Aller au contenu
Règlement du forum ×
IPTV et arnaques ×

175 routes fermées, 30 wilayas isolées, Alors que le mauvais temps se poursuit


Invité salimdz

Messages recommandés

Alors que le mauvais temps se poursuit jusqu’à mardi

 

175 routes fermées, 30 wilayas isolées

 

Lundi, 06 Février 2012 00:00

 

3_200_150.jpg

 

Plus de 12 000 interventions ont été effectuées en 24 heures par les gendarmes, les policiers et les sapeurs-pompiers. 175 routes sont toujours fermées à la circulation automobile. Un BMS (Bulletin météo spécial) est annoncé pour mercredi. Les déplacements inutiles sont fortement déconseillés.

 

Pas moins de 30 wilayas sont sérieusement menacées par le verglas, résultat des chutes de neige qu’ont connues 22 wilayas durant le week-end dernier.

 

Des routes nationales, des chemins communaux et des chemins de wilaya, y compris les lieudits, les Algériens se sont réveillés hier sous un froid glacial à travers les quatre coins du pays où les températures ont atteint les -2 C°(Alger) et -8 C° (El-Bayadh). Au troisième jour de cette vague de froid, les services de la gendarmerie et de la Sûreté nationale ainsi que de la Protection civile ont effectué plus de 12 000 interventions en moins de 24 heures sur les autoroutes, les routes et chemins communaux, mais aussi dans les centres urbains où les automobilistes, sortis en famille, ont peiné pour rejoindre leur domicile. Le verglas étant au rendez-vous, le bilan provisoire des accidents de la circulation est de 16 décès, 22 blessés et 120 véhicules endommagés dans 123 sinistres constatés par les services de sécurité à travers 12 wilayas du pays où les routes sont impraticables. Ces accidents sont également dûs à l’arrêt des trains de voyageurs et de marchandises, à partir d’Alger vers l’est et l’ouest du pays, suite à l’amoncellement de neige sur les voies ferrées. À Sétif, ce sont 12 routes qui sont fermées à la circulation alors que 5 autres routes (RN et CW) sont bloquées par le verglas à Guelma et 3 autres à Tébessa. À Jijel, Bordj Bou-Arréridj et Béjaïa, ce sont 17 routes, autoroutes et CW qui sont carrément interdits à la circulation, surtout pour les transporteurs de voyageurs et les poids lourds. À Mila, où 5 routes sont déclarées “impraticables” et “dangereuses”, pas moins de 12 camions de gros tonnage ont été ensevelis sous la neige et demeurent actuellement bloqués par le verglas, et ce, jusqu’à nouvel ordre des services de sécurité qui ont préféré immobiliser ces transporteurs pour éviter l’irréparable. En outre, 32 routes reliant notamment Constantine, Batna, Annaba, Oum El-Bouaghi, Skikda et Khenchela sont toujours fermées à la circulation automobile à cause des couches de verglas qui sont greffées sur les amoncellements de neige. Malgré les opérations de déblaiement des services des travaux publics, ces routes constituent un point noir pour les automobilistes, car situées sur les reliefs montagneux de l’est du pays. À l’ouest du pays, notamment entre les wilayas de Mascara, Tiaret, Relizane, Laghouat, Tlemcen, El-Bayadh, Djelfa, Mostaganem et Tissemsilt, la Gendarmerie nationale signale 32 autres routes bloquées par la neige et le verglas. C’est pourquoi les mêmes services ont lancé un appel à la vigilance car cette vague devra encore durer sur ces régions. Au centre, entre Blida et Tipasa, 7 routes (RN et CW) sont quasiment impraticables pour les mêmes raisons. À Aïn Defla et Chlef, 25 chemins communaux et certains axes de l’autoroute Est-Ouest sont classés “rouge” par les services de sécurité, notamment à cause de la formation d’une épaisse couche de verglas et de neige. Mais le gros des routes fermées demeure sur l’axe reliant les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou où 54 routes sont fermées à la circulation alors que d’autres routes menant vers les villages et autres bourgades sont impraticables, donc dangereux à cause des chutes de neige et de pierres, du verglas et des affaissements de terrain sur les hauts reliefs. Au total, ce sont 175 routes qui sont fermées, depuis hier, à la circulation automobile à travers les 30 wilayas où la neige et le verglas persisteront durant toute la semaine. Un BMS (Bulletin météo spécial) est annoncé pour mercredi. Les déplacements inutiles sont fortement déconseillés.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'Algérie paralysée par la neige

 

le lundi 6 février 2012 à 1h38

 

120130_Anticyclone_siberie.jpg

 

Si l'Europe est soumise à un froid intense, c'est aussi le cas du Maghreb où les dépressions descendent à des latitudes très méridionales, et comme elles sont alimentées à la fois par l'humidité présente en Méditerranée et par l'air très froid présent sur le continent européen, celà se traduit par une offensive neigeuse d'ampleur exceptionnelle sur l'ensemble des reliefs de l'Algérie depuis vendredi dernier.

 

Des chutes de neige jusque sur le littoral

 

Le week-end dernier, des chutes de neige s'étaient produites dans l'intérieur de la Tunisie et de l'Algérie... Sans compter celles survenues il y a 3 semaines dans le désert à Béchar... Mais depuis vendredi, c'est une offensive hivernale généralisée d'une ampleur historique qui touche l'Algérie.

 

Des chutes de neige exeptionnelles dans l'intérieur des terres

 

Depuis vendredi dernier, il a beaucoup neigé à Constantine (600 mètres d'altitude). A Médéa (800 mètres d'altitude), ce sont près de 60 cm de neige qui sont tombés et jusqu'à 1,5 m en Kabylie à Adekar (1500 mètres). D'une manière générale, le manteau neigeux est de l'ordre de 60 cm à 1 mètre sur l'ensemble de l'Atlas Téllien, et entre 1,50 et 2 m de neige du côté des Aurès et de la Kabylie vers 1500 mètres.

 

Cette offensive hivernale a gagné dimanche la Tunisie avec là aussi de la neige à assez basse altitude du côté de Kasserine (700 mètres d'altitude) et de Thala (1000 mètres). Lundi, c'est au tour de la Libye d'être concernée par ces conditions assez exceptionnelles.

 

Ces chutes de neige peuvent temporairement tomber jusque sur des villes littorales (Alger, Bejaia, Tunis) mais elles devraient fondre très rapidement en raison de températures qui restent positives en bord de mer. Sur les hauteurs d'Alger, des chutes de neige se sont produites samedi et dimanche matin (entre 1 et 10 cm de la côte aux hauteurs de la ville).

 

Les portes du désert sous la neige

 

Plus au sud, aux portes du désert algérien, vers Djelfa (1300 mètres d'altitude) des chutes de neige sont là aussi en cours avec des épaisseurs qui peuvent atteindre entre 10 et 20 cm. Dans cette ville, le dégel sera difficile jusqu'à mercredi avec des minimales qui pourront descendre vers -10°C et qui auront parfois du mal à dépasser la barre des 0°C les après-midi.

