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TIC : la «prise en otage numérique» de l’Algérie face à un moment-clé


sparrow210

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L’Algérie a trop dépensé depuis huit ans dans la mise à niveau de ses infrastructures. C’est le point de vue du professeur Benachenhou. Routes, autoroutes, barrages, conduction hydraulique, génération et transport d’électricité, équipements publics, grands aménagements, logements, le budget de l’Etat a mitraillé les projets de milliards de dinars depuis 2004-2005. Il faudrait marquer une pause. Evaluer l’impact sur la croissance de l’activité. Et envisager de réallouer les ressources financières autrement. Car, d’évidence, ces dépenses publiques, si elles ont changé les paysages urbains de l’Algérie, ne génèrent presque que de l’emploi temporaire.

Le temps d’un chantier. La question mérite pourtant d’être reposée. L’Algérie a-t-elle vraiment achevée son rattrapage infrastructurel ? Du point de vue de la génération du président Bo^^^^^ika, de laquelle se rapproche aussi son ancien ministre des finances, le professeur Benachenhou, la réponse est sans doute oui. Erreur de paradigme. Personne, en 2013, n’évalue ainsi la compétitivité d’un territoire. «La native génération», celle d’aujourd’hui, née dans un monde digitalisé, évalue la qualité des infrastructures d’un «lieu» d’abord à celui de sa connectivité et la numérisation des tâches quotidiennes du citoyen qu’il autorise. Ou pas. Or, sur ce plan, décisif dans la compétition économique mondiale, l’Algérie des années Bo^^^^^ika a aggravé son retard sur le reste du monde. Elle est au seuil de la société de l’information.

Avec les kilomètres d’autoroutes et les centaines de trémies urbaines, le gouvernement répond à l’enjeu des années 80 des pays industrialisés : faire face à une mobilité galopante de la ressource humaine. L’enjeu central s’est déplacé depuis. Il concerne la mobilité de la Data (données), bien plus que celle, physique, des personnes. Dans les critères d’attractivité des territoires aujourd’hui, «les commodities» (utilitaires) ont évolué. La route, l’eau et l’électricité sont un seuil tacitement acquis. Sans lequel on ne rentre sur aucun classement. L’évaluation, la vraie commence au-delà. Dans les services numériques.

Or, l’Algérie se classe 104e sur 155 pays dans le monde dans le développement des TIC en 2012 (classement UIT). Elle est sinistrée partout, pénétration d’Internet, accès aux technologies, paiement électronique, e-gouvernance. Si le panel se resserre, comme dans l’étude «Investir dans le futur» de Buisines Software Alliance (BSA), l’Algérie arrive à la 65e place sur 66 pays, évalués sur leur capacité à présenter les conditions nécessaires pour l’établissement d’une industrie des nouvelles technologies. Elle est devancée en Afrique par le Nigeria et l’Egypte.

Autant dire que l’avenir du pays est déjà hypothéqué sur le terrain des activités qui feront la croissance de demain. L’Algérie a donc rattrapé un wagon à la gare de l’infrastructure. Le train des infrastructures de demain, lui, est parti sans elle. Tout sera numérisé dans les dix prochaines années dans le monde qui compte. Tout proposé à un partage d’information : le contenu du réfrigérateur «monitoré» à distance, l’état de la structure de l’immeuble et sa consommation calorifique, le prix instantané du kilowattheure à la maison, l’évolution du dépouillement électoral par bureau de vote, les places disponibles en maternité en temps réel. Tout sur un terminal qui tient en poche. Grâce à l’Internet mobile.

Cette entrée dans la société de l’information, le vieux régime algérien, gérontocrate dans ses deux pôles militaires et civil, tente de la repousser au plus loin dans le temps. Car elle est réputée politiquement déstabilisatrice. Le DRS est le véritable régulateur de la fréquence radio, sans laquelle ni 3G, ni 4G ni service Internet mobile, ni industrie du contenu numérique algérien, ni entreprises de software lié à l’Internet ne peuvent se développer. La prise en otage sécuritaire du pays sur ce territoire de l’ouverture numérique est du point de vue de l’avenir sans doute encore plus grave que la déplétion accélérée des gisements pétro-gaziers durant les années Khelil.

L’information instantanément partagée est le premier critère de productivité dans le monde qui arrive. Le citoyen se met à l’heure du trader boursier. Pour des tâches plus humaines. Qui le libèrent du déplacement inutile, du temps d’attente, de l’affrontement avec l’agent de l’ordre public. Qui restaure sa dignité de citoyen. Cette humanisation par la numérisation qui fait que les pays où il fait le mieux vivre sont aussi ceux qui sont déjà à l’ère du Cloud et donc du web 3.0, le régime algérien la redoute.

Au point de ne même pas écouter cet argument qui fait des filières des TIC le plus grand gisement d’emplois qualifiés de la prochaine décennie. Bloquées, comme longtemps l’Audiovisuel, par le cynisme du court terme. L’assemblée nationale doit débattre ce printemps de la nouvelle loi sur les TIC. Moment clé, infiniment plus important que l’amendement de la loi sur les hydrocarbures, il y a deux mois. Une loi d’ouverture numérique, et enfin le rattrapage des infrastructures pourra commencer.

 

Source : El Watan.

