Boss_Med Posted March 31, 2008 Share Posted March 31, 2008 Entretien avec Boudjemaâ Haichour, Ministre Algérien de la poste et des technologies de l’information et de la communication L’Algérie dispose de beaucoup d’atouts en matière de nouvelles technologies. Le ministre en charge de ces dossiers, Dr Boudjemaâ Haichour, nous explique les perspectives sur différents sujets d’actualités. Où en êtes-vous dans le processus d’attribution des licences 3G en Algérie ? Au-delà des questions de déploiement technique, le modèle économique d’un déploiement 3G est-il avéré ? Comme vous le savez, l’Algérie, à la faveur de l’ouverture de son marché de la téléphonie à la concurrence, a réalisé des taux de croissance exceptionnels, aussi bien en termes de développement du réseau, qu’en termes d’abonnés. Dans ce paysage, la téléphonie mobile constitue le segment d’activité qui a connu une profonde métamorphose. En effet, grâce à la concurrence saine et loyale que se livrent les trois opérateurs, sous l’œil vigilent de l’Autorité de régulation, nous enregistrons un taux de pénétration extrêmement important de la téléphonie mobile (de 54 000 abonnés en 2000 à 28 000 000 à fin 2007). Le mobile a, ainsi, franchi, dans notre pays, un cap très appréciable ; ce qui lui a permis d’atteindre une télédensité des plus importantes dans le monde (82%). Aussi, l’Algérie est-elle décidée à faire un nouveau saut technologique en ouvrant le dossier de la téléphonie mobile de 3ème et 4ème génération. Pour cela, nous avons entrepris une étude en vue de mettre en évidence les principaux facteurs affectant le déploiement de la téléphonie 3G et 4G, d’une part, et, d’autre part, cerner les enseignements que nous pouvons tirer des expériences internationales dans ce domaine. Nous sommes en train d’affiner notre analyse en vue d’arrêter le scénario correspondant le mieux à notre marché actuel et futur. A quelle échéance voyez-vous l’ouverture commerciale du réseau pour les abonnés algériens ? Avec quels services ? L’ouverture commerciale, la gamme minimale des services à offrir, le niveau de qualité exigé, ainsi que les obligations de couverture territoriale seront, bien évidemment, arrêtés dans le cahier des charges que nous préparons dans le cadre de ce processus. Nous voulons créer des conditions favorables au déploiement de la 3G. Vous avez aussi un œil sur la 4G, sur quelles technologies envisagez-vous l’avènement de cette nouvelle génération de réseaux télécoms ? Vous savez, au moment où je vous parle, la 4G n’a pas encore de définition précise sur le plan des caractéristiques technologiques. On dit que la 4G apportera des améliorations et une meilleure efficacité spectrale. On dit, aussi, que l’interfonctionnement entre la 4G et les autres systèmes mobiles sera l’un des points essentiels à prendre en charge. Selon les informations en notre possession, les équipements 4G ne sont pas encore standardisés et, par conséquent, n’ont pas encore fait l’objet de déploiements commerciaux. On avance l’échéance 2010-2012. La privatisation d’Algérie Télécom semble susciter énormément d’intérêt auprès des investisseurs internationaux et des opérateurs ; pouvez-vous nous donner quelques précisions sur le calendrier de l’opération ? L’ouverture du capital d’Algérie Télécom constitue la phase ultime du processus de libéralisation du secteur. Cette transaction est inscrite dans la Déclaration de Politique Sectorielle et nous devons, par conséquent, la mener jusqu’à son terme, à l’instar des autres opérations que nous avons concrétisées tout au long du processus de réformes. Effectivement, cette transaction suscite beaucoup d’intérêt auprès des investisseurs internationaux potentiels. Il ne vous échappe pas que Algérie Télécom est l’opérateur historique en Algérie et est, à ce jour, l’unique opérateur global des télécommunications qui offre des services de téléphonie fixe et mobile, de données, d’interconnexion, de VSAT, GMPCS, Internet, … Algérie Télécom dispose d’une infrastructure moderne et étendue, d’un personnel qualifié, d’une base clientèle très large, jouit d’une capacité financière solide et présente un fort potentiel de développement. A travers cette importante opération, nos objectifs visent à accroître la compétitivité d’Algérie Télécom, aussi bien à l’échelle nationale que régionale, à renforcer son infrastructure de base, à développer de nouvelles qualifications, à introduire de nouvelles techniques de management et de marketing utilisées par les opérateurs internationaux et à bénéficier du savoir faire managérial et technologique du partenaire stratégique retenu. Dans le cadre de la préparation de cette transaction, nous travaillons, actuellement, avec la banque d’affaires espagnole Santander qui nous accompagne, à finaliser le processus d’appel à la concurrence qui sera soumis à l’appréciation du Gouvernement. L’Algérie dispose d’une couverture très large en matière de téléphonie mobile, mais bien plus faible en Internet haut débit. Quels sont vos objectifs en la matière ? Le marché de l’Internet connaît, dans notre pays, un essor important