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Mila : Les jeunes, les cybercafés et la passion du Net !


Hicham

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Mila : Les jeunes, les cybercafés et la passion du Net

 

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Naviguer, chatter, jouer, voir, vivre, rire, puis se réveiller dans un monde autre que celui dans lequel « vivait » le cybernaute une fois le micro-ordinateur éteint, est une passion à rendre malade ou fou le plus patient des utilisateurs de cette technologie moderne, mère de tous les espoirs, espérances et vices sous toutes ses formes.

 

Le «chatter», une fois seul, découvre la réalité crue, avec tout ce que cela suppose comme bien-être et comme misère, c’est selon. Tous les rêves partent en fumée, une dure réalité. Combien sont-ils dans la wilaya de Mila à fréquenter les cybercafés ? Des milliers, des centaines, peut-être plus, toujours est-il que les cybercafés affichent complet tout le temps, surtout depuis que le coût de l’heure de connexion a atteint les 40 et 50 dinars. Ils sont là devant leurs PC à la recherche de rêves colorés, où femmes, argent et belle vie se conjuguent dans une ambiance colorée, empreinte de sincérité, d’amitié et d’amour.

Ils sont à la recherche d’une vie qu’on ne trouve qu’ailleurs. La caméra et le Skype les aident à vivre des moments inoubliables, des «scènes» de film où le «chatter» est le héros et où l’héroïne vient d’une autre contrée, ou de chez nous parfois, comme le souligne Malek, un accro du chat et de la webcam. Chez lui, Malek est surveillé de très près par ses parents, il ne peut en aucun cas vivre de tels moments devant le PC familial, installé dans un coin du salon où aucun dérapage n’est autorisé. Au cybercafé, il peut tout se permettre, personne ne peut l’en empêcher. «Je peux tout me permettre, mes parents ne me surveillent pas. Je surfe sans avoir à rendre de comptes à personne. Je me suis fait beaucoup d’amis grâce aux réseaux sociaux.

 

Je ne peux pas me passer d’Internet, c’est ma vie.» Même la gent féminine fréquente les cybercafés et ce ne sont point des travaux de recherche qui les y mènent, mais bien cette envie de connaître les sensations du chat dont tout le monde parle. Des internautes des deux sexes à s’être rencontrés ou mariés grâce aux réseaux sociaux, il en existe beaucoup. Riad n’a à peine que seize ans, mais il a une passion folle pour les réseaux sociaux, il ne cesse de parler de hackers et des techniques que ces derniers utilisent pour pirater des sites ou parfois bloquer ou détruire les comptes des autres utilisateurs. «Je pirate les comptes de mes amis, je leur envoie des virus, mais trop souvent, c’est moi qui suis pris au piège. Je ne me suis jamais aventuré à pirater des sites étatiques, parce que je sais que c’est condamnable par la loi, mais avec les amis, c’est tout autre et c’est un vrai plaisir.

 

Je peux rester des heures et des heures devant le micro sans bouger. D’ailleurs, au lieu de prendre les repas à table avec ma famille, je préfère grignoter un bout de pain devant mon micro jusqu’à énerver mes parents. Ils ont beau m’appeler, je ne bouge pas. Mais dès qu’ils s’énervent pour de vrai, je me plie aux ordres. Ce n’est que plus tard que je me rends compte que je n’ai pratiquement rien mangé et que j’ai une faim de loup. Heureusement qu’il y a toujours quelque chose à manger dans le réfrigérateur», nous dira encore Riad. La passion de l’Internet rend malade, le monde virtuel est tout autre, comparativement au réel vécu par nos jeunes et moins jeunes. Il faut les voir devant leurs PC pour comprendre les démons et les anges qui les habitent en ces moments de sensations que seul le chat, le Skype et la webcam peuvent apporter à l’utilisateur du Web. «Notre satisfaction n’est pas totale.

 

Nous vivons certes dans un monde virtuel, mais nous sommes heureux. Notre malheur, à nous autres accros, a pour nom débit faible et absence totale de connexion pendant des heures et parfois des jours. Que l’Etat augmente le débit et nous laisse en paix. L’Internet est le seul moyen pour nous autres de vivre des moments inoubliables. Augmenter le débit, est-ce trop demander ?», nous dira encore Malek, et de poursuivre : «Le prix de l’heure de connexion est acceptable. Heureusement pour nos parents.»


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