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Google veut lancer des ballons pour offrir Internet aux régions isolées


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Google prépare un projet de lancement dans la stratosphère de gros ballons gonflables qui pourraient garantir une connexion Internet à des zones difficiles d'accès. Philanthropie ou volonté d'étendre son empire ?

 

Après les lunettes et les voitures estampillées Google, le géant américain d’Internet a dévoilé, samedi 15 juin, des informations sur un programme jusque-là top secret développé dans son mystérieux Google X Lab. Baptisé "Loon" - un raccourci de "balloon" (ballon en anglais), qui signifie aussi "dingue" - le projet "a effectivement l'air, à première vue, complètement fou !", s’enthousiasme Richard DeVaul, l'un des directeurs du laboratoire implanté à Moutain View, en Californie.

 

Plus d’une trentaine de ballons gonflés à l’hélium ont été envoyés à 20 kilomètres d’altitude au-dessus de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. À cette altitude, ils sont deux fois plus haut que les avions de ligne et bien plus bas que les satellites. Équipés d’électronique et alimentés en énergie par des panneaux photovoltaïques, ils disposent d’une antenne reliée à des récepteurs sur la terre ferme. Le but est d’apporter une connexion Internet dans des régions qui ne peuvent en bénéficier pleinement pour l’instant, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est. Cet outil permettrait, en outre, de rétablir rapidement un accès au Web après des catastrophes naturelles tel que le tremblement de terre qui a durement touché Christchurch en 2011, tuant 185 personnes.

 

VIDÉO DE PRÉSENTATION DE GOOGLE LOON

 

 

Déplacements algorithmiques

 

Les débits proposés par Loon "sont équivalents à de la 3G, et chaque ballon (de 15 mètres de diamètre) permet une connexion sur 40 km autour de lui", précise le Français Johan Mathe, l'un des ingénieurs en charge du projet. La principale difficulté est de pouvoir contrôler la trajectoire des ballons pour éviter qu'ils soient ballottés au gré des vents, et de les positionner au-dessus des zones souhaitées. Comme le moteur de recherche de Google, les ballons de Loon utilisent des algorithmes pour déterminer leur itinéraire. Ainsi peuvent-ils changer d’altitude pour rejoindre des vents qui les amèneront vers la destination souhaitée, expliquent les chercheurs de la firme américaine.

 

Seules quelques dizaines de ballons ont pour l’instant été envoyées dans le ciel néo-zélandais mais Google envisagerait de déployer à l’avenir plusieurs centaines d’engins et constituer des "anneaux" de ballons évoluant dans les vents stratosphériques. Mais pour Richard DeVaul, "il est encore bien trop tôt pour envisager une couverture de la planète entière" qui nécessiterait des milliers de ballons. La prochaine étape serait d’étendre la zone concernée à des pays comme l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Argentine. Pour cela, "300 ou 400" ballons seraient nécessaires, estime le chercheur.

 

Le business en ligne de mire

 

Pour l'heure, Google n’a pas souhaité communiquer sur les fonds investis dans ces recherches ou sur le montant global que représenterait le déploiement d’un réseau de ballons. Déjà leader incontesté de la publicité en ligne, Google pourrait trouver là un moyen d’agrandir son empire en apportant Internet dans des régions jusque-là inatteignables. Le calcul est simple : plus d’utilisateurs, donc plus de recherches sur Google, donc davantage de marchés publicitaires.

 

Outre les questions financières, la constitution d’un important réseau de ballons nécessiterait des autorisations spéciales pour voir le jour dans certains pays. Aux États-Unis, par exemple, Google devrait informer la Federal Aviation Administration pour tout décollage ou atterrissage de ballon. La firme serait déjà en contact avec les autorités de plusieurs pays pour connaître les exigences légales d'un tel projet.

 

Sur le plan légal, Google tente progressivement d’imposer ses innovations. Ainsi, les voitures sans conducteurs, sur lesquelles planchent depuis plusieurs années les ingénieurs de Google, commencent progressivement à recevoir des soutiens de poids. En Californie, un projet de loi autorisant leur utilisation sur certaines routes a déjà été approuvé.

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