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Abdelmalek Sellal de Michelet après avoir été hué et renvoyé des funérailles.


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Et si un jour les kabyles surtout de tizi s'éloigne du régionalisme et du racisme, l'Algérie sera mieux!

Contribution : Et si toute l’Algérie avait été la Kabylie ?

Par Nour-Eddine Boukrouh

noureddineboukrouh@yahoo.fr

Les eaux douces et les eaux salées ne se sont pas mélangées ce week-end en Algérie comme dans la belle métaphore coranique. Les eaux saumâtres avaient beau courir après les eaux claires, elles ne les ont pas rattrapées. Les eaux propres et les eaux usées ne se sont pas mêlées à l’arrivée de la dépouille du dernier «historique» à l’aéroport d’Alger, au siège du FFS, à Aït Yahia et encore moins à Ath Ahmed. La famille du défunt a refusé au salon d’honneur de l’aéroport de serrer la main des officiels chargés par le chef de l’Etat de rendre hommage à celui qui a été emprisonné, condamné à mort et banni depuis les premiers jours de l’indépendance jusqu’à sa mort hors du pays. Un pays que, lui, a contribué à libérer tandis qu’eux, l’ont, par suite de leur absence de vision de ce qu’est un Etat et de leur incompétence en tous domaines, détruit moralement, mentalement, politiquement et économiquement.

Dans les multiples gestes de refus de la famille d’Aït Ahmed, il fallait lire en filigrane le rejet du pouvoir en cette circonstance par l’écrasante majorité des Algériens. Elle a dédaigné «leurs» moyens — avion présidentiel et véhicule officiel — et refusé qu’ils s’approchent de son tombeau. Le Premier ministre Sellal et les présidents des deux Chambres ont été obligés par la foule de rebrousser chemin avant même d’atteindre les lieux de l’inhumation. Pourront-ils encore gérer, légiférer ou proclamer dans leurs prises de parole démagogiques que le peuple est avec eux ? Eh bien oui, comme d’habitude ! En tout cas, et cela nul ne peut le nier, l’exemple nous vient souvent de cette Kabylie qui nous donne périodiquement des leçons à méditer profondément.

L’ambiance religieuse et les traditions funéraires sur lesquelles comptaient les Djouha du pouvoir pour se faufiler parmi la foule, l’air faussement triste, et faire oublier les décennies de persécutions et d’humiliations infligées au dernier résigné et au premier indigné des Algériens, n’y a rien fait. La solennité et la sacralité attachées à ce cérémonial depuis des temps immémoriaux ne les ont pas prémunis contre les inévitables «Pouvoir assassin !» avec lesquels la Kabylie les reçoit chaque fois que leurs chemins se croisent chez elle, à Alger ou à l’étranger. C’est dans ce genre de circonstances qu’on mesure l’importance de la manipulation de la religion par les pouvoirs illégitimes. C’est en bonne partie à la culture religieuse bon marché généreusement plantée dans les douars et l’esprit tribal que les pouvoirs despotiques doivent leur maintien dans les pays arabo-islamiques.

La «réconciliation», la paix des cimetières, le pardon et l’oubli mettant sur un pied d’égalité l’assassin et la victime sont quelques-unes de leurs fourberies pour rester au pouvoir après avoir été la cause du drame et les protagonistes de l’hécatombe.

«Yafetah ya rezzak !» tôt le matin en ce premier jour de l’année 2016, l’Algérie officielle, kidnappée par un clan en 1962, et l’Algérie populaire, frustrée de son indépendance, sont apparues dans une opposition frontale présageant d’une mauvaise année 2016 pour le pouvoir et l’Algérie. Ceux qui étaient au premier rang pour faire l’histoire de l’Algérie étant morts sous les balles de l’ennemi ou assassinés par leurs pseudo-frères d’armes, il est resté ceux de l’arrière-ban, les profils louches au parcours obscur pour l’anéantir systématiquement avec leur ignorance, leur petitesse, leur narcissisme et leur ^^^^^isme.

Aït-Ahmed, le dernier des «historiques», qu’il aimât ou non l’expression, est parti fâché avec cet arrière-ban qui ne lui a pas donné une seule datte de son vivant mais a voulu l’ensevelir à sa mort sous un régime qu’il a rejeté d’un coup de pied avec leurs «honneurs» post-mortem insincères et payés avec l’argent du peuple.

Il a refusé de les blanchir de leurs crimes depuis l’époque de la Révolution et de ce qu’ils ont fait de l’Algérie indépendante dont ils ont massacré les valeurs, les rêves, les richesses, la jeunesse, les rares élites et l’image dans le monde. Sa génération a libéré l’Algérie, celle de l’arrière-ban l’a livrée aux voleurs par milliards de dollars sous la protection des plus hauts «responsables» pour s’attacher leurs services et leur omerta. Il les a humiliés pendant huit jours, mis au piquet, puis leur a désigné la poubelle de l’histoire sous l’œil méprisant des nouvelles générations.

A la mort des héros, les usurpateurs se déguisent de leur mieux pour leur ressembler, non pas dans un élan de regret mais pour subtiliser comme des pickpockets ce qu’ils peuvent de leur grandeur, de leur légitimité, de leur pureté… Ils ont quelques fois réussi dans le passé, ils n’ont recueilli en Kabylie que dédain et insultes. Aït Ahmed s’est dérobé au ^^^^^^ de Judas, il a prévenu contre les larmes de crocodile, il a dénoncé à l’avance la comédie des «bousboussades» en guise de dédommagements des préjudices causés. Il a tenu à ce que chacun reste dans son coin, n’ayant pas gardé les vaches avec eux. Les voleurs de poules et de prestige ne sont pas arrivés malgré leurs ruses de Sioux à s’emparer d’un millimètre de son image, d’un bout du respect populaire dont il jouit, eux qui n’ont rien fait pour la Révolution ou le pays mais qui ont tout pris pour le vouer, finalement, à la faillite économique et à la guerre civile. Qui est finalement mort dans l’esprit des Algériens ? Aït-Ahmed ou le pouvoir ?

L’équation algérienne a de tout temps comporté deux inconnues, le peuple et le pouvoir. La façon la plus simple de procéder pour résoudre une équation à deux inconnues est d’affecter une valeur à l’une pour déterminer celle de l’autre. Si le produit des deux valeurs est, par exemple, quarante millions, et que ce nombre est celui d’une des deux inconnues à elle seule, le pouvoir par exemple, la valeur du peuple est fatalement de zéro. C’est ce qu’il en est dans la réalité algérienne puisque le pays est entièrement dépendant du pouvoir, incarné de surcroît par un homme malade, qui, en dépit de son état et de tout bon sens, concentre tous les pouvoirs, réduisant les autres institutions au rôle de courtisans effrayés par le moindre regard ou mouvement de sa main tremblante. C’est cela l’équation algérienne : 1 homme pesant autant que 40 millions d’autres. Est-il plus homme qu’eux, ou sont-ils à eux tous moins hommes que lui tout seul pour parler le langage algérien?

Peut-on dire d’Obama qu’il pèse plus que tant d’Américains ? Il ne peut venir à l’esprit de personne, pas même d’Obama, Obama qu’il vaut plus que 1, plus que lui-même, plus que sa modeste personne. Obama ne peut pas toucher à la Constitution de son pays alors qu’en Algérie Bo^^^^^ika vient de le faire pour la énième fois afin d’arranger ses petites affaires. Il vient, avec un mépris infini pour ce peuple, de sceller en mini-comité le sort de la «nouvelle» Constitution et par conséquent celui de notre avenir.

Un avenir déposé comme un drapeau ramené et replié entre les mains de la prédation, de l’ignorance et de l’opportunisme qui ont été choisis pour hériter, en toute légalité, de l’Algérie libérée par des hommes comme Aït Ahmed. A quoi servirait la révision de la Constitution si ce n’est à conférer cette légalité au plan ourdi pour la sauvegarde du pouvoir au détriment de l’intérêt des Algériens?

N’avait-elle cette nation dans le réservoir de ses ressources humaines que cet homme pour être dirigée, un homme qui ne s’est pas adressé à elle, comme lui en fait obligation l’article 70 de la Constitution, depuis plusieurs années ? Et d’abord pourquoi cet homme et pas Aït-Ahmed, par exemple, en 1999, 2004, 2009 et 2014 ? Gageons que ce sera encore lui en 2019. Etait-il plus «moudjahid» qu’Aït-Ahmed ? Plus instruit que lui ? Plus présentable que lui ? N’est-ce pas le jeune et inconnu Bo^^^^^ika que Boumediene, complotant avant même l’indépendance, a chargé de porter la proposition à Aït Ahmed de devenir le premier chef d’Etat sous la houlette de l’armée des frontières, proposition qu’il a déclinée, puis Boudiaf après lui ?

Les Algériens se nourrissent de mythes parce qu’ils ne raisonnent pas, ne réfléchissent pas, ne sont pas rationnels. Ils sont affectifs, sentimentaux, croient au merveilleux, aux sortilèges, au mauvais œil, à la baraka et à l’homme providentiel comme les hommes du Moyen-Age.

C’est dans ces dispositions mentales que nidifient les Djouha, les imposteurs, les escrocs et les despotes. Existe-t-il un pays au monde dont le président est désigné sur le seul critère vague de «moudjahid» ? A-t-on besoin d’un moudjahid quand l’Algérie est indépendante et vit en paix depuis 54 ans ? Est-il l’unique moudjahid du pays ? A-t-il plus fait pour la Révolution qu’Aït-Ahmed, le commandant Bouragaâ ou n’importe quel autre moudjahid ou moudjahida incontestable qu’on aurait pu citer?

Nous sommes les figurants d’un film d’épouvante où toute une nation a accepté qu’un homme malade joue avec sa vie. Bientôt l’Algérie bouclera sa deuxième année de funambule. Le funambule est cet équilibriste qui se livre à l’exercice périlleux de marcher au dessus du vide sur un fil tiré entre deux points. Au moindre faux pas c’est la chute dans le vide et la mort certaine.

L’acrobate qui se livre à cet art s’appelle un «fildefériste». On le confondrait à l’ouïe avec «FLNiste». L’Algérie a-t-elle choisi de s’adonner à ce sport de l’extrême ou l’y a-t-on contrainte ?

Qu’est-ce qui peut justifier une telle anomalie ? Rien d’autre que ce que je répète inlassablement depuis des décennies et que confirment les évènements l’un après l’autre, d’une décennie à l’autre, l’un plus grave que l’autre. Un homme tient dans sa seule main valide le destin d’une nation jeune, assoiffée de développement et de modernité. Un pays à ce point aveugle connaîtra nécessairement une triste fin.

Il n’y a qu’une explication au fait que cette nation soit inconsciente à ce point : elle n’en est pas une ! Il n’est pas au monde en effet une nation digne de ce nom qui soit dans notre situation. Les éléments matériels et apparents qui constituent les nations, nous les avons (territoire, ensemble d’individus), mais pas le contenu moral, la réalité mentale et sociale. Là est le point nodal du problème algérien, la vérité cachée au plus profond de la vérité : nous sommes tombés d’un arbre sans caractéristiques communes, nous ne portons pas le sentiment d’être une collectivité nationale pensant pareillement et regardant dans la même direction, nous sommes un assemblage, un attelage, une quantité de bounadems vivant non pas «ensemble» mais l’un à côté de l’autre, quand ce n’est pas l’un au détriment de l’autre, et croyant chacun en notre for intérieur que la nation peut s’écrouler et nous lui survivre, en réchapper.

Pour avoir des dirigeants dignes de ce nom, l’Algérie doit devenir une nation digne de ce nom. Quels sont les voies et moyens d’actions qui s’offrent à ceux qui veulent une vraie nation, une autre Algérie ? En 2017 vont se tenir des élections législatives et en 2019 une élection présidentielle. Les deux rendez-vous sont assez loin pour permettre une prise de conscience et engager les actions dictées par cette prise de conscience, des actions qui doivent absolument différer du train-train habituel et éculé qui a mille fois fait la preuve de son inefficacité.

La solution n’est pas dans une «transition démocratique», elle n’aura jamais lieu ; c’est une fausse solution découlant d’une analyse irréaliste démontrant aussi bien la méconnaissance du «système» que la naïveté de ses initiateurs. Que représentent les partis réunis dans la CNLTD pour que le pouvoir négocie avec eux cette «transition» ?

L’opposition formelle n’a rien entre les mains, l’addition de ses forces est dérisoire malgré les tartarinades de ses porte-voix. La solution n’est pas plus dans la mise en place d’une instance indépendante de surveillance des élections. Il faut une autre approche, une stratégie radicalement nouvelle, comme celle que j’ai esquissée dans de précédents écrits. Si toute l’Algérie avait été la Kabylie, combien resterait-il à vivre au pouvoir ?

N. B.

source : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/01/04/article.php?sid=189550&cid=41

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Premièrement : lematindz.net & lesoirdalgerie.com font partie du clan franco-amazigh (supporté par le mossad) qui ne respecte ni Dieu ni les vieux, donc aucune crédibilité dans tout ça!

 

Deuxièmement : l'histoire même chez les ennemis number ONE (les juiiiifs) reconnaitre l'union entre les Arabes et les Amazighs pour fonder sous le drapeau de l'islam (et l'arabe bien sure), comme j'ai dis pour fonder une civilisation hyper forte qui est l'empire Andalus ce qui explique bien que les Arabes n'ont était jamais en guerre contre les Amazighs mais plutôt des amis l'un à coté de l'autre... Il faut aussi dire que la langue Arabe a était choisi par Dieu pour transmettre sont important et dernier messages aux gens (l'Islam), donc s'il y a quelqu'un qui pense sait quoi foire mieux que Dieu il sera surement un raciste de tizi...

