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L’échec scolaire en Algérie : La faute à qui.!?


Guest salimdz

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L’échec scolaire en Algérie : La faute à qui.!?

 

Samedi 28 janvier à 9:11

 

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Le phénomène de déperdition scolaire en Algérie est des plus inquiétants, le nombre d’exclus annuellement de l’école algérienne est effarant. Le système éducatif devrait donc être remis en cause.

Qu’appelle t’on échec scolaire, qu’elles en sont les causes ?

 

C e qu’on appelle l’échec scolaire est aujourd’hui au premier plan des préoccupations, les chiffres des échecs scolaires sont alarmants, les déperditions causées par les échecs scolaires sont très importantes en Algérie causant la souffrance des parents, un complexe d’infériorité chez l’enfant et le désarroi du corps pédagogique. Et pour cause ; A ce propos, Il nous a été donné de lire à traves un article publié par « Réflexion » durant la semaine écoulé, ce qui suit : Selon des chiffres avancés par le syndicat autonome SNAPEST, les résultats du premier trimestre de l’année scolaire 2011-2012, ont été catastrophiques. 80% des élèves de la première année secondaire n’ont pas obtenu la moyenne lors des examens au niveau des 850 lycées répartis à travers le territoire de la wilaya. Selon le représentant du SNAPEST, 20% ont réussi à avoir la moyenne,. Un autre constat lié à l’enseignement fondamental, moins récent révèle que Les taux de redoublement recensés à l’échelle nationale sont excessifs quel que soit le niveau d’études considéré. Les taux de redoublement s’intensifient de manière démesurée à partir de la 6eme AF. Au niveau de la 9eme AF, le 1/3 des effectifs de chaque classe est composé de redoublants. Par ailleurs, on note que le 1/3 des élèves qui entrent en 1ere année de l’enseignement fondamental sera amené à abandonner ses études avant de parvenir en 9eme AF. En tout état de cause, ce ne sont que 67% des élèves qui entrent en 1ere année qui parviennent jusqu’en 9eme AF, 21% d’entre eux y parviennent sans avoir jamais redoublé et 46% après avoir redoublé une ou plusieurs fois au cours du cursus. Le rapport relève que 64% des élèves qui entrent en 1ere AF feront un parcours scolaire plus ou moins complet de l’école fondamentale et la quittent sans obtenir le diplôme du BEF, près de 8% obtiendront leur diplôme sans avoir jamais redoublé et 28% après avoir redoublé une ou plusieurs fois. Les causes d’abandon sont multiples, et le facteur redoublement en constitue la principale. Comme pour les redoublements, les abandons connaissent une intensification à partir de la 6eme AF. Cet état de fait, dont les détails sont exprimés au niveau du bilan, engendre un coefficient d‘efficacité de 63% pour faire parvenir le reste des élèves jusqu’en 9eme AF, ce coefficient est estimé à 34% lorsqu’il s’agit d’obtenir le diplôme du BEF. En d’autres termes, compte tenu des redoublements et des abandons, il faut dépenser près de 13 années d’études par élève au lieu de 8 pour le faire parvenir de la 1ere AF en 9eme AF ; il faut dépenser près de 27 années de scolarisation pour faire réussir un élève au BEF au lieu des 9 années minimum requises. On dépense donc près de 3 fois le coût idéal et théorique de fonctionnement pour ne faire parvenir que 67% des élèves d’un certain nombre d’élèves de la 1ere AF jusqu’en 9eme AF/ ans. L’association Thada (Trouble Hyperactif et Déficit de l’Attention) quant à elle rapporte que: sur cent enfants scolarisés en 1ere année, un seul obtient son baccalauréat sans redoublement et 67% sont exclus sans qualification.

 

Qui échoue? A qui incombe cet échec ? L’élève, l’enseignant, l’école, le système éducatif, Ou tous ces intervenants ensembles ? Quelles en sont les raisons ? Comment y remédier ?

