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Les TIC en Algérie: Une évolution en dents de scie


Hicham

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Les Tic en Algérie: Une évolution en dents de scie

 

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Les TIC en Algérie ont connu depuis les années 2000 une progression en dents de scie. Notre pays n’a pas su accéder réellement à la société de l’information alors que le monde entier a vécu une véritable révolution. Pourtant, la loi 2000-03 du 5 août 2000, libéralisant le secteur a suscité tous les espoirs. 13 ans plus tard, il y a plus de projets « virtuels » que de réalisations concrètes.

 

Seule la téléphonie mobile a tiré son épingle du jeu. Avec trois opérateurs (Djezzy, Mobilis, Nedjma), l’Algérie a gagné cette bataille, du moins celle de la « voix » mais la data reste très marginale. Un peu plus de 3 millions d’abonnés ont été comptabilisés depuis des années (téléphones à la maison) alors que la téléphonie mobile avoisine les 37 millions d’abonnés. La différence est de taille et il faut dire que le fixe doit une fière chandelle à Internet car beaucoup de foyers l’ont laissé pour avoir cette ouverture vers le monde.

 

Mais avec un débit modeste : le 1 méga demeure le plus haut débit que peut espérer l’abonné moyen. Certains espaces communautaires (cybercafés) vont jusqu’à 2 méga. Mais pas plus. Le 4, 8, voire les 20 mégas sont inaccessibles. L’explosion des réseaux sociaux, notamment Facebook et leur forte utilisation par les jeunes ont ralenti la vitesse de transmission. Les Algériens ont attendu la 3G comme le retour du messie pour espérer une amélioration mais ce dossier n’a jamais abouti à cause d’obscures raisons jamais élucidées, ni par les politiques, ni par les experts. Beaucoup de spéculations et de déclarations contradictoires et peu d’assurance !

 

Autre espoir déçu : la e-Algérie 2013. Une stratégie qui était censée mettre à profit le numérique pour projeter l’Algérie dans une dimension moderne. Après l’avoir soumis a un débat, elle n’a jamais été adoptée par le gouvernement comme réelle feuille de route.

« Le secteur est à l’arrêt », murmure-t-on dans les séminaires. Observation pertinente ou exagérée ? Les observateurs ont mis souvent en avant le fait qu’il faut dépasser le stade des bonnes intentions pour s’inscrire dans l’action. De nombreuses annonces ont essaimé dans les journaux. On vivait d’effets d’annonce sans aucune vision d’ensemble ni stratégie globale. Signe de cette vulnérabilité : le secteur a connu plusieurs ministres. Amar Tou a tenté de donner un peu plus de visibilité avant d’être appelé à d’autres fonctions, Boudjema Haïchour avait du mal à maîtriser tous les dossiers. Ces annonces étaient plus politiques que techniques. L’opération Ousratic par exemple n’a jamais pu atteindre ses objectifs en son temps et Haïchour se plaisait à gonfler les chiffres et se cacher derrière les règles prudentielles

 

des banques. Visiblement, il n’a pas pu imprimer un rythme soutenu au développement des TIC. La parenthèse Hamid Bessalah voulait opérer une coupure mais on a reproché à l’homme d’être plus dans la recherche et les sciences qu’un politicien. Il a été convaincu que la prospérité numérique d’un pays passe par la capacité du gouvernement à faciliter l’accès et la disponibilité des TIC sans s’y impliquer comme acteur principal, en rentrant en concurrence avec les opérateurs privés par exemple. C’était tout le challenge qui attendait l’Algérie.

 

Il avait aussi le défi de booster une industrie du contenu pour Internet car ce dernier ne devait plus être considéré simplement comme un ensemble de tuyaux interconnecté sans valeur ajoutée. Mais malgré sa débauche d’énergie, il ne semblait pas avoir les coudées franches.

Moussa Benhamadi avait aussi toutes les capacités pour mener ce secteur à être plus compétitif. Cependant, jusque-là, il n’arrive pas à le faire décoller. Et pour tenter une percée, il propose un projet de loi sur les TIC. Pour l’heure, on ne sait pas s’il va être adopté mais au regard de la manière dont a été dirigé le débat à l’APN, on a la faiblesse de croire que même si la loi passe, reste à changer l’état d’esprit des dirigeants qui ne croient pas aux TIC. D’une autre manière, il faut être clair sur ce sujet : les TIC sont-elles des projets prioritaires au sein du gouvernement ou bien, sont-elles de simples thématiques de séminaires ? Le monde actuel est régi par la puissance des TIC dans tous les domaines. Et les spécialistes affirment que ce n’est que le début du processus dont ne pourra pas échapper notre pays. Deux exemples d’actualité pour convaincre les plus incrédules : le passage au passeport biométrique et le billet électronique pour les compagnies

aériennes. Deux procédés qui nous ont été imposés de l’extérieur et une démonstration de force sur le fait que les TIC sont plus que des gadgets pour adultes en mal de sensations.


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    • Personne ne s'attendait à l'application de cette décision datant de plusieurs mois. Il fallait des garde-fous contre les risques de détournement ce qui explique la frilosité de sa mise en œuvre. De l'autre coté il y'a des pressions des partenaires internationaux dont l'UE qui en mettant l'Algérie dans la liste noire la pousse à prendre des mesures contre le marché parallèle de la devise afin de lutter contre le blanchiment.
    • @Sonkilary jai essayé tout...mais je n'arrive pas a linker redotpay avec paypal... que ce soit via APP ou via SMS je recois le message "nous n'avons pas pu confirmer identité" !!!! t'as entendu parler de cas pareils ?!    @yasi9898si tu as une idée je suis preneur..   javais lu il y a 2 semaines que paypal DZ n'acceptent plus les cartes etrangeres. un mec avait recu cette reponse de PP eux meme. il faut une carte DZ par une banque DZ....sachant que les banques DZ n'acceptent pas PP !!!!!!!!!!!!!
    • NOUVEAUTE interessante ! evolution interessante et qui concerne des millions d'algeriens ! pour les voyageurs vers la TUNISIE entre autres...on peut desormais payer la taxte via le net !   La Direction générale des impôts (DGI) a annoncé, jeudi dans un communiqué, le lancement d’un nouveau service de paiement en ligne de la taxe sur les titres de transport, via sa plateforme numérique dédiée au paiement des droits de timbre, « Tabioucom ». Ce service s’adresse aux détenteurs de passeports souhaitant voyager par voie terrestre ou ferroviaire vers les pays frontaliers. Il leur permet de s’acquitter à distance de la taxe applicable aux titres de transport, en utilisant la carte interbancaire (CIB) ou la carte Edhahabia, précise la même source. La DGI indique que ce service est disponible 24h/24h et 7j/7j, et accessible via le le meme site que la vignette AUTO. https://tabioucom.mf.gov.dz.
    • Il faut toujours qu'ils trouvent un moyen de compliquer des choses simples.. c'est fou.
    • Merci me je disais que ce n’était pas normal 
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