 

La situation commencera à s'améliorer jeudi prochain avec le retour de températures plus clémentes.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les régions montagneuses livrées aux désagréments de Dame nature,La face «noire» de la neige !

 

Lundi 6 février à 22:38

 

64_slide_1_120202121304.jpg

 

Si l’avènement de la neige met du baume dans les cœurs, il n’en est pas de même dans certaines contrées montagneuses du pays. Les fortes chutes de neige apportent avec elles leur lot de désagréments.

 

Il en est ainsi à l’occasion de la récente tempête exceptionnelle qui s’est abattue sur le pays. Des villages entiers sont coupés du monde, loin des yeux des responsables. Une virée sur les hauteurs de l’Akfadou qui surplombe la vaste vallée de la Soummam nous a permis de constater le double visage de la poudreuse. Autrement dit, la neige en «noir et blanc»…

 

La célébration de la fête religieuse du Mawlid Ennabaoui s’est faite dans des conditions toutes particulières en Kabylie. Dame Nature en a décidé autrement en emmitouflant des régions entières sous son manteau blanc. Un spectacle, certes féerique, mais sans compter le lot de désagréments ajouté au quotidien des villageois et les montagnards des régions reculées déjà assez éprouvés par les problèmes et contraintes qu’ils endurent durant les journées ordinaires.

 

En effet, les fortes chutes de neige survenues ces derniers jours, descendues jusqu’aux plus basses altitudes, accompagnées par des températures sensiblement basses, ont engendré des désagréments très importants.

 

Pénurie de gaz butane, coupures des réseaux téléphonique et électrique, rareté des denrées alimentaires, notamment le pain et le lait, transport quasiment bloqué sont autant de problèmes auxquels ont dû faire face les villageois et montagnards, les autorités locales accusant un manque flagrant en moyens matériels et humains pour pouvoir secourir ces populations en détresse.

 

Les petits engins, chasse-neige et autres camions des communes concernées ont consenti des efforts considérables pour libérer les tronçons routiers les plus élémentaires, laissant les villageois des hautes montagnes livrés à eux-mêmes.

 

Les monts de l’Akfadou et les massifs d’Adekar et les multiples villages de Chellata à Akbou qui culminent à plus de 1.000 mètres d’altitude dans la wilaya de Béjaïa ainsi que les bourgades montagnardes de Yakouren, pour ne citer que ceux-là, ont vécu le cauchemar durant les journées de la fête du Mawlid et celles qui l’ont suivi à cause des amoncellements de poudreuse les rendant inaccessibles même à pied. Les habitants de ces villages sinistrés n’ont dû leur salut qu’au déploiement des troupes de l’Armée nationale populaire (ANP) qui ont ramené engins et nourriture pour secourir les populations ne pouvant même plus sortir de chez elles.

 

Pour illustrer la détresse de ces montagnards, un groupe de villageois d’un bourg perché sur les hauteurs de la commune d’Akfadou ont dû parcourir plusieurs kilomètres, de nuit sous la neige battante, pour transporter une femme à deux doigts d’accoucher. N’était-ce la solidarité de ces humbles villageois, la femme aurait succombé à son malheur, les températures ayant frôlé les 10 degrés sous le zéro.

 

Une autre personne, policier communal de son état, a péri gelé dans la forêt, surpris qu’il était par l’étendue des neiges et le froid glacial. Le cadavre de l’infortuné, égaré dans le vaste massif en question a été découvert le lendemain sans vie.

 

Les exemples sont nombreux mais contentons-nous de citer ces quelques anecdotes qui renseignent sur le malheur et le désarroi des montagnards de Kabylie suite à cette tempête de neige exceptionnelle et pour le moins inattendue.

 

LE DIKTAT DES COMMERÇANTS

 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cette citation s’applique parfaitement à la situation qui a prévalu en Kabylie – dans les autres régions certainement – suite aux fortes chutes de neige. En effet, si la baguette de pain se fait rare, entre pénurie et affolement des citoyens qui en achètent en grandes quantités, le sachet de lait lui se fait désirer durant toutes les journées de la tempête de neige. Des chaînes interminables se sont constituées devant les vendeurs de ces denrées alimentaires essentielles.

 

Certains marchands honnêtes procèdent au rationnement pour permettre à un grand nombre de s’en munir. D’autres, rusés et indélicats, font dans la rétention pour vendre lesdits sachets de lait, soit selon les têtes des clients, soit en augmentant le prix de l’unité. Ainsi, le sachet de lait est écoulé à 35 voire 40 dinars dans certaines localités. Même le marchand de bottes en caoutchouc très prisées par ces temps de neige et de grands froids a fait des siennes.

 

Cédées habituellement à 200 et 250 DA, ledit marchand réclame désormais de 400 à 600 DA la paire de ces couvre-pieds. Les bonbonnes de butane dans la totalité des villageois de Kabylie dépourvus de raccordements au gaz naturel et qui reste l’atout majeur des potentiels candidats aux élections législatives et locales prochaines, sont devenues un luxe.

 

Les plus téméraires des villageois, encore dotés de véhicules puissants, sillonnent les différentes pompes à essence de la wilaya pour espérer ramener une bonbonne ou deux au plus. Nul besoin de s’attarder sur son prix qui a doublé dans certains villages reculés, la pénurie a contraint les villageois de recourir au bois pour se chauffer et mijoter les plats pour se nourrir.

 

Encore là, la solidarité ancestrale de ces humbles montagnards a su atténuer la gravité de la situation. Walid, un jeune homme de 27 ans au plus, camionneur de son état, a mis à la disposition de son village dit Irouflène à quelque 5 kilomètres du chef-lieu de daïra de Sidi Aïch (Béjaïa), incarne héroïquement ce sens de la solidarité et de la compassion.

 

Il a ramassé toutes les bonbonnes vides de tous les villageois, parcouru plusieurs kilomètres et revenu chargé de bonbonnes pleines cédées à leurs propriétaires au prix de revient, c’est-à-dire sans prendre sa commission en dépit du danger et des efforts qu’il a dû déployer pour ce faire.

LA FÊTE MALGRÉ LA TEMPÊTE !

 

En dépit des désagréments et des contraintes innombrables endurés à cause des fortes chutes de neige et des températures glaciales, les villageois n’ont pas manqué de célébrer la fête du Mawlid Ennabawi et par là-même profiter de l’abondance de la poudreuse.

 

Les enfants couverts de toutes sortes d’habits d’hiver, de leurs manteaux les plus chauds et imperméables, de bottes et de gants et autres ont merveilleusement animé les débats à travers des jets de boules de neige et de bonhommes de neige construits avec doigté. Des familles entières, oubliant un instant les vicissitudes de leur quotidien difficile, sont sorties dans la rue se baladant à travers les champs drapés de neige, profitant de ce spectacle fantastique.