 

Autant de questions auxquelles il faudra trouver des réponses afin de remédier à cette situation. Une enquête publiée dans webalgérie, a été menée en 2010 auprès de 700 élèves en difficultés scolaires, Interrogés sur leur rapport à l’école. Voici dans ce qui suit certaines de leurs réponses. L’ennui: Un tiers des élèves interrogés disent qu’ils s’ennuient souvent, voire tout le temps à l’école. ” Mal au ventre “: Plus d’un tiers des élèves déclarent avoir “parfois mal au ventre avant d’aller à l’école”. Pour 35 % d’entre eux, ces maux de ventre sont dus principalement à la peur, au stress ou encore à l’absence d’envie d’aller à l’école. Compréhension: Seulement 15 % des élèves disent comprendre toujours ce qu’on leur demande de faire. 63 % déclarent ne pas comprendre “certaines fois” ; 22 % affirment : “Souvent, je ne comprends pas.” Participation: Près de 30 % des élèves interrogés “ne lèvent jamais ou pas très souvent le doigt en classe”. Parmi eux, 56 % expliquent cette absence de participation par la peur de se tromper ou la méconnaissance des réponses.Fautes d’orthographe : 26 % déclarent faire beaucoup de fautes d’orthographe (plus de 10 fautes pour un texte court) et 41 % un peu (moins de 10 fautes). Parmi ceux qui maîtrisent peu ou mal l’orthographe et la grammaire (plus de 10 fautes), 33 % sont au collège contre 15 % à l’école. Dictionnaire: Seulement 12 % des élèves interrogés utilisent un dictionnaire lorsqu’ils ne comprennent pas le sens d’un mot. 48 % demandent à leur maître ou professeur, 20 % sollicitent leur voisin et les 20 % restants déclarent ne pas chercher à comprendre et continuent leur travail. Lecture: Plus d’un tiers des élèves disent ne “jamais lire, ou rarement, un livre à la maison”. Activité : 75 % des élèves interrogés ne pratiquent pas une activité culturelle ou artistique en dehors de l’école. Un taux qui augmente à l’arrivée du collège pour atteindre 80 %. Petit déjeuner: 42 % des élèves interrogés ne prennent pas ou rarement un petit déjeuner le matin avant la journée scolaire. 20 % des jeunes sondés disent se coucher après 22 heures. Parmi les enfants en échec, un pourcentage appréciable serait atteint d’hyperactivité, selon L’association Thada. D’autres, mettent en cause l’école fondamentale, démontrent que, malgré les redoublements excessifs, la réussite au BEF demeure dérisoire. Et déduisent que la qualité de l’enseignement et de l’éducation dispensés, au niveau du cursus de l’école fondamentale, est médiocre. Les redoublements constituent donc un non-sens dans la mesure où ils n’induisent aucune amélioration. Ce qui conduit à dire que les programmes d’enseignement, leurs contenus, les méthodes pédagogiques et les moyens didactiques utilisés doivent être réformés ; cela implique que la formation des enseignants doit être revue dans sa stratégie, ses objectifs et ses contenus. Il y va sans dire que l’école fondamentale a toujours été critiquée par la société en général et les parents d’élèves en particulier, de par le niveau des contenus d’enseignement et de formation que véhiculent les programmes et de par les résultats obtenus. L’amélioration de l’efficacité des systèmes d’éducation, en particulier par la réduction des déperditions d’effectifs à tous les niveaux de l’enseignement, est plus que jamais à l’ordre du jour. Il est évident que l’échec signalé par les chiffres précédents n’est pas imputable, en termes absolus, à l’enfant. Il est lié essentiellement aux causes suivantes: carences du système d‘éducation, manque d‘écoles et de maîtres, ou certaines caractéristiques du réseau scolaire, les longues distances que l’enfant doit souvent parcourir pour aller à l’école, avec la fatigue que cela entraîne pour lui, ainsi qu’une alimentation déficiente, ont une influence négative sur son rendement scolaire, les grèves répétées des enseignants, l’abandon par la famille, et vu la précarité de leur situation familiale dans la majorité des cas ; émerge souvent la tendance à la mendicité, le vagabondage, et la tentation du travail prématuré des enfants. De nombreux enseignants estiment que les résultats catastrophiques sont liés au nouveau système d’horaires continus, alors que d’autres enseignants jettent la balle dans le camp de l’administration qui a échoué à mieux orienter les élèves au sein des filières coïncidant avec leurs capacités. Selon eux, l’administration s’est basée uniquement sur le critère des places pédagogiques. D’autres enseignants du secondaire estiment que ces résultats sont liés au manque d’adaptation des élèves avec les nouveaux paliers et que petit à petit ils retrouvent leur équilibre. Par ailleurs, il faut préciser que les classes de la première année secondaire sont marquées par une surcharge. Dans le même cadre, il faut relever que ces résultats catastrophiques reflètent la situation actuelle du secteur de l’éducation. Quelles que soient les causes de l’échec ou de la déperdition scolaire, il ressort de ces données inquiétantes, l’urgente nécessité de trouver des solutions. La présidente de Thada, Mme Hamada Meriem a mis l’accent sur l’objectif principal de son association. « Nous militons pour une aide à la prise en charge des enfants hyperactifs. Notre réflexion a abouti à l’élaboration d’un projet qui vise à sensibiliser les professionnels de la santé et de l’éducation à la question de l’hyperactivité. Il serait judicieux que les autorités nationales se penchent sur cette catégorie d’enfants. Et pourquoi pas, aboutir à la mise en place d’un dispositif de dépistage et de prise en charge de l’hyperactivité. Il y va de la santé mentale d’un pays et dans l’urgence de la sauvegarde de l’intégrité morale et intellectuelle d’une frange de notre population : les enfants hyperactifs » à t’elle souligné. L’échec scolaire a donc des répercussions sur la personnalité de l’enfant et son comportement ultérieur. S’il doit redoubler, il perdra le contact avec ses anciens camarades et sera pour les nouveaux celui qui n’a pas été reçu l’année précédente. Sur la personnalité en formation et délicate de l’enfant, cet échec laisse des traces. Dans les cas extrêmes, quand s’ajoute la peur des réactions et des châtiments venant de la famille, il peut y avoir des conséquences imprévisibles et graves. Il n’est pas rare que, à la fin de l’année scolaire, l’échec conduise certains à la fugue ou à des conduites dégradantes comme la toxicomanie ou autres fléaux.