grâce à la politique de libéralisation et à la participation du secteur privé, comme en témoigne le nombre de fournisseurs de services Internet, de cybercafés et d’internautes. Notre objectif, à court et moyen termes, est d’accélérer le déploiement du haut et très haut débit fixe et mobile en ayant recours aux technologies les plus avancées (ADSL, WIMAX, UMTS, FTTX…), en encourageant les investissements et le partenariat dans ce créneau et en favorisant des politiques tarifaires plus appropriées. C’est ainsi que, dans le cadre de la démocratisation de l’Internet à haut débit, principe pour lequel Son Excellence Monsieur le Président de la République attache une priorité de premier plan, non seulement au niveau national, mais également au niveau international, nous venons de parachever la connexion des 1 541 communes que compte notre pays, à l’ADSL. Ceci permettra à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu de résidence (milieu urbain ou rural), de bénéficier de lignes ADSL. Cette action d’envergure, associée aux autres projets à fort impact, parmi lesquels je voudrai, tout particulièrement, évoquer la e-Commune et la e-Ecole, vise l’objectif majeur de faire émerger une administration de proximité numérique et de garantir un accès facile et équitable aux services de l’économie du savoir. Le métier des centres d’appels commence à prendre son envol en Algérie ; s’agit-il d’un développement stratégique pour le pays en termes d’équipements et de création d’emplois ? Le développement des TIC occupe une place toute particulière dans le programme du Gouvernement et la problématique des centres d’appels constitue l’un des axes essentiels de notre politique d’encouragement des investissements TIC. En effet, ce marché de centres d’appels présente des perspectives de développement très prometteuses et offre d’importantes opportunités eu égard au fort potentiel de notre pays, aussi bien dans le domaine des infrastructures de télécommunications, que de la ressource humaine. Par ailleurs, l’évolution croissante de l’utilisation des TIC par les administrations, les entreprises et les ménages, la position géopolitique stratégique de notre pays (plaque tournante), les bonnes performances économiques, le niveau de développement humain élevé, l’environnement juridique incitatif et la politique volontariste de développement des infrastructures et des services TIC, sont autant d’atouts pour la réalisation de call-centers dans notre pays. Reconnaissant que les centres d’appels sont créateurs d’emplois et de valeur ajoutée, nous avons, comme mesure incitative, fixé la redevance annuelle à laquelle sont assujettis ces centres, à niveau symbolique de 10 000 DA, au lieu de la redevance antérieure de 10 millions de DA et 5% du chiffre d’affaires de l’opérateur. On dénombre, à ce jour, près de 24 prestataires de call-centers totalisant près de 1 900 positions de travail à travers le territoire national. Quelles sont les conditions aujourd’hui pour ouvrir un centre d’appels en Algérie ? Pour obtenir une autorisation d’exploitation d’un call-center, il suffit d’introduire, auprès de l’Autorité de régulation, un dossier comprenant, notamment, une demande accompagnée du cahier des charges dûment signé par le postulant. La procédure est toute simple et non bureaucratique. Vous avez lancé un appel d’offres auprès des 11 titulaires des licences d’opérateurs pour la mise en place du service universel ; en avez-vous déjà des retours ? Conformément au cadre juridique en place, nous avons, effectivement, lancé le processus du service universel. L’Autorité de régulation, en application des dispositions du règlement d’appel à la concurrence pour la fourniture du service universel des télécommunications, a organisé, en date du 20 février 2008, une conférence préparatoire pour les soumissionnaires potentiels. Suite à cette réunion, des demandes de précisions et d’éclaircissements ont été formulées par ces derniers. Toutes ces demandes d’explications font, actuellement, l’objet d’un examen conjoint entre le Ministère et l’Autorité de régulation et nous nous sommes fixé comme objectif de déployer ce service universel des télécommunications au courant de cette année. Ce service universel s’inscrit dans le cadre de la politique d’appropriation des TIC au service de la cause du développement et, en particulier, des catégories de la population les plus défavorisées, prônée par Son Excellence le Présidence de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika. source le 28 mars c'est vraiment du blabla mais bon il faut étre au courant Link to comment Share on other sites More sharing options...
Zving Posted March 31, 2008 Share Posted March 31, 2008 nous venons de parachever la connexion des 1 541 communes que compte notre pays, à l’ADSL. Ceci permettra à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu de résidence (milieu urbain ou rural), de bénéficier de lignes ADSL.[/Quote] c'est pour sa que je roule au 1515 encore !!!! encore des mensonges... Link to comment Share on other sites More sharing options...
Recommended Posts