avancée. Or, tel n’était assurément pas le cas de l’Algérie de la fin des années 80 et du début des années 90.

 

 

La question de l’union étant centrale pour les forces progressistes, il convient de mener la réflexion en évitant les visions unilatérales consistant à « refuser l’unité d’action avec les forces is^^^^^^^s libanaises ou palestiniennes qui combattent réellement Israël et l’impérialisme sous prétexte qu’ailleurs, ou en d’autres circonstances politiques, l’islamisme représente l’ennemi principal du peuple », ou à « ignorer le caractère d’ennemi de l’islamisme » sous prétexte que l’ennemi principal est Israël ou l’impérialisme. L’auteur estime donc nécessaire de combattre idéologiquement et politiquement – de façon certes secondaire, mais permanente – les idées fausses et dangereuses des « partis is^^^^^^^s », et de s’organiser de façon indépendante, voire de se défendre lorsque l’on est attaqué par eux. Sur ce point précis, l’utilisation un peu trop vague par H. Belalloufi du terme d’« islamisme », participe elle-même à cette entreprise – qu’il dénonce pourtant – de confusion des esprits en cours en Europe et aux Etats-Unis, où le terme est uniformément utilisé pour désigner des formations politiques n’ayant que très peu à voir les unes avec les autres. Plus encore, tout ce qui a trait de près ou de loin à l’Islam finit par être qualifié d’« is^^^^^^^ », terme dont la connotation est immédiatement péjorative en France, par exemple, étant donné le surinvestissement idéologique dont fait l’objet cette religion.

 

 

 

Paix_-guerref561-18993.jpg

 

Crise de la domination impérialiste du GMO ?

 

 

Comme nous l’avons déjà souligné, l’auteur prend au sérieux le projet américain de remodelage du GMO, qui sous couvert de lutte contre le « terrorisme », entend imposer une pax americana en écrasant les régimes jugés récalcitrants ainsi que les mouvements politiques opposés à Washington et à son allié israélien. Citant la fameuse phrase de Lénine pour qui l’impérialisme est bien le temps des guerres et des révolutions, H. Belalloufi place ce concept d’impérialisme au cœur de son analyse politique de la région ; avec les Etats-Unis à sa tête, l’Union Européenne, Israël et la quasi-totalité des régimes arabes, le camp impérialiste, en dépit des contradictions qui le traversent, considère le régime iranien comme son principal ennemi.

 

 

Bien qu’il n’existe pas à ce jour d’alternative crédible à leur domination, les composantes de ce camp impérialiste seraient entrées en crise. Parmi d’autres facteurs, la résistance libanaise lors de la « 6e guerre israélo-arabe » aurait entrainé un affaiblissement des régimes arabes pro-impérialistes, qui « se sont ainsi démasqués aux yeux de leurs propres opinions publiques qui ont pu constater que ce qui manquait le plus à leurs dirigeants, pour résister victorieusement à l’armée israélienne et lui infliger des pertes sérieuses, ce n’étaient pas des armes ou une prétendue suprématie aérienne, mais la volonté politique, arme que l’on trouve pourtant en abondance au sein des masses arabes ». Malgré le maintien d’une posture offensive et en raison même de celle-ci, les bases mêmes de la domination impérialiste dans la région – et celle des régimes arabes en premier lieu – se trouvent sapées, élargissant ainsi le spectre des résistances.

 

 

Luttes de libération nationale et luttes démocratiques et sociales

 

 

Les trois fondements de la nouvelle révolution arabe sont constitués par 1) l’alliance existante entre le sionisme et l’impérialisme, qui fait d’Israël le premier et principal pilier de la domination impérialiste dans la région, 2) le retour à une forme de domination militaire directe, comme le montrent les occupations de l’Afghanistan et de l’Irak, et enfin par 3) le triomphe des régimes réactionnaires arabes. A propos de ces derniers, l’auteur relève à juste titre que leur caractère autoritaire présente l’avantage de conférer « spontanément aux luttes sociales une dimension politique, ce qui constitue un puissant facteur de conscientisation des masses ». En effet, toute revendication sociale, même minimale (par exemple contre la "vie chère") se transforme en revendications contre le manque de libertés (d'expression, d'association, syndicale etc.) et par conséquent en critique du régime en place et de ceux qui en sont à la tête.

