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A la suite de la condamnation de Fuzz, «des sites vont disparaître»


Samir_dz

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«C’est un jour noir pour le Web français», déclarait jeudi avec emphase Eric Dupin, après s’être fait condamné à la demande de l’acteur Olivier Martinez pour avoir laissé publier sur Fuzz.fr un lien renvoyant à un blog parlant de sa vie privée. Mais qu’en est-il vraiment? Cette décision risque-t-elle de remettre en cause le principe des sites communautaires?

 

 

Que dit exactement la décision de justice concernant Fuzz?

Le juge considère que l’aggrégateur de news Fuzz ne peut être considéré comme un hébergeur (qui ne serait donc pas responsable des contenus publiés), mais comme un éditeur. La décision de justice précise que le lien a été posté dans une rubrique «People», ce qui en fait un contenu édité. Une décision contraire à l'esprit de la loi sur l'économie numérique (LCEN) de 2004, qui protège les services web des aléas juridiques.

 

L’AFP a publié jeudi une dépêche sur la vie privée d’Olivier Martinez, reprise par de nombreux sites d’informations. Même action, même sanction?

L’avocat d’Olivier Martinez, Emmanuel Asmar, joint par 20minutes.fr, explique que rien n’a encore été décidé. Mais l’avocat laisse entendre qu’il pourrait, si l’acteur lui en fait la demande, attaquer l’AFP. Mais aussi tous les sites qui ont repris la dépêche, dont ceux de Paris-Match, Le Monde, Le Parisien ou France 24. Sur la plupart de ces sites, les dépêches AFP tombent automatiquement dans un «bac», sans relecture par la rédaction.

Le Web français a-t-il raison d’avoir peur?

La décision sur Fuzz, qui s’ajoute aux affaires lespipoles.com et MySpace, génère une vraie insécurité juridique pour les acteurs du Web 2.0 français. La distinction entre hébergeur et éditeur n’est pas claire et semble laissée à l’appréciation des juges, qui ne connaissent pas toujours bien le sujet. Les sites communautaires (YouTube, DailyMotion, MySpace, Blogspot…) peuvent à tout moment se faire assigner pour un contenu posté par leurs utilisateurs et possiblement, perdre le procès. Auparavant, l’usage voulait que les plaignants envoient une lettre recommandée, les contenus étaient retirés immédiatement et il n’y avait ainsi pas de procédure judiciaire.

Quelles peuvent être les conséquences pour les petits sites communautaires?

«Il y a des sites qui vont disparaître», prédit Jean-Louis Fandiari, consultant en nouvelles technologies et collaborateur du site juriscom.net. Fuzz, qui rapportait peu d’argent et qui devient une source d’ennui juridique, pourrait fermer. D’autres sites modestes basés sur une actualisation automatique de leur contenu sont également menacés. En 1998, une décision du même type, qui condamnait la plateforme d’hébergement altern.org pour des photos nues d’Estelle Hallyday mises en ligne par un internaute, avait entraîné une série de fermetures de sites d’hébergement, dont altern.org.

 

Les grands sites communautaires vont-ils devoir modifier leur fonctionnement?

La décision inquiète les grands acteurs du Web 2.0, mais, mis à part quelques ajustements, leur modèle ne devrait pas évoluer. Philippe Pinault, patron de la plateforme de blogs Blogspirit (utilisée par 20minutes.fr), continuera de ne pas modérer a priori les 100.000 blogs qu'il gère directement: «A contrario, la décision sur Fuzz remet en cause l’existence de notre Google Maps qui situe géographiquement les billets postés par les internautes: cela peut être considéré comme une mise en avant éditoriale».

 

La loi sur l’économie numérique, qui n’est pas respectée, va-t-elle devoir être réécrite?

Jean Dionis du Séjour, rapporteur de la LCEN, prépare un rapport sur l’application de cette loi. Une pré-version de ce texte a été dévoilée sur «La Gazette du net». Sa conclusion est claire: «Les rapporteurs considèrent que d’une part le statut d’hébergeur doit être préservé contre les interprétations jurisprudentielles qui aboutissent, au contraire de la lettre de la loi, à le confondre avec celui d’éditeur.» Plus loin, le député écrit: «Un hébergeur [de blogs] [...] a une action beaucoup plus proche de celle d’une chaîne de kiosques à journaux, qui regroupe sur ses présentoirs les magazines en fonction de leurs centres d’intérêt, que celle d’un éditeur.» Selon Jean-Louis Fandiari, cette loi est bonne, il faut juste attendre qu’«elle subisse la patine du temps et que les juges la comprennent mieux». En substance, il ne faut pas réécrire la loi, il faut juste l’appliquer. Flickr/CC/Mil8 ¦ Mosaïque de services web 2.0.

