Aller au contenu
Règlement du forum ×
IPTV et arnaques ×

Le Hack De L'Année : 1,5 million de numéros de cartes bancaires volés aux Etats-Unis


Hicham

Messages recommandés

1,5 million de numéros de cartes bancaires Dérobés à Global Payments

 

190.668240.jpg

 

Voilà sans doute le vol de numéros de cartes bancaires parmi les plus importants des dernières années. La société américaine Global Payments, qui fournit des solutions de paiement en ligne à des centaines entreprises de par le monde, a officiellement reconnu hier par un communiqué qu’elle avait été victime d’un « accès non autorisé » à son système de traitement des paiements.

 

 

Une manière polie d’avouer que son système informatique avait été piraté, et pas qu’un peu. « L’entreprise estime que la part affectée de son système de traitement est confinée à l’Amérique du Nord et que moins de 1 500 000 numéros de carte bancaires ont pu être exportés. » confesse timidement le communiqué qui cherche clairement à minimiser ce hack.

Sacré euphémisme en effet. Car non seulement un million cinq cent mille numéros de carte bancaires auraient été consultés par des pirates, mais bel et bien « exportés », autrement dit enregistrés par les cybercriminels. La tuile. Global Payments semble cependant indiquer que d’après son enquête interne, « seules les données Track 2 pourraient avoir été volées, mais pas les noms, adresses et numéros de sécurité sociale des possesseurs de cartes. »

Il est difficile de savoir si les données contenues dans le « Track 2 » (piste 2) d’une carte bancaire pourraient suffire aux cybercriminels pour usurper l’identité de leur possesseur légitime mais en théorie les informations qui ont été collectées ne sont pas suffisantes : on trouve notamment dans ce Track 2 le numéro de compte, la date d’expiration, mais pas le code de sureté que l’on trouve au dos… Ni les coordonnées du titulaire.

Visa et Mastercard alertent les banques

 

Cependant, Mastercard et Visa, qui travaillent de facto avec Global Payments ont, quelques jours avant cette annonce fracassante, alerté les banques américaines d’une possible brèche de sécurité chez un intermédiaire de paiement par carte bancaire, qui n’a pas été cité. Rapportée par le journaliste Brian Krebs, la mise en garde des deux géants du paiement électronique est bien plus alarmante puisque selon eux, les cybercriminels auraient pu récupérer non seulement le Track 2, mais aussi l’intégralité du Track 1 des cartes : or, en possession de ces deux chaînes de données, un pirate a toutes les informations nécessaires pour réaliser une copie physique d’une carte bancaire. « Nous faisons de rapides progrès pour résoudre ce problème. » explique Global Payments, qui dit travailler avec l’industrie et les autorités pour « minimiser l’impact potentiel sur les possesseurs de cartes. »

D’après le Wall Street Journal, Visa a sans attendre pris des mesures contre Global Payments et l'a retiré d’une liste de plusieurs centaines d’entreprises fournissant des « services conformes » et, d’après le Journal, a exigé que Global Payments « montre qu’il se conforme aux standards de sécurité de l’industrie. »

Un tel piratage de numéros de cartes bancaires n’est malheureusement pas une première. Il fait écho au cas de CardSystems Solutions, une entreprise similaire qui, en 2005, s’était fait voler quelques 40 millions de numéros de cartes… Et il y a deux ans, Heartland Payment Systems établissait un record avec la bagatelle de… 130 millions de numéros dérobés !


