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Hier, L'Algérie a Célébré la Journée Mondiale de la Liberté de Presse ou de Censure !


Hicham

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En Algérie, la victoire de l’autocensure passée sous silence

 

Aujourd’hui, on célèbre à travers le monde la journée mondiale de la liberté de la presse. En Algérie, comme d’habitude, on profite de ce 3 mai pour faire le point sur notre profession et pour rappeler à notre tutelle théorique – le ministère de la Communication – nos revendications. De son côté, le pouvoir politique s’efforce d’anticiper sur notre sursaut annuel en procédant à un grand tapage médiatique pour souligner les progrès du journalisme dans le pays. À ce sujet, Nacer Mehal, le ministre de la Communication, s’est prêté hier au jeu des questions‑réponses face à trois de nos confrères, sur le plateau de l’A3. Louable initiative révélant to^^^^ois le retard accumulé depuis des années dans le traitement social et politique des difficultés rencontrées par les journalistes algériens. Des retards ou des blocages…

 

De l’avis de quelques initiés, et probablement de beaucoup de téléspectateurs, Nacer Mehal s’est bien défendu avec son franc‑parler, sa façon décomplexée d’utiliser à la fois la langue officielle et le français, en restant sympathique et compatissant avec les nombreux journalistes en situation de précarité. Tout en montrant une maîtrise du vaste sujet portant développement des médias en Algérie. Il faut le rappeler, Mehal est issu du secteur et sait de quoi il parle…

 

Mais, après ces aspects objectivement positifs, on ne peut revenir qu’aux insuffisances du discours, surtout que le ministre a voulu prendre à témoin l’opinion publique. D’abord, efforçons‑nous de zoomer sur les conditions de notre liberté d’expression : le représentant de l’État s’est félicité de la révision de la loi relative aux délits de presse en suggérant que la dépénalisation serait une initiative du pouvoir alors que c’est l’aboutissement d’un bras de fer qui a duré des années entre notre corporation et le gouvernement. Une lutte qui a fait suite à l’emprisonnement de journalistes, des peines de cachot visant à réprimer les plumes libres.

 

Ensuite, notons que la privation de liberté a été remplacée par de grosses amendes prévues par le législateur et menaçant à la fois l’auteur d’un article litigieux et la publication. Quand on connaît le niveau de salaire de la plupart des journalistes, les difficultés financières de beaucoup de journaux, la peine d’argent devient plus dissuasive que quelques mois derrière les barreaux de Serkadji ou d’El Harrach. Cette forme de pression sur le portefeuille isole pernicieusement la victime car si la société se solidarise volontiers avec un journaliste emprisonné, elle reste souvent indifférente à sa ruine.

 

Du coup, le régime algérien a obtenu habilement des patrons de presse une certaine disponibilité à surveiller la liberté de leurs recrues, en contraignant les rédactions à l’autocensure. Perverse répression que personne n’ose condamner ouvertement de peur d’avouer sa couardise.

 

Il en est de même de la manne publicitaire de l’Anep, monopole d’État qui accorde souvent ses pages à diffuser en fonction de la compromission politique des journaux. Un chantage silencieux, qui, comme a voulu le faire remarquer Nacer Mehal à demi‑mots, est exercé aussi par les annonceurs privés qui parviennent à neutraliser des papiers désobligeants ou contraires à leurs intérêts grâce à leur formidable générosité.

 

La liste des autres points essentiels qui n’ont pas été abordés par les confrères et monsieur le ministre de la Communication serait bien trop laborieuse à dérouler ici. On s’expliquera l’apparente retenue de nos trois amis journalistes par les contraintes d’une émission enregistrée. À ce propos, c’est Ignacio Ramonet, l’ex‑rédacteur en chef du Monde Diplomatique, qui notait dans son bouquin très critique, La Tyrannie de la communication, que « La liberté d’expression se mesure aussi par la densité des émissions en direct sur les plateaux de télévision ». Du direct qui attend peut‑être l’avènement de l’ouverture effective de l’audiovisuel.