 

 

Vincent Glad 20Minutes.fr, éditions du 28/03/2008 - 21h35

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    • un agrement et de la paperasse encore et encore....pour passer au numerique...biensur
    • Paiement en espèces : la Banque d’Algérie serre encore la vis. https://www.tsa-algerie.com/paiement-en-especes-la-banque-dalgerie-serre-encore-la-vis/ " L’Algérie accélère la mise en œuvre de sa stratégie numérique, visant notamment à réduire l’utilisation des espèces dans les transactions commerciales quotidiennes et à favoriser l’utilisation des modes de paiement électronique.   Dans le cadre de la modernisation du système bancaire et financier, les Algériens pourront bientôt recourir facilement aux paiements électroniques dans leurs usages quotidiens.     Après la promulgation du règlement fixant les conditions de création et d’agrément des prestataires de services de paiement (PSP), publié au Journal officiel N° 28, la Banque d’Algérie (BA) revient avec une instruction fixant les conditions d’exercice de ces nouveaux acteurs. Les PSP, un moyen efficace pour réduire le cash et favoriser le paiement électronique L’instruction n° 03-25 du 27 mai 2025, publiée par le régulateur, comprend en effet l’ensemble des conditions requises pour exercer l’activité de prestataires de services de paiement, qui vont jouer un rôle stratégique dans l’inclusion financière et la digitalisation des services bancaires. Le document a pour objet « de déterminer les éléments d’informations ainsi que les documents constitutifs du dossier joint à l’appui de la demande d’autorisation de constitution ou d’agrément des prestataires de services de paiement (PSP) », peut-on lire dans l’instruction. Pour obtenir l’agrément, le PSP doit notamment présenter « l’indication des services de paiement envisagés et leur éventuel impact sur la réduction de l’utilisation des espèces et le renforcement de l’inclusion financière ». L’objectif est donc clair. Il intervient dans le cadre de l’ambition de l’Algérie de réduire l’utilisation du cash dans les transactions financières quotidiennes des citoyens et des entreprises et de favoriser le recours aux moyens de paiement électroniques. Pour la concrétisation de cet objectif, les prestataires de services de paiement sont considérés comme un moyen efficace. L’instruction de la Banque d’Algérie est bien plus qu’un simple cadre réglementaire.   Il s’agit plutôt d’une initiative majeure visant à encadrer l’activité de ces prestataires, tout en renforçant la sécurité et la transparence des transactions financières. Le règlement encadrant les PSP devra aussi instaurer plus de confiance parmi les utilisateurs des services de paiement électronique. L’Algérie accélère les procédures pour sortir de la liste grise du GAFI À ce propos, selon le document publié par la Banque d’Algérie, les PSP doivent, par exemple, définir leurs obligations « relatives à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive ». L’Algérie multiplie ainsi les mesures lui permettant de quitter « la liste grise » du Gafi, dans laquelle elle a été classée en octobre dernier. La création des prestataires de services de paiement est en réalité l’une des multiples mesures annoncées ou mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et de la dualité de change dans le pays. Les deux premiers secteurs ciblés par l’ensemble de ces mesures sont ceux de l’immobilier et de l’automobile, véritables réceptacles de l’argent issu des activités illégales et informelles. La Loi de finances pour 2025 interdit l’utilisation du paiement en espèces et impose le chèque ou le virement pour quatre types de transactions, dont justement l’immobilier et l’automobile. Le transfert de fonds depuis l’étranger, pour l’acquisition d’un bien immobilier par exemple, doit obligatoirement passer par le circuit bancaire, un autre coup dur pour le marché parallèle de la devise, dont le taux de change élevé est l’une des raisons du classement de l’Algérie dans la liste grise du GAFI."    
    • salam les amis voila c'est fait !! j'ai réussi à mettre le huawei optixstar en mode répéteur wifi , en gardant le meme ssid wifi et j'ai placé ce répéteur prés de la tv relié avec elle en rj45 , du coup je reçois sur ma tv (test débit de netflix) entre 75-85 Mbs , bien meilleurs que ce que je recevais avant en wifi (18-20 Mbs) j'avais juste une appréhension concernant la licence à vie de mon lecteur iptv smart one , j'avais peur qu'en changeant l'adresse mac (wifi vs filaire) l'appli ne marcherait pas .. bah .. à part le 1er lancement qui a été long , aprés ça marche normalement, et ma licence toujours active ! ..  juste une dernière question dans mon modem ont fiberhome , j'ai coché cette option "enable" .. elle était "disable" .. je la laisse tel quel ?  
    • Mwe.... Le problème c'est que c'est payant comme app.. Même si l'abonnement n'est pas cher... il faut payer en plus pour chaque virement...Ce qui est encore une fois ridicule... Dans un pays où les gens ne savent même pas utiliser une cib... Et ne veulent pas de paiement en ligne.   Dire que dans l'UE tous les virement entre les pays sont...GRATOS et les applis aussi et ce, depuis plus de 15 ans ! Par ailleurs... A quoi bon garder un abonnement ebanking chez eux et en même temps ils vendent à un abonnement wimpay... en parallele Ridicule encore une fois . Toute façon pas intéressant.... Et ça arrive bien trop tard... L'Algérie aurait dû opter pour le NFC pas le QR code  !!!!!!! 
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