Si le bon Dieu a choisi l'arabe pour son message c'est que cette langue est mystérieuse et qui sera et restera malgré les traitres!

Bonne chance les amis.

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à votre connaissance cher Monsieur, l'Algérie telle qu'elle est maintenant n'est pas 100% Amazight mais un mélange d'arabes, des andaluses musulmans, turcs, et biensure des amazighs, tout le monde a combattu la pauvre france pour former l'Algérie d’aujourd’hui, même avant l'arrivé de l'islam (arabe) dans la région, les amazigh n'était pas sur toute les terres algériennes actuelles et c'est grâce à l'union des arabes et les amazigh sous un seul drapeau l'islam, les Algériens (arabes & amazigh) ont pu participer à la naissance d'une grande civilisation en Andalus (espagne), pour moi l'Algérie est pour les arabes et les amazigh tous ensemble et que chacun choisi la langue qu'il veut, tant que les amazigh de tizi pensent que l'Algérie est pour eux seuls, on reste toujours à la plaque! à ta connaissance cher le bourgeois j'ai les 2 sangs (arabe chérifien + amazigh (notre grande grande mère kenza la fille de amghar), je suis fière de ça et je me sens un Algérien purement Algérien, je dit toujours qui n'a pas du sang amazigh mélangé par du sang arabe n'est pas un vrai Algérien (c'est mon humble avis), mes origines amazigh revient au plus ancienne civilisation amazigh sur la planète qui existe à bénisnous (il faut lire l'histoire, c'est à benisnous que résidait le Roi Shachnek, le plus grand roi des amazigh durant tous les temps), qui veut parler en arabe ou en aazigh, il est libre, et je répète une grande partie des amazigh de tizi n'est là que pour contrer tout le monde, je connais bien mon pays, je le dis encore une fois : celui qui n'a pas le sang arabe mélangé avec du sang amazigh ce n'est pas un vrai Algérien (je parle de l'Algérie actuelle, elle est fondé par les arabes et les amazigh tout ensemble et elle restera)...

 

1/les arabes comme vous dites ont envahie l’Afrique du nord une petite recherche sur google tu trouveras ton histoire.

2/ les arabes se limite de de la madina et les alentour ,exemple l'egypte ne sont pas des arabes si tu ne le sait pas,et le réclame haut et fort.

3/si les arabes ne sont pas raciste pour quoi n'ose' pas dire que ton anedalous se sont les amazigh qu'ils l'ont ouvert au nom de l'islam pas les arabes.

 

un peu d’histoire ne te tue pas:

 

Oqba Ibn Nafi Al Fihri a commencé la conquête des territoires byzantins en Afrique du Nord en 669. Sa conquête initiale s'achève sur ce qui est aujourd'hui le Maroc, à la fin de 670.

Mais la rébellion berbère contre ces conquérants les repousse vers la Libye. Les Berbères parviennent même à prendre Qairuán, la nouvelle capitale musulmane d'Ifriqiya.

Les musulmans, par des campagnes successives, reprennent non seulement ce territoire, mais également les ports fortifiés qui étaient restés Byzantins. Malgré l'aide d'une flotte byzantine, Carthage est rasée à la fin de l'année 697. Il leur faut pourtant encore huit ans pour soumettre à nouveau le reste de l'Afrique du Nord, conquête achevée en 705 avec la prise de Tanger.

 

tu voies ils ne sont pas venu en paix mais pour nous envahir au nom de l'islam sans oublié combien de femme et fille Amazigh ont été prisonnière et en mener en arabie pour tu sais pour quoi .

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La conquête est confiée à un certain Tarik Ibn Ziad, wali des Omeyyades à Tanger. L’homme est connu pour être un vaillant guerrier amazigh, doublé d’un redoutable stratège. Il sait qu’il tient la chance de sa vie et commence par envoyer, dès 710, un éclaireur arabe du nom de Tarif Ibn Malik Maafiri (qui donnera son nom à la ville de Tarifa) pour étudier le terrain et fédérer, autour des armées musulmanes, les ennemis du roi wisigoth. La mission est un succès. En avril 711, Tarik Ibn Ziad lance l’assaut final depuis la ville de Sebta. Il est soutenu par le gouverneur wisigoth local, Don Julian, resté à ce jour symbole de trahison et de compromission dans la culture espagnole. C’est d’ailleurs lui qui recommande à Tarik Ibn Zyad de débarquer ses troupes au niveau d’un rocher, Gibraltar, qui portera son nom pour l’éternité. Et c’est justement sur ce rocher que le vaillant combattant amazigh aurait prononcé son fameux discours enjoignant ses troupes à affronter sans peur l’ennemi d’en face, et de ne pas battre en retraite. Tarik aurait même brûlé les bateaux de son armée pour obliger ses 12 000 soldats à se battre jusqu’au bout. Mythe ou réalité ? Difficile de trancher. Plusieurs historiens restent sceptiques. “Un discours a certes été prononcé, mais a-t-il été aussi éloquent ? Peut-être pas vu que Tarik Ibn Ziad a appris la langue arabe sur le tas. Des historiens arabes ont certainement dû retoucher le texte et le magnifier afin de perpétuer le mythe”, analyse le spécialiste de l’histoire de l’islam, Abdelhalim Aouiss, dans l’un de ses ouvrages, dédié à l’Andalousie. Et cela a bien marché. Aujourd’hui encore, le discours du conquérant amazigh est enseigné dans les écoles comme un acte fondateur de la conquête arabo-musulmane de l’Andalousie (mensonge ). Cette dernière s’est d’ailleurs faite presque sans résistance, permettant aux armées musulmanes d’atteindre Tolède, capitale des Wisigoths, quelques mois seulement après le débarquement au rocher de Gibraltar. Tarik Ibn Ziad est alors en contact permanent avec Moussa Ibn Noussaïr, gouverneur ommeyyade d’Ifriquia (actuelle Tunisie), et qui dirige une sorte de conseil de guerre qui suit de près la mission andalouse. A partir de 711, les musulmans enchaînent les victoires sur la péninsule. Mais leur progression est stoppée net au sud de la France (dans les environs de Poitiers) en 732 après une rude bataille qui aurait duré 10 jours. Cette défaite oblige les conquérants omeyyades à changer de stratégie. A présent, ils entendent pérenniser leur présence en Andalousie et d’y jeter les bases d’un Etat prospère, notamment en nommant un gouverneur omeyade, proche de Moussa Ibn Noussaïr. Et Tarik Ibn Ziad dans tout cela ? Il aurait fini ses jours à Damas, dans une extrême pauvreté. Triste destin !

 

si les arabes dont tu es fiere ne sont pas des raciste pour quoi a chaque fois ils envoies un kaliffe arabes pour gouvernie l'afrique meme en andalous les amazigh l'ont ouvert et a cause d'eux qu'elle n'est pas resté entre les mains des arabes.

Modifié par boug73
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Les premières années de la présence arabe en Andalousie se déroulent sans heurts. Arabes, amazighs, ^^^^s et chrétiens cohabitent paisiblement. Les non-musulmans sont autorisés à exercer leur culte contre le paiement d’un impôt (djezia en arabe). Mais voilà, le camp des vainqueurs se fissure. La rébellion ne vient pas des minorités juive et chrétienne, mais de l’intérieur même de l’armée conquérante. Les Amazighs, qui se sentent comme des citoyens de seconde zone, se rebellent contre l’aristocratie arabe. C’est le début d’une guerre fratricide particulièrement sanglante…

 

j’espère que tu sais qui est le raciste dans tout cette histoire, ce sont les arabes a ce jour le sont toujours ,il suffit de voire comment les les arabes traites les noire et les asiatique exemple: Qatar avec les construction des stades ,un scandale planétaire, les mal traites des saoudiens envers les non arabes fait un peu de recherche sur YouTube tu auras hontes de dire que tu es fier de cette race.

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je me demande en quoi ça nous fait avancer ce genre de débats stériles et ennuyeux , chacun des deux cotés essaie de prouver qu'il est meilleur de l'autre , que ce soit arabe ou amazigh la question qui doit se poser qu'est ce qu'on a inventé ou on a fait de bien pour l'humanité ? et chacun de vous connait la réponse , et pas la peine de nous raconter le 2eme et le x'ieme siecle je parle bien de nos temps

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cher ami. ce débat n'est pas stérile et encore moins ennuyeux : si tu ne sais pas d'ou tu viens, comment peut tu savoir ou tu vas ?

 

 

voici un excellent texte de Gabriel Camps, un des meilleurs experte en la matiére, suivi par Salem Chaker.

 

COMMENT LA BERBÉRIE EST DEVENUE LE MAGHREB ARABE

 

Gabriel CAMPS

 

Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, n°35, Aix-en-Provence, 1983, pp. 7-24.

 

Agezzul. Mamnek as nezdâr ad nakwez mas d idgharen lliten ikkan gan ayelli mu ttinin tafriqt tarumaniyt gan ghilad lemghrib aàrab. Aseàreb d ukeccum s lislam kigan ayad kkan llan. Akeccum n waàraben, lli isaten gh tasut tis sat, ur iman gh tezwuri d uzeddugh n midden. Mqqar gguten imazighen lli kcemnin s lislam, ghaman sul willi ganin irumiyen ar tasut tis sin d mrawt. Ad gin mdden aàraben s iles negh s insayen ur isat ar tasutin ggweranin. Iqbilen n iznaten irehhâlen ad igan imezwura lli ssekcmen waàraben s idels d wawal nnesen zegh aseggwas n 1050 llid inamaqqaren d umussu n iqbilen n Banu Hilal d Maàqil. Mqqar akw gan mdden ghilad imuslmen, aseàreb n imazighen sul urta isemd.

 

Résumé. Comment expliquer que les anciennes provinces romaines d’Afrique, en grande partie christianisées et constituant la région la plus prospère de l’Occident latin, soient devenues en quelques siècles le Maghreb arabe. L’islamisation et l’arabisation ne furent pas contemporaines. La conquête arabe, au VIIe siècle, fut le résultat d’une suite d’opérations militaires sans véritables tentatives de peuplement. La plus grande partie des populations berbères se convertit assez rapidement à l’Islam mais les dernières communautés chrétiennes ne disparurent qu’au XIIe siècle. L’arabisation par la langue et les coutumes fut plus tardive ; elle affecta massivement, en premier lieu, les Berbères du groupe zénète, pour la plupart nomades, qui s’assimilèrent aux tribus arabes bédouines (Béni Hilal, Béni Soleïme, …) à qui, en 1050, le Maghreb avait été « donné » par le calife fatimide du Caire. Alors que l’Islam a triomphé totalement depuis longtemps, l’arabisation est loin d’être achevée.

Abstract. How can one account for the fact that the ancient Roman provinces of Africa, in large part Christianized and forming the most prosperous region of Latin Occident, became, in a few centuries, the Arab Maghreb. Islamization and arabization were not contemporaneous. The Arab conquest in the seventh century was the result of a series of military operations without any real attempt at populating. The greater part of the Berber populations was converted fairly rapidly to Islam but the last Christian communities did not disappear until the twelfth century. Arabization through language and custom did not happen until much later; it massively affected, in the first place, the Berbers of the Zenete group, mostly nomads, who became assimilated to the Beduin Arab tribes (Beni Hilal, Beni Soleïm, …) to whom, in 1050, the Maghreb had been “given” by the Fatimite Calif of Cairo. Whereas Islam has triumphed totally long ago, arabization is still far from being completed.

 

Les pays de l’Afrique du Nord sont aujourd’hui des États musulmans qui reven^diquent, à juste titre, leur double appartenance à la communauté musulmane et au monde arabe. Or ces États, après bien des vicissitudes, ont pris la lointaine succes^sion d’une Afrique qui, à la fin de l’Antiquité, appartenait aussi sûrement au monde chrétien et à la communauté latine. Ce changement culturel, qui peut passer pour radical, ne s’est cependant accompagné d’aucune modification ethnique importante : Ce sont bien les mêmes hommes, ces Berbères dont beaucoup se croyaient romains et dont la plupart se sentent aujourd’hui arabes.

 

Comment expliquer cette transformation, qui apparaît d’autant plus profonde qu’il subsiste, dans certains de ces États mais dans des proportions très différentes, des groupes qui, tout en étant parfaitement musulmans, ne se considèrent nullement arabes et revendiquent aujourd’hui leur culture berbère [1] ?

 

Il importe, en premier lieu, de distinguer l’Islam de l’arabisme. Certes, ces deux concepts, l’un religieux, l’autre ethno-sociologique, sont très voisins l’un de l’autre puisque l’Islam est né chez les Arabes et qu’il fut, au début, propagé par eux. Il existe cependant au Proche-Orient des populations arabes ou arabisées qui sont demeurées chrétiennes, et on dénombre des dizaines de millions de musulmans qui ne sont ni arabes ni même arabisés (Noirs africains, Turcs, Iraniens, Afghans, Pakis^tanais, Indonésiens…). Tous les Berbères auraient pu, comme les Perses et les Turcs, être islamisés en restant eux-mêmes, en conservant leur langue, leur organisation sociale, leur culture. Apparemment, cela leur aurait même été plus facile puisqu’ils étaient plus nombreux que certaines populations qui ont conservé leur identité au sein de la communauté musulmane et qu’ils étaient plus éloignés du foyer initial de l’Islam.