 

Les différentes formes de domination impérialiste (directe ou via des bourgeoisies compradores locales), ainsi que les menaces qui pèsent sur certains régimes impliquent une diversité des formes de résistance des peuples de la région. Luttes de libération nationale et luttes démocratiques et sociales participent donc toutes deux à la résistance à la domination impérialiste dans la région.

 

 

Revenant sur la situation particulière des trois Etats dits « voyous » - Soudan, Syrie et Iran – H. Belalloufi relève que ce dernier est « celui qui s’oppose le plus systématiquement à la politique des Etats-Unis et de l’Union européenne dans la région », faisant de Téhéran le « verrou politique et militaire ultime que les impérialistes voudraient voir sauter afin d’asseoir définitivement leur domination sur la région ». A l’instar de ce qui a été dit précédemment au sujet du Hezbollah, l’auteur n’ignore pas les questions que ne manque pas de soulever – notamment en France – la qualification du régime iranien de réactionnaire et d’anti-impérialiste. A l’appui des travaux de Lénine et Trotsky, H. Belalloufi rappelle qu’anticapitalisme et anti-impérialisme sont loin d’être synonymes et « des forces petite-bourgeoises, voire bourgeoises peuvent, dans certaines conjonctures historiques, s’opposer à l’impérialisme tout en défendant le capitalisme ou, plus exactement, pour mieux le défendre dans leur pays ». Le débat en cours sur l’attitude à adopter face au régime iranien doit donc éviter le double écueil de ne prendre en considération que le côté réactionnaire de ce régime et d’oublier par là même son opposition à l’impérialisme, à Israël et aux Etats arabes pro-impérialistes, ou à l’inverse d’occulter totalement le caractère antipopulaire du régime iranien, pour ne souligner que son opposition à l’ennemi principal qu’est l’impérialisme.

 

 

Dialectiques de la nouvelle révolution arabe

 

 

L’ancienne stratégie de la révolution arabe, élaborée par l’aile gauche de la résistance palestinienne, privilégiait l’option d’une guerre populaire de longue durée contre l’Etat ^^^^^^^^, afin de tirer avantage du nombre d’habitants et de la profondeur géographique du monde arabe. Une telle stratégie eut pour conséquence de menacer « directement les régimes arabes pro-impérialistes (Jordanie, Liban…), mais aussi les régimes progressistes (Egypte, Syrie…) qui préféraient passer un compromis avec Israël et l’impérialisme plutôt que d’assumer jusqu’à ses ultimes conséquences un affrontement avec eux ». En cherchant à faire coïncider l’agenda de la révolution arabe avec son propre calendrier, et en privilégiant excessivement le combat armé au détriment du combat politique et social, la stratégie adoptée par la révolution palestinienne conduisit à un échec. Pour autant, l’auteur concède que « dans les conditions où elle se trouvait objectivement placée, la résistance palestinienne pouvait difficilement adopter une autre stratégie que celle de la guerre populaire prolongée par laquelle elle concrétisait l’interaction subjective de la révolution palestinienne et de la révolution arabe, dont le fondement objectif reposait sur l’alliance de l’impérialisme, du sionisme et de la réaction arabe ».

 

 

Mais alors qu’elle semblait durablement bloquée, la poursuite de la colonisation de la Palestine, le triomphe des bourgeoisies réactionnaires arabes et le retour à une domination directe de l’impérialisme vont créer les conditions d’une renaissance de la révolution arabe. Il s’agit dès lors de prendre la mesure des échecs passés et du nouveau contexte historique.

 

 

Centralité de la révolution palestinienne

 

 

Elle est induite par les relations mêmes existant entre l’impérialisme et le sionisme : « toute la politique régionale des grandes puissances mondiales, à commencer par celle des Etats-Unis, repose sur le primat absolu de la sécurité d’Israël et le caractère indiscutable de la domination de cet Etat colonial, raciste et expansionniste ». L’Afghanistan et l’Irak sont certes occupés à l’heure actuelle, mais cette occupation revêt un caractère provisoire et n’est pas conçue pour le long terme, contrairement à ce qui se produit en Palestine.

