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Le récurrent «débit» du gouvernement


sparrow210

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[/h][h=2] L’Exécutif vient mettre «l’eau à la bouche» de tous ceux qui, professionnels et utilisateurs, attendent désespérément une amélioration des services internet.

 

 

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Le marché de l’internet a besoin d’être libéralisé. Celui de la téléphonie mobile manque d’un second souffle susceptible de faire durer sa dynamique de croissance. Algérie Télécom, qui garde jusqu’ici son monopole sur le marché de l’internet en Algérie, verra sous peu son terrain de chasse ouvert à d’autres concurrents venant de la sphère privée. Serait-ce le cas ici de permettre la démocratisation tant attendue de l’usage d’internet ? La question est entière.

 

Le Conseil des ministres qui s’est réuni mercredi dernier s’est intéressé au secteur de la poste et des technologies de l’information et de communication qui, il est utile de le reconnaître, stagne depuis plusieurs années déjà dans une offre datant de l’ère de la pierre taillée.

Le monopole n’existera plus. Il rompt l’égalité des chances entre opérateurs et inhibe l’expression de concurrence. De nouvelles lois seront introduites sous peu à même de consacrer, dans les faits, la démocratisation de l’accès aux services de la poste et des TIC. En attendant les textes d’application et la codification juridique, les nouvelles dispositions décidées la semaine dernière en Conseil des ministres ouvrent la voie à l’arrivée sur le marché de nouveaux fournisseurs d’accès à internet.

Le réseau filaire, auquel d’énormes investissements ont été consacrés, restera une propriété d’Algérie Télécom. Il est question désormais d’ouvrir ce réseau aux ISP (fournisseurs d’accès à internet). Les nouvelles dispositions devraient donner naissance à une nouvelle loi qui consacre la portabilité du numéro (possibilité de changer d’opérateur sans changer de numéro) et la mutualisation de la fibre optique par le biais d’un nouvel opérateur. En clair, les ménages, tout comme les corporates, auront désormais le choix entre plusieurs fournisseurs de services d’accès à internet. Cette mesure touchera les consommateurs raccordés au réseau filaire d’Algérie Télécom, en attendant d’autres nouvelles formules d’accès à internet sans fil et à la 3G+.

Younès Grar, expert en TIC, estime que la nouvelle loi qu’entend cuisiner le gouvernement «vient à point nommé pour rattraper les insuffisances constatées dans celle de l’an 2000 où beaucoup de zones d’ombre sont à relever, notamment pour ce qui est des prérogatives des institutions intervenant dans le domaine des TIC (ministère, ARPT, agences et autres)». Cependant, cet expert, contacté par nos soins, refuse l’idée de parler d’une quelconque «révolution» car «beaucoup reste à faire concrètement sur le terrain». En d’autres termes, l’Exécutif devra encore batailler, loin des classes de la théorie, pour défendre la sincérité de sa démarche de démocratiser l’accès à internet et aux services des TIC.

Pour l’heure, l’opérateur historique demeure seul sur la piste avec 1,2 million d’abonnés à l’ADSL, un chiffre insignifiant et très loin du potentiel du marché. S’il est vrai que l’Exécutif vient, sur le plan théorique, enjamber un fossé à travers ces nouvelles dispositions, la démocratisation de l’accès à internet n’est plus un service, mais un besoin vital pour les populations et un baromètre de développement.

Signe alarmant du sous-développement du pays en matière d’accès à internet, le pays arrive au 103e rang mondial sur un classement de 152 pays en matière d’évolution des TIC, à en croire une étude réalisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Les critères de ce classement sont l’accès, les usages des TIC et les compétences. La réforme annoncée fait suite à ce scandaleux retard du pays en matière d’accès aux services des TIC.

 

Un retard scandaleux

 

«Il faudrait veiller à appliquer les nouvelles dispositions de cette loi pour qu’elle ne devienne pas un simple document, comme cela a été le cas pour le projet e-Algérie. Les bonnes intentions ne suffisent pas si, concrètement, il n’y a pas de suivi sur le terrain. Comment traduire toutes les nouvelles dispositions en actions concrètes ? Telle est la principale préoccupation», estime encore Younès Grar. Rien de surprenant encore, dans le fond de l’action gouvernementale, puisque le projet ne sert qu’à rattraper un énorme retard dans lequel se sont embourbées les populations. La levée du monopole qu’exerce Algérie Télécom sur le secteur est une demi-réponse. Pour cet expert, l’action de démonopolisation est devenue même une nécessité. «Algérie Télécom voulait tout faire seule, mais avec le temps, il a été prouvé que c’est une méthode qui a ses limites.

Il est temps aujourd’hui qu’Algérie Télécom se concentre sur sa mission principale, à savoir le déploiement des infrastructures. Tout ce qui est prestations doit revenir au privé comme cela se fait ailleurs dans d’autres pays», croit-il, convaincu que l’apport du privé dans l’œuvre de démocratisation de l’accès à internet et aux services des TIC serait important.

Les experts estiment aussi que l’arrivée en Algérie de la téléphonie mobile 3G devrait également donner un large coup d’accélérateur à la disponibilité et à l’usage de l’internet, en particulier en ce qui concerne les taux de pénétration de la téléphonie mobile qui sont nettement supérieurs aux taux d’installation de la téléphonie fixe. La 3G est un autre potentiel de croissance.

Le gouvernement s’empêtrait dans un feuilleton à l’égyptienne qui consistait à conditionner le lancement de la 3G par la résolution du conflit avec VimpelCom sur le rachat de Djezzy. Le lien est bizarre, d’autant plus que les responsables de Djezzy s’efforçaient à faire valider, depuis quelques jours, les thèses selon lesquelles la page du différend est tournée par la création d’Optimum Télécom Algérie, détenue à 51% par des Algériens. Il est d’autant plus bizarre que cet épisode kafkaïen puisse retarder l’évolution de tout un pays dans le domaine des TIC.

Si cette réforme initiée par l’Exécutif venait à se concrétiser, il est ainsi prévu automatiquement un contrecoup sur le marché à même de faire baisser les prix des abonnements à internet, ce qui constituera un bénéfice considérable pour le consommateur.

D’après une récente étude du cabinet britannique d’intelligence économique Oxford Business Group, l’Algérie se positionne au septième rang des pays arabes en termes de prix des services dans le domaine des TIC, y compris les services de téléphonie fixe et les services d’accès à internet, et au 71e rang mondial. D’après les données de l’UIT, le panier global des prix des TIC en Algérie, soit le montant total des dépenses en TIC en pourcentage du revenu moyen par habitant, a diminué entre 2008 et 2010, passant de 3,5 à 3% du revenu annuel.

Pourtant, la demande de services d’accès à internet est particulièrement soutenue dans la population ; en 2010, le taux de pénétration global de l’internet s’élevait à 12,5%, mais 2,5% seulement de la population était abonnée à l’internet à large bande. Le défi de rattraper ce retard est pharaonique. Le gouvernement a promis de mettre sur pied un observatoire, dans le cadre de cette nouvelle loi, à même de mener à bien son projet. A la condition que cet observatoire ne devienne une nouvelle agence ou une administration qui consomme des budgets.

 

SOURCE : El Watan.

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