 

Comment expliquer, aussi, que les provinces romaines d’Afrique, qui avaient été évangélisées au même rythme que les autres provinces de l’Empire romain et qui possédaient des églises vigoureuses, aient été entièrement islamisées alors qu’aux portes de l’Arabie ont subsisté des populations chrétiennes : Coptes des pays du Nil, Maronites du Liban, Nestoriens et Jacobites de Syrie et d’Iraq ?

 

Pour répondre à ces questions, l’historien doit remonter bien au-delà de l’évé^nement que fut la conquête arabe du VIIe siècle. Cette conquête, si elle permit l’islamisation, ne fut pas, cependant, la cause déterminante de l’arabisation. Celle-ci, qui lui fut postérieure de plusieurs siècles et qui n’est pas encore achevée, a des raisons beaucoup plus profondes ; en fait, dès la fin de l’Empire romain, nous assistons à un scénario qui en est comme l’image prophétique.

 

La fin d’un monde

 

Rome avait dominé l’Afrique, mais les provinces qu’elle y avait établies : Africa (divisée en Byzacène et Zeugitane), Numidie d’où avait été retranchée la Tripolitaine, les Maurétanies Sitifienne, Césarienne et Tingitane, avaient été romanisées à des degrés divers. En fait, il y eut deux Afrique romaines : À l’est, la province d’Afrique et son prolongement militaire, la Numidie, étaient très peuplés, prospères et large^ment urbanisés ; à l’ouest, les Maurétanies étaient des provinces de second ordre, limitées aux seules terres cultivables du Tell, alors qu’en Numidie et surtout en Tripolitaine, Rome est présente jusqu’en plein désert. Après le 1er siècle, toutes les grandes révoltes berbères qui secouèrent l’Afrique romaine eurent pour siège les Maurétanies.

 

Néanmoins Rome avait réussi, pendant quatre siècles, à contrôler les petits nomades des steppes ; grâce au système complexe du limes, elle contrôlait et filtrait leurs déplacements vers le Tell et les régions mises en valeur. C’était une organisa^tion du terrain en profondeur, comprenant des fossés, des murailles qui barraient les cols, des tours de guet, des fermes fortifiées et des garnisons établies dans des castella. R. Rebuffat, qui fouille un de ces camps à Ngem (Tripolitaine), a retrouvé les modestes archives de ce poste. Ces archives sont des ostraca, simples tessons sur lesquels étaient mentionnés, en quelques mots, les moindres événements : l’envoi en mission d’un légionnaire chez les Garamantes, ou le passage de quelques Garamantes conduisant quatre bourricots (Garamantes ducentes asinos IV…). Dès le IIe siècle, des produits romains, amphores, vases en verre, bijoux étaient importés par les Garamantes jusque dans leurs lointains ksour du Fezzan et des architectes romains construisaient des mausolées pour les familles princières de Garama (Djerma). Légionnaires et auxiliaires patrouillaient le long de pistes jalonnées de citernes et de postes militaires autour desquels s’organisaient de petits centres agricoles.

 

Trois siècles plus tard, la domination romaine s’effondre ; ce désert paisible s’est transformé en une bouche de l’enfer, d’où se ruent, vers les anciennes provinces, de farouches guerriers, les Levathae, les mêmes que les auteurs arabes appelleront plus tard Louata, qui appartiennent au groupe botr. Ces nomades chame^liers, venus de l’est, pénètrent dans les terres méridionales de la Byzacène et de Numidie qui avaient été mises en valeur au prix d’un rude effort soutenu pendant des siècles et font reculer puis disparaître l’agriculture permanente, en particulier ces oli^vettes dont les huileries ruinées parsèment aujourd’hui une steppe désolée [2].

 

Cette irruption de la vie nomade dans l’Afrique « utile » devait avoir des consé^quences incalculables. Modifiant durablement les genres de vie, elle prépare et annonce l’arabisation.

 

Le second événement historique qui bouleversa la structure sociologique du monde africain fut la conquête arabe.

 

Cette conquête fut facilitée par la faiblesse des Byzantins qui avaient détruit le royaume vandale et reconquis une partie de l’Afrique (533). Mais l’Afrique byzan^tine n’est plus l’Afrique romaine. Depuis deux siècles, ce malheureux pays était la proie de l’anarchie ; tous les ferments de désorganisation et de destruction économi^que s’étaient rassemblés. Depuis le débarquement des Vandales (429), la plus grande partie des anciennes provinces échappait à l’administration des États héritiers de Rome. Le royaume vandale, en Afrique, ne s’étendait qu’à la Tunisie actuelle et à une faible partie de l’Algérie orientale limitée au sud par l’Aurès et à l’est par le méridien de Constantine.

 

Dès la fin du règne de Thrasamond, vers 520, les nomades chameliers du groupe zénète pénètrent en Byzacène sous la conduite de Cabaon [3]. À partir de cette date, Vandales puis Byzantins doivent lutter sans cesse contre leurs incursions.

 

Le poème épique du dernier écrivain latin d’Afrique, la Johannide de Corippus, raconte les combats que le commandant des forces byzantines, Jean Troglita, dut conduire contre ces terribles adversaires alliés aux Maures de l’intérieur. Ces Berbères Laguantan ( = Levathae = Louata) sont restés païens. Ils adorent un dieu représenté par un taureau nommé Gurzil et un dieu guerrier, Sinifere [4]. Leurs chameaux, qui effrayent les chevaux de la cavalerie byzantine, sont disposés en cercle et protègent ainsi femmes et enfants qui suivent les nomades dans leurs déplacements.

 

Du reste de l’Afrique, celle que C. Courtois avait appelée l’Afrique oubliée, et qui correspond, en gros, aux anciennes Maurétanies, nous ne connaissons, pour cette période de deux siècles, que des noms de chefs, de rares monuments funéraires (Djedars près de Saïda, Gour près de Meknès) et les célèbres inscriptions de Masties, à Arris (Aurès), qui s’était proclamé empereur, et de Masuna, « roi des tribus maures et des Romains » à Altava (Oranie). On devine, à travers les bribes transmises par les historiens comme Procope et par le contenu même de ces inscriptions, que l’insé^curité n’était pas moindre dans ces régions « libérées » [5].

 

Les querelles théologiques sont un autre ferment de désordre, elles ne furent pas moins fortes chez les Chrétiens d’Afrique que chez ceux d’Orient. L’Église, qui avait eu tant de mal à lutter contre le schisme donatiste, est affaiblie, dans le royau^me vandale, par les persécutions, car l’arianisme est devenu religion d’État. L’ortho^doxie triomphe certes à nouveau dès le règne d’Hildéric. Les listes épiscopales du Concile de 525 révèlent combien l’Église africaine avait souffert pendant le siècle qui suivit la mort de Saint Augustin. Non seulement de nombreux évêchés semblent avoir déjà disparu, mais surtout le particularisme provincial et le repliement accom^pagnent la rupture de l’État romain.

 

La reconquête byzantine fut, en ce domaine, encore plus désastreuse [6]. Elle réintroduisit en Afrique de nouvelles querelles sur la nature du Christ : le Monophysisme et la querelle des Trois Chapitres, sous Justinien, ouvrent la période byzantine en Afrique ; la tentative de conciliation proposée par Héraclius, le Monothélisme, à son tour condamné comme une nouvelle hérésie, clôt cette même période. Alors même que la conquête arabe est commencée, une nouvelle querelle, née de l’initiative de l’empereur Constant II, celle du Type, déchire encore l’Afrique chrétienne (648).

 

En même temps s’accroît la complexité sociologique, voire ethnique, du pays. Aux romano-africains des villes et des campagnes, parfois très méridionales (comme la société paysanne que font connaître les « Tablettes Albertini », archives notariales sur bois de cèdre, trouvées à une centaine de kilomètres au Sud de Tébessa) [7] et aux Maures non romanisés issus des gentes paléoberbères, se sont ajoutés les nomades « zénètes », les Laguantan et leurs émules, les débris du peuple vandale, le corps expéditionnaire et les administrateurs byzantins qui sont des Orientaux. Cette socié^té devient de plus en plus cloisonnée dans un pays où s’estompe la notion même de l’État.

 

C’est dans un pays désorganisé, appauvri et déchiré qu’apparaissent, au milieu du VIIe siècle, les conquérants arabes.

 

La conquête arabe

 

La conquête arabe, on le sait, ne fut pas une tentative de colonisation, c’est-à-dire une entreprise de peuplement. Elle se présente comme une suite d’opérations exclusivement militaires, dans lesquelles le goût du lucre se mêlait facilement à l’esprit missionnaire. Contrairement à une image très répandue dans les manuels scolaires, cette conquête ne fut pas le résultat d’une chevauchée héroïque, balayant toute opposition d’un simple revers de sabre.

 

Le Prophète meurt en 632 ; dix ans plus tard les armées du Calife occupaient l’Égypte et la Cyrénaïque (l’Antâbulus, corruption de Pentapolis). En 643, elles pénètrent en Tripolitaine, ayant Amrû ben al-Aç à leur tête. Sous les ordres d’Ibn Sâ’d, gouverneur d’Égypte, un raid est dirigé sur les confins de l’Ifriqîya (déforma^tion arabe du nom de l’ancienne Africa), alors en proie à des convulsions entre Byzantins et Berbères révoltés et entre Byzantins eux-mêmes. Cette opération révéla à la fois la richesse du pays et ses faiblesses. Elle alluma d’ardentes convoitises. L’historien En-Noweiri décrit avec quelle facilité fut levée une petite armée, composée de contingents fournis par la plupart des tribus arabes, qui partit de Médine en octobre 647. Cette troupe ne devait pas dépasser 5 000 hommes, mais en Égypte, Ibn Sâ’d, qui en prit le commandement, lui adjoignit un corps levé sur place qui porta à 20 000 le nombre de combattants musulmans. Le choc décisif contre les « Roms » (Byzantins) commandés par le patrice Grégoire eut lieu près de Suffetula (Sbeitla), en Tunisie. Grégoire fut tué. Mais, ayant pillé le plat pays et obtenu un tribut consi^dérable des cités de Byzacène, les Arabes se retirèrent satisfaits en 648. L’opération n’avait pas eu d’autre but. Elle aurait duré quatorze mois.

 

La conquête véritable ne fut entreprise que sous le calife Moawia, qui confia le commandement d’une nouvelle armée à Moawia ibn Hodeidj en 666. Trois ans plus tard semble-t-il [8], Oqba ben Nafê fonde la place de Kairouan, première ville musul^mane au Maghreb. D’après les récits, transmis avec de nombreuses variantes par les auteurs arabes, Oqba multiplia, au cours de son second gouvernement, les raids vers l’Ouest, s’empara de villes importantes, comme Lambèse qui avait été le siège de la IIIe Légion et la capitale de la Numidie romaine. Il se dirigea ensuite vers Tahert, près de la moderne Tiaret, puis atteignit Tanger, où un certain Yuliân (Julianus) lui décrivit les Berbères du Sous (Sud marocain) sous un jour fort peu sympathique : « C’est, disait-il, un peuple sans religion, ils mangent des cadavres, boivent le sang de leurs bestiaux, vivent comme des animaux car ils ne croient pas en Dieu et ne le connaissent même pas ». Oqba en fit un massacre prodigieux et s’empara de leurs femmes qui étaient d’une beauté sans égale. Puis Oqba pénétra à cheval dans l’Atlantique, prenant Dieu à témoin « qu’il n’y avait plus d’ennemis de la religion à combattre ni d’infidèles à tuer »[9].

 

Ce récit, en grande partie légendaire, doublé par d’autres qui font aller Oqba jusqu’au fin fond du Fezzan avant de combattre dans l’extrême Occident, fait bon marché de la résistance rencontrée par ces expéditions. Celle d’Oqba finit même par un désastre qui compromit pendant cinq ans la domination arabe en Ifriqîya. Le chef berbère Koceila, un Aouréba donc un Brânis, déjà converti à l’Islam, donna le signal de la révolte. La troupe d’Oqba fut écrasée sur le chemin du retour, au Sud de l’Aurès [10], et lui-même fut tué à Tehuda, près de la ville qui porte son nom et renferme son tombeau, Sidi Oqba. Koceila marcha sur Kairouan et s’empara de la cité. Ce qui restait de l’armée musulmane se retira jusqu’en Cyrénaïque. Campagnes et expédi^tions se succèdent presque annuellement. Koceila meurt en 686, Carthage n’est prise par les Musulmans qu’en 693 et Tunis fondée en 698. Pendant quelques années, la résistance fut conduite par une femme, une Djeraoua, une des tribus zénètes maîtresses de l’Aurès. Cette femme, qui se nommait Dihya, est plus connue sous le sobriquet que lui donnèrent les Arabes : la Kahina (la « devineresse »). Sa mort, vers 700 [11], peut être considérée comme la fin de la résistance armée des Berbères contre les Arabes. De fait, lorsqu’en 711 Tarîq traverse le détroit auquel il a laissé son nom (Djebel el Tarîq : Gibraltar) pour conquérir l’Espagne, son armée est essen^tiellement composée de contingents berbères, de Maures.

 

En bref, les conquérants arabes, peu nombreux mais vaillants, ne trouvèrent pas en face d’eux un État prêt à résister à une invasion, mais des opposants succes^sifs : le patrice byzantin, puis les chefs berbères [12], principautés après royaumes, tribus après confédérations. Quant à la population romano-africaine, les Afariq, enfermée dans les murs de ses villes, bien que fort nombreuse, elle n’a ni la possibi^lité ni la volonté de résister longtemps à ces nouveaux maîtres envoyés par Dieu. La capitation imposée par les Arabes, le Kharadj, n’était guère plus lourde que les exigences du fisc byzantin, et, au début du moins, sa perception apparaissait plus comme une contribution exceptionnelle aux malheurs de la guerre que comme une imposition permanente. Quant aux pillages et aux prises de butin des cavaliers d’Allah, ils n’étaient ni plus ni moins insupportables que ceux pratiqués par les Maures depuis deux siècles. L’Afrique fut donc conquise, mais comment fut-elle is^lamisée puis arabisée ?

