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TIC en Algérie : Le manque d’infrastructures et le vide juridique mis à l’index


Hicham

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TIC en Algérie- Le manque d’infrastructures et le vide juridique mis à l’index

 

 

Dans un entretien exclusif accordé à nos confrères de l’APS, la directrice de la division réseaux du Centre de Recherche sur l’Information Scientifique et Technique (CERIST), est revenue sur les raisons qui empêchent le développement d’un véritable contenu web en Algérie.

 

Depuis son introduction en 1993 en Algérie par le CERIST, internet a peiné à se démocratiser dans le pays, tant l’accès à cette technologie était loin d’être chose aisée jusqu’à ces 5 dernières années.

 

Malgré les 10 millions d’internautes annoncés par le ministère, le secteur continue de connaitre des retards, essentiellement dû à un problème d’infrastructures, selon la responsable du CERIST.

 

Comme évoqué dans l’un de nos dossiers récemment, le manque d’infrastructures d’hébergement pousse souvent les créateurs de site à héberger leurs sites à l’étranger, rendant la tâche de recensement des sites algériens ardue.

Selon Ahmed Barbak, responsable de la certification à l’ARPT, le vide juridique que connait le secteur bloque également son développement. Il n y a ainsi pas de cahiers de charges spécifiques pour les hébergeurs, ou des normes mises en place à cet effet.

Younes Grar, consultant web, appelle quant à lui à la création de centres de données professionnels, pour permettre à l’Algérie d’avoir un lieu sûr et fiable afin de sécuriser ses données.

Pour rappel, 2013 devrait voir nombre de chantiers être enfin lancés, à l’image de la 3G, du m-paiement ainsi que de la généralisation du haut débit, en attendant que les orientations des professionnels du domaine soient prises en compte concernant d’autres dossiers.


Source

 

[Mise à Jour]

 

95% des sites internet sont hébergés à l'étranger

Algérie Télécom mise à l'index

 

Les critiques sur l'état du secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) se poursuivent. Le ralentissement constaté dans le développement de plusieurs segments de ce secteur dont la connexion internet et les services de la poste s'ajoute aux multiples retards enregistrés dans la réalisation des grands projets initiés dans ce secteur notamment en ce qui concerne l'introduction de la télévision numérique, la troisième génération (3G), l'augmentation du débit de connexion et autres.

 

Les recommandations faites par le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres de décembre dernier vont d'ailleurs dans le sens de booster le secteur des NTIC et démocratiser l'accès à ses multiples services. Le chef de l'Etat a d'ailleurs appelé à développer ce secteur «en vue d'arrimer notre pays à la nouvelle économie fondée sur l'utilisation accrue des technologies de l'information et de la communication.

 

Cette dynamique devra s'articuler particulièrement sur la promotion de l'accès à l'internet à haut et à très haut débit au profit des citoyens et des entités économiques». Le constat des spécialistes du secteur va, malheureusement, à l'encontre de cette volonté affichée puisqu'ils sont unanimes quant aux nombreuses lacunes qui subsistent empêchant ainsi l'émergence d'une nouvelle culture qui peinent à s'installer.

«Il y a un manque flagrant en matière d'infrastructures d'hébergement de sites web en Algérie, pour une raison simple c'est que l'hébergeur doit disposer de sa propre structure d'hébergement qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure», a déclaré Mme El Maouheb Aouaouch, directrice de la division réseau au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist).

«Avoir une vraie infrastructure d'hébergement exige notamment des compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie. Actuellement, et malheureusement, l'Algérie n'est pas au stade du développement d'infrastructures et de compétences mais, plutôt, au stade d'utilisation des infrastructures existantes, et ces infrastructures sont pour la plupart à l'étranger», a-t-elle indiqué. Au niveau national, 700 sites web sont hébergés au niveau du Cerist.

Ils appartiennent aux institutions, aux entités commerciales ou bien aux associations agréées. Pour encourager la création de nom de domaine «dz», le Cerist a fait en sorte que les enregistrements sur ce domaine «soient gratuits». «Les personnes qui travaillent dans le créneau d'hébergement de sites web ne faisaient qu'utiliser des infrastructures qui sont à l'étranger», a-t-elle dit.

Dans les faits, «ces boîtes privées louent en Algérie les services mis à leur disposition à l'étranger». Les hébergeurs privés qui ont leurs infrastructures à l'étranger «n'ont pas les moyens de développer leurs propres infrastructures, parce qu'il faut disposer de locaux, de connexion Internet et aussi avoir un personnel technique compétent», a elle dit.

 

Une formation inexistante

 

La formation dans ce domaine est inexistante en Algérie puisque les cadres, les techniciens et les ingénieurs du Cerist font de «l'autoformation». «Les hébergeurs privés qui disposent de leurs infrastructures en tant qu'hébergeurs pour offrir leurs services sont une minorité.

La majorité d'entre eux ne sont pas de vrais hébergeurs. Ils sous-louent leur matériel chez des étrangers», a-t-elle affirmé, relevant, en outre, qu'il existe «une minorité» parmi ces hébergeurs qui commence à développer une infrastructure et à y héberger des sites». Pour elle, il est préférable d'augmenter le nombre d'hébergeurs de sites web afin de satisfaire la demande existante.

A propos de la confidentialité et la sécurité informatiques des sites web, elle a indiqué qu'il existe des contenus qui sont confidentiels, et qu’ «il serait plus juste qu'ils soient hébergés en Algérie». Younès Grar, expert et consultant dans les TIC, impute cette situation à «la sous-exploitation de la bande passante en Algérie, poussant la majorité des sites à héberger à l'étranger où ils reçoivent un service meilleur».