 

 

S’agissant de la question de savoir sur quelle proportion du territoire de la Palestine mandataire devait porter la libération, l’auteur estime que ce sont « Israël et son parrain américain qui rendent possible, à long terme, la libération de toute la Palestine ». Parmi les principaux facteurs qui tendent vers une telle perspective, se trouvent l’incapacité de la « démocratie israélienne » à intégrer en son sein les citoyens « Arabes israéliens », le refus obstiné d’Israël de voir érigé un Etat palestinien réellement indépendant et de restituer les terres conquises au détriment de la Syrie et du Liban, ainsi que le soutien inconditionnel apporté à Israël par les « grandes puissances » et le retour de celles-ci à une politique de domination directe ou de menaces d’intervention militaire. A ne vouloir rien céder, l’auteur estime qu’Israël court le risque de tout perdre. N’ignorant ni l’extrême déséquilibre des forces en présence, ni le reflux d’une conscience anti-impérialiste dans le monde arabe et ailleurs, H. Belalloufi reproche aux défaitistes arabes de mettre constamment en avant le caractère irréversible de la colonisation de la Palestine. Il estime à juste titre que toute l’expérience historique milite contre un tel défaitisme car « la colonisation ne devient irréversible que si et seulement l’un des deux aspects de la contradiction colonisateur-colonisé est éliminé ».

 

 

Caractère inégal et combiné de la nouvelle révolution arabe

 

 

Comme l’ancienne, la nouvelle révolution arabe a pour principal ennemi le système de domination impérialiste. Mais les peuples du GMO se trouvent également confrontés à des « ennemis secondaires » presque aussi redoutables : les régimes et forces politiques menacés par l’impérialisme, qui tout en lui résistant, oppriment parallèlement leurs peuples. Face à eux, « il convient d’éviter soigneusement toute approche unilatérale qui ne prendrait pas en considération le caractère contradictoire de ces régimes » et d’adopter en conséquence une politique dialectique.

 

 

La nouvelle révolution arabe possède donc un caractère national et anti-impérialiste, qui fait que « son programme politique – programme de mobilisation et non projet de société – ne vise pas la destruction du capitalisme, l’abolition de l’exploitation et de la propriété privée des moyens de production ». Mettre uniquement en avant les revendications du socialisme et du pouvoir ouvrier constitue donc un déni de la réalité, celle de l’oppression impérialiste. H. Belalloufi invite néanmoins à rompre avec le nationalisme arabe qui renverrait à l’image d’une « nation arabe » mythique ou aurait régné l’unité et la prospérité avant que le colonialisme n’advienne. Ce dernier, en étant le « vecteur d’un capitalisme qui bouleversa les sociétés arabes et engendra des résistances sociales et politiques en leur sein, créa les conditions matérielles de l’émergence d’Etas-nations modernes et renforça la formation de consciences nationales différenciées n’ayant rien d’artificiel ». L’auteur en conclut donc que « confrontés au même système de domination impérialiste, les peuples de la région n’ont pas besoin d’une perspective d’unification nationale dans le cadre d’un seul et même Etat pour constater que leurs luttes sont interdépendantes ». Malgré cette interdépendance, le caractère inégal et combiné de la domination impérialiste « exclut d’emblée, au stade actuel de la confrontation, tout type de stratégie globale et uniforme du genre de la guerre populaire prolongée ». Parallèlement, « les Palestiniens n’ont pas à attendre de changements préalables dans l’ensemble du monde arabe pour déterminer le contenu, les formes et les rythmes de leur combat ».

 

 

Cinquante ans après le mouvement de décolonisation, le GMO est aujourd’hui mûre pour une nouvelle tentative de libération !