 

Les voies de la conversion

 

Nous avons dit qu’il fallait distinguer l’islamisation de l’arabisation. De fait, la première se fit à un rythme bien plus rapide que la seconde. La Berbérie devient musulmane en moins de deux siècles (VIIe-VIIIe siècles), alors qu’elle n’est pas encore aujourd’hui entièrement arabisée, treize siècles après la première conquête arabe.

 

L’islamisation et la toute première arabisation furent d’abord citadines [13]. La religion des conquérants s’implanta dans les villes anciennes que visitaient des missionnaires guerriers puis des docteurs voyageurs, rompus aux discussions théolo^giques. La création de villes nouvelles, véritables centres religieux comme Kairouan, première fondation musulmane (670), et Fez, création d’Idriss II (809), contribua à implanter solidement l’Islam aux deux extrémités du pays.

 

La conversion des Berbères des campagnes, sanhadja ou zénètes, se fit plus mystérieusement. Ils étaient certes préparés au monothéisme absolu de l’Islam par le développement récent du christianisme mais aussi par un certain prosélytisme judaï^que dans les tribus nomades du Sud.

 

De plus, comme aux chrétiens orientaux, l’Islam devait paraître aux Africains plus comme une hérésie chrétienne (il y en avait tant !) que comme une nouvelle religion ; cette indifférence relative expliquerait les fréquentes « apostasies » certai^nement liées aux fluctuations politiques [14].

 

Quoi qu’il en soit, la conversion des chefs de fédérations, souvent plus pour des raisons politiques que par conviction, répandit l’Islam dans le peuple. Les contin^gents berbères, conduits par ces chefs dans de fructueuses conquêtes faites au nom de l’Islam, furent amenés tout naturellement à la conversion.

 

La pratique des otages pris parmi les fils de princes ou de chefs de tribus peut avoir également contribué au progrès de l’Islam. Ces enfants islamisés et arabisés, de retour chez leurs contribules, devenaient des modèles car ils étaient auréolés du prestige que donne une culture supérieure.

 

Très efficaces bien que dangereux pour l’orthodoxie musulmane avaient été, dans les premiers siècles de l’Islam, les missionnaires kharédjites venus d’Orient qui, tout en répandant l’Islam dans les tribus surtout zénètes, « séparèrent » une partie des Berbères des autres musulmans. Si le schisme kharédjite ensanglanta le Maghreb à plusieurs reprises, il eut le mérite de conserver à toutes les époques, la nôtre com^prise, une force religieuse minoritaire mais exemplaire par la rigueur de sa foi et l’austérité de ses mœurs.

 

Autres missionnaires et grands voyageurs : les « daï » chargés de répandre la doctrine chiite. Il faut dire qu’en ces époques qui, en Europe comme en Afrique, nous paraissent condamnées à une vie concentrationnaire en raison de l’insécurité, les clercs voyagent beaucoup et fort loin. Ils s’instruisent auprès des plus célèbres docteurs, se mettant délibérément à leur service, jusqu’au jour où ils prennent conscience de leur savoir, de leur autorité, et deviennent maîtres à leur tour, élabo^rant parfois une nouvelle doctrine. Ce fut, entre autres, l’histoire d’Ibn Toumert, fon^dateur du mouvement almohade (1120) qui donna naissance à un empire.

 

Pour gagner le cœur des populations, dans les villes et surtout les campagnes, les missionnaires musulmans eurent recours surtout à l’exemple. Il fallait montrer à ces Maghrébins, dont la religiosité fut toujours très profonde, ce qu’était la vraie communauté des Défenseurs de la Foi.

 

Le ribât en fut l’exemple achevé [15]. Ce fut à la fois un couvent et une gar^nison, base d’opération contre les infidèles ou les hérétiques. Le ribât peut être implanté n’importe où, sur le littoral ou à l’intérieur des terres, comme le Ribât Taza, partout où la défense de la Foi l’exige. Les moines-soldats qui occupent ces châteaux s’entraînent au combat et s’instruisent aux sources de l’orthodoxie la plus rigoureu^se. L’âge d’or des ribâts fut le IXe siècle, en Ifriqîya, où les fondations pieuses des émirs aghlabites se multiplient de Tripoli à Bizerte, particulièrement sur les côtes dé l’ancienne Byzacène. Le ribât de Monastir, le plus célèbre (il suffisait d’avoir tenu garnison pendant trois jours pour gagner le paradis !), fut construit en 796, celui de Sousse en 821. À l’autre extrémité du Maghreb, sur la côte atlantique, une autre concentration de ribâts assure la défense de l’Islam sur le plan militaire et sur celui de l’orthodoxie, aussi bien contre les pillards normands que contre les hérétiques Bargwarta. L’un d’eux, de fondation assez tardive par l’almohade Yaqoub el-Mansour, devait devenir la capitale du royaume chérifien en conservant le nom de Rabat. Arcila, au nord, Safi, Qoûz et surtout Massât, au sud, complètent la défense littorale du Maghreb el-Aqsa.

 

Ces morabitoûn sont aussi des « ibad », hommes de prière ; les gens des ribâts savent, le cas échéant, devenir des réformateurs zélés et efficaces. Ceux qui parmi les Lemtouna et les Guezoula, tribus sanhadja du Sahara occidental, avaient sous la férule d’Ibn Yasin fondé un ribât dans une île du Sénégal, furent, au début du XIe siècle, à l’origine de l’empire almoravide dont le nom est une déformation hispani^que de morabitoûn.

 

Dans les zones non menacées, le ribât perdit son caractère militaire pour deve^nir le siège de religieux très respectés. Des confréries, qu’il serait exagéré d’assimiler aux ordres religieux chrétiens, s’organisèrent, aux époques récentes, en prenant appui sur des centres d’études religieuses, les zaouïas, qui sont les héritiers des anciens ribâts. Ce mouvement, souvent mêlé de mysticisme populaire, est lié au maraboutisme, autre mot dérivé du ribât. Le maraboutisme contribua grandement à achever l’islamisation des campagnes, au prix de quelques concessions secondaires à des pratiques antéislamiques qui n’entament pas la foi du croyant.

 

Il fut cependant des parties de la Berbérie où l’Islam ne pénétra que tardive^ment, non pas dans les groupes compacts des sédentaires montagnards qui, au contraire, jouèrent très vite un rôle important dans l’Islam maghrébin, comme les Ketama de Petite Kabylie ou les Masmouda de l’Atlas marocain, mais chez les grands nomades du lointain Hoggar et du Sahara méridional. Il semble qu’il y eut, chez les Touareg, si on en croit leur tradition, une islamisation très précoce, œuvre des Sohâba (Compagnons du Prophète) ; mais cette islamisation, si elle n’est pas légen^daire, n’eut guère de conséquence, et l’idolâtrie subsista jusqu’à ce que des mission^naires réintroduisent l’Islam au Hoggar, sans grand succès semble-t-il. En fait la véri^table islamisation ne semble guère antérieure au XVe siècle.

 

Il est même un pays berbérophone qui ne fut jamais islamisé : Les îles Canaries, dont les habitants primitifs, les Guanches [16], étaient restés païens au moment de la conquête normande et espagnole, aux XIVe et XVe siècles.

 

L’islamisation des Berbères ne fit pas disparaître immédiatement toute trace de christianisme en Afrique. Les géographes et chroniqueurs arabes sont particulièrement discrets sur le maintien d’églises africaines quelques siècles après la conquête et la conversion massive (?) des Berbères ; ce n’est que récemment que les historiens se sont vraiment intéressés à cette question.

 

Les royaumes romano-africains qui s’étaient constitués pendant les époques vandale et byzantine étaient en majorité chrétiens. L’empereur Masties proclame son christianisme[17], le roi des Ucutamani, qui sont les Kotama des écrivains arabes, se dit « servus Dei » [18], les souverains qui se faisaient construire les im^posants Djedar, monuments funéraires de la région de Frenda [19], étaient aussi chrétiens, comme vraisemblablement Masuna, « roi des Maures et des Romains » en Maurétanie vers 508 et Mastinas, autre prince maure qui frappa peut-être monnaie vers 535 [20]. En fait, seuls des chefs nomades, comme Terna adorateur du taureau Gurzil [21], sont encore païens. Tout semble indiquer qu’une part importante des populations paléoberbères dans les anciennes provinces de l’empire romain est évangélisée au VIe siècle. Les villes ont laissé les témoignages les plus nombreux, on ne saurait s’en étonner : basiliques vastes et nombreuses, nécropoles, inscriptions funé^raires, en particulier la remarquable série de la lointaine Volubilis qui couvre la première moitié du VIIe siècle (595-655), celle d’Altava à peine plus ancienne (Ve siècle), celles encore de Pomaria ou d’Albulae, villes qui faisaient aussi partie du royaume de Masuna. On ne doit pas en tirer la conclusion que seule la population citadine était devenue chrétienne : de très modestes bourgades de Numidie, qui n’étaient en fait que de gros villages, possèdent leurs basiliques ; des textes précieux le montrent, tel que celui de Jean de Biclar[22] qui annonce la conversion, vers 570, de « gentes » qui, comme les Maccuritae, étaient restées païennes [23]. Faut-il s’éton^ner de ce qu’El-Bekri affirme qu’à l’époque byzantine les Berbères professaient le christianisme ? Le maintien de communautés chrétiennes en pleine période musul^mane, plusieurs siècles après la conquête, ne fait plus, aujourd’hui, aucun doute. Aux découvertes épigraphiques, telles les fameuses inscriptions funéraires de Kairouan, datées du XIe siècle [24], et celles des sépultures chrétiennes d’Aïn Zara et d’En Ngila en Tripolitaine[25], s’ajoute le commentaire de textes jusqu’alors quelque peu négligés. T. Lewiki a montré qu’il existait une forte communauté chrétienne parmi les Ibadites, d’abord dans le royaume rostémide de Tahert, ensuite à Ouargla[26]. Nous connaissons un évêché de Qastiliya dans le sud tunisien, tandis que la chan^cellerie pontificale conserve la correspondance du pape Grégoire VII avec les évêques africains au Xe siècle [27]. H. R. Idriss reconnaît le maintien de la célébra^tion de fêtes chrétiennes en Ifriqîya à l’époque ziride [28], et Ch. E. Dufourcq, repre^nant le texte d’El Bekri, rappelle l’existence d’une population chrétienne et d’une église à Tlemcen au Xe siècle et propose même de retrouver la mention de pèlerina^ges chrétiens auprès des « ribâts » dans la ville ruinée de Cherchel-Caesarea [29]. Fort justement le même auteur met en rapport la survivance du latin d’Afrique (al-Lâtini al-afarîq) avec le maintien du christianisme [30].

 

Ce n’est qu’au XIIe siècle que semblent disparaître les dernières communautés chrétiennes ; encore cette extinction paraît plus le fait d’une persécution que d’une disparition naturelle. Les califes almohades furent particulièrement intolérants. Après la prise de Tunis, Abd el-Moumen, en 1159, donne à choisir aux ^^^^s et aux chrétiens entre se convertir à l’islam ou périr par le glaive. À la fin du siècle, son petit-fils, Abou Yousouf Yakoub el-Mansour se vantait de ce qu’aucune église chrétienne ne subsistait dans ses états [31].

 

Les mécanismes de l’arabisation

 

L’arabisation suivit d’autres voies, bien qu’elle fût préparée par l’obligation de prononcer en arabe les quelques phrases essentielles d’adhésion à l’islam. Pendant la première période (VIIe-XIe siècles), l’arabisation linguistique et culturelle fut d’abord essentiellement citadine. Plusieurs villes maghrébines de fondation an^cienne, Kairouan, Tunis, Tlemcen, Fès, ont conservé une langue assez classique, souvenir de cette première arabisation. Cet arabe citadin, en se chargeant de constructions diverses empruntées aux Berbères, s’est maintenu aussi, d’après W. Marçais, chez de vieux sédentaires ruraux comme les habitants du Sahel tunisien ou de la région maritime du Constantinois, ou encore les Traras et les Jebala du Rif oriental ; or, ces régions maritimes sont les débouchés de vieilles capitales régionales arabisées de longue date. Cette situation linguistique semble reproduire celle de la première arabisation [32]. Ailleurs, cette forme ancienne, dont on ignore quelle fut l’extension, fut submergée par une langue plus populaire, l’arabe bédouin, qui présente une certaine unité du Sud tunisien au Rio de Oro remontant largement vers le nord dans les plaines de l’Algérie centrale, d’Oranie et du Maroc. Cet arabe bédouin fut introduit au XIe siècle par les tribus hilaliennes car ce sont elles, en effet, qui ont véritablement arabisé une grande partie des Berbères.