 

Prises de photos de souvenirs et jets cordiaux de boules de neige, l’heure est à la joie de voir la neige survenir après un mois de janvier particulièrement sec. Il est vrai cependant qu’une chute de neige d’une telle ampleur n’a pas été ressentie depuis 2004. De jeunes audacieux, ne se souciant aucunement du froid et de la neige battante, se promènent avec leurs chiens dans les bois environnants à la recherche d’éventuels gibiers.

 

Les lièvres, les perdrix, les grives constituent généralement le lot de leur journée de chasse. C’est ainsi qu’en soirée, des groupuscules de jeunes s’installent autour d’un feu flambant de tout bois, pour savourer une belle fin de journée, avec en prime des repas copieux faits de la bonne et précieuse chair de lièvres et de perdrix cuits au feu de braise.

 

L’ambiance est conviviale, d’autant que la «soirée» est ouverte à toutes les franges de la société, au grand bonheur des petits gamins qui en abusent parfois jusqu’à susciter le courroux de leurs aînés. En somme, les villageois profitent amplement de la venue de la neige, synonyme d’une bonne saison agricole mais aussi de la disponibilité de l’eau potable pour l’été, mais s’arment également de patience et de courage pour faire face aux multiples désagréments qu’elle leur cause.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Neige : Les questions que l’on se pose toujours une semaine après

 

le 10.02.12 | 01h00

 

7j-1_859558_465x348.jpg

Il a fallu attendre 48 heures pour que le plan Orsec soit lancé.

trans.gif trans.gif trans.gif

Toute la semaine, la colère est montée du fond des wilayas. Les habitants des communes isolées cherchent du butane pour se chauffer, de quoi manger et même de quoi boire. Ils redoutent les nouvelles intempéries annoncées et les mêmes questions reviennent…

-Pourquoi Sonelgaz est-elle prise au dépourvu été comme hiver ?

 

«Le délestage est une opération volontaire qu’effectue l’entreprise pour maintenir un équilibre entre l’offre et la demande en période de très forte consommation électrique, explique Manel Aït Mekidèche, directrice des relations avec les médias. Alors que la situation actuelle échappe totalement au contrôle de l’entreprise. Sonelgaz (qui a annoncé hier un pic historique de consommation, ndlr), doit faire face à une situation exceptionnelle à laquelle elle n’est pas préparée (plus de 900 000 foyers sans électricité). Ajoutez à cela l’absence de moyens spécifiques pour les zones aux reliefs inaccessibles – quand les accès aux hameaux enclavés sont bloqués par la neige.» Sonelgaz assure faire tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir le courant aux 13 000 foyers qui en sont encore privés. «Nous avons mobilisé toutes les équipes du groupe, même celles des sociétés sous-traitantes, déclare-t-elle. Mais les techniciens de l’entreprise doivent faire face au relief et à l’épaisseur de la neige, qui empêchent les véhicules d’accéder aux hameaux éloignés et obligent nos agents à avancer à pied.» Ce n’est pas tout : Sonelgaz attend d’autres records de consommation pour les jours à venir.

 

-Pourquoi personne n’est d’accord sur le nombre de morts ?

 

C’est un mystère car même si le recensement des victimes diffère, le nombre de morts dépasse largement l’«étrange» bilan officiel. Hier à 17h11, le ministère de l’Intérieur insistait : «Le nombre de personnes décédées, deux, demeure inchangé.» L’AFP avance le chiffre de 44 personnes décédées en une semaine. La Chaîne III, quant à elle, comptabilise au moins 30 personnes décédées dans des accidents de la route et 14 par asphyxie due à des émanations de gaz, depuis le début des intempéries. A Aït Tizi (Sétif), un adolescent de 14 ans est mort d’hypothermie. «Son village n’était plus alimenté en butane. Il est tombé dans le coma, relève Kamel Beniaiche, notre correspondant à Sétif. Il a été transporté à pied jusqu’au service des urgences d’Aokas où il est décédé.» Les services de la Protection civile de la wilaya de Annaba sont intervenus, avant-hier vers 19h, pour constater le décès de deux personnes. Habitant seule à la cité Guirèche dans la commune de Berrahal, la première victime est une femme de 60 ans ; elle est décédée, selon le médecin de l’hôpital de Berrahal, d’hypothermie. A défaut de moyen de chauffage, la seconde victime, un homme de 40 ans, a trouvé la mort, quelques heures après, dans un dépôt de transformation de bois à la zone industrielle Pont Bouchet (Annaba). Originaire de la cité déshéritée de Sidi Salem, le défunt a été intoxiqué par le monoxyde de carbone d’un poêlon de charbon. A Hammadi Krouma (10 km au sud de Skikda), un jeune de 20 ans a été emporté par les eaux alors qu’il tentait de traverser un chaâba (torrent). Son corps n’a toujours pas été retrouvé.

 

-A quoi sert un bulletin météo spécial (BMS) ?

 

Le BMS, seul, ne sert à rien. Il doit être suivi d’une organisation spécifique. Le service des prévisions météorologiques publie un bulletin météo spécial destiné aux pouvoirs publics (ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale, Protection civile) pour signaler que d’importantes perturbations climatiques, sur les plans pluviométrique, des températures, du vent et de la neige dans une région donnée, sont attendues. Après la catastrophe de Bab El Oued, il était prévu que des études de terrain et des travaux de coordination avec les destinataires de ces bulletins soient menées pour permettre une meilleure connaissance, entre autres, des seuils de pluie à partir desquels les terres risquent d’être inondables. Ce travail n’a toujours pas été effectué.

 

-Pourquoi tout le monde cherche du gaz butane ?

 

Essentiellement parce que les camions de Naftal ne peuvent plus approvisionner les stations-service à cause des routes enneigées. L’entreprise doit aussi faire face à une très forte demande qu’elle n’a pas su anticipée. Au marché noir, la bouteille de gaz butane est cédée à 1500 DA, alors qu’elle ne coûte que 250 DA. A Boumerdès, la bonbonne a même flambé jusqu’à 2000 DA. Devant l’ampleur de la catastrophe, certaines APC, comme celle de Larbaâ Nath Irathen, propose aux citoyens de s’organiser et d’aller eux-mêmes chercher leur gaz, en mettant à leur disposition un camion de la commune. Les gendarmes sont obligés d’escorter les camions pour sécuriser la distribution. A Sétif, plus de 2000 bouteilles ont pu ainsi être distribuées dans les zones enclavées.

 

-Pourquoi le plan Orsec n’a-t-il pas été déclenché ?

