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François Hollande : “Le temps d’un nouvel âge”


Hicham

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Le président français a exclu hier à Alger la repentance et opté pour la vérité sur l’histoire

 

Hollande : “Le temps d’un nouvel âge”

 

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Le passé commun a figuré en bonne partie de la conférence de presse et le président français a dévoilé le contenu de son message qui sera adressé aujourd’hui jeudi au Parlement algérien.

 

Le président français est venu à Alger délivrer un message clair : oui pour dire toute la vérité sur le passé colonial, mais pas de repentance. C’est en substance le discours qu’il tiendra devant les deux Chambres du Parlement algérien aujourd’hui.

Mais François Hollande est, surtout, venu parler du “nouvel âge” dans les relations algéro-françaises. Pour lui, ce voyage, tant attendu, tant redouté, s’imposait à lui. Il voulait marquer la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie à sa façon. Tout en rappelant que sa visite a été précédée par celle de cinq de ses ministres, le président français affirmera que de nombreux contrats seront signés à l’occasion de cette visite. “Ce que je veux définir avec le gouvernement algérien, c’est un partenariat stratégique d’égal à égal”. Le chef de l’État français évoquera, dans une conférence de presse, la signature d’une déclaration de coopération et d’amitié, ainsi qu’un cadre de coopération couvrant les cinq années à venir et devant toucher plusieurs secteurs (culture, économie, agriculture et même défense). Contrairement au traité d’amitié de 2003, qui n’a jamais été ratifié, et qui a été “source de malentendus” selon lui, la nouvelle méthode est plus simple : une déclaration d’amitié et de coopération et un cadre de coopération. “La méthode a changé. Un nouvel âge commence”, dira-t-il.

 

Renault : il n’y a pas eu de pression sur la France

Le président français estime que son voyage est tourné vers l’avenir. À ce titre, il citera la signature du contrat pour l’ouverture d’une usine Renault en Algérie, laquelle devrait fabriquer pas seulement pour le marché algérien, mais pour le continent africain. Tout en niant que le gouvernement français, actionnaire dans Renault, ait exercé des pressions pour une telle signature, François Hollande précisera que cette usine n’est pas une délocalisation et, au contraire, devrait créer des emplois en France. Pour lui, il s’agit là d’une preuve tangible d’une volonté d’encourager la coproduction.

Pour le président français, les entreprises françaises ne demandent pas de faveurs ou de privilèges et elles sont conscientes des opportunités qu’offre l’Algérie.

Il estime que l’idée d’un fonds souverain algérien, qui investirait en France, ou des investissements algériens, seraient les bienvenus en France.

Alors François Hollande marque-t-il la rupture avec ses prédécesseurs ? “Non”, rétorquera-t-il, avant de préciser : “Il y a des âges qui ne sont plus les mêmes. Après 50 ans, il est temps d’ouvrir une nouvelle page, jeter un regard lucide sur le passé, analyser ce qui a été fait durant tout ce temps-là et ouvrir une nouvelle page. Il faut aller plus vite, plus loin. C’est une continuité, mais c’est l’époque qui a changé.”

Même s’il est conscient qu’un voyage présidentiel ne règle pas tout, il se dit respectueux de ses engagements et estime que c’est à travers le suivi de ces engagements que se mesurera la réussite ou non de son déplacement.

Le passé commun a figuré en bonne partie de la conférence de presse et le président français a dévoilé le contenu de son message qui sera adressé aujourd’hui au Parlement algérien. Tout en faisant remarquer que des voix s’élèvent de part et d’autre au sujet de cette question douloureuse, il précisera que les autorités algériennes ne lui ont rien demandé à ce sujet et qu’elles lui faisaient confiance pour dire et faire les gestes qu’il jugerait nécessaires. Donc, pour lui, il s’agira de dire “la vérité sur le passé, sur la colonisation, sur la guerre, sur les mémoires blessées”. Le tout avec la ferme volonté que “le passé ne nous empêche pas de faire le travail sur l’avenir”, avant de conclure : “Je suis lucide sur le passé et je suis désireux d’avancer.”