 

Pour comprendre l’arrivée inattendue de ces tribus arabes bédouines, il nous faut remonter au Xe siècle, au moment où se déroulait, au Maghreb central d’abord, puis en Ifriqîya, une aventure prodigieuse et bien connue, celle de l’accession au cali^fat des Fatimides. Alors que les Berbères zénètes étendaient progressivement leur domination sur les Hautes-Plaines, les Berbères autochtones, les Sanhadja, conser^vaient les territoires montagneux de l’Algérie centrale et orientale. L’une de ces tribus qui, depuis l’époque romaine, occupait la Petite Kabylie, les Ketama[33], avait accueilli un missionnaire chiite, Abou Abd Allah, qui annonçait la venue de l’Imam « dirigé » ou Mahdi, descendant d’Ali et de Fatima. Abou Abd Allah s’établit d’abord à Tafrout, dans la région de Mila ; il organise une milice qui groupe ses pre^miers partisans, puis transforme Ikdjan, à l’est des Babors, en place forte. Se révélant un remarquable stratège et meneur d’hommes, il s’empare tour à tour de Sétif, Béja, Constantine. En mars 909, les Chiites sont maîtres de Kairouan et proclament Imam le Fatimide Obaïd Allah, encore prisonnier à l’autre bout du Maghreb central, dans la lointaine Sidjilmassa. Une expédition ketama, toujours conduite par l’infatigable Abou Abd Allah, le ramena triomphant à Kairouan, en décembre 909, non sans avoir, au passage, détruit les principautés kharedjites. La dynastie issue d’Obaïd Allah, celle des Fatimides, réussit donc un moment à contrôler la plus grande partie de l’Afrique du Nord, mais de terribles révoltes secouent le pays. La plus grave fut celle des Kharedjites, menée par Mahlad ben Kaydâd dit Abou Yazid, « l’homme à l’âne ». Mais la dynastie fut une nouvelle fois sauvée par l’intervention des Sanhadja du Maghreb central, sous la conduite de Ziri. Aussi, lorsque les Fatimides, après avoir conquis l’Égypte avec l’aide des Sanhadja, établissent leur capitale au Caire (973), ils laissent le gouvernement du Maghreb à leur lieutenant Bologgin, fils de Ziri. De cette décision, qui paraissait sage et qui laissait la direction du pays à une dynastie berbère, devait naître la pire catastrophe que connut le Maghreb.

 

En trois générations, les Zirides relâchent leurs liens de vassalité à l’égard du calife fatimide. En 1045, El-Moezz rejeta le chiisme qui n’avait pas été accepté par la majorité de ses sujets et proclame la suprématie du calife abbasside de Bagdad. Pour punir cette sécession, le Fatimide « donna » le Maghreb aux tribus arabes trop turbu^lentes qui avaient émigré de Syrie et d’Arabie nomadisant dans le Sais, en Haute Égypte. Certaines de ces tribus se rattachaient à un ancêtre commun, Hilal, d’où le nom d’invasion hilalienne donnée à cette nouvelle immigration orientale en Afrique du Nord. Les Béni Hilal, bientôt suivis des Béni Soleim, pénètrent en Ifriqîya en 1051. À vrai dire, l’énumération de ces tribus et fractions est assez longue mais relati^vement bien connue, grâce au récit d’Ibn Khaldoun et à une littérature populaire appuyée sur une tradition orale encore bien vivante, véritable chanson de geste connue sous le nom de Taghribât Bani Hilal (la marche vers l’ouest des Béni Hilal). Il y avait deux groupes principaux, le premier formé des tribus Zoghba, Athbej, Ryâh, Djochem, Rebia et Adi se rattachait à Hilal, le second groupe constituait les Béni Soleïm. À ce flot d’envahisseurs succéda, quelques décennies plus tard, un groupe d’Arabes yéménites, les Ma’qil, qui suivirent leur voie propre, plus méridionale et atteignirent le Sud marocain et le Sahara occidental. Des groupes ^^^^s nomades semblent bien avoir accompagné ces bédouins et contribuèrent à renforcer les communautés judaïques du Maghreb [34], dont l’essentiel était d’origine zénète.

 

On aurait tort d’imaginer l’arrivée de ces tribus comme une armée en marche occupant méticuleusement le terrain et combattant dans une guerre sans merci les Zirides, puis leurs cousins, les Hammadites, qui avaient organisé un royaume distinct en Algérie. Il serait faux également de croire qu’il y eut entre Arabes enva^hisseurs et Berbères une confrontation totale, de type racial ou national. Les tribus qui pénètrent au Maghreb occupent le pays ouvert, regroupent leurs forces pour s’emparer des villes qu’elles pillent systématiquement, puis se dispersent à nouveau, portant plus loin pillage et désolation.

 

Les princes berbères, Zirides, Hammadites, plus tard Almohades, et Mérinides, n’hésitent pas à utiliser la force militaire, toujours disponible, que constituent ces nomades qui, de proche en proche, pénètrent ainsi plus avant dans les campagnes maghrébines.

 

Dès l’arrivée des Arabes bédouins, les souverains berbères songent à utiliser cette force nouvelle dans leurs luttes intestines. Ainsi, loin de s’inquiéter de la péné^tration des Hilaliens, le sultan ziride recherche leur alliance pour combattre ses cousins hammadides et donne une de ses filles en mariage au cheikh des Ryâh, ce qui n’empêche pas ces mêmes Arabes de battre par deux fois, en 1050 à Haïdra et en 1052 à Kairouan, les armées zirides et d’envahir l’Ifriqîya, bientôt entièrement soumise à l’anarchie. Des chefs arabes en profitent pour se tailler de minuscules royaumes aussi éphémères que restreints territorialement ; tels sont les émirats de Gabès et de Carthage, dès la fin du XIe siècle. Parallèlement, les Hammadides obtiennent le concours des Athbej qui combattent leur cousin Ryâh, comme eux-mêmes luttent contre leurs cousins zirides.

 

En 1152, un siècle après l’arrivée des premiers contingents bédouins, les Béni Hilal se regroupent pour faire face à la puissance grandissante des Almohades, maîtres du Maghreb el-Aqsa et de la plus grande partie du Maghreb central, mais il est trop tard et ils sont écrasés à la bataille de Sétif. Paradoxalement, cette défaite n’entrave pas leur expansion, elle en modifie seulement le processus. Les Almoha^des, successeurs d’Abd el-Moumen, n’hésitent pas à utiliser leurs contingents et, fait plus grave de conséquences, ils ordonnent la déportation de nombreuses fractions Ryâh, Athbej et Djochem dans diverses provinces du Maghreb el-Aqsa, dans le Haouz et les plaines atlantiques qui sont ainsi arabisés.

 

Tandis que s’écroule l’empire almohade, les Hafsides acquièrent leur indépen^dance en Ifriqîya et s’assurent le concours des Kooûb, l’une des principales fractions des Soleïm. Au même moment, le zénète Yaghmorasen fonde le royaume abd-el-wadide de Tlemcen avec l’appui des Arabes Zorba. D’autres Berbères zénètes, les Béni Merin, chassent les derniers Almohades de Fez (1248). La nouvelle dynastie s’appuya sur des familles arabes déportées au Maroc par les Almohades. Pendant plus d’un siècle, le maghzen mérinide fut ainsi recruté chez les Khlot.

 

Partout ces contingents arabes, introduits parfois contre leur volonté dans des régions nouvelles ou établis à la tête de populations agricoles dont le genre de vie ne résiste pas longtemps à leurs déprédations, provoquent inexorablement le déclin des campagnes. Mais bien qu’ils aient pillé Kairouan, Mendia, Tunis et les principales villes d’Ifriqîya, bien que Ibn Khaldoun les ait dépeints comme une armée de saute^relles détruisant tout sur son passage, Béni Hilal, Béni Soleïm et plus tard Béni Ma’qil furent bien plus dangereux par les ferments d’anarchie qu’ils introduisirent au Maghreb que par leurs propres déprédations.

 

C’est une étrange et à vrai dire assez merveilleuse histoire que la transforma^tion ethno-sociologique d’une population de plusieurs millions de Berbères par quel^ques dizaines de milliers de Bédouins. On ne saurait, en effet, exagérer l’importance numérique des Béni Hilal ; quel que soit le nombre de ceux qui se croient leurs descendants, ils étaient, au moment de leur apparition en Ifriqîya et au Maghreb, tout au plus quelques dizaines de milliers. Les apports successifs des Béni Soleïm, puis des Ma’qil qui s’établirent dans le Sud du Maroc, ne portèrent pas à plus de cent mille les individus de sang arabe qui pénétrèrent en Afrique du Nord au XIe siècle. Les Vandales, lorsqu’ils franchirent le détroit de Gibraltar pour débarquer sur les côtes d’Afrique, en mai 429, étaient au nombre de 80 000, (peut-être le double si les chiffres donnés par Victor de Vita ne concernent que les hommes et les enfants de sexe mâle). C’est dire que l’importance numérique des deux invasions est sensible^ment équivalente. Or que reste-t-il de l’emprise vandale en Afrique deux siècles plus tard ? Rien. La conquête byzantine a gommé purement et simplement la présence vandale, dont on rechercherait en vain les descendants ou ceux qui prétendraient en descendre. Considérons maintenant les conséquences de l’arrivée des Arabes hilaliens du XIe siècle : la Berbérie s’est en grande partie arabisée et les États du Maghreb se considèrent comme des États arabes.

 

Ce n’est, bien entendu, ni la fécondité des Béni Hilal, ni l’extermination des Berbères dans les plaines qui expliquent cette profonde arabisation culturelle et linguistique.

 

Les tribus bédouines ont, en premier lieu, porté un nouveau coup à la vie sé^dentaire par leurs déprédations et les menaces qu’elles font planer sur les campagnes ouvertes. Elles renforcent ainsi l’action dissolvante des nomades « néo-berbères » zénètes qui avaient, dès le VIe siècle, pénétré en Africa et en Numidie. Précurseurs des Hilaliens, ces nomades zénètes furent facilement assimilés par les nouveaux venus. Ainsi les contingents nomades arabes, qui parlaient la langue sacrée et en tiraient un grand prestige, loin d’être absorbés culturellement par la masse berbère nomade, l’attirèrent à eux et l’adoptèrent.

 

L’identité des genres de vie facilita la fusion. Il était tentant pour les nomades berbères de se dire aussi arabes et d’y gagner la considération et le statut de conqué^rant, voir de chérif, c’est-à-dire descendant du Prophète. L’assimilation était encore facilitée par une fiction juridique : lorsqu’un groupe devient le client d’une famille arabe, il a le droit de prendre le nom de son patron comme s’il s’agissait d’une sorte d’adoption collective. L’existence de pratiques analogues, chez les Berbères eux-mêmes, facilitait encore le processus. L’épisode bien connu de la Kahéna adoptant comme troisième fils son prisonnier arabe Khaled est un bon exemple de ce procédé [35].

 

La compénétration des groupes berbères et arabes nomades ou semi-nomades fut telle que le phénomène inverse, celui de la berbérisation de fractions arabes ou se disant arabes, a pu être parfois noté. Nous citerons à titre d’exemple, qui est loin d’être isolé, le cas de la tribu arabe des Béni Mhamed inféodée à l’un des « khoms » (celui des Ounebgi) de la puissante confédération des Aït Atta [36].

 

L’arabisation gagna donc en premier lieu les tribus berbères nomades et particulièrement les Zénètes. Elle fut si complète qu’il ne subsiste plus, aujourd’hui, de dialectes zénètes nomades ; ceux qui ont encore une certaine vitalité sont parlés par des Zénètes fixés soit dans les montagnes (Ouarsenis), soit dans les oasis du Sahara septentrional (Mzab).

 

Avant le XVe siècle, les puissants groupes berbères nomades Hawara de Tunisie centrale et septentrionale sont déjà complètement arabisés et se sont assimilés aux Soleïm ; comme le note W. Marçais, dès cette époque la Tunisie a acquis ses caractè^res ethniques et linguistiques actuels ; c’est le pays le plus arabisé du Maghreb [37]. Au Maghreb central, les Berbères du groupe Sanhadja, longtemps dominants, sont de plus en plus supplantés par les tribus zénètes arabisées ou en voie d’arabisation qui, entre autres, fondent le royaume abd-el-wadite de Tlemcen, tandis que d’autres Zénètes, les Béni Merin, évincent les derniers Almohades du Maroc.

 

Un autre facteur d’arabisation qui fut moins souvent retenu par les historiens du Maghreb est l’extinction des tribus qui, ayant joué un rôle important, ont vu fondre leurs effectifs au cours des combats incessants ou d’expéditions lointaines. J’avais attiré l’attention, voilà quelques années, sur le cas des Ketama de Petite Kabylie ; solidement implantés dans leur région montagneuse, ils contribuèrent, nous l’avons vu, à fonder l’empire fatimide, firent des expéditions dans toutes les directions : Ifriqîya, Sidjilmassa, Maghreb el-Aqsa, puis Sicile et Égypte, le tout entrecoupé par une coûteuse rébellion contre le calife qu’ils avaient établi. Dispersés dans les garnisons, décimés par les guerres, les Ketama disparaissent comme dans une trappe ; aujourd’hui leur pays, depuis le massif des Babors jusqu’à la frontière tunisienne, est profondément arabisé [38].

 

À la concordance des genres de vie entre groupes nomades, puissant facteur d’arabisation, s’ajoute, nous l’avons vu, le jeu politique des souverains berbères qui n’hésitent pas à utiliser la mobilité et la force militaire des nouveaux venus contre leurs frères de race. Par la double pression des migrations pastorales et des actions guerrières accompagnées de pillages, d’incendies ou de simples chapardages, la marée nomade qui, désormais, s’identifie, dans la plus grande partie du Maghreb, avec l’arabisme bédouin, s’étend sans cesse, gangrène les États, efface la vie séden^taire des plaines. Les régions berbérophones se réduisent pour l’essentiel à des îlots montagneux.