 

La diffusion d’un BMS génère automatiquement une cellule de crise. En fonction de la gravité des perturbations, un plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) est lancé. Ce qui a été le cas dans les 15 wilayas touchées : il a été mis en place dès samedi dans la majorité des wilayas, à l’exception de celle de Tizi Ouzou, qui a attendu 48 heures avant de juger utile de déclencher l’alerte. «Les autorités n’ont pas pris au sérieux les BMS et ont été surprises par l’ampleur du phénomène», relèvent nos correspondants à Sétif, Chlef, Skikda… Le problème, c’est que le plan Orsec ne bénéficie pas de moyens supplémentaires, comme cela devrait être le cas. «Il n’y a eu aucune stratégie de gestion surtout pour les zones montagneuses et les douars, les zones les plus touchées», précise-t-on aussi à Chlef.

 

A Skikda, même la mort d’une personne (suite à une chute dans un oued) n’y a rien fait. Hsen, habitant la localité de Aïn Makhlouf, à 45 km de Souk Ahras, affirme que «les autorités n’ont rien fait pour remédier à cette situation. Sous d’autres cieux, il aurait été largement possible de saler les routes. Comment expliquer que, pendant 4 jours, il nous était impossible de nous rendre ni à Constantine ni à Guelma ?»

 

-Comment fonctionne la cellule de crise d’une wilaya ?

 

Une cellule de crise est toujours composée des mêmes acteurs : des représentants de la wilaya, de la Protection civile, de la police, de la gendarmerie, de l’hydraulique, des travaux publics, de l’énergie et des mines, de la santé et parfois du commerce. Si elle a, dans la plupart des wilayas, été mise en place dès samedi 4 février, elle ne répond pas toujours. Exemple à Boumerdès où sa ligne téléphonique est la plupart du temps saturée. Ou à Tizi Ouzou. «Depuis le début de cette tempête de neige exceptionnelle qui a isolé de nombreuses communes, nous avons beau essayer de joindre cette cellule de crise, en vain, rapporte notre bureau sur place. Au moment où des étudiants étaient rassemblés devant la wilaya pour demander des aides pour leurs familles bloquées dans la montagne, nous avons reçu, à 10h, un appel de la cellule de communication nous invitant à un point de presse avec le chef de cabinet du wali, à 11h. Mais, finalement, cette rencontre avec les journalistes a été annulée…»

 

-Pourquoi les prix flambent ?

 

C’est le résultat de l’absence de régulation des prix. Azzedine Chenafa, président de l’Association des consommateurs de Sétif, explique : «Cette flambée des prix est récurrente, à chaque perturbation de conditions climatiques ou à l’occasion des fêtes religieuses. Elle est la conséquence de l’absence de contrôle du marché, dépourvu d’un réseau de distribution développé. L’absence de culture de la consommation chez nos concitoyens est l’autre cause de l’envolée qui n’a pas épargné les produits subventionnés. Devant jouer le rôle de régulateur, l’Etat a laissé le champ libre au privé, qui impose sa loi. L’absence de certains opérateurs publics qui ont constitué des stocks de pomme de terre et de viande blanche intrigue. Pour mettre un terme à cette frénésie des prix et au dérèglement du marché, il faudrait institutionnaliser un secrétariat d’Etat du consommateur, un intermédiaire entre le consommateur, éternel dindon de la farce, et les différents intervenants.»

 

En attendant, nos correspondants s’accordent à dire que les prix ont été multipliés par deux. Le kilo de pomme de terre dépasse souvent les 90 DA. A Aïn Defla, le kilo de petits pois est passé de 70 à 140 DA. «Il faut désormais dépenser trois fois plus pour acheter des chaussures de neige !», assure Mohammed Benzergua à Blida.

 

-L’œuf et le poulet plus chers

 

Les gestionnaires des ressources hydriques des hautes plaines sétifiennes se frottent les mains. Tout comme certains agriculteurs. Alors que les aviculteurs craignent le pire pour leur cheptel et leur trésorerie. D’autant plus que les intempéries, qui bloquent une bonne partie du réseau routier de la wilaya de Sétif, privent un important contingent des 400 aviculteurs de la première wilaya du pays productrice de poulet de chair et deuxième en matière de poules pondeuses, d’aliments et de gaz butane nécessaires aux éleveurs. «La filière avicole subira de plein fouet les effets de ces exécrables conditions climatiques. Nous éprouvons les pires difficultés pour écouler les poussins de chair dont la durée de vie n’excède pas les 24 heures. D’importantes quantités de poussins seront décimées. Les pertes se chiffrent par centaines de millions de dinars. De nombreux éleveurs auront du mal à se relever. Le manque d’aliment est à l’origine de la chute de production des poules pondeuses, d’où la tension sur les œufs, cédés au pris de gros à 320 DA le plateau de 30. La pénurie de gaz butane pénalise les éleveurs du poulet de chair, sujets à de grandes pertes. Cette situation se répercute déjà sur le prix du poulet, vendu entre 350 et 400 DA le kilo. La filière est sinistrée, l’Etat doit venir à son secours», souligne un aviculteur, qui ajoute que la wilaya de Sétif produit annuellement plus de 20 millions d’œufs et 16 millions de poussins de chair…

 

-Les jeunes se mobilisent pour les SDF

 

Des jeunes étudiants lancent une opération de collecte de vêtements, de couvertures et de nourriture au profit des nécessiteux, particulièrement les SDF d’Alger. Les dons collectés seront distribués jeudi 16 février. Vous avez à votre disposition des numéros de téléphone de bénévoles à contacter selon votre proximité géographique.

 

Pour tout renseignement contactez :

Idriss : 0550 30 80 49

Larbi : 0551 03 14 71

Et pour vos dons :

Alger-Centre et ses environs : 0550 30 80 49

El Biar et ses environs : 0550 58 61 18

Hydra, le Golf, Poirson : 0663 50 98 47

Ben Aknoun, Dely Ibrrahim : 0551 03 14 71

Chéraga et ses environs : 0550 58 61 18 / 0557 95 67 33

Draria et ses environs : 0797 54 36 31

Bab Ezzouar et ses environs : 0550 66 97 53/ 0557 31 08 51

Kouba et ses environs : 0552 00 33 91/0557 33 24 55

Ouled Fayet et ses environs : 0550 93 47 18

Aïn Taya et ses environs : 0560 25 62 81

Bab El Oued, Staouéli, Aïn Benian : 0550 30 80 49

Reghaïa et ses environs : 0554 59 40 61

Dar El Beïda et ses environs : 0771 78 48 77

 

-Et des repas chauds au Croissant-Rouge algérien

 

Le Croissant-Rouge algérien maintient son opération au profit des SDF organisée chaque hiver à l’échelle nationale, selon Lahcen Bouchekroun, secrétaire général du CRA. Les portes des différents centres sont ouvertes pour offrir des repas chauds. Le même responsable appelle les commerçants à faire preuve de solidarité en faisant des dons alimentaires.