 

 

Source : www.contretemps.eu

 

J'étais entrain de le lire avant que tu le poste :p

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salam

 

le sentiment de malaise, injustice, étouffements ... est présent quasiment chez tout le monde

 

Une révolution mondiale est en marche (mais le G20 ne le sait pas)

Par Le Yéti | yetiblog.org | 27/02/2011 | 13H52

 

C'est toujours comme ça avec les révolutions, on ne sait jamais ni comment, ni quand, ni où elles vont surgir. Et puis voilà qu'un « tremblement de terre » (Robert Fisk) secoue soudain le Moyen-Orient, se propage en ondes de choc un peu partout dans le monde, médusant les dirigeants établis de tous pays.

Des potentats arabes en panique

 

Les roitelets locaux en sont si tourneboulés qu'ils en viennent à promettre rien moins que la démocratie [rires] et à faire n'importe quoi :

 

* augmenter à tout hasard les salaires des fonctionnaires (« roi » Bachar de Syrie),

* renoncer à un état d'urgence antédiluvien (« roi » Bo^^^^^ika d'Algérie),

* ouvrir les portes de ses prisons (« roi » Hamad de Bahreïn),

* promettre 36 milliards de dollar à son peuple pour prix de son silence (« roi » Abdallah d'Arabie saoudite).

 

Pas sûr pourtant que toutes ces mesures improvisées dans une certaine panique suffisent. Car l'autre problème avec les révolutions, c'est qu'une fois parties, on ne sait plus trop comment, quand et où elles vont s'étendre.

La pandémie atteint le camp occidental

 

Déjà, les premières secousses sérieuses se sont fait sentir dans l'Etat du Wisconsin aux Etats-Unis et en Grèce où les émeutiers s'attaquent directement aux symboles du pouvoir.

 

Le FMI, fidèle gardien de l'ordre financier, s'inquiète de l'obstination islandaise et de l'exaspération irlandaise à vouloir renégocier les plans punitifs censés leur venir en aide.

 

Gageons que nos amis portugais ou espagnols, bientôt italiens et probablement un jour français, de leur plein gré ou contraints par les catastrophes qui leur tomberont dessus, finiront eux aussi par ruer dans les brancards.

 

Une chose est sûre, l'ampleur de ce qui se passe à travers notre planète depuis le début de cette année 2011 ne peut plus être assimilée à de simples escarmouches sans lendemain. Trop de points convergents et de similitudes dans les revendications. Et ce slogan déjà emblématique qui réunit chacun des foyers de contestation : « Dégage ! »

Les « importants » du G20 pataugent

 

Il n'y a plus guère que les cerveaux empâtés et les intelligences suffoquées pour ne pas entendre les hoquets convulsifs de la grosse machine mondialisée, pour croire encore que tout va bientôt rentrer dans l'ordre. LEUR ordre.

 

Nos importants du G20, par exemple. De valses hésitations en retournements de vestes faux-cul, de faux-pas diplomatiques en erreurs grossières d'interprétation, leur attitude au fil des évènements montre à quel point ces considérables vaniteux pataugent tout autant que les potentats arabes qu'ils font aujourd'hui mine de lâcher.

 

N'est-ce pas les clés des portes du pétrole qui sont en train de leur échapper ? Leur autorité et la déférence dont ils croient devoir être investis qui sont battues en brèche ?

 

Les 26 et 27 mai, va se réunir près de chez moi, à Deauville, une énième sauterie de nos maîtres du monde, un G8. Dirigeants et diplomates ne manqueront pas une nouvelle fois d'ergoter, d'y aller de leurs « déclarations communes » creuses, de leurs conseils avisés aux mutins. (Lesquels, vous avez remarqué, n'ont d'ailleurs strictement rien à faire, ni des conseils, ni des conseillers.)

Un début d'année 2011 encourageant

 

Déjà, leurs forces de sécurité s'activent sur la région à préparer les périmètres interdits de circulation, les zones de filtration et de surveillance. A ménager la tranquillité et les aises des Sarkozy – « plus minable qu'on l'aurait cru » – et autres Berlusconi – « à bien des égards une parodie sinistre de Kadhafi lui-même » (les citations sont de Robert Fisk).

