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Abit : comment en est-on arrivé là ?


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Universal Abit, auparavant connu sous le nom d’ABIT, va fermer son site Internet le 28 février prochain. Il est donc recommandé de télécharger les BIOS ou la documentation de votre carte mère, car ils ne seront plus disponibles sur ses serveurs. Le site ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2008. Il est le témoin criant de la fin de l’activité de ce fabricant de cartes mères hautement symbolique. Comment une société aussi légendaire en est arrivée là ? Voici le rapide tour d’horizon de l’histoire d’ABIT.

[h=4]Un manque d’honnêteté envers les marchés[/h] Fondé en 1989, ABIT est devenu en 1991 le fabricant de cartes mères à la croissance la plus rapide de l’industrie en dépassant les 10 millions de dollars de vente (soit plus de 11 millions d’euros aujourd’hui si l’on tient compte de l’inflation). Il connaissait une croissance exemplaire au début du siècle et il avait doublé le nombre de cartes mères vendues entre 2000 et 2001.

Les marchés devinrent néanmoins très méfiants envers ABIT lorsqu’en 2004, ses pratiques comptables douteuses furent mises au grand jour. La firme continuait de publier de bons résultats (cf. « Abit en excellente santé »), mais les chiffres auraient été indûment gonflés par la création de compagnies fictives. Les bruits de couloirs démentis par la société insistaient qu'elle passait par une période financière difficile (cf. « Abit au plus mal »).

Ses produits avaient pourtant une bonne réputation dans l’ensemble (cf. « Abit KT7-RAID ») et la marque était appréciée des overclockeurs et passionnés. Les cartes ABIT furent parmi les premières à permettre la modification des fréquences du bus, de la tension ou du coefficient multiplicateur depuis le BIOS, au lieu d’avoir à passer par les cavaliers.

[h=4]Abit-IL9,1-E-2642-1.jpg[/h] En juin 2005, elle signa un partenariat avec Wan Hai et révéla qu’elle manquait cruellement de capitaux. Cet accord n’eut pas l’effet salvateur espéré et en décembre, les rumeurs de l’époque affirmaient qu’ABIT devait céder une partie de ses usines pour pouvoir survivre (cf. « Abit céderait une partie de sa production »).

C’est au milieu de cette période trouble qu’USI (Universal Scientific Industrial) entra en scène. Il racheta ABIT pour 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros aujourd’hui en tenant compte de l’inflation) dans l’espoir de donner une nouvelle vie à la société (cf. « Abit fusionne avec USI »). UABIT (Universal ABIT), le nom de cette nouvelle entité, a ensuite annoncé qu’elle allait se concentrer principalement sur le haut de gamme en sortant plus de modèles plus rapidement (cf. « USI garde le haut de gamme d’ABIT »). UABIT a aussi vendu une partie de ses bureaux afin de réduire ses coûts opérationnels et il s’est diversifié en devenant un fournisseur de composants pour certaines usines chinoises afin d’assurer de nouvelles sources de revenus.

[h=4]Abit,Z-S-107560-1.jpg[/h] Malgré tout cela, la nouvelle stratégie fut un échec. Les ventes de cartes mères ont continué de chuter et 2008 fut l’année de toutes les contradictions. Les marchés ne pensaient pas qu’UABIT pouvait continuer ainsi et de plus en plus de sources affirmaient qu’il arrêterait bientôt les cartes mères (cf. « Abit envisagerait d’arrêter les cartes mères »). Pourtant, la société continuait de faire des apparitions publiques couteuses dans les salons (cf. « Abit n’est toujours pas mort »), elle présentait de nouveaux modèles comme si tout allait bien (cf. « Abit n’est pas mort : une carte mère hybrid-SLI ») et s’investissait même dans de nouveaux marchés, comme celui des cadres photos (cf. « Abit toujours là, lance des cadres photo »). Les dirigeants de la société sont même allés jusqu’à annoncer publiquement à la presse qu’une cessation d’activité n’était pas à l’ordre du jour (cf. « Abit ne quitterait pas le monde des cartes mères »).

Pourtant, au même moment où les hauts responsables gardent le sourire, les fuites indiquent qu’UABIT continue de licencier de plus en plus de monde et les bruits selon lesquels il quitterait le marché des cartes mère étaient de plus en plus pressants (cf. « Abit quitte les cartes mères ? »). En décembre 2008, les rumeurs affirmaient qu’il n’y avait plus d’employés dans les locaux (cf. « La lente agonie d’ABIT ») et finalement, le 6 mars 2009, UABIT annonce la fin de la marque et de ses activités (cf. « ABIT est mort »). C’est à ce moment que l’on apprend qu’ABIT n’a plus de département marketing et qu’il ne vend plus de cartes mères depuis des mois. Les rumeurs avaient raison, les employés ont quitté la société depuis longtemps. Pendant toute cette histoire, USI reste étonnamment silencieux, désavouant presque l’entité qu’il a rachetée et qu’il devait sauver.