 

-Mourir de froid, est-ce que ça peut arriver à n’importe qui ?

 

Oui. «Notre organisme se protège du froid grâce à des centres régulateurs de la température, explique Sara Deghima, médecin résidente en endocrino-diabétologie au CHU Mustapha Pacha d’Alger. Par exemple, les frissons permettent de produire de la chaleur. Car le corps doit maintenir sa température à 37°.» Mais si l’organisme est trop longtemps exposé au froid, on peut tomber en hypothermie (en dessous de 35°). «A partir de 32°, on parle d’hypothermie grave. A 30°, elle devient sévère et risque de mener à la mort. Surtout si le patient n’est pas pris en charge à temps. Après des troubles de la conscience, on tombe dans un coma profond, le rythme cardiaque ralentit et s’ensuit un arrêt respiratoire.» Voir les conseils pour se protéger de l’hypothermie dans l’encadré ci-contre.

 

-5 conseils contre l’hypothermie

 

Portez des vêtements isolants, en laine, ou des coupe-vent, des imperméables.

 

Mangez souvent, de préférence des aliments à haute teneur énergétique (dattes, pruneaux, lentilles, raisins secs…), ils vous procurent de la chaleur qui remplace l’énergie que vous perdez lorsque vous êtes en mouvement.

 

Privilégiez les boissons chaudes et les soupes.

 

Isolez-vous de la neige : ne vous asseyez jamais dans la neige.

 

Si vous vous trouvez face à quelqu’un souffrant d’hypothermie, isolez-le du froid en le plaçant doucement dans une couverture, mais n’appliquez surtout pas de source de chaleur directe comme de l’eau chaude. Evitez de masser ou de frotter la personne car elle risque un arrêt cardiaque.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Jijel : L'armé désenclave Ouled Asker

 

le 10.02.12 | 12h28 trans.gif trans.gif

 

Ensevelie sous la neige depuis une semaine, la commune montagneuse de Ouled Asker, située au fin fond du sud de la wilaya de Jijel, a été désenclavée, jeudi dernier, à la faveur de la mobilisation des unités de l’armée.

Cette dernière a mis ses moyens lourds pour venir à bout de la neige d'une épaisseur atteignant 2 mètres sur certains tronçons.

 

C'est le chemin de wilaya 135 B reliant la commune de Chehna à Ouled Asker qui a été ouvert lors de cette opération.

 

Un convoi transportant des vivres, du gaz butane et des médicaments a suivi les engins.

 

Une autre équipe de déneigement est engagée sur le terrain pour ouvrir la voie reliant Belhadef à Ouled Asker, l'autre axe routier bloqué par la neige depuis vendredi dernier.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les intempéries bouclent leur première semaine,Au moins 11 wilayas toujours isolées

 

Vendredi 10 février à 20:02

 

Capture%20plein%20%C3%A9cran%2010022012%20194222.jpg

 

Les opérations de désenclavement des localités touchées par la tempête de neige, survenue la semaine dernière, se poursuivent toujours, notamment à Tizi Ouzou, Béjaïa et dans certaines wilayas de l’Est.

L’approvisionnement en produits de première nécessité se fait, cependant, au ralenti. Plusieurs cris de détresse son lancés lors des émeutes et les manifestations enregistrées dans plusieurs localités dépourvues de gaz butane et d’électricité.

 

Les efforts déployés par les autorités locales restent insuffisants face à cette vague de froid exceptionnelle, qui persistera encore sur cinq wilayas de l’est du pays. Les récentes perturbations climatiques ont, en fait, dévoilé une réalité longtemps occultée, notamment la défaillances des infrastructures et le mauvais approvisionnement en gaz butane des régions dépourvues de gaz de ville.

 

Ces intempéries, ont révélé aussi toute la précarité et le manque de moyens d’intervention de la part des collectivités locales. De nombreuses routes nationales et chemins de wilaya sont coupés à la circulation routière au niveau de 11 wilayas en raison d’importantes chutes de neige, selon un point de situation publié jeudi par le commandement de la Gendarmerie nationale. Le nombre de décès liés aux intempéries a atteint 25 morts, selon des écrits de presse, alors que le ministère de l’Intérieur a, pour sa part, minimisé les dégâts, en annonçant deux morts uniquement.

Les perturbations climatiques se maintiendront

 

Selon un bulletin météorologique spécial diffusé par l’Office national de la météorologie (ONM), «de fréquentes averses de pluie, accompagnées parfois de grêle, affectent depuis hier soir et durant les prochaines 48 heures cinq wilayas de l’est du pays. Il s’agit d’El Tarf, Annaba, Skikda, Jijel et Béjaïa. Les cumuls estimés atteindront ou dépasseront localement 50 mm durant la validité du bulletin en cours jusqu’à dimanche prochain.

Des émeutes pour dénoncer l’abandon des localités isolées

 

Face à la pénurie de gaz butane et les coupures électriques récurrentes et prolongées, les villageois dans certaines localités ont manifesté leur colère, via l’éclatement de manifestations. Hier, les habitants de la commune de N’Gaous dans la wilaya de Batna, ont bloqué la route menant à Ras-Laâyoune, pour exiger le raccordement de la région au réseau du gaz de ville et du rétablissement de l’électricité.

 

Contacté par nos soins, Rabah, un concitoyen de la région a dénoncé la lenteur des procédures entreprises par les autorités locales dans la distribution du gaz butane, durant les intempéries. «Les gens ont failli périr de froid, sans gaz et sans électricité», a-t-il fait savoir. Tout en ajoutant : «On était complètement coupés du monde et enterrés par la neige».

Marche à Tizi Ouzou

 

Des centaines d’étudiants de l’université de Tizi Ouzou ont marché, jeudi, dans les rues de la ville pour dénoncer «l’abandon par les autorités» des villages de Haute-Kabylie, durement touchés par la tempête de neige qui frappe le nord du pays depuis vendredi dernier.

 

Les établissements scolaires et l’université fermés à Médéa

 

L’ensemble des établissements scolaires, tous paliers confondues, de la wilaya de Médéa, fermés depuis cinq jours en raison des intempéries, devrait le rester encore jusqu’à l’amélioration des conditions climatiques, selon la direction locale de l’éducation. La même source a précisé que «des mesures ont été prises pour la sécurisation de ces établissements et le bon fonctionnement des équipements de chauffage en prévision de la reprise des cours».

 

Une instruction a été donnée, en ce sens, aux chefs d’établissement scolaire pour veiller à la sécurisation de leurs structures et procéder à des opérations de déneigement à l’intérieur et autour de ces établissements. Une décision «préventive» similaire a été prise par le rectorat de l’université Yahia-Farès de Médéa, où les cours et les examens sont suspendus jusqu’à mardi prochain en raison de la persistance des intempéries.