 

MESURES SUCCEPTIBLES D’AMÉLIORER LA SITUATION

 

La collaboration la plus directe et la plus efficace, qui permet d‘éviter ou de pallier les échecs scolaires, est celle des rencontres fréquentes entre parents et enseignants. Ces contacts permettent de suivre de très près les processus éducatifs et d‘identifier les difficultés rencontrées dans l’apprentissage ou les autres problèmes posés par la formation des élèves. le foyer de l’enfant peut compléter l’action de l’école.

 

L’orientation scolaire constitue un moyen efficace de prévenir l’échec scolaire en ce sens qu’il y a identification des problèmes ou les difficultés que peut rencontrer l’enfant dans ses études et de distinguer parmi les élèves, ceux qui auront probablement besoin d’activités de soutien scolaire. L’enseignant, par son contact quotidien avec l’enfant, est bien placé pour évaluer ses difficultés d’apprentissage, ses rapports avec ses camarades, son comportement et, en définitive, les caractéristiques de sa personnalité. Il s’agira par ailleurs, d’analyser et repenser le système éducatif, notamment réfléchir à la réforme des programmes scolaires. S’intéresser aux données chrono-biologiques et chrono-psychologiques relatives au respect des rythmes biologiques et psychologiques de l’élève et de lancer un débat positif sur l’aménagement du temps scolaire. La somnolence, la non- vigilance, la fatigue physique et mentale, l’agression, l’instabilité et les troubles de comportement sont producteurs de conditions de déscolarisation et d’échec scolaire. Débattre entre tous les intervenants du système éducatif, sur la question d’échec scolaire et autour des connaissances qui permettent d’améliorer les conditions d’apprentissage et de réduire les tensions, et la fatigue à l’école dans la perspective d’optimiser la situation éducative. Lutter contre l’ennui et multiplier les activités parascolaires, lutter contre l’absentéisme des professeurs, l’abus de congés de maladie dans les établissements scolaires ainsi que les mouvements de grève qui pénalisent les élèves.

 

Les Directions de l’Education doivent coordonner avec le CNAPEST lors de ces mouvement dans le sens d’assurer l’enseignement de la totalité des programmes annuels et non faire dans le bricolage. Il faut respecter l’enfant, son développement et de ses rythmes. S’intéresser à la scolarisation dans l’Algérie profonde en dotant ses structures de moyens adéquats.et enfin, doter le secteur de l’éducation d’un système fiable d’évaluation pédagogique. Ce ne sont là que des suggestions, les vraies solutions devront émaner des responsables du secteur.

 

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