 

Le paradoxe maghrébin

 

Mais ce schéma est trop tranché pour être exact dans le détail. On ne peut faire subir une telle dichotomie à la réalité humaine du Maghreb. Les Nomades ne sont pas tous arabisés : il subsiste de vastes régions parcourues par des nomades berbéro^phones. Tout le Sahara central et méridional, dans trois États (Algérie, Mali, Niger), est contrôlé par eux. Dans le Sud marocain, l’importante confédération des Aït Atta, centrée sur le Jbel Sarho, maintient un semi-nomadisme berbère entre les groupes arabes du Tafïlalet, d’où est issue la dynastie chérifienne, et les nomades Regueibat du Sahara occidental qui se disent descendre des tribus arabes Ma’qil. Il faut égale^ment tenir compte des petits nomades du groupe Braber du Moyen Atlas : Zaïan, Béni M’Guild, Aït Seghouchen...

 

Le berbère n’est donc pas exclusivement un parler de sédentaire, ce n’est pas non plus une langue exclusivement montagnarde. Une île aussi plate que Jerba, les villes de la Pentapole mzabite, les oasis du Touat et du Gourara, les immenses plai^nes sahéliennes fréquentées par les Touareg Kel Grès, Kel Dinnik, Oullimiden, sont des zones berbérophones au même titre que les massifs marocains ou la montagne kabyle.

 

Il ne faut pas non plus imaginer que tous les Arabes, au Maghreb, sont exclusi^vement nomades ; bien avant la période française qui favorisa, ne serait-ce que par le rétablissement de la sécurité, l’agriculture et la vie sédentaire, des groupes arabo^phones menaient, depuis des siècles, une vie sédentaire autour des villes et dans les campagnes les plus reculées. C’était, en particulier, le cas des habitants de Petite Kabylie et de l’ensemble des massifs et moyennes montagnes littorales de l’Algérie orientale et du Nord de la Tunisie. Tous ces montagnards et habitants des collines sont arabisés de longue date ; cependant, vivant de la forêt, d’une agriculture proche du jardinage et de l’arboriculture, ils ont toujours mené une vie sédentaire appuyée sur l’élevage de bovins. Bien d’autres cas semblables, dans le Rif oriental, l’Ouarsenis occidental, pourraient être cités.

 

Mais il n’empêche qu’aujourd’hui, dans le Maghreb sinon au Sahara, les zones berbérophones sont toutes des régions montagneuses, comme si celles-ci avaient servi de bastions et de refuges aux populations qui abandonnaient progressivement le plat pays aux nomades et semi-nomades éleveurs de petit bétail, arabes ou arabi^sés. C’est la raison pour laquelle, au XIXe siècle, l’Afrique du Nord présentait de curieuses inversions de peuplement : montagnes et collines au sol pauvre, occupées par des agriculteurs, avaient des densités de population bien plus grandes que les plaines et grandes vallées au sol riche parcourues par de petits groupes d’éleveurs.

 

Certains groupes montagnards sont si peu adaptés à la vie en montagne que leur origine semble devoir être recherchée ailleurs. Des détails vestimentaires, et surtout l’ignorance de pratiques agricoles telles que la culture en terrasse dans l’Atlas tellien, amènent à penser que les montagnes ont été non seulement des bastions qui résistèrent à l’arabisation, mais qu’elles furent aussi de véritables refuges dans lesquels se rassemblèrent les agriculteurs fuyant les plaines abandonnées aux dépré^dations des pasteurs nomades. Si la culture en terrasse est inconnue chez les agricul^teurs des montagnes telliennes (alors qu’elle est si répandue dans les autres pays et îles méditerranéens), elle est, en revanche, parfaitement maîtrisée, et certainement de toute antiquité, chez les Berbères de l’Atlas saharien et des chaînes voisines [39].

 

Quelles que soient leurs origines, les Berbères qui occupent les montagnes du Tell sont si nombreux sur un sol pauvre et restreint qu’ils sont contraints de s’ex^patrier. Ce phénomène, si important en Kabylie, n’est pas récent. Comme les Savoyards des XVIIIe et XIXe siècles, les Kabyles se firent colporteurs ou se spéciali^sèrent, en ville, dans certains métiers. L’essor démographique consécutif à la coloni^sation provoqua l’arrivée massive des montagnards berbérophones dans les plaines mises en culture et dans les villes. Ce mouvement aurait pu entraîner une sorte de reconquête linguistique et culturelle aux dépens de l’arabe, or il n’en fut rien. Bien au contraire, le Berbère arrivant en pays arabe, qu’il soit Kabyle, Rifain, Chleuh ou Chaoui (aurasien), abandonne sa langue et souvent ses coutumes, tout en les retrou^vant aisément lorsqu’il retourne au pays.

 

Cette disponibilité des masses berbères est d’autant plus remarquable qu’elles constituent la quasi totalité du peuplement, qu’elles soient arabisées ou non. Par leur venue dans le plat pays et dans les villes, les montagnards des zones berbérophones, qui demeurent les grands réservoirs démographiques du Maghreb, contribuent à développer ce phénomène paradoxal qu’est l’arabisation de l’Afrique du Nord. Les pays du Maghreb ne cessent de voir la part de sang arabe, déjà infime, se réduire à mesure qu’ils s’arabisent culturellement et linguistiquement.

 

 

[1] Cette question a été maintes fois traitée, en dernier lieu par Ch. E. Dufourcq, « Berbérie et Ibérie médiévales, un problème de rupture », Revue historique, 488, oct.-déc. 1968, pp. 293-324. Cette étude, d’une grande perspicacité, de notre regretté collègue succède à de nombreux essais, tant ceux d’E. F. Gautier dans Le passé de l’Afrique du Nord, Payot, Paris 1937, que de W. Marçais, « Comment l’Afrique du Nord a été arabisée », Annales de l’Instit. d’étud. orient. d’Alger, t. IV, 1938, pp. 1-2 et t. XIV, 1956, pp. 6-17, de Ch. Courtois, « De Rome à l’islam », Revue africaine, t. 86, 1942, pp. 24-55 et surtout de G. Marçais, La Berbérie musulmane et l’Orient au Moyen Âge, Paris, Aubier, 1946.

 

[2] On ne saurait cependant brosser un tableau trop désolé de l’Africa à la fin de l’Antiquité, ni exagérer les déprédations des Berbères nomades tels que les Austoriani, Arzuges, Levathae ou Laguantan, futur Louata des auteurs arabes. Les olivettes n’ont pas complètement disparu en un ou deux siècles ; l’existence d’huileries ou de pressoirs isolés dans les villes ruinées apportent la preuve du maintien d’une production oléicole : nous citerons comme exemple la petite huilerie, d’époque certainement très tardive, construite sur le dallage d’une rue de Suffetula, ou le pressoir établi dans les ruines du capitole de Thuburbo Majus. On connaît l’anecdote, rapportée par Ibn al-H’akam (trad. Gâteau, Alger, Carbonnel, 1942, p. 43), qu’au moment de l’expédition d’Ibn Sa’d, celui-ci s’étonnait de l’abondance de l’argent monnayé chez les habitants de l’Africa. « D’où cela vous vient-il ? », demanda Ibn Sâ’d ; l’un des Africains se mit alors à fureter comme s’il cherchait quelque objet. Il trouva enfin une olive et la montrant à Ibn Sa’d : « Voici, dit-il, la source de notre argent ». Sur l’importance de la culture de l’olivier dans l’Afrique romaine, voir H. Camps-Fabrer, L’olivier et l’huile dans l’Afrique romaine, Alger, 1953.

 

[3] Ch. Courtois, Les Vandales et l’Afrique, Paris, 1955, p. 350, fixe avant 523 cette première manifestation des nomades sahariens en Byzacène. Le chameau, au moins celui de bât, mais guère le méhari, était connu en Afrique antérieurement à ces incursions, comme le prouve, entre autres, la mention, dans les Tablettes Albertini, d’une « via de camellos » dans le secteur de Tebessa-Thelepte (cf. Ch. Courtois, L. Leschi, Ch. Perret, Ch. Saumagne et J. P. Miniconi, Tablettes Albertini. Actes privés de l’époque vandale (fin du Ve siècle), Paris, A.M.G., 1952). Le tarif de Rades, malheureusement non daté, fixe à 5 folles la taxe perçue sur un chamelier accompagné d’un chameau chargé (C.I.L., VIII 24512).

 

[4] II est très difficile de déterminer le pourcentage des Berbères christianisés par rapport à la population totale. Les sources arabes permettent cependant certaines approximations. On retiendra qu’El-Bekri (traduction de Slane, Description de l’Afrique septentrionale, Alger, 1913, p. 74), parlant il est vrai de l’Ifriqîya, dit qu’à l’époque byzantine les Berbères professaient le christianisme. Ces Berbères christianisés et romanisés furent soumis au kharadj en tant qu’infidèles par H’assan ben an-Nu’mân (Ibn el-Hakam, Conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, traduction A. Gâteau, Alger, 1942, p. 77). Ce même texte apporte pour l’époque de la conquête un renseignement très précieux : « des Berbères qui professaient le christianisme, des Branis pour la plupart et un petit nombre de Botr ». Les Botr (Louata, Zénètes…) étaient restés en majorité païens (Corripus, Johannide, passim), une partie avait été judaïsée (G. Camps, « Réflexions sur l’origine des ^^^^s des régions nord-sahariennes ». Communautés juives des marges sahariennes du Maghreb, Institut Ben Zvi, Jérusalem, 1982, pp. 57-67), mais ils furent aussi les plus rapidement islamisés.

 

[5] Je ne partage pas l’opinion de Ch. Courtois sur les nombreux royaumes maures qu’il propose de situer entre la Tingitane et la Tripolitaine (Les Vandales et l’Afrique, pp. 333-348 : Royaume d’Altava, royaume de l’Ouarsenis, royaume de la Dorsale, royaume de Cabaon, etc.). Je pense que ces royaumes étaient à la fois moins nombreux, plus étendus et par conséquent, mieux organisés et plus puissants. Masuna devait régner, comme je me propose de le montrer un jour, sur les royaumes d’Altava et de l’Ouarsenis. On trouvera une opinion très différente de celle de C. Courtois chez E. Dufourcq, « Berbérie et Ibérie médiévales… », Revue historique, 1968, pp. 293-324. Sur Masties, voir J. Carcopino, « Un empereur maure inconnu », Revue des études anciennes, t. XL VIII, 1944, pp. 94-120 et id., « Encore Masties l’empereur maure inconnu », Revue africaine, t. C, 1956, pp. 339-348. Ch. E. Dufourcq accorde une importance, à mon sens exagérée, à ce personnage, l. l. p. 296.

 

[6] Ch. Diehl, L’Afrique byzantine, Paris, 1898.

 

[7] Ch. Courtois, L. Leschi, Ch. Perrat, Ch. Saumagne et P. Miniconi, Tablettes Albenini, Actes privés de l’époque vandale (fin du Ve siècle), Paris, A.M.G., 1952.

 

[8] La date de la fondation de Kairouan et l’emplacement exact du premier établissement prêtent à discussion. Un premier « qaïrawan » avait été fondé par Moawia ibn Hodeidj, alors que, suivant le récit rapporté par Ibn Abd el-H’aqam, Oqba conquérait les principales villes du Fezzan. Abûl Muhâjir bâtit lui-même une autre ville, à deux milles du Kairouan d’Oqba. Voir H. Abdul-Wahab, « Sur l’emplacement de Qaïrawan », Revue tunisienne, numéro 41-42, 1940, pp. 51-53.

 

[9] D’après Ibn Abd el-H’aqam, ayant poussé son cheval jusqu’à ce que l’eau lui baignât le poitrail, Oqba s’écria : « Mon Dieu, je vous prends à témoin ! Il m’est impossible d’aller plus avant, mais si je trouvais un passage, je poursuivrais ma chevauchée » (traduction A. Gâteau, p. 69).

 

[10] L’emplacement de cette bataille ne doit pas servir à fixer les limites du « royaume » de Koceila. La tribu des Aouréba était établie dans les confins de l’Algérie et du Maroc, dans la région de Tlemcen, où Koceila avait été fait prisonnier et s’était converti, pour la deuxième fois, à l’Islam (Ibn Khaldoun, traduction de Slane, t. I, p. 211). D’après une ingénieuse supposition de Ch. E. Dufourcq (« La coexistence des chrétiens et des musulmans dans Al-Andalus et dans le Maghrib au Xe siècle », Occident et Orient, Congrès de Dijon, Paris 1979, pp. 209-234 : p. 222, numéro 19), Koceila portait un nom latin : Caecilius, déformé par les Arabes.

 

[11] D’après Ibn Khaldoun, Hassan ben Noman, une première fois vaincu par la Kahéna, revint en Ifriqîya avec des renforts en 74 de l’Hégire (693-694). La politique de la terre brûlée pratiquée par la reine Djeraoua aurait, selon l’auteur, provoqué la désunion qu’Hassan sut attiser… Ces péripéties exigent plusieurs mois sinon des années. Ch. E. Dufourcq, se fondant sur d’autres traditions, pense que la mort de la Kahéna se situerait plutôt en 702-703, l. l., p. 308.

 

[12] J’ai peine à souscrire à l’opinion de Ch. E. Dufourcq, l. l., p. 297, qui veut que tous les Berbères formaient, au moment de la conquête « une vaste confédération » sur laquelle, tantôt une tribu brânis, tantôt une tribu botr « exerçait l’autorité suprême ».

 

[13] W. Marçais, « Comment l’Afrique du Nord a été arabisée », Annales de l’Institut d’études orientales d’Alger, t. IV, 1938, pp. 1-22 et t. XIV, 1956, pp. 6-17.