Les étudiants au secours des sans-abris

 

Des opérations de solidarité au profit des sans-abris sont menées par des étudiants suite aux intempéries qui sévissent dans plusieurs wilayas du pays depuis le début de la semaine. Des produits alimentaires de base, des vêtements et des couvertures ont été, à cet effet, distribués aux sans-abris dans la wilaya d’Alger, notamment à Bab El Oued, Alger-Centre, El Biar, Kouba, Chéraga et Bab Ezzouar.

 

Des repas sont également servis aux concernés dont le nombre a augmenté considérablement ces dernières années. Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille avait, pour sa part pris une série de mesures pour renforcer la prise en charge des sans-abris en cette période. Ces dispositifs ont touché également les personnes isolées par la neige ainsi que les voyageurs bloqués sur les routes.

 

Radio Mila lance un radiothon au profit des démunis et sinistrés

 

Une vaste action de solidarité avec les victimes des intempéries a été organisée, jeudi, par la radio locale de Mila qui a lancé un radiothon pour sensibiliser ses auditeurs à la détresse des démunis en ces temps de neige et de grand froid. La radio a ouvert ses ondes et ses portes devant les auditeurs pour collecter leurs dons de solidarité avec les familles sinistrées.

 

D’importantes quantités de denrées alimentaires, de matelas et de couvertures, des bonbonnes de gaz butane, des produits détergents et autres dons en nature sont parvenues à cette occasion au magasin de stockage de la radio et ont été distribués, hier, par une caravane de solidarité qui a sillonné les zones où sont signalées des familles sinistrées.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tempête de neige

 

Des hélicoptères de l’armée approvisionnent en nourriture des villages isolés à Jijel et Mila

 

L’armée poursuivait samedi les opérations de déneigement pour désenclaver des villages isolés dans plusieurs wilayas du pays, avec l’utilisation d’importants moyens matériels. Des hélicoptères ont été ainsi utilisés pour approvisionner en produits alimentaires les populations des agglomérations inaccessibles situées entre Mila et Jijel, a indiqué ce samedi le ministère de la Défense nationale (MDN).

 

Les opérations de désenclavement des routes nationales et des chemins de wilaya et communaux se poursuivaient toujours dans les régions les plus touchées tandis que de nombreux accès ont été rouverts dans les wilayas de Béjaïa, Skikda, Tébessa, Khenchela, Sétif, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Mila, Annaba, Tissemsilt, El Bayadh, Médéa et Tizi Ouzou.

 

Les militaires ont par ailleurs évacué des familles sinistrées qui ont été prises en charge en matière de soins et de nourriture. En parallèle, des détachements et des unités spéciales en charge de la protection et de la sécurisation des opérations de désenclavement menées par les autorités et organismes civils ont été engagés, précise la même source. Pour ce faire, l’ANP a déployé de nouvelles unités sur le terrain, appuyées par des moyens supplémentaires du génie militaire, ce qui a permis une « remarquable accélération dans la cadence des interventions, notamment dans les régions ayant enregistré des niveaux record de chutes de neige », note la même source. Le commandement de l’ANP, qui suit de près ces opérations, assure la poursuite des interventions de désenclavement, de soutien et de solidarité avec les citoyens dans toutes les régions sinistrées jusqu’à l’amélioration des conditions météorologiques.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Alors que de nouvelles chutes de neige sont attendues:

Course contre la montre pour «libérer» les villages isolés

 

Samedi 11 février à 22:20

 

P120208-11.jpg

 

Des chutes de neige sont attendues à partir de 600m. De la pluie. Le temps se dégrade à nouveau. Le court répit de la journée de samedi n’a pas été suffisant pour améliorer la situation. Les villes, villages et hameaux durement affectés par les intempéries se relèvent «graduellement».

Les moyens mis par les autorités et les corps constitués atténuent un tant soit peu l’isolement où l’amoncellement de la neige les a confinés. Les axes routiers par lesquels transitent et les personnes et les biens sont peu à peu «libérés» de l’emprise de la neige.

 

Du chemin vicinal, de wilaya en passant la route nationale, les axes de communications reprennent du service grâce aux moyens considérables toujours mobilisés pour dégager les voies encore obstruées. La mission première est l’approvisionnement des populations en denrées de base et autres bonbonnes de gaz indispensable en ces jours de temps de grand froid.

 

Ce ne sera pas une partie de plaisir pour les structures chargées de cette mission. A en croire l’Office de la météorologie nationale, le temps va se gâter de nouveau avec des chutes de neige et de la pluie sur les régions côtières et sur celles de l’intérieur du pays. L’alerte a été donnée, hier, par l’Office qui cite une trentaine de wilaya. Le BMS court jusqu’à aujourd’hui 12h. Jusqu’à hier après-midi, plusieurs villages situés en altitude demeurent enclavés en raison des quantités de neige non encore dégagées.

 

Consèquence : des milliers de citoyens manquent de provisions. Les routes coupées empêchent les distributeurs d’arriver à destination, les camions de transport de marchandises ou de gaz butane ne peuvent pas ravitailler les familles. Les récurrentes coupures d’électricité ne sont pas pour arranger les choses. Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, quant à lui rassure. Selon lui, la distribution du gaz butane sur le territoire national revient progressivement à la normale, après les perturbations enregistrées dans plusieurs wilayas du fait des intempéries. ’’La situation en ce qui concerne le gaz butane est redevenue normale.

 

La météo s’améliore, ça nous permet d’approvisionner également la population avec l’ouverture des routes qui restaient encore bloquées’’, a-t-il déclaré à l’APS lors d’une visite d’inspection au centre enfûteur de Sidi Rzine (sud d’Alger). Le ministre avoue néanmoins, que ’’la situation reste effectivement difficile à cause des conditions météorologiques exceptionnelles. Nous avons eu quelques difficultés en matière de consignation des ports, notamment à Arzew où on charge le produit, et quelques fois même au port d’Alger’’.

 

S’agissant par ailleurs de l’alimentation en énergie électrique, Youcef Yousfi a assuré qu’aujourd’hui ’’la situation en matière d’approvisionnement électrique dans le pays s’améliore. Il y a deux jours, 15.000 foyers manquaient d’électricité et ce matin, entre 1200 et 1500 manquent encore d’énergie électrique.

 

La situation est en train d’être maîtrisée et elle revient à la normale petit à petit’’, a t-il encore affirmé. Il a par, ailleurs, réaffirmé que ’’les équipes de Sonelgaz restent mobilisées pour rétablir le courant électrique le plus tôt possible’’ dans les zones encore touchées par les coupures d’électricité. En attendant que les beaux jours reviennent et que la situation redevienne normale, c’est la solidarité qui pallie la carence des autorités.