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    • J'ai essayé tous les tutos de Youtube, mais en vain. Le modem reste inccessible
    • Les gars, est-ce qu'il y a moyen d'accéder à l'interface du modem V-sol lorsqu'il est en mode bridge? 
    • Le wifi 7, de son petit nom 802.11be, a été présenté en 2018 et sa standardisation est lancée en  mai 2024. Toutefois, les contours de cette norme et les technologies associées sont tous connus depuis le premier brouillon. La principale évolution avec le Wifi 7 concerne le débit maximal théorique que la norme peut désormais gérer : 46 Gb/s, une valeur importante qui est multipliée par 4,8 par rapport au wifi 6 et 6E . Pour atteindre un tel débit, le wifi 7 joue sur la largeur des bandes de fréquences, la modulation du signal et le nombre de flux gérés. Actuellement, le wifi 6 peut gérer huit flux de données, ce qui correspond au nombre d’antennes dont sont dotés les routeurs les plus performants. Le wifi 7 voit le nombre de flux doubler pour atteindre 16 flux. Si nous devions faire une analogie, cette quantité de flux s’apparente à celle d’autoroutes disponibles pour les camions de déménagement. Ils peuvent donc déménager plus de domiciles vers plus de destinations. À l’augmentation du nombre de flux gérés s’ajoute le passage d’une modulation de fréquence en quadrature (QAM) de 1024 (10 bits de données possibles) à une modulation de 4096 (12 bits). En découle une performance de débit brute de 20 %. Reprenons notre déménagement et imaginez que l’intérieur de vos cartons est mieux rangé et peut donc contenir plus d'objets. C’est ainsi que le débit brut du wifi est multiplié par 2 x 1,2 x 2, soit x4,8. Le wifi 6 ayant un débit maximal théorique de 9,6 Gb/s, les évolutions de la norme permettent à la version 7 de passer à 46 Gb/s. Pour nos PC portables et smartphones, le débit maximal actuel en wifi 6 est de 2,4 Gb/s. La transition au wifi 7 ne portera celui-ci qu’à 5,8 Gb/s puisque les terminaux ne sont équipés “que” de deux flux. Il ne profite donc que du passage à 320 MHz (x2) et de la modulation de fréquence de 4096-QAM (x1,2), le nombre de flux étant inchangé. D'après des tests en réalité les débits maximaux atteints sont de l’ordre de 1,7 Gb/s réel en wifi 6 avec un PC portable, soit des transferts tournant autour de 210 Mo/s. On peut donc supposer que le wifi 7 sur PC portable permettra d’atteindre 4 Gb/s réels, soit un débit de 500 Mo/s. Autre grosse nouveauté du wifi 7 : le MLO (Multi-Link Operations). Il s’agit de l’agrégation de bandes de fréquences. Actuellement, quand un smartphone est connecté sur une bande de fréquences, il peut éventuellement changer de bande si la connexion (débit, latence, etc.) est mauvaise. Avec le MLO introduit par le wifi 7, au lieu de changer de bande, l’appareil pourra se connecter à plusieurs bandes simultanément (agrégation) pour contourner une éventuelle saturation. L'ensemble des nouveautés du wifi 7 est applicable aux bandes de fréquences de 2,4 GHz, 5 GHz et la toute récente bande de 6 GHz introduite par le wifi 6E. Évidemment, comme toutes les normes wifi précédentes, le wifi 7 est rétrocompatible. Un smartphone doté du wifi 7 pourra se connecter à une borne wifi équipée d'une norme inférieure et inversement, sans toutefois profiter des avancées du wifi 7. Source: lesnumeriques.com
    • Ils utilisent des répéteurs Wifi comme ça ce fait déjà  dans les cités universitaires . La différence par rapport au Wifi 6,5 et 4 réside dans le débit maximal atteignable. Sur  un canal Wifi 7 (46 Gbit/s) la latence est nulle ou presque et le débit qui peut atteindre de 5 fois plus .Le Wifi  6 et 6E permet 9,6Gbit/s en théorie. En Algérie le débit max est 3,8 fois moins que ce qu' offre le Wifi 7  d'où l'inutilité de ce dernier pour le moment .
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