 

Imaginez que les 26 et 27 mai, des centaines de milliers de protestataires se mettent soudain en tête de converger vers la place Morny (à Deauville) aux cris de « dégagez ! » Croyez-vous que les escadrons de policiers et de gendarmes dépêchés sur site auraient une attitude plus avenante et civilisée que celles des sbires de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ?

 

Le dernier souci avec les révolutions, c'est qu'on ne sait jamais comment, quand, où et surtout avec qui elles vont s'arrêter. A ce stade, bien des incertitudes, bien des périls demeurent.

 

Mais le fait que des foules aient soudain le courage, le panache d'essayer d'échapper à l'insupportable joug des tyrans du moment réconcilient quelque peu avec une nature humaine qui se distinguait surtout, ces dernières années, par sa soumission suicidaire et une certaine veulerie.

 

A ce titre, ce début d'année 2011 n'en finit pas d'être encourageant.

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contre analyse.

 

Deux points qui démentent cette analyse.

 

1 - La "révolution" dans les monarchies (Maroc, Arabie saoudite, Bahrein -risque iranisation-, Jordanie, Qatar, ... qui, selon cette analyse, sont des points acquis, or un début de soulèvement y est en cours.

 

2 - Les "reproches" faites aux intelligence services occidentaux (CIA, ...) de ne pas avoir "prédit" les événements (Tunisie & Égypte)

...

Was it not possible to properly evaluate the Egyptian people's depth of hatred for Hosni Mubarak? And Wael Ghonim, who became the symbol of Egypt's "Facebook revolution," said he called for the first demonstration in Tahrir Square many weeks before it happened and received hundreds of thousands of responses. How is it that almost no one paid attention to these trends, especially after the events in Tunisia?

 

Intelligence agencies tend to focus on government agencies and don't invest as much in taking the national-public pulse. They failed to develop or adopt a methodology and tools, which exist, that would make it possible to measure and estimate the volcanic energy in key countries. That's why the West was surprised by the revolution in Iran in 1979 and by the Soviet collapse in Eastern Europe in 1989. And that's how the first intifada erupted under the nose of an astonished ^^^^^^.

...

^^^^^^ must bear in mind that the revolutionary energy will hit it as well - Haaretz Daily Newspaper | ^^^^^^ News

 

 

EDIT : cette tendance a inspiré des US, des chinois et même des européens ... à méditer.

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c de la manipulation des pays arabe pour resté au pouvoir en qlq sorte on vous dit nous ou les usa et comme la plupart des peuples des pays arabes sont sous développer il vont dire Non NOn pas les USA vous et là il auront gagné c simple Non!!

Modifié par feryal
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contre analyse.

 

Deux points qui démentent cette analyse.

 

1 - La "révolution" dans les monarchies (Maroc, Arabie saoudite, Bahrein -risque iranisation-, Jordanie, Qatar, ... qui, selon cette analyse, sont des points acquis, or un début de soulèvement y est en cours.

 

2 - Les "reproches" faites aux intelligence services occidentaux (CIA, ...) de ne pas avoir "prédit" les événements (Tunisie & Égypte)

 

 

EDIT : cette tendance a inspiré des US, des chinois et même des européens ... à méditer.

 

2 - Les "reproches" faites aux intelligence services occidentaux (CIA, ...) de ne pas avoir "prédit" les événements (Tunisie & Égypte)

 

contre contre analyse :

 

1-qui les reproche ? les journaux ^^^^ ou français ? les services secret français ou europeens ? ne croyez vous pas que ces services/journeau peuvent jouer le Mr surpris pour donner plus de crédibilité à la "spontanéité" des ces "révolutions" ?

 

2-pour les monarchies c'est juste un leurre, un dérapage contrôlé et un simple rappel à ces Royaumes qu'il sont eux aussi "jetable" si besoin est. Rien de plus tout rentrera dans l'ordre dans quelques jours.

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contre contre analyse :

 

1-qui les reproche ? les journaux ^^^^ ou français ? les services secret français ou europeens ? ne croyez vous pas que ces services/journeau peuvent jouer le Mr surpris pour donner plus de crédibilité à la "spontanéité" des ces "révolutions" ?