LES CHAÎNES DE SOLIDARITÉ S’INSTALLENT

 

Ainsi dans les wilayas de Mila, de Jijel et de Sétif une admirable chaîne de solidarité, a été constatée pour venir en aide aux habitants des mechtas isolées. En outre, des vivres, en appoint des denrées et des couvertures ont été larguées par deux hélicoptères de l’Armée nationale populaire (ANP).

 

Selon une source de la wilaya de Mila, la route menant vers la mechta Boudaoud devrait être rouverte “dans la journée de samedi”. Dans la wilaya voisine de Jijel, les opérations de déneigement et d’approvisionnement des populations bloquées par la neige dans les zones montagneuses se sont poursuivies durant toute la journée de vendredi.

 

Les efforts des unités de l’ANP et des travaux publics ont permis la réouverture de plusieurs axes comme la route nationale (RN) numéro 77 entre Gheriana et Texenna, du chemin de wilaya (CW) numéro 135-B (Belhadef-Ouled Askeur et Chahna-Ouled Askeur), le CW 41 entre Sidi Maarouf et Ouled Rabah, le CW 40 entre Bordj Ali et Ghebala, le CW 142 desservant les localités de Khaoula, de Djeraffa et de Chahna.

 

Pas moins de 94 engins sont mobilisés dont 39 chargeurs, 8 rétro chargeurs, 7 chasse-neige, 14 niveleuses et 15 bulldozers, ainsi que plusieurs camions et tracteurs, selon la cellule de suivi installée au siège de la wilaya.

 

Là encore, une chaîne de solidarité s’est formée, donnant lieu à la collecte et à l’acheminement vers les localités d’Ouled Askeur et de Selma, de 2.169 kits de produits alimentaires et de 1.260 bonbonnes de gaz butane. Par ailleurs, les éléments de la Protection civile sont intervenus à 524 reprises pour des évacuations à l’hôpital de malades chroniques (des insuffisants rénaux nécessitant une hémodialyse, notamment) ou des femmes sur le point d’accoucher.

 

Douze (12) équipes de secours mixtes (Protection civile et santé) ont également été déployées vers les localités isolées. Concernant l’alimentation en énergie électrique, sur les 19.044 foyers isolés au début des intempéries, les équipes de la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est (SDE) ont pu, jusqu’à vendredi soir, rétablir le courant dans 18.353 foyers répartis sur 12 communes enneigées.

 

De plus, 7.000 bonbonnes de gaz butane sont livrées quotidiennement. Sétif, où les actions de solidarité et d’entraide se poursuivent dans les villages de montagne du nord de la wilaya, les efforts déployés grâce au concours de l’ANP ont permis la réouverture de 4.000 km de routes entre RN, CW et chemins communaux, selon les services de la Gendarmerie nationale.

 

Samedi, 95% du réseau routier était ouvert à la circulation, assure un officier responsable de la brigade de sécurité routière. Il est à craindre que si les prévisions de la météo se vérifient sur le terrain, la situation redeviendra telle qu’elle a été durant la semaine passée. C’est-à-dire, des difficultés pour circuler, pour s’approvisionner et pour vaquer à ses occupations. Il est à espérer que les beaux jours reviennent tel qu’annoncé par la météo, à partir de mardi.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Plusieurs bourgades isolées depuis une semaine à Sétif

 

La situation frôle la catastrophe

 

le 12.02.12 | 01h00

 

setif_862472_465x348.jpg trans.gif trans.gif trans.gif

 

La neige a atteint par endroits les 5 mètres et 14 communes du nord-ouest de la wilaya souffrent du manque de certains produits. Tarmlit, qui a fait les frais de l’effondrement d’une montagne bloquant toute voie d’accès, se trouve dans le noir depuis 8 jours.

 

La situation dans plusieurs hameaux de la commune frôle la catastrophe. Notamment à Ahmam, Inftahen, Tanarine, Tizararine et Souk Thenine, des bourgades isolées depuis plus d’une semaine. Aucun engin n’a pas pu les désenclaver ; la neige y a atteint par endroits les 5 mètres. Tarmlit, qui a fait les frais de l’effondrement d’une montagne bloquant toute voie d’accès, se trouve dans le noir depuis 8 jours. Le désarroi de la population est à la fois indescriptible et incommensurable. Souffrant déjà d’un quotidien difficile et d’un environnement hostile, la population n’en peut plus.

 

Elle est à bout. Sans parler du problème du téléphone fixe qui ajoute son grain de sel.

 

Pour contrer un tant soit peu ces conditions climatiques polaires, des groupes de jeunes prennent le risque de parcourir jusqu’à 10 km à pied pour acheminer, sur leur dos, une bouteille de gaz ou un sac de semoule, d’après le président de l’APC d’Aït Tizi (daïra de Bouandas), l’une des communes les plus éprouvées par les avalanches. Même s’il souffle un peu, le premier magistrat d’Aït Nawel M’zada, une autre commune qui a beaucoup souffert du déluge de neige, ne cache pas ses craintes : «Les efforts déployés par les citoyens, les travailleurs de la commune aidés par les engins des entrepreneurs de la région sont venus à bout de la neige bloquant toujours, les villages d’Ignen, Taourirt et Aït Amara. L’impraticabilité de certains axes routiers rend l’acheminement du gaz butane difficile, pour ne pas dire impossible.»

 

Le sachet de lait à 50 DA

 

La situation n’est pas reluisante à Boussellem, l’autre commune de Bouandas, l’une des daïras les plus touchées par les intempéries. «Le dégagement du CW45 Bouandas-Boussellem par Benikhaled demeure difficile sur une distance de 19 km. Dans d’autres communes de la daïra, la situation est presque identique ; les villages de Tizghine, Hliya et Talatmita sont, au moment où je vous parle, toujours bloqués. Le ravitaillement en gaz butane est notre principale préoccupation du moment. On nous a promis pour aujourd’hui une nouvelle livraison de butane que nous attendons avec impatience. L’absence de station d’essence à Boussellem nous prive de gasoil. Ce paramètre accentue nos difficultés», dit le président du conseil municipal de Boussellem, un village où vivent plus de 17 000 âmes. En plus de affres des bourrasques qui ont isolé pas moins de 14 communes du nord-est de la wilaya, les populations de Babors, Serdj Elgoul, Aïn Sebt, Beni Aziz, Maouiya, Tachouda, Oued El Berd, Aïn El Kebira, Amouchas et Tizi n’Bechar pour ne citer que ces centres, n’ont pas résisté aux chutes de neige à l’origine des pénuries de certains produits.