La triste histoire d’ABIT est une leçon importante. Le marché des cartes mères a énormément évolué depuis le début des années 2000. Il n’y a réellement plus que deux fabricants de chipsets, le segment des passionnés s’est grandement rétréci et la demande s’est diversifiée. ABIT n’a pas su être honnête avec lui-même, continuant comme si tout se passait bien dans le meilleur des mondes, malgré la pression étouffante de ses concurrents et un catalogue pas toujours pertinent.

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    • Deja en 2005 ! il y a VINGT ANS   le décret exécutif 05-442 du 14 novembre 2005 (JO n° 75 du 20 novembre 2005) pris en application de l'article 6 de la « grande » loi 05-01 du 6 février 2005 (JO n° 11 du 9 février 2005) relative à la « prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ».exige que tout paiement d'une dépense quelconque, dont le montant excédera cinquante mille dinars algériens (50 000 DA) ne pourra plus s'effectuer en espèces. Et dès lors que ce seuil sera atteint, le règlement devra impérativement intervenir par chèque, virement, carte de paiement, prélèvement, lettre de change, billet à ordre ou tout autre mode de paiement scriptural.  
    • Djezzy franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale en annonçant le lancement officiel de son service DJEZZY Cloud.   Djezzy a lancé sa solution Cloud, ici   Djezzy Cloud  une infrastructure sécurisée, performante et évolutive, conçue pour répondre aux besoins des entreprises algériennes en matière de digitalisation. Offrant des ressources informatiques flexibles et adaptées, ce service ambitionne de renforcer la compétitivité des entreprises en leur garantissant une connectivité fiable et une gestion optimisée de leurs données.   Les produits de djezzy cloud integrent le Service de Compute élastique , Adresses IP élastiques , Service de stockage d’objets, Service de détection des menaces et la Cloud Surveillance .     Dans le cadre de sa stratégie numérique, Djezzy a également aménagé un espace technologique dédié à l’innovation et à la collaboration dans son nouveau bâtiment à Dar El Beida. Cet espace permet aux entreprises et partenaires de découvrir les dernières avancées en matière de digitalisation et de connectivité, développées par les équipes techniques de l’opérateur.   D'appres nos sources, le cloud de djezzy est basé sur le plateforme du geant chinois iSOFTSTONE qu on peut voire en test ici   DJEZZY CLOUD .  🙂      wasssalam      
    • les stokage se fera toutalemet dans le cloud local de l operateur lui meme   par exemple pour DJEZZY :        la :  Djezzy Cloud            
    • (Agence Ecofin) - La 5G continue de s’étendre en Afrique. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), elle devrait représenter 17% des connexions sur le continent à l’horizon 2030. L’Algérie compte se mettre à niveau dès cette année. L’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) d’Algérie a lancé le jeudi 29 mai un appel d’offres pour attribuer des licences d’exploitation de l’Internet de 5e génération (5G). Selon les termes de son communiqué, trois licences seront accordées aux opérateurs déjà détenteurs d’une autorisation pour les réseaux mobiles, à savoir Mobilis, Djezzy et Ooredoo. L’objectif est d’amorcer le déploiement commercial de la 5G dans le pays tout en garantissant une mise en concurrence équitable entre les acteurs en place. L’ARPCE compte encadrer le lancement de cette technologie pour éviter les déséquilibres de marché, assurer la qualité de service et répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit. « Les opérateurs intéressés doivent retirer le dossier d'appel d'offres auprès du siège de l'Autorité de régulation des postes et télécommunications, moyennant le paiement d'un montant de 1 million de dinars algériens [environ 7500 USD, Ndlr], par virement sur le compte de l'Autorité de régulation des postes et des télécommunications » indique le régulateur. Cette annonce fait suite à la déclaration en avril dernier du ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, qui indiquait à la radio que les préparatifs techniques sont en cours pour permettre l’introduction de la 5G au second semestre 2025. Dans la foulée, Mobilis, le leader du marché algérien de la téléphonie mobile avec 43,70% de parts devant Djezzy (30,86%) et Ooredoo (25,44%), a annoncé avoir effectué des tests de la 5G à son siège à Alger. À terme, la 5G devrait permettre l’émergence de nouveaux services dans des secteurs comme la santé, l’industrie, la logistique ou encore l’éducation. Elle est également appelée à jouer un rôle structurant dans la transition numérique de l’économie algérienne. Les résultats du processus sont attendus dans les prochaines semaines. Ils permettront de connaître les conditions d’entrée de cette technologie sur le marché national, ainsi que les engagements des opérateurs en matière de couverture, d’investissements et de qualité de service.
    • un agrement et de la paperasse encore et encore....pour passer au numerique...biensur
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