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Et si la DRS n'utilise ou ne sais même pas utiliser les systèmes de cryptage ? Ni GNU/Linux ? Et si la DRS n'utilisait que les anciennes vieilles méthodes ?

Un message écrit en Kabyle et crypté en PGP ou GPG ou chiffré via un certif SSL, ça passe comme une lettre à la poste en cas de guère sans que l'ennemi puisse décrypter le contenu et le traduire ... mais chez nous ... pas de langue Kabyle (ou de langues alternatives) et pas de TIC ... restez comme vous êtes !

 

Ceci pour vous dire, qu'on nous a tellement habitué à utiliser "les boutons" "suivant ==> suivant ==> terminé" qu'il est très facile à un américain de déchiffrer une message crypté avec algorithme de son propre logiciel !

Se pose alors la question : de la sécurité !

 

Oui, il y a une main mise sur le développement du domaine des TIC en Algérie, ceci dit, c'est un nouveau combat qui se rajoute à longue liste qui commence par :

 

- Trouver un job

- Se marier

- Acheter du lait et du pain ...etc etc.

...

Puis ... jouir des merveilles des nouvelles technologies (le luxe total !) ... vient juste à la fin le Paradis !

Modifié par Yoplalache
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    • J'ai essayé tous les tutos de Youtube, mais en vain. Le modem reste inccessible
    • Les gars, est-ce qu'il y a moyen d'accéder à l'interface du modem V-sol lorsqu'il est en mode bridge? 
    • Le wifi 7, de son petit nom 802.11be, a été présenté en 2018 et sa standardisation est lancée en  mai 2024. Toutefois, les contours de cette norme et les technologies associées sont tous connus depuis le premier brouillon. La principale évolution avec le Wifi 7 concerne le débit maximal théorique que la norme peut désormais gérer : 46 Gb/s, une valeur importante qui est multipliée par 4,8 par rapport au wifi 6 et 6E . Pour atteindre un tel débit, le wifi 7 joue sur la largeur des bandes de fréquences, la modulation du signal et le nombre de flux gérés. Actuellement, le wifi 6 peut gérer huit flux de données, ce qui correspond au nombre d’antennes dont sont dotés les routeurs les plus performants. Le wifi 7 voit le nombre de flux doubler pour atteindre 16 flux. Si nous devions faire une analogie, cette quantité de flux s’apparente à celle d’autoroutes disponibles pour les camions de déménagement. Ils peuvent donc déménager plus de domiciles vers plus de destinations. À l’augmentation du nombre de flux gérés s’ajoute le passage d’une modulation de fréquence en quadrature (QAM) de 1024 (10 bits de données possibles) à une modulation de 4096 (12 bits). En découle une performance de débit brute de 20 %. Reprenons notre déménagement et imaginez que l’intérieur de vos cartons est mieux rangé et peut donc contenir plus d'objets. C’est ainsi que le débit brut du wifi est multiplié par 2 x 1,2 x 2, soit x4,8. Le wifi 6 ayant un débit maximal théorique de 9,6 Gb/s, les évolutions de la norme permettent à la version 7 de passer à 46 Gb/s. Pour nos PC portables et smartphones, le débit maximal actuel en wifi 6 est de 2,4 Gb/s. La transition au wifi 7 ne portera celui-ci qu’à 5,8 Gb/s puisque les terminaux ne sont équipés “que” de deux flux. Il ne profite donc que du passage à 320 MHz (x2) et de la modulation de fréquence de 4096-QAM (x1,2), le nombre de flux étant inchangé. D'après des tests en réalité les débits maximaux atteints sont de l’ordre de 1,7 Gb/s réel en wifi 6 avec un PC portable, soit des transferts tournant autour de 210 Mo/s. On peut donc supposer que le wifi 7 sur PC portable permettra d’atteindre 4 Gb/s réels, soit un débit de 500 Mo/s. Autre grosse nouveauté du wifi 7 : le MLO (Multi-Link Operations). Il s’agit de l’agrégation de bandes de fréquences. Actuellement, quand un smartphone est connecté sur une bande de fréquences, il peut éventuellement changer de bande si la connexion (débit, latence, etc.) est mauvaise. Avec le MLO introduit par le wifi 7, au lieu de changer de bande, l’appareil pourra se connecter à plusieurs bandes simultanément (agrégation) pour contourner une éventuelle saturation. L'ensemble des nouveautés du wifi 7 est applicable aux bandes de fréquences de 2,4 GHz, 5 GHz et la toute récente bande de 6 GHz introduite par le wifi 6E. Évidemment, comme toutes les normes wifi précédentes, le wifi 7 est rétrocompatible. Un smartphone doté du wifi 7 pourra se connecter à une borne wifi équipée d'une norme inférieure et inversement, sans toutefois profiter des avancées du wifi 7. Source: lesnumeriques.com
    • Ils utilisent des répéteurs Wifi comme ça ce fait déjà  dans les cités universitaires . La différence par rapport au Wifi 6,5 et 4 réside dans le débit maximal atteignable. Sur  un canal Wifi 7 (46 Gbit/s) la latence est nulle ou presque et le débit qui peut atteindre de 5 fois plus .Le Wifi  6 et 6E permet 9,6Gbit/s en théorie. En Algérie le débit max est 3,8 fois moins que ce qu' offre le Wifi 7  d'où l'inutilité de ce dernier pour le moment .
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