Source

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • Messages

    • Je vais essayer sur mon pc et je te tiens au courant 
    • Merci @wosiris sur smartphone ça fonctionne aussi chez moi mais pas sur pc avec Firefox et Opera
    • Très mauvaise nouvelle les amis… Des chercheurs polonais viennent de péter la sécurité des eSIM et ça fait froid dans le dos puisqu’on parle de 2 milliards de puces compromises qui permettent de cloner votre carte SIM à distance. L’équipe de Security Explorations, un labo de recherche en sécurité basé en Pologne, vient en effet de publier leurs trouvailles et c’est pas joli joli puisqu’ils ont réussi à exploiter une vulnérabilité dans les puces eSIM de Kigen, un des plus gros fournisseurs du marché.   https://korben.info/esim-vulnerabilite-clonage-kigen-security-explorations/demo1.mp4   Ce qu’ils ont réussi à faire c’est à cloner complètement un profil eSIM d’Orange Pologne. Résultat, tous les appels et les SMS arrivaient sur leur téléphone pirate au lieu du téléphone légitime. Imaginez maintenant 2 secondes si ça vous arrive avec votre code de validation bancaire ou votre double authentification… Ce serait la grosse mierda, donc pensez toujours bien à passer par une app de double authentification plutôt qu’un SMS. Mais comment ils ont fait ? Alors accrochez-vous car c’est technique mais je vais essayer de vulgariser au max. Le problème vient d’une “confusion de type” dans l’implémentation Java Card d’Oracle. En gros, la machine virtuelle Java Card ne vérifie pas correctement le bytecode et ça permet d’exécuter du code malveillant. C’est un peu comme si un policier vérifiait juste que vous avez bien le permis, sans regarder si c’est vraiment la vôtre. https://korben.info/esim-vulnerabilite-clonage-kigen-security-explorations/demo2.mp4   D’ailleurs, c’est assez ironique parce qu’Oracle avait déjà été prévenu de ce type de vulnérabilité en 2019. À l’époque, ils avaient répondu que c’était juste des “préoccupations de sécurité” qui n’affectaient pas leur produit en production. Bah visiblement, si. Pour exploiter la faille, il faut d’abord un accès physique temporaire au téléphone cible. L’attaquant extrait alors une clé cryptographique qui lui permet ensuite d’installer une application Java Card malveillante. Et là, c’est open bar : extraction des profils eSIM, des clés d’authentification OPc, du champ AMF… Bref, tout ce qu’il faut pour cloner parfaitement la carte SIM. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’une fois cette clé en poche, l’attaquant peut théoriquement faire ses manipulations à distance via le protocole SMS-PP OTA (Over-The-Air). En clair, plus besoin d’avoir le téléphone entre les mains, un simple SMS suffit. Les chercheurs ont même poussé le vice jusqu’à installer des backdoors indétectables sur les puces eSIM. Genre vraiment indétectables, même pour les opérateurs. Et cerise sur le gâteau, ils peuvent aussi “bricker” (rendre inutilisable) l’eSIM à distance si l’envie leur prend. Alors évidemment, Kigen n’est pas resté les bras croisés. Ils ont versé une récompense de 30 000 dollars aux chercheurs (ce qui est plutôt classe) et ont distribué des patches à “des millions” d’eSIM, mais bon, vu qu’on parle de 2 milliards de puces potentiellement affectées, y’a encore du boulot. La GSMA (l’association qui regroupe les opérateurs mobiles) a aussi réagi en mettant à jour les spécifications de sécurité et en fermant tous les profils de test utilisés par les chercheurs pour leurs expériences. Ce qui est vraiment inquiétant, c’est que cette vulnérabilité affecte des puces certifiées EAL4+… Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est censé être un niveau de sécurité béton, utilisé pour des trucs critiques, c’est à dire des puces Infineon SLC37 basées sur des processeurs ARM SecurCore SC300 32 bits. Du matos sérieux quoi. Et le pire, c’est que les chercheurs pensent que d’autres fabricants d’eSIM pourraient être vulnérables aux mêmes attaques. Ils se sont concentrés sur Kigen parce qu’il fallait bien commencer quelque part, mais vu que beaucoup utilisent la technologie Java Card d’Oracle… D’ailleurs, petite anecdote marrante (enfin, si on peut dire) : Kigen a évalué la vulnérabilité avec un score CVSS de 6.7 (moyen), alors que les chercheurs estiment qu’elle mérite un 9.1 (critique). C’est un peu comme dire qu’avoir une fuite de gaz dans votre maison, c’est “moyennement dangereux”. Pour les plus techniques d’entre vous, voici ce que les attaquants peuvent récupérer une fois l’eSIM compromise : Les profils eSIM complets de n’importe quel opérateur (AT&T, Vodafone, O2, Orange, China Mobile, T-Mobile…) Les clés secrètes OPc utilisées pour l’authentification réseau Le champ AMF (Authentication Management Field) Les certificats d’identité eUICC Et bien sûr, la possibilité de rediriger tous les appels et SMS Bon, avant que vous ne paniquiez complètement, quelques nuances s’imposent tout de même. D’abord, l’attaque nécessite quand même un accès physique initial au téléphone. C’est pas comme si n’importe qui pouvait cloner votre eSIM depuis son canapé (enfin, pas encore…). Ensuite, Kigen a déjà commencé à distribuer des correctifs donc si votre téléphone fait ses mises à jour régulièrement, vous devriez être protégé (en théorie) et puis normalement,la GSMA a pris des mesures pour éviter que ça se reproduise. Mais quand même, ça fait réfléchir car on nous vend l’eSIM comme LA solution d’avenir, plus sécurisée, plus pratique… et au final, ça se casse comme une vulgaire coquille de noix. D’ailleurs, si vous voulez creuser le sujet, Security Explorations a publié tous les détails techniques sur leur site. Et en attendant, qu’est-ce qu’on peut faire pour se protéger ? Bah pas grand-chose malheureusement. Garder son téléphone à jour, éviter de le prêter à des inconnus (surtout s’ils ont l’air de s’y connaître en Java Card), et croiser les doigts pour que votre opérateur ait appliqué les patches. Ah et petit conseil : si vous utilisez la double authentification par SMS pour des trucs sensibles (banque, crypto, etc.), c’est peut-être le moment de passer à une app d’authentification ou une clé physique. Parce que bon, si quelqu’un peut cloner votre SIM et recevoir vos SMS… Je vous conseille 2FAS comme app. Cette histoire nous rappelle une fois de plus que la sécurité absolue n’existe pas et que même sur les systèmes les plus certifiés, les plus vérifiés, il peut y avoir des failles et que souvent, ces failles viennent de trucs basiques qu’on a oublié de vérifier comme ici, une simple vérification de bytecode qui aurait pu éviter tout ça. En tout cas, chapeau à Security Explorations pour leur boulot c’est impressionnant ! Et n’oubliez pas, comme dit l’adade : “y’a pas de système sécurisé, il n’y a que des systèmes pas encore hackés”.   Source
    • J'essaye de faire des réclamations mais ils ne comprennent pas le problème, kifeh derto mon frr bah ils ont réglés le problème mdr
×
×
  • Créer...