De même qu’il attend du président Abdelaziz Bo^^^^^ika, invité pour une visite officielle en France, qu’il s’adresse au peuple français à ce sujet.

L’indemnisation des victimes des essais nucléaires sera totale

Cela étant, les sujets en suspens ont été évoqués lors de cette conférence de presse, à commencer par l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français. À ce sujet, le président français dira que “les démarches sont engagées et se poursuivent dans la transparence” et estimera que l’indemnisation des victimes doit être “appliquée pleinement”.

Pour ce qui est de la demande de la veuve de Maurice Audin, il dira que le ministre de la Défense a été instruit pour ouvrir les archives et lui communiquer toutes les informations au sujet de son assassinat.

Pour ce qui est des accords de 1968 sur la circulation des Algériens en France, le président français a tenu à lever toutes les équivoques, en affirmant que les négociations traînaient depuis plusieurs années au sujet de leur révision, mais qu’on “ne savait pas quoi en faire”. Pour lui, l’accord de 1968 peut être amélioré, en termes d’exécution. Les deux ministres de l’Intérieur travaillent en vue d’améliorer les conditions de délivrance des visas. Pour lui, la dignité humaine passe avant tout. Il s’agira, donc, d’appliquer cet accord “avec discernement et respect”.

 

Mali : le rôle de l’Algérie est important

Par ailleurs, le président français évoquera le sujet malien abordé avec son homologue algérien lors de leur premier tête-à-tête. Les deux pays convergent sur la nécessité de sauvegarder l’unité et la stabilité du Mali, tout comme ils sont unanimes à combattre le terrorisme. Le France s’attend à ce que le Conseil de sécurité autorise la force de la Cédéao à mener le combat aux côtés des forces maliennes. Ce sont les Africains qui mèneront cette mission, dira-t-il, tout en précisant que la France apportera son soutien logistique et de formation. Pour le président français, le dialogue politique doit se poursuivre au Mali, mais avec les forces qui se détachent du terrorisme. Le président français ne partage pas les avis qui parlent de divergences algéro-françaises à ce sujet, en affirmant que l’Algérie est en faveur du dialogue politique et elle est engagée dans la lutte antiterroriste. Par ailleurs, le président Hollande évoquera le dossier des moines de Tibhirine. Il affirme avoir évoqué le sujet avec le président Bo^^^^^ika, lequel lui aurait affirmé que des instructions ont été données à la justice en vue d’aller jusqu’au bout de l’enquête. “C’est à la justice algérienne, avec la justice française de faire toute la lumière” sur ce dossier, dira-t-il.

Pour ce qui du dossier des droits de l’Homme, François Hollande affirmera qu’il rencontrera des représentants de la société civile et des jeunes, tout en précisant que “je ne viens pas donner des leçons”.

Concernant l’Union pour la Méditerranée, le président français estimera que “ce n’est pas dans l’UPM qu’on trouvera une solution au conflit israélo-palestinien ou du Sahara Occidental. L’UPM devrait prendre d’autres formes”. Avant de préciser que “l’idée doit être retenue, mais doit être repensée”.

Interrogé sur le Printemps arabe, “l’imperméabilité” de l’Algérie, le président français a affirmé ne pas vouloir se “mêler des affaires algériennes” tout en faisant remarquer que “les Algériens disent qu’ils ont déjà vécu leur printemps”. Relancé sur le sujet, François Hollande dira que “ce pays (l’Algérie) a traversé des épreuves, un terrorisme s’est installé”. Il évoquera le processus de réformes politiques engagées par le président Bo^^^^^ika, et qui devrait être couronné, bientôt, par la révision constitutionnelle. Le président français ne manquera pas de vanter la liberté de la presse en Algérie et de rendre un hommage au combat de cette presse durant les années les plus difficiles, avant de saluer “le courage des Algériens” qui, malgré les épreuves, “sont restés unis”.


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