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Les agences de voyages algériennes cherchent l’expertise française


Invité salimdz

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Invité salimdz

Mal gérées et menacées de disparition par la concurrence internationale

Les agences de voyages algériennes cherchent l’expertise française

Après Maison de la France et le bureau d’études Odit, sollicités par le gouvernement pour disséquer les causes de la non-qualité du produit algérien et en proposer les remèdes, ce sont des agences de voyages nationales qui viennent d’opter pour une expertise française afin de freiner le mal qui ronge la corporation.

Après avoir subi avec amertume l’expérience des ex-unions professionnelles, puis celles des fédérations, les agences de voyages algériennes viennent d’adopter l’idée d’une organisation à la française comme première solution de sortie de crise. Entre la réalité de l’environnement menaçant dans lequel évoluent les acteurs nationaux de la chose touristique et les projections optimistes des pouvoirs publics prêts, au moins dans le discours en attendant l’aboutissement des premiers chantiers déjà ouverts, à faire du tourisme une économie de substitution à celle des hydrocarbures à l’échéance 2025, l’écart est si grand qu’on peut parler de management GAP.

 

Créé il y a quelques mois, le Snav algérien, il existe aussi le Snav français, est en train de se restructurer, justement, afin de niveler par le haut le débat au sein de la corporation et prendre activement part aux politiques de relance du secteur afin que les solutions adéquates soient apportées aux vrais problèmes. À cet effet, aujourd’hui, même la ville de Batna abritera un conclave de la corporation pour lancer les premiers jalons de la fondation dans la région est du pays.

 

La démarche du Snav, copie de son homonyme français, est d’en faire du syndicat un espace de concertation et d’exécution d’une partie de la politique touristique du pays. Adhérer au Snav deviendra, avec le temps, un label et synonyme de garantie. En effet, son futur fonds, créé par ses membres, sera le garant de la solvabilité des agents de voyages membres vis-à-vis des tiers. Actuellement, la garantie légale ne dépasse pas les 1 000 euros et est déposée dans une banque primaire. Ce dépôt, qui ne couvre que la facture d’un seul client au réceptif pour une semaine, pas plus, est une aberration pour ne pas dire caricatural. L’idée n’est pas de brusquer les choses, mais d’aller doucement dans un processus de mise à niveau participatif et volontaire. La prudence est de rigueur afin de ne pas casser tout l’édifice déjà menaçant ruine suite à au moins trois décennies difficiles.

 

Le premier coup dur a été asséné au secteur lors du démantèlement des règles d’adhésion à la profession au début des années 1980 où l’on a ouvert le métier d’agent de voyages à tout porteur d’un registre du commerce. Il s’est en suivi un dérèglement du métier au lieu d’accompagner la mesure par des actions de formation adéquate afin de corriger le mal avec le temps. Aujourd’hui, des propriétaires d’agences de voyages ne connaissent de l’activité que le rituel de la omra. Ils ne revendiquent, lors des séminaires qu’un seul point celui de l’ouverture des consulats de l’Arabie Saoudite à Constantine et Oran. Certaines agences portent même le nom de sites situés dans les Lieux saints, ce qui reste incompressible pour ne pas dire inconstitutionnel.

 

Selon une étude informelle, seules 5% des agences algériennes essaient de commercialiser la destination Algérie. C’est dire que pour les financiers, avec l’ouverture de chaque nouvelle agence de voyages, ce sont de nouveaux dollars… puisés de la rente pétrolière qui partent vers d’autres pays et économies.

 

La relance en cours, à travers les programmes du gouvernement, d’une part, et le boom des marchés religieux juteux d’autre part, a créé des conflits d’intérêts entre les grands opérateurs (qui tendent vers le monopole) et les petits agents qui risquent la disparition. Les deux acteurs nationaux engagés dans des conflits conjoncturels sont, eux-mêmes, menacés par la venue de grands voyagistes européens. Une ouverture que même des pays riverains, dotés d’une économie touristique solide, n’ont pas osé entreprendre à ce jour afin de préserver des pans entiers de leur économie.

 

Des enseignes internationales commencent à pénétrer le marché algérien. On parle dans les coulisses des filiales voyages de Mariott, de Fram ou encore de Accor et autres voyagistes turcs.

 

Certains tours-operators trouvent dans les banques européennes, déjà installées en Algérie, le meilleur allié. Un apport financier mais surtout managérial dopé par le marché très rentable des expatriés.

 

Le Snav algérien se retrouve obligé de relever le premier défi, celui de ramener le débat qui s’instaure de temps à autre avec les pouvoirs publics aux choses essentielles, soit le management. À cause de l’absence de ce dernier et, il faut le dire aussi par manque de compétences en la matière spécialisés dans le tourisme, la plupart des décisions prises à l’échelle macroéconomique (législation, politique financière,…), dont celles plébiscitées lors des dernières assises, sont vouées, d’avance, à l’échec du fait que sur le terrain, agences de voyages et hôtels sont si mal gérés qu’ils ne pourront pas assumer leurs missions dans le nouveau paysage touristique. Ce ne sont pas les cohérences des schémas et les belles maquettes qui développent une économie, mais la performance des entreprises et administrations. Une réalité que le ministre du Tourisme ne cesse de répéter à chaque occasion.

 

Selon des agents de voyages, il est temps de laisser les débats sur le hadj et la omra aux trabendistes pour que les professionnels ouvrent les véritables chantiers relatifs aux relations avec l’ONT — en une année, les agences algériennes ont été écoutées par l’ONT de la Tunisie au moins trois fois alors que son homologue algérien ne l’a jamais fait —, aux procédures de gestion de l’accueil au lieu de parler du bon accueil (ce qui n’est pas la même chose), sur la protection sécuritaire des touristes, sur la TVA, sur le paiement des prestations hors territoire algérien, sur le e-commerce et le e-paiement, enfin, sur l’essentiel.

 

Même un plan Marshall sectoriel ne facilitera pas le décollage souhaité si les acteurs censés être les outils de la relance sont paralysés par une gestion archaïque.

 

source : http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=96220

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MDR... tout simplement qu'il n'y a pas de sécurité et qu'aucun étranger ne veut se risquer à mettre les pieds ici... ils auraient pu me demander de leur faire une telle expertise.

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