«Sur les 10 000 sites web recensés, 95% sont hébergés à l'étranger, du fait qu'ils trouvent une meilleure qualité des services proposés, à des tarifs plus intéressants», a-t-il précisé. Pour lui, «ce domaine reste limité et mal exploité en Algérie, malgré les moyens matériels, humains et financiers dont dispose le pays».

M. Grar affirme, dans ce même contexte, que «la capacité d'une paire de fibres optiques peut atteindre les 320 gigabits, sachant qu'un câble peut contenir jusqu'à une centaine de paires. Mais ces capacités ne sont pas utilisées de manière optimale», a-t-il observé.

«Il y a un problème de mauvaise gestion, mauvaise planification et un manque de savoir-faire, d'où la nécessité de prendre des mesures urgentes pour la mise en place de centres de données professionnels, fiables et assurant la sécurité des données hébergées». «Algérie Télécom (AT) qui détient le monopole de l'ADSL est le premier concerné par ce problème», affirme t-il.


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95% des sites internet sont hébergés à l'étranger

Algérie Télécom mise à l'index

 

Les critiques sur l'état du secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) se poursuivent. Le ralentissement constaté dans le développement de plusieurs segments de ce secteur dont la connexion internet et les services de la poste s'ajoute aux multiples retards enregistrés dans la réalisation des grands projets initiés dans ce secteur notamment en ce qui concerne l'introduction de la télévision numérique, la troisième génération (3G), l'augmentation du débit de connexion et autres.

 

Les recommandations faites par le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres de décembre dernier vont d'ailleurs dans le sens de booster le secteur des NTIC et démocratiser l'accès à ses multiples services. Le chef de l'Etat a d'ailleurs appelé à développer ce secteur «en vue d'arrimer notre pays à la nouvelle économie fondée sur l'utilisation accrue des technologies de l'information et de la communication.

 

Cette dynamique devra s'articuler particulièrement sur la promotion de l'accès à l'internet à haut et à très haut débit au profit des citoyens et des entités économiques». Le constat des spécialistes du secteur va, malheureusement, à l'encontre de cette volonté affichée puisqu'ils sont unanimes quant aux nombreuses lacunes qui subsistent empêchant ainsi l'émergence d'une nouvelle culture qui peinent à s'installer.

«Il y a un manque flagrant en matière d'infrastructures d'hébergement de sites web en Algérie, pour une raison simple c'est que l'hébergeur doit disposer de sa propre structure d'hébergement qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure», a déclaré Mme El Maouheb Aouaouch, directrice de la division réseau au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist).

«Avoir une vraie infrastructure d'hébergement exige notamment des compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie. Actuellement, et malheureusement, l'Algérie n'est pas au stade du développement d'infrastructures et de compétences mais, plutôt, au stade d'utilisation des infrastructures existantes, et ces infrastructures sont pour la plupart à l'étranger», a-t-elle indiqué. Au niveau national, 700 sites web sont hébergés au niveau du Cerist.

Ils appartiennent aux institutions, aux entités commerciales ou bien aux associations agréées. Pour encourager la création de nom de domaine «dz», le Cerist a fait en sorte que les enregistrements sur ce domaine «soient gratuits». «Les personnes qui travaillent dans le créneau d'hébergement de sites web ne faisaient qu'utiliser des infrastructures qui sont à l'étranger», a-t-elle dit.

Dans les faits, «ces boîtes privées louent en Algérie les services mis à leur disposition à l'étranger». Les hébergeurs privés qui ont leurs infrastructures à l'étranger «n'ont pas les moyens de développer leurs propres infrastructures, parce qu'il faut disposer de locaux, de connexion Internet et aussi avoir un personnel technique compétent», a elle dit.

 

Une formation inexistante

 

La formation dans ce domaine est inexistante en Algérie puisque les cadres, les techniciens et les ingénieurs du Cerist font de «l'autoformation». «Les hébergeurs privés qui disposent de leurs infrastructures en tant qu'hébergeurs pour offrir leurs services sont une minorité.

La majorité d'entre eux ne sont pas de vrais hébergeurs. Ils sous-louent leur matériel chez des étrangers», a-t-elle affirmé, relevant, en outre, qu'il existe «une minorité» parmi ces hébergeurs qui commence à développer une infrastructure et à y héberger des sites». Pour elle, il est préférable d'augmenter le nombre d'hébergeurs de sites web afin de satisfaire la demande existante.

A propos de la confidentialité et la sécurité informatiques des sites web, elle a indiqué qu'il existe des contenus qui sont confidentiels, et qu’ «il serait plus juste qu'ils soient hébergés en Algérie». Younès Grar, expert et consultant dans les TIC, impute cette situation à «la sous-exploitation de la bande passante en Algérie, poussant la majorité des sites à héberger à l'étranger où ils reçoivent un service meilleur».

«Sur les 10 000 sites web recensés, 95% sont hébergés à l'étranger, du fait qu'ils trouvent une meilleure qualité des services proposés, à des tarifs plus intéressants», a-t-il précisé. Pour lui, «ce domaine reste limité et mal exploité en Algérie, malgré les moyens matériels, humains et financiers dont dispose le pays».

M. Grar affirme, dans ce même contexte, que «la capacité d'une paire de fibres optiques peut atteindre les 320 gigabits, sachant qu'un câble peut contenir jusqu'à une centaine de paires. Mais ces capacités ne sont pas utilisées de manière optimale», a-t-il observé.

«Il y a un problème de mauvaise gestion, mauvaise planification et un manque de savoir-faire, d'où la nécessité de prendre des mesures urgentes pour la mise en place de centres de données professionnels, fiables et assurant la sécurité des données hébergées». «Algérie Télécom (AT) qui détient le monopole de l'ADSL est le premier concerné par ce problème», affirme t-il.

 

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