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Le mois dernier, Internet était coupé. De même que de grosses perturbations sur le réseau téléphonique connecté à l’international étaient enregistrées.

 

Officiellement, il s’agissait d’un problème technique, mais en réalité, cette coupure aurait servi, selon nos sources, à l’installation de nouveaux centraux, serveurs, routeurs et systèmes de sniffage de paquets intégrant des recherches par mots-clés, destinés à intercepter les flux de données et écouter la population sur les réseaux internet et de téléphonie. Le 1er juillet de l’année dernière, après un bref débat de deux heures à l’APN, la loi sur la cybercriminalité était votée : « Ce n’est pas un choix pour l’Algérie, mais une obligation », avait alors déclaré le ministre de la Justice, auquel a mollement protesté un député en soulignant « l’inévitable atteinte à la vie privée », la loi n’ayant pas abordé le volet « contrôle et protection » qui puisse garantir aux Algériens une défense contre d’éventuels dépassements ou agissements de ses agents.

 

 

Officiellement, pour lutter contre la cyberdélinquance et l’activité terroriste, cette loi et ses machines servent déjà de support à un système de contrôle de tout ce qui se passe sur les réseaux internet ou de téléphonie, et les premières victimes ont commencé à tomber : groupes de militants des droits de l’homme, démocrates, syndicalistes ou activistes de l’opposition sont étroitement surveillés et, le cas échéant, désactivés et éjectés des réseaux où ils se retrouvent condamnés à y errer en clandestins. Comme dans la vraie vie.

Qui nous surveille ?

 

Depuis le début de l’année, les autorités ne cessent de mener une campagne de communication autour de cette loi auprès d’une opinion publique « indifférente ». Un portail, un pare-feu, un filtre, une banque de données électroniques, des termes qui reviennent souvent, sans que les Algériens ne comprennent vraiment de quoi il s’agit. La Gendarmerie nationale a été la première institution à avoir installé une cellule pour la lutte contre la cybercriminalité. Ses missions étaient alors de surveiller étroitement les cybercafés, « lieux suspects d’où transitent les terroristes », selon un officier de la gendarmerie. Les officiers en charge de cette structure ont été formés pour la plupart aux Etats-unis, dans le cadre de Runitel. Ce système de contrôle et de surveillance américain utilisé aux Etats-Unis, et que seuls les Canadiens possèdent, consiste à couvrir tout le territoire national, y compris la bande frontalière, de caméras de surveillance, de radars et de relais permettant la transmission des données en temps réel aux commandements fixes et mobiles de la gendarmerie. Puis, chaque organe de sécurité ayant son propre système d’écoute, le DRS aurait décidé de monter une structure commune, le Groupement de contrôle des réseaux (GCR), installé à Dély Ibrahim, Alger. Pendant ce temps, un GIX, passerelle unique qui centralise toutes les données Internet qui entrent ou sortent d’Algérie, aurait été installé. « De là, il suffit de mettre un tuyau et de tout récupérer », explique un spécialiste qui, par ailleurs, tient à souligner l’avantage de cette passerelle gérant le trafic de tous les providers et opérateurs téléphoniques. « Par la fibre optique qui nous vient de France, toute communication en interne était obligée de transiter par eux avant de revenir en Algérie, ce qui permettait aux Français d’écouter tout ce qui se passe ici. Avec ce GIX, les données qui circulent en interne feront une boucle locale sans sortir du pays. » Mais les écoutes, de fait, deviennent beaucoup plus faciles.

Chevaux de troie

 

Tout est écouté : les e-mails qui, de toute façon, ne sont pas cryptés (sauf dans le cas du ht***), les chats du genre MSN, où les conversations sont cryptées mais décodées grâce un algorithme dont on dit qu’il a été fourni aux Algériens par les Américains et toutes les plateformes sociales, Twitter ou Facebook, ou même la téléphonie par Internet comme Skype. « Aucun système n’est inviolable », expliquent encore les experts en la matière. En dehors des systèmes d’écoute par sniffage de paquets (les données sont interceptées et triées par mot clé, nom de la personne, mot ou phrase particulière ou encore localisation géographique), pour tracer l’IP de départ et d’arrivée, afin de repérer l’ordinateur qui communique, d’autres méthodes existent. Et pour les cas les plus durs, des hackers recrutés pour les besoins font le reste, comme installer des chevaux de Troie ou des spywares dans les machines. « On peut même, à distance, sourit malicieusement un expert, activer le microphone du PC et écouter ce que vous dites chez vous, dans votre salon, ou tout voir, dans le cas où une webcam est présente ». Le top ? Ecouter un téléphone portable éteint, dans lequel on a intégré un logiciel qui active la transmission audio et la retransmet en direct au centre de contrôle. « Si quelqu’un vous offre un portable, vous n’êtes pas obligés d’accepter », poursuit l’expert. L’opération s’est déroulée en toute discrétion. Des entreprises internationales de grande renommée ainsi que plusieurs cabinets de consulting ont contribué à la mise en place de dispositifs de surveillance électronique au profit des services de sécurité.

Piratage gouvernemental ?