 

2-pour les monarchies c'est juste un leurre, un dérapage contrôlé et un simple rappel à ces Royaumes qu'il sont eux aussi "jetable" si besoin est. Rien de plus tout rentrera dans l'ordre dans quelques jours.

 

1 - les responsables à la tête de ces services ont été auditionnés par leurs sénat respectifs, information peu relayé, faire une recherche ;)

 

2 - Égypte n'est pas la Tunisie, Le Maroc n'est pas l'Égypte ..., l'USA, la Chine, France, Irlande, Grèce ... les peuples commencent à sortir de leurs léthargies c'est ce qui explique ce qui se passe.

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1 - les responsables à la tête de ces services ont été auditionnés par leurs sénat respectifs, information peu relayé, faire une recherche ;)

 

2 - Égypte n'est pas la Tunisie, Le Maroc n'est pas l'Égypte ..., l'USA, la Chine, France, Irlande, Grèce ... les peuples commencent à sortir de leurs léthargies c'est ce qui explique ce qui se passe.

 

1-ne croyez vous pas que ces état jouent les surpris aussi ? ou jamais la France ou autres n'ont été au pieds des USA ? ne vous inquiétez pas on suis l'actu et pas celle des media de masse, celle alternative aussi. :)

2-Vous pensez vraiment qu'une telle "révolution" puisse exploser et surtout réussir avec la seul volonté de "démocratie" des peuples ? ça c'est la version qu'on aux autres peuples, du rêve.

 

une peur de la dictature durant des années pour pas dire des décennies, s'estompe en quelque jours comme par magie ? les peuples se réveillent oui, mais ils se font surtout réveiller, et endormir selon la nécessité.

Citations :

«Agitez le peuple avant de s'en servir» Charles-Maurice de Talleyrand

«Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c'est d'en faire partie.» Charles-Maurice de Talleyrand

 

je comprends que l'envie de soulèvement des peuples et que le sentiment de révolte puisse pousser les gens, mais si ya jamais une étincelle de la part de gens puissants (interne ou externe peu importe) et que ces mêmes gens veillent à la non utilisation de l'extincteur sur le petit foyer de départ du feu, ça ne marchera jamais il faut veiller à l'embrasement puis laisser le peuple finir le travail et à la fin reprendre le contrôle en leur donnant un sentiments de satisfactions au début certes.

 

Deux exemples :

 

Tunisie, Égypte Libye : étincelle spontanée sponsorisée + pas d'extincteur = changement. mais est-il bénéfique pour le peuple lui même ou pour les sponsors avant tout ?

Algérie Maroc : étincelle Spontanée non sponsorisée + Extincteur = Stagnation. maléfique pour le peuple lui même ou pour les anciens dirigeants et leurs alliés?

 

 

ça c'est les plans dans la théorie dans la réalité ça marche pas toujours comme ça. Selon la conscience du peuple, il se fera voler sa révolution ou non, oui la Tunisie et l'Egypte se battent encore mais le type course change ce n'est plus un sprint pour virer le président le plus vite possible, c'est devenu de l'endurance, le peuple à il le courage de manifester des mois et des mois ?? de se faire toujours médiatisé et supporté des mois et des mois ???

justement a gangrène du gouvernement mal amputé, compte sur l'essoufflement pour reprendre son contrôle total. je souhaite a ces deux peuples beaucoup de courage car là le combat le plus rude commence. c'est combat dans l'ombre. les médias aiment la violence et le choque c'est ce qui est vendeur. des manifestations pacifique a longueur de mois finiront par lasser et ne plus être supportés, et seront seul a prendre leurs destin en mains. je leur souhaite de tout cœur un bon courage.

Modifié par AZstyle
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BHL, sexologue sur Al Jazeera : « Il sera de plus en plus difficile de faire des fellations aux dictateurs arabes »

 

 

Classe internationale. Vendredi, sur la chaîne Al Jazeera English, Bernard-Henri Lévy a comparé la politique arabe des chefs d’Etat européens à une « fellation » qui sera « de plus en plus difficile » à maintenir.