 

[14] Ibn Khaldoun affirme que les Berbères abjurèrent l’Islam 12 fois avant de se convertir définitivement (traduction de Slane, t. I, p. 215), mais ces apostasies, sans doute celles de chefs comme Koceila, se succèdent à un rythme très rapide puisque, suivant le même auteur, la conversion « définitive » était acquise au moment de la conquête de l’Espagne. Il écrit même qu’en 101 de l’Hégire (719-720) « le reste des Berbères embrassa l’Islamisme ». Ces affirmations doivent être tempérées, car les preuves ne manquent pas, jusqu’au XIe siècle, du maintien de chrétiennetés, voire d’évêchés, au Maghreb, cf. infra.

 

[15] Le ribât, dans sa forme primitive, carrée et flanquée de tours, reproduit assez fidèlement le modèle des forteresses byzantines (A. Lezine, Le ribât de Sousse, suivi de notes sur le ribât de Monastir, Notes et documents, XIV, Tunis, 1956 : G. Marçais, « Les Ribât de Sousse et de Monastir d’après A. Lezine », Les Cahiers de Tunisie, numéro 13, 1956, pp. 127-135). L’étude la plus pénétrante sur les ribât d’Occident me paraît être celle de G. Marçais, « Notes sur les Ribât en Berbérie », Mélanges André Basset, t. II, 1925, pp. 395-450.

 

[16] C’est par abus de langage que le nom des Guanches a été étendu à l’ensemble des populations canariennes. À l’origine, Guanche (Guan-chinec) signifiait « habitant de Tenerife » (Espinosa, Historia de nuestra Senõra de Candeleria, Tenerife, 1962). Guan est manifestement l’équivalent du berbère wan qui signifie « celui de… ».

 

[17] J. Carcopino, « Un empereur maure inconnu », Revue des études anciennes, t. XLVIII, 1944, pp. 94-120 ; id., « Encore Mastios, l’empereur maure inconnu », Revue africaine, t. C, 1956, pp. 339-348.

 

[18] C.I.L., VIII, 8379 et 20216.

 

[19] Sur les Djedar, on consultera en particulier R. de la Blanchère, « Voyage d’étude en Maurétanie césarienne », Archives des Missions, IIIe série, t. X, 1883, pp. 1-131 ; S. Gsell, Les monuments antiques de l’Algérie, t. II, pp. 418-427, et surtout la thèse de F. Khadra (Aix, 1974) qui fait suite à d’importants travaux de dégagement et de fouilles.

 

[20] P. Grierson, « Mathasuntha or Mastinas, a reattribution », Numismatic Chronicle, 6e série, XIX, 1959, pp. 119-130.

 

[21] Corippus, Johannide, II, 106 et sq.

 

[22] Johanes Biclarensis, édition Mommsen, Monumenta germ. hist. Script, antiq., XI, 1. Ch. Diehl, L’Afrique byzantine, pp. 327-328.

 

[23] Contrairement à ce que pensait Ch. Diehl, il ne semble pas que les Maccuritae soient des Maures. Le fait qu’ils aient offert une girafe au Basileus invite à les situer plutôt en Afrique orientale qu’en Maurétanie Césarienne.

 

[24] A. Mahjoubi, « Nouveau témoignage épigraphique », Africa, t. I, 1966, pp. 87-96.

 

[25] P. A. Février, « Évolution des formes de l’écrit en Afrique du Nord à la fin de l’Antiquité et durant le Haut Moyen Âge », Academia dei Lincei, numéro 105, 1968, pp. 211-216. G. Gualandi, « La presenza cristina nell’ Ifriqîya. L’Area cimiteriale di En-Ngila (Tripoli) » Félix Ravenna, CV-CVI, 1973, pp. 257-259.

 

[26] T. Lewicki, « Une communauté chrétienne dans l’oasis de Ouargla au Xe siècle », Études maghrébines et soudanaises, 1976, pp. 79-90.

 

[27] Ch. Courtois, « Grégoire VII et l’Afrique du Nord », Revue historique, t. CXCV, 1945, pp. 97-122 et 193 -226.

 

[28] H. R. Idriss, « Fêtes chrétiennes célébrées en Ifriqîya à l’époque ziride (IVe siècle de l’Hégire – Xe siècle après J.-C.) ». Revue africaine, t. XCVIII, 1954, pp. 221-276.

 

[29] Ch. E. Dufourcq, « La coexistence des chrétiens et des musulmans dans Al-Andalus et dans le Maghrib au Xe siècle », Occident et Orient, Congrès de Dijon, Paris, 1979, pp. 209-234.

 

[30] T. Lewicki, « Une langue romane oubliée de l’Afrique du Nord. Observations d’un arabisant », Rocznik orientalistyczny, t. XVII, 1953, pp. 415-480. T. Canard, « Les travaux de T. Lewicki concernant le Maghreb », Revue africaine, t. CIII, 1959, pp. 356-371.

 

[31] Ch. E. Dufourcq, « La coexistence des chrétiens et des musulmans… » Id., « Berbérie et Ibérie… ».

 

[32] W. Marçais, « Comment l’Afrique du Nord a été arabisée », Annales de l’Institut d’études orientales d’Alger, t. XIV, 1956, pp. 6-17.

 

[33] Malgré la prudence exagérée de certains, il est difficile de rejeter l’identité des Ketama, des (U)cutamii (C.I.L., VIII, 8379 et 20216) et des Koidamousioi (Ptolémée) qui, à travers les siècles, occupent la même région. Voir G. Camps, « Une frontière inexpliquée, la limite de la Berbérie orientale de la Protohistoire au Moyen Âge », Mélanges offerts à Jean Despois, Maghreb et Sahara, 1973, pp. 59-67. L. Golvin, Le Magrib central à l’époque des Zirides. Recherches d’archéologie et d’histoire, Paris., A.M.G., 1957, pp. 23-26 et 51.

 

[34] L. Saada, « Un type d’archive. Les chansons de geste », Communautés juives des marges sahariennes du Maghreb, Institut Ben Zvi, Jérusalem, 1982, pp. 25-38. G. Camps, « Réflexions sur l’origine des ^^^^s des régions nord-sahariennes », ibid., pp. 57-67.

 

[35] Ces adoptions et alliances sont confirmées au Maroc par des pactes de « tata », qui établissent entre les groupes des liens de parenté fictive qui sont perçus avec tant de force que cette parenté est considérée comme réelle, au point que les mariages sont interdits entre les deux groupes réunis par le pacte. Cette parenté est affirmée par des gestes symboliques, en particulier celui de la colactation : au cours d’un repas de communion est consommé du couscous arrosé de lait de femme, au même moment les femmes qui allaitent échangent entre les deux groupes leurs nourrissons. Voir G. Marcy, « L’alliance par colactation (tâd’a) chez les Berbères du Maroc central », Deuxième congrès de la Fédération des sociétés savantes du Nord, Tlemcen, 1936, p. 17.

 

[36] Sur l’organisation complexe mais fort sage du pouvoir chez les Aït ‘Atta, voir D. M. Hart, « Segmentary System and the role of ‘five fifths’ in tribal Morocco, case II : The A ‘Atta », Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, t. 3, 1967, pp. 65-95 ; et M. Morin-Berbe et G. Trécolle, « ’Atta (Aït ‘Atta) », Encyclopédie berbère, édition provisoire, Aix, 1975, cahier numéro 14.

 

[37] W. Marçais, l. l., p. 7.

 

[38] G. Camps, « Une frontière inexpliquée… », p. 65.

 

[39] J. Despois, « La culture en terrasse en Afrique du Nord », Annales, janvier-mars 1956, pp. 42-50.

 

http://www.mondeberbere.com/histoire/camps/arabisation/arabisation.htm

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Enfin content de voir ce débat assez civile, je reviens pour donner plus inchallah...

Sachant comme j'ai bien dit je suis arabo-amazigh et je suis fière, je ne suis pas contre les amazighs mais contre les racistes de tizi, notre religion est l'Islam et notre première langue est bien l'Arabe et bien sure la langue amazigh est notre 2ème langue (nous sommes un pays de majorité arabe donc nous sommes un pays arabe musulman) mais hop c'est là pas plus que ça, car si on suit les demandes et les souhaits des racistes on va devenir un pays franco-israhell !!!

Je reviens après pour dire plus...

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Salam alaykom mes frères :)

Pour résumer tout ça, parlons maintenant logiquement, techniquement et scientifiquement!

 

1èrement : les sources cité en haut par mes amis amazighs sont des sources assez flou, manque de crédibilité vue que c'est des étrangers qui essaient de voir le maghreb à leur façon, plus précisément qui veulent encore mettre ce pays en instabilité totale

 

2èmement : La majorité des Algériens sont des Arabes et seulement une minorité Amazighs, donc si vous les Amazighs vous n'acceptez pas que la majorité Arabe vous impose leur langue arabe, nous les Arabes veut dire la majorité nous somme contre que la minorité impose sur nous leur langue Amazigh, pourtant dans tous les pays démocrates c'est la majorité qui guide, donc ce que vous demandez est hyper illogique et si un jour je vois que la langue Amazigh est imposé sur nous je suis prêt pour toutes les solutions pour luter contre ça, pour moi d'essayer d'imposer la langue Amazigh sur le reste du pays c'est une route vers une guerre civile ce que veut l'occident alors bravo encore une fois les racistes de tizi.

 

3èment : Si avec notre langue Arabe la langue du Coran et des inventions du monde moderne nous sommes en retard alors avec une langue hyper morte comme l'Amazigh nous serot encore en retard car ce n'est pas logique que au lieu d'apprendre l'anglais ou le chinois à nos enfants on va les obliger a apprendre une langue morte qui n'a ni passé ni avenir, donc c'est un chemin vers التخلف

 

4èment : Je n'ai aucun problème si on développer la langue Amazigh puisque c'est une langue historique mais de l'imposer aux gens, c'est la catastrophe irréparable.

 

En bref, moi je me prépare pour un séjour en Asie pour apprendre le chinois, la langue de la science et la technologie et bssahtkom ntouma le dialecte amazigh que vous voulez le considère comme langue, car après les touareg vont s'encourager pour officialiser leur tergeya, ness zenata vont demander znateya, ensuite le dialecte chaweya, tlemcaneya, etc. Donc on va vers l'arrière pour encore retarder ce pays!

 

Autre chose je le dis ici et ailleurs pour le groupe des racistes Amazighs qui existent en général dans les villages de tizi, arrêtez vos délire, vous n'arriverez jamais à imposer quoi ce soit sur les autres et occuper vous de vos affaires, je parle du wiski et maklate Ramdan, etc.

 

Pour le reste des Amazighs qui sont rester musulmans, je vous aimes mes frères et vous êtes les bienvenues, vous parler kabyle ou pas nous sommes des frères.

 

Dans ce passage je vais vous donner un exemple mais ça sera en Arabe qui explique comment pensent les racistes de tizi qui insultent les Arabes jours et nuit :

في يوم من الأيام كنت في فندق بالعاصمة وكان يعمل فيه عنصري منحط من تيزي وزو (هنا لست أتحدث عن كل ناس تيزي وزو الشرفاء وإنما عن الفئة الحاقدة منهم)، المهم هذا الأمازيغي من تيزي وزو كان يتحدث مع شخص ويقول أن القبايل ناس ملاح وخدامين وأن العرب منافقين وتافهين وأنتم تعرفون القصة، المهم هذا الأمازيغي كان يريد أن يوهم محدثته أنه رجل ووليد لحلال لكني أنا أعلم أنه متزوج ويخون زوجته في الفندق مع بائعات الهوى وحتى أنه يدخل بائعات الهوى إلى الفندق كي يبعن أجسادهن ويقبض منهن أموال والغريب أنه يطعم أبنائه من المال الحرام وأي حرام حرام الزنى والبغاء وفي الأخير يتشدقون بالرجولة والشهامة بينما هم حثالى من الدرجة الأولى، أردت أن أقول للفئة الحاقدة والعنصرية من الأمازيغ أننا نعرفكم جيدا فلا داعي لحجب الشمس بالغربال كما أننا نقر أن الحثالى في كل مكان سواءا كانوا عربا أو أمازيغ لكن مقولة أن الأمازغيي حر وشهم لم تعد تنفع وما عليكم إلا جلب أكذوبة جديدة

 

Elmouhim mes frères je remercie infiniement ceux qui ont participé à ce débat, je sais bien que la comunauté musulmane et arabe passent par des moments difficiles mondiallement et toutes les civilisations qu'on a aidé à s'évouler y compris les Amazighs sont entrain de nous poignarder au dos, merci pour tout l'esemble des traitres, bravo mais vous aller la payer trop chère Inchallah.

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J’arrête la mais dire que nous les kabyle nous sommes des raciste la je n'accepte pas, et dire que l’histoire écrite par les arabes est la vraie histoire tu te trempe,et que l'histoire des autres est fausse, non ramène nous l'histoire de la mains étrangère et on comprendra qui tu es!!!!.

 

deux question:1/ oublies nous les amazighs, qui empêche la culture kurde et les tue par ce que ne sont pas des arabes???

2/ qui est le créateur et la première race a utiliser le racisme dans le monde??

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Le colon français a divisé pour mieux régner et ça continue de nos jours. Ils savent qu'ils sont les descendants des gaulois, mais nous ont privé de savoir que nous sommes berbères, et ça continue avec "les nôtres".

Qu'on le veuille ou pas nous sommes berbères, que ce soit à 100% ou à 50% ou combien on voudra. (Amazigh est le terme en langue berbère).