 

Appel de détresse

 

Le déficit s’est répercuté sur les prix, revus à la hausse par certains spéculateurs, qui ont vendu le sachet de lait jusqu’à 50 DA et la bouteille de gaz butane à plus de 1000 DA. «Que peut faire une commune avec un seul chargeur surtout quand la neige atteint 3,5 à 4 m par endroits ? Se trouvant à plus de 2000 m d’altitude, les communes sont sinistrées. Les populations de Cherfa, M’djergui, Ouled Yahia, Tazrout, Djouada et Ouled El Djizi sont coupées du monde depuis plus de 8 jours. En plus des produits énergétiques, les vivres, notamment le lait, font cruellement défaut dans ces régions ; les enfants n’ont pas vu la couleur de ce produit vital depuis des jours. Un adulte comprend et peut résister, mais un bébé n’attend pas», dit avec amertume mêlée d’un sentiment d’impuissance le président de l’APC de Babors, chef-lieu de daïra situé à 52 km au nord-est de Sétif, où des voix s’élèvent pour demander au gouvernement de consacrer une enveloppe spéciale aux zones sinistrées. «Il ne faut pas se voiler la face ; les hautes sphères de l’Etat, qui n’ont pas soufflé mot sur le calvaire vécu par une bonne partie de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants et d’électeurs, doivent réagir et consacrer un plan spécial pour les zones enclavées, oubliées des années durant», disent de nombreux citoyens, qui pointent du doigt l’Unique qui fait selon nos interlocuteurs, dans le deux poids deux mesures.

 

Isolée des jours durant, Oued El Berd, partiellement désenclavée, crie sa détresse. «On ne va pas de sitôt oublier cette tempête qui a fait très mal à la population de nombreux villages complètement isolés. Les intempéries sont fortement ressenties par la population de Taghzout, sans courant électrique pendant 8 jours. Bloqués par la tempête, les citoyens de Takhroubet, Ouled Ayad, Ouled Mira et Imaaranane ont souffert le martyre. Je dois rendre hommage aux membres de l’association Selsabil de Sétif, qui ont acheminé des vivres aux citoyens de Takhroubet, un village perché dans la montagne», nous a confié le président de l’APC de Oued El Berd, qui attend, à l’instar des autres zones sinistrées, une cargaison des 23 000 bouteilles de gaz butane prévues quotidiennement par les autorités de la wilaya et un quota de 12 000 couffins envoyés par le ministère de la Solidarité nationale…

 

La neige revient au galop en fin de journée :

 

Après quelques heures d’accalmie, la capitale des Hauts-Plateaux a renoué, hier soir, avec les bourrasques de neige. Vers 18h30, les automobilistes ont été surpris par la neige qui a perturbé fortement la circulation au centre-ville.

 

Ces importantes chutes de neige compliquent davantage la mission des secouristes, des militaires, des gendarmes et des éléments de la Protection civile qui ne ménagent, à l’instar de ces jeunes qui ne sont partisans d’aucune formation politique, aucun effort pour prêter assistance aux habitants de la partie nord de la wilaya, otages du «Mont Blanc» depuis plus de huit jours.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bouira - Villages isolés et plusieurs routes coupées par la neige

 

le 13.02.12 | 12h32

 

neige_864553_465x348.JPG

trans.gif trans.gif trans.gif

La neige a de nouveau couvert plusieurs régions de la wilaya de Bouira. Depuis les premières heures de la matinée de ce lundi 13 février, la situation climatique s’est considérablement détériorée.

Il faut noter que plusieurs axes routiers ont été fermés à la circulation automobile depuis le début de la matinée. Il s’agit des routes nationales 08, 18, 25, 29, ainsi qu’une dizaine de chemins de wilaya. Les chutes de neige, faut-il le souligner, a isolé encore une fois plusieurs communes relevant de la daïra de Lakhdaria, à l’ouest de Bouira, et surtout les villages situés en haute montagne. Dans la commune de Z’barbar, la couche de neige qui es tombé ce matin a atteint près de 40 cm, a indiqué un habitant de cette région, rejoint par téléphone.

 

Il faut souligner également que le trafic au niveau de l’autoroute est-ouest et la RN 05 a été réduit suite aux quantités de neige, quoique faibles, qui se sont abattues sur la région ce lundi. Afin d’assurer la fluidité sur ces axes routiers importants, les engins de déneigement ont été dépêchés très tôt le matin.

 

Autre conséquence des intempéries, les établissements scolaires de la wilaya ont été tous fermés aujourd’hui. La semaine dernière, à cause des intempéries, les écoliers étaient en congé forcé. Si le mauvais temps persiste, les cours ne seront pas repris de sitôt.

 

Quant à la pénurie de gaz butane, le problème est loin d’être résolu. Aujourd’hui encore, les gens ont pris d’assaut plusieurs dépôts de Naftal à la recherche d’une bonbonne, d’autant plus qu’un autre bulletin météorologique spécial (BMS) annonce encor de la neige durant les prochaine 48 heures.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Circulation bloquée, écoles fermées, accidents…

 

De nouvelles chutes de neige provoquent la pagaille à Alger

 

Pour la seconde fois depuis le début du mois de février, la neige est tombée ce lundi matin à Alger, particulièrement sur les hauteurs de la capitale. Les chutes de neige ont causé plusieurs accidents de la circulation, des embouteillages au niveau de certains axes routiers – notamment l’autoroute qui mène de l’est vers l’ouest de la capitale –, la fermeture d'établissements scolaires et le report des examens au niveau de certaines facultés.

 

« J’ai mis trois heures pour aller de Hussein Dey à Ben Aknoun ce matin », témoigne un Algérois. « Je suis resté bloqué pendant plus de deux heures devant le concessionnaire Sovac sur l’autoroute. La circulation est restée figée à cause de la neige », raconte un autre automobiliste. Parmi les plus importants quartiers ayant été touchés figurent Bouzaréah, Beni Messous, Ben Aknoun, Hydra et Draria.

 

En début d’après‑midi, les automobilistes rencontraient toujours de grandes difficultés à se déplacer. La circulation sur l'autoroute reliant Alger à Dar El Beida a été pratiquement paralysée, selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Alger citée par l'agence APS. De nombreuses personnes n’ont pas pu se rendre à leur travail.

 

De son côté, l'Office national de la météorologie prévoit des chutes de neige jusqu'à mercredi dans les régions du centre et de l'est du pays. Les wilayas concernées par ces chutes de neige sont Alger, Blida, Médéa, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou, précise la même source.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La neige isole plusieurs localités à Ain Defla

 

le 13.02.12 | 15h17

 

En raison d'importantes chutes de neige qui tombent depuis avant hier samedi, plusieurs localités situées en altitude demeurent isolées, a indiqué une source de la wilaya de Ain Defla. Il s'agit des localités de Sidi M'djahed, Ben Allel, El Annab, El Amra, sur les monts du Dahra-zaccar et des communes relevant de la daïra de Bathia, sur les monts de l'Ouarsenis.

Par ailleurs, on signale plusieurs axes routiers fermés à la population à cause du cumul de la neige. Plus de 120 engins sont mobilisés pour tenter de débloquer ces routes afin de permettre la livraison du gaz butane aux populations des zones enclavées.

 

source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...