 

L’équipement installé serait l’un des plus sophistiqués au monde, doté de logiciels qui puissent « *****er » des mots de passe et des codes de protection, masquer l’IP du surveillant, lire les e-mails et écouter des discussions en ligne en temps réel, le tout sans que l’internaute ne le détecte, même s’il est équipé de logiciels ou pare-feux. « A la base même, explique un spécialiste, les modems chinois délivrés par Algérie Télécom comportent des logiciels espions qui permettent de récupérer les données à partir de chez vous, sans même installer des système d’écoute extérieurs. » Bien sûr, avant l’installation de ce nouveau système, on écoutait aussi les téléphones et officiellement, il faut toujours une autorisation du juge pour espionner les gens, par le téléphone ou l’Internet. « On s’en passe généralement, explique un magistrat, car personne n’osera contester les méthodes des services de sécurité. » D’autant que la nouvelle loi – 04-09 d’août 2009 – est claire à ce sujet. Il s’agit dans le chapitre IV de « limiter l’accessibilité aux distributeurs contenant des informations contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs », deux domaines très subjectifs. L’article 12 de ce chapitre oblige d’ailleurs les fournisseurs d’accès à Internet à « intervenir sans délai, pour retirer les contenus dont ils autorisent l’accès en cas d’infraction aux lois, les stocker ou les rendre inaccessibles dès qu’ils en ont pris connaissance directement ou indirectement ». On aura noté le « sans délai » et le « indirectement ». Mais surtout l’article 5 du chapitre III est le plus explicite : les officiers de police judiciaire peuvent accéder à un système de stockage informatique « aux fins de perquisition, y compris à distance ». A distance. Ce qui n’est plus de l’écoute au sens classique mais une intervention de type *******, c’est-à-dire du piratage légal à distance, où un agent peut entrer dans votre ordinateur de chez lui, pour y voir et y prendre ce qu’il désire. Ne souriez plus, les services de sécurité sont chez vous.

 

 

Par Chawki Amari, Zouheir Aït Mouhoub

 

 

Elwatan.com

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Est ce que le terrorisme justifie tout ça ? sa ressemble aux prétexte d'arme de destruction massive qu'a Bush a inventé pour attaquer Saddam et l'IRAQ ! de faux prétexte pour moi, surveillez l'internet oué mais de là à surveillez tout le pays et s'incruster dans le plus intime de nos activités sur internet c'est déplorable et pathétiquement révoltant, moi je crois que que puisque internet était le seul espace d'expression libre que l'état ne pouvait surveiller, ce dernier a trouvé la solution Ultime pour TOUT surveiller...

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    • @genio Alors je me suis peut être mal exprimé : Avec un compte Algérien, on peux recevoir des transactions MAIS.. ça part directement sur ta carte de crédit reliée après un mois il me semble. La différence, c'est qu'on ne peux pas avoir de SOLDE pour l'utiliser ultérieurement, l'argent reçu est bloqué et transféré sur la carte après quelques semaines. Du moins ça a toujours été comme ça, sauf si les choses ont changés !
    • Il faut toujours parler au plus haut hiérarchiquement, je l'ai toujours fait, mais dernièrement  j'ai l'impression que les ministères se traînent les pieds.
    • Salut, Merci pour le partage de la procédure , tu as de la chance car les démarches devraient être faites en suivant la hiérarchie pour garantir une action justifiée en haut lieu. Il vaut mieux passer par les messages avec captures d'écran sur la page de dérangement AT ==> Messagerie privée de la page Facebook Algerie Telecom==>ARPCE==>Ministère .
    • 16 milliards de mots de passe ont été volés, de nombreux ayant été dérobés chez les géants Meta (Facebook), Google et Apple. Cette fuite historique est partie pour battre absolument tous les records de cybersécurité. La cybersécurité mondiale pourrait faire face à la plus grave crise de son histoire, avec 16 milliards de mots de passe compromis. Des chercheurs en sécurité ont confirmé jeudi la découverte de ces milliards d'identifiants de connexion sur le dark web. Les données toucheraient l'ensemble des services numériques populaires, des réseaux sociaux aux plateformes gouvernementales. Une fuite de données sans précédent Cette découverte pulvériserait sans aucun mal les 184 millions d'identifiés révélés par Forbes le mois dernier, qui la confirme aujourd'hui dans une ampleur jamais vue. Vilius Petkauskas, de Cybernews, a identifié 30 bases de données exposées, qui accrochez-vous contiennent chacune entre plusieurs dizaines de millions et 3,5 milliards d'enregistrements. Selon les chercheurs, ces données constituent d'emblée « un plan directeur pour l'exploitation de masse ». Car contrairement aux fuites recyclant d'anciennes brèches, ces informations seraient quasi-intégralement inédites. Seule exception : la base de 184 millions mentionnée précédemment, qui fait déjà partie de cet ensemble colossal. Le format standardisé URL-identifiants-mot de passe transforme ces données en arsenal redoutable. Les experts avertissent d'ailleurs et insistent : « Ce ne sont pas de vieilles brèches recyclées, mais de l'intelligence fraîche et exploitable à grande échelle. » Une mine d'or pour cybercriminels aguerris. Apple, Google, Facebook : comment protéger vos comptes compromis Malheureusement, de très nombreux services ou plateformes sont rattachés à la fuite. On peut citer les mastodontes Apple, Google et Facebook, mais aussi Telegram, GitHub et d'autres, les chercheurs évoquant aussi des services gouvernementaux. Darren Guccione, de Keeper Security, souligne que les identifiants « de haute valeur pour des services largement utilisés » ont des implications considérables. L'expert recommande aux utilisateurs de changer leurs mots de passe ou d'investir dans un gestionnaire de mots de passe, et des outils de surveillance du dark web. Le célèbre HaveIBeenPwned.com sera votre allié ! Ces conseils alertent quand vos informations de connexion apparaissent en ligne, ce qui permet une meilleure réactivité. Les professionnels doivent, eux, adopter des modèles zero-trust qui privilégient l'accès contrôlé. Comme l'affirme Javvad Malik, de KnowBe4, « la cybersécurité est une responsabilité partagée ». Au-delà des mots de passe uniques et de l'authentification multi-facteurs, migrez vers les passkeys, dont nous vous parlions encore ce matin, quand cela est possible. N'attendez pas que vos données rejoignent ces bases compromises.
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