Beaucoup ne font pas la distinction entre arabe et arabophone, une majorité est certes arabophone, (si on peut le dire, vu qu'on parle plus les dialectes que la langue arabe), mais ça ne fait pas de nous pour autant des arabes, tout comme parler français ne fait pas de nous des français.

Sachez que les arabes (les vrais) ne nous considères absolument pas comme des arabes et la plupart se moquent de nous quand ils entendent ça. Les arabes quand ils sont venus (pacifiquement ou en tant qu'envahisseur, tout dépend de la version historique qui est sujette à débat) ils ne sont pas venus en famille, pensez vous bien, il n'y a que les hommes qui sont venus, et se sont "mélangés" aux autochtones (il en va de même pour les turcs), alors il est inconcevable de dire que nous sommes à 100% arabes (ou turcs).

Autre chose, les berbères était répartis sur une large et vaste superficie allant du Maroc jusqu'à l'ouest du Nil (les touaregs le sont aussi et le revendiquent).

Petite information supplémentaire la date du Yenayer (qui sera pour bientôt, le 13/01) a été choisi lors de l'accès de Shashnaq (un berbère) au statut de Pharaon d'Egypte (et qui a été le fondateur de la 22ème dynastie pharaonique).

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J’arrête la mais dire que nous les kabyle nous sommes des raciste la je n'accepte pas, et dire que l’histoire écrite par les arabes est la vraie histoire tu te trempe,et que l'histoire des autres est fausse

 

J'étais toujours du coté des amazigh pour leur culture mais d'imposer la culture amazigh à tous les Algériens c'est une ligne rouge yti7 3liha du sang! Lis bien ce que j'ai bien dis, je n'ai jamais dis que les amazighs sont tous racistess, j'ai bien précisé que je parle des groupes athées racistes à tizi, par contre je sais bien que à tizi il y a aussi des zaweya et des chorfa, ness bougie en général du miel, donc je suis trop directe, je parle d'une minorité amazigh racistes qui perturbe la région et le pays par résultat ! En bref, l'Algérie n'est pas un pays amazigh mais un pays arabe en majorité et biensure avec une minorité amazigh, vous parler trop de banou hilal alors que la plupart des arabes en Algérie sont des chorfa, donc des familles arabe nobles!

 

deux question:1/ oublies nous les amazighs, qui empêche la culture kurde et les tue par ce que ne sont pas des arabes???

 

C'est les si.onistes et le américain qui tues tout le monde au nom de l'islam, tout le monde sait ça mon frère!

 

2/ qui est le créateur et la première race a utiliser le racisme dans le monde??

 

Tout simplement c'est les juiiiiifs et une bande racistes à tizi.

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Sachez que les arabes (les vrais) ne nous considères absolument pas comme des arabes et la plupart se moquent de nous quand ils entendent ça.

 

Je t'assure mon frère je suis Arabe est plus noble que les arabes du moyen orient, je t'assure aussi que les arabe du maghreb sont la race arabe la plus noble, moi par exemple je fais partie des chorfa veut dire :

أحفاد النبي محمد صلى الله عليه وسلم

et celui qui moque de nous, il va au diable, nous sommes les vrais arabes, les plus nobles de toute la planète...

أصلا أحفاد النبي محمد صلى الله عليه وسلم طاردهم بنو أمية فرحلوا من المشرق إلى المغرب يعني خيرة العرب ومن أصل شريف سكنوا المغرب العربي

 

rabes quand ils sont venus (pacifiquement ou en tant qu'envahisseur, tout dépend de la version historique qui est sujette à débat) ils ne sont pas venus en famille,

 

Non mon frère tous les arabes ont venu avec leur enfant et femmes vue que je t'ai dis ils étaient chassé par banou omeya!!!

 

Petite information supplémentaire la date du Yenayer (qui sera pour bientôt, le 13/01) a été choisi lors de l'accès de Shashnaq (un berbère) au statut de Pharaon d'Egypte (et qui a été le fondateur de la 22ème dynastie pharaonique).

 

J'ajoute à ta connaissance mon frère que je suis d'origine de Benisnous à Tlemcen, l'endroit où vivait le grand Roi amazigh Chachnek et c'est chez nous à Benisnous exactement Khemis que nous avons le festival d'Ayred (le Roi en langue amazigh), nous sommes les plus anciens amazigh de toute la planète cher monsieur et si Chachnek a choisi de vivre chez nous à Khemis ceci explique bien que nous sommes la plus grande royaume amazigh sur toute la planète puisque Chachnek c'est le plus fort roi amazigh et qui a battu le ferouan Ramsiss 3, mais nous sommes pas racistes comme les racistes que vous avez a tizi lol les arabes et les amazigh vivent en toute amitié et une seule famille sans aucun soucis, d'où je veux bien que les racistes de tizi arrêtes de parler au nom des amazigh car nous sommes aussi amazigh et nous sommes avec une Algérie Musulmane Arabe et qui a un coeur et culture amazigh tout simplement car l'Arabe est la langue du grand Dieu !

 

Happy Yennayer mes amis et salam Alaykom :)

 

*Samhouni ida kech ma goult haja moch mliha!

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Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Tlemcen ? tout s'explique, il n'y a pas plus régionaliste et raciste que les tlémcéniens (des paroles faciles à scander ;) histoire de faire comme toi ;) ) même si je n'en pense pas un mot

Pour ton information, je ne suis pas de Tizi (je n'y suis pas né et je n'y vis pas) et je ne parle pas kabyle ou berbère, donc tes préjugés sont très mal placés ;) comme tes faits historiques.

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Allah yahdik mon frère "GoLLuM13" hihihi ! tu peux dire y a pas plus amazigh que les tlemcaniens hihi

 

Bon tu es libre, tu peux dire ce que tu veux, à Tlemcen il y a la civilisation amazigh comme la civilisation musulmane et nous sommes fière de ça, d'ailleurs vive Tlemcen, vive les Arabes, vive les amazighs (sympa pas les racistes) et vive l'Algérie!

 

Mais wallah mon frère ana j'ai visé aucun, même pour ness tizi j'ai bien précisé que kayen ness mla7 w sokor mais c'est la vérité les plus racistes de la communauté amazigh en Algérie se trouve à tizi mais pas tous les amazigh mais une partie oui, Allah yahdihom ala kol 7al w yahdina kamal

 

Assegez Anegaz pour les gentils amazighs pas les racistes lol

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J'étais toujours du coté des amazigh pour leur culture mais d'imposer la culture amazigh à tous les Algériens c'est une ligne rouge yti7 3liha du sang! Lis bien ce que j'ai bien dis, je n'ai jamais dis que les amazighs sont tous racistess, j'ai bien précisé que je parle des groupes athées racistes à tizi, par contre je sais bien que à tizi il y a aussi des zaweya et des chorfa, ness bougie en général du miel, donc je suis trop directe, je parle d'une minorité amazigh racistes qui perturbe la région et le pays par résultat ! En bref, l'Algérie n'est pas un pays amazigh mais un pays arabe en majorité et biensure avec une minorité amazigh, vous parler trop de banou hilal alors que la plupart des arabes en Algérie sont des chorfa, donc des familles arabe nobles!

 

 

 

C'est les si.onistes et le américain qui tues tout le monde au nom de l'islam, tout le monde sait ça mon frère!

 

 

 

Tout simplement c'est les juiiiiifs et une bande racistes à tizi.

 

Je pense qu'on vie pas dans le même pays mon ami,ni dans le même monde, le terme raciste a été utilisé la première fois par les arabes.ceux qui tuent les kurdes sont les arabes, un seule exemple sadame houcine n'est pas ^^^^ inutile de te faire une autre histoire,faut dire les chose telle qu'elle sont même si des fois la vérité blesse .

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Je pense qu'on vie pas dans le même pays mon ami,ni dans le même monde, le terme raciste a été utilisé la première fois par les arabes.ceux qui tuent les kurdes sont les arabes, un seule exemple sadame houcine n'est pas ^^^^ inutile de te faire une autre histoire,faut dire les chose telle qu'elle sont même si des fois la vérité blesse .

 

Mon ami je pense que tu connais rien en histoire, excuses moi, si tu vas calculer combien de personnes ont étaient tué par l'occident, tu vas trouver plusieurs centaines de millions, commençons par hitler et les guerres mondiales, les palestiniens par les juiiiif, les irakiens par les américains, les algériens par les français, les égyptiens par les anglais, les africains par les européens, les sud-maéricains par les nord américains... alors ntouma les kabyles rakom tchoufo ri fi les arabes msakine, wallah ya kho hna les arabes khatina, c'est eux qui tue w y7asslo fina loool

 

Pour le racisme, c'est les juiiifs crois moi, c'est eux qui ont massacré jésus car il fait pas partie de leur bande de voyous!

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La chaine Qatarie Al-Jazeera qui parle de l'officialisation de tamazight en Algérie.

 

La langue amazigh n’est qu’un vecteur d’une dimension identitaire qui transcende les particularismes locaux, régionaux et dépassent les frontières nationales pour se poser en fondement civilisationnel d’un ensemble Nord-africain à construire en urgence. Une dimension civilisationnelle fondée sur les valeurs de justice, d’égalité et de liberté et une tradition multiséculaire de résistance à toutes les formes d’oppression.

 

Tamazight est et demeurera incompatible avec un système liberticide, injuste et spoliateur.

 

https://www.facebook.com/LesaviezvousKabylie/videos/vb.804866062860015/1085825128097439/?type=2&theater

Modifié par aghilas007
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Mon ami je pense que tu connais rien en histoire, excuses moi, si tu vas calculer combien de personnes ont étaient tué par l'occident, tu vas trouver plusieurs centaines de millions, commençons par hitler et les guerres mondiales, les palestiniens par les juiiiif, les irakiens par les américains, les algériens par les français, les égyptiens par les anglais, les africains par les européens, les sud-maéricains par les nord américains... alors ntouma les kabyles rakom tchoufo ri fi les arabes msakine, wallah ya kho hna les arabes khatina, c'est eux qui tue w y7asslo fina loool

 

Pour le racisme, c'est les juiiifs crois moi, c'est eux qui ont massacré jésus car il fait pas partie de leur bande de voyous!

 

Non dis moi juste combien sadam a tué de kurdes et les palestiniens par les ^^^^s???

 

et t'as pas posé la question pourquoi tarik ben ziad est mort dans la pauvreté?? a ton avis pourquoi et vous ne cessez de nous dire que a cette époque les peuples islamiques sont riches?? tout simplement n'est pas arabe!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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    • @laliche je viens d'essayer mais ca ne marche pas, le seul moyen d'accéder au mode superadmin c'est de décrypter le fichier de configuration xml.. je viens de trouver le tutoriel que tu as publié   
    • Plus de 15 applications VPN gratuites sur Google Play utilisaient un SDK malveillant, transformant les appareils Android en proxys résidentiels. Les chercheurs de Human Security ont découvert que toutes les applications en question utilisaient un kit de développement logiciel (SDK) de LumiApps, qui contenait « ProxyLib », une bibliothèque golang pour effectuer le proxy. En mai 2023, ils ont identifié la première application utilisant ProxyLib, un VPN Android gratuit appelé Oko VPN. Par la suite, les chercheurs ont trouvé la même bibliothèque utilisée par le service de monétisation des applications Android LumiApps, comme ils l'indiquent dans leur rapport : « À la fin du mois de mai 2023, l'équipe de Satori a remarqué une activité sur des forums de hackers et de nouvelles applications VPN faisant référence à un SDK de monétisation, lumiapps[.]io. » Après une enquête poussée, il apparaît que ce SDK possède exactement les mêmes fonctionnalités et utilise la même infrastructure de serveur que les applications malveillantes analysées lors de l'enquête sur la version précédente de ProxyLib. LumiApps est utilisé légalement à des fins d'études publicitaires. Ils ont pu ainsi répertorier un ensemble de 28 applications qui utilisaient la bibliothèque ProxyLib pour transformer les appareils Android en proxys :     Lite VPN     Anims Keyboard     Blaze Stride     Byte Blade VPN     Android 12 Launcher (by CaptainDroid)     Android 13 Launcher (by CaptainDroid)     Android 14 Launcher (by CaptainDroid)     CaptainDroid Feeds     Free Old Classic Movies (by CaptainDroid)     Phone Comparison (by CaptainDroid)     Fast Fly VPN     Fast Fox VPN     Fast Line VPN     Funny Char Ging Animation     Limo Edges     Oko VPN     Phone App Launcher     Quick Flow VPN     Sample VPN     Secure Thunder     Shine Secure     Speed Surf     Swift Shield VPN     Turbo Track VPN     Turbo Tunnel VPN     Yellow Flash VPN     VPN Ultra     Run VPN Toutefois, on ignore si les développeurs d'applications gratuites savaient que le SDK transformait les appareils de leurs utilisateurs en serveurs proxy susceptibles d'être utilisés pour des activités indésirables. Les chercheurs pensent quant à eux que les applications malveillantes sont liées au fournisseur russe de services proxy résidentiels Asocks, après avoir observé les connexions effectuées sur le site web du fournisseur de proxy. Le service Asocks est souvent promu par les cybercriminels sur les forums de piratage.
    • Je ne connais pas cette astuce  mais essaye d'ajouter les 3 chiffres de l'indicatif international qui est 213 au début du numéro du fixe, je n'ai ni la fibre ni ce modem pour confirmer moi-même c'est juste une idée.
    • Normalement ca coût rien moi heureusement que j'ai un accès total du modem sinon je vais acheté un autre 
    • C'est pas officiel , bruit de couloir de la radieuse , c l'oncle dun ami  qui m'a dit "débit min fibre 20 méga pr 2000da"
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