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Faillite de Lehman Brothers


Amine

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La faillite de Lehman Brothers ébranle le système financier mondial

 

 

 

Par un communiqué de 24 lignes daté du lundi 15 septembre, Lehman Brothers, l'un des fleurons de Wall Street, a annoncé "son intention de se déclarer en faillite", dans la journée, "afin de protéger ses actifs et de maximiser sa valeur".

[Peu après cette annonce, la filiale britannique du groupe a été placée en redressement judiciaire, a annoncé le cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers (PWC). "Parce que le groupe gère son financement au niveau mondial, les activités commerciales britanniques ne sont plus en mesure de remplir leurs obligations", a déclaré Tony Lomas, un des partenaires du cabinet.]

La chute de la prestigieuse institution financière née en 1850, comptant 27 000 salariés, et dont l'histoire épouse celle du capitalisme américain, a fait l'effet d'un coup de tonnerre dans la finance mondiale. Le choc est d'autant plus rude qu'au même moment outre-Atlantique, la banque d'affaires Merrill Lynch, autre établissement financier de renom, était rachetée par Bank of America, pour 50 milliards de dollars (35 milliards d'euros). De son côté, le géant de l'assurance AIG, ex-numéro un mondial, devait annoncer, lundi, la vente en urgence de 20 milliards d'actifs.

 

"Il s'agit d'un événement qui se produit une fois tous les cinquante ans, probablement une fois par siècle. Il n'y a aucun doute, je n'ai jamais rien vu de pareil (…)", a commenté Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), face à l'aggravation de la crise financière née aux Etats-Unis à l'été 2007. La faillite de Lehman Brothers constitue la banqueroute la plus importante de toute l'histoire financière des Etats-Unis.

Cette perspective a d'ailleurs alimenté la psychose à New York, tout le week-end. Samedi et dimanche, tout ce que les Etats-Unis comptent de patrons de grandes banques d'affaires et de dépôts ainsi que de fonds d'investissement, dont certains ne cherchaient plus à masquer leur effroi, a défilé dans les locaux de la Fed (Réserve fédérale, banque centrale américaine). Ils ont été reçus par Henry Paulson, le secrétaire américain au Trésor, et par les plus hauts responsables de son ministère. Le motif de ces réunions en cascade entre l'Etat et les grands financiers, et entre les banquiers eux-mêmes, dépassait de très loin le seul sauvetage de Lehman.

Bank of America (BofA) avait renoncé la première à racheter la cinquième banque d'affaires du pays. Dimanche après-midi, le patron de l'autre candidat à la reprise, le britannique Barclays, considéré comme le plus crédible des repreneurs, se retirait également. Il avait, comme BofA avant lui, cherché à obtenir une aide financière de l'Etat fédéral, comparable à celle accordée à JPMorgan Chase, il y a sixmois, pour le rachat de Bear Stearns, une autre banque d'affaires en difficultés. Jusqu'au bout, M. Paulson s'y est