Philosophe, « reporter » en Égypte et médiateur pour l’opposition libyenne, Bernard-Henri Lévy vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc : porte-parole BCBG de la diplomatie sarkozyste. Interviewé à propos de la Libye, BHL a soutenu avec passion la proposition française de frappes aériennes. Lors de ce duplex réalisé vendredi avec Riz Khan, présentateur-vedette d’Al Jazeera English, l’homme qui se définit avant tout comme un « écrivain » a usé d’un langage détonnant au regard du ton plutôt distingué des intervenants sollicités habituellement par la chaîne. A l’occasion d’une question relative à l’indulgence passée des Etats européens envers le despotisme de certains dirigeants arabes, BHL s’emporte et dérape dans la vulgarité : « Il y a une nouvelle loi, celle des peuples de Tunisie, d’Égypte et de Libye (…) Il sera très difficile, désormais, de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe quand nous sommes un gouvernement européen (sic). Ce sera de plus en plus difficile car le monde a changé ».

Le lyrisme est toujours au rendez-vous mais l’expression hésitante en anglais suggère que le philosophe a choisi de manière précipitée l’expression « faire des fellations » (make blow jobs). Pour autant, la question-réponse au complet laisse deviner que l’interviewer n’a pas perdu son flegme face au propos peu élégant de celui qui représente alors la France sur la scène médiatique internationale.

Tailler une pipe ou jouer du pipeau, il faut choisir

Pour les anglophones, même débutants, l’entretien intégral vaut le détour. De nombreux éléments saugrenus y sont dévoilés : ainsi, BHL a rendu un hommage vibrant à Nicolas Sarkozy pour sa décision d’intervenir en Libye tout en prenant le soin de rappeler qu’il demeure –évidemment- un opposant farouche. Par ailleurs, suite à la remarque hostile d’un téléspectateur –qualifiant BHL d’ « agent d’Israël », celui-ci a préféré en rire (à la 22ème minute) : « Je ne suis l’agent de personne, je suis un esprit libre, je suis l’agent de moi-même ! ». Le narcissisme plutôt que le sionisme, en somme.

Oumma publiera prochainement un dossier spécial « BHL ou l’art de resquiller la révolution arabe ». Nous reviendrons en détail sur le détournement des soulèvements populaires commis par l’éditocrate, depuis son appel -in extremis- à pirater les sites gouvernementaux tunisiens jusqu’à son intrusion à l’Élysée au sujet de la Libye en passant par son « reportage » en Égypte pour un journal -Libération- dont il est actionnaire. Interrogé comme une rock-star des droits de l’homme, notamment sur TF1 et Canal+, l’homme continue de bénéficier d’une complaisance extraordinaire en dépit de ses nombreux accommodements avec la vérité comme l’a illustré l’affaire « Botul »- du nom de ce philosophe imaginaire invoqué par BHL. En attendant que les éminents journalistes de la presse écrite et audiovisuelle interrogent sans concession Bernard-Henri Lévy, notamment à propos de sa légitimité sur le terrain et sa persistance à vouloir incarner le « révolutionnaire de la 25ème heure », Oumma vous propose, d’ores et déjà, de découvrir un élément singulier dans les aventures arabes du personnage : le lundi 28 février, de retour du Caire, l’homme révélait, sur l’antenne de RCJ, un fait passé injustement inaperçu : « Ma présence a été saluée sur la place Tahrir ».

A l’en croire, son passage-éclair par le centre névralgique de la révolution égyptienne a été non seulement remarqué mais célébré par des manifestants qui commémoraient alors la chute de Moubarak. Une nouvelle botulade ?

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    • Je confirme que Max_OTT et Raptor76 sont des personnes TRES sérieuses et sympas . Je suis abonné chez Max_OTT  depuis 2 mois et tout fonctionne parfaitement . Et comme vous le savez , j'en ai essayé des tonnes de serveurs qui ne marchaient pas !!! King , c'est un poil moins en VOD mais en qualité en direct , je n'ai JAMAIS eu la moindre coupure pendant les matchs de foot que ce soit de la L1 sur Prime en FHD ou des GROS matchs de Champions league sur Canal+ en 4K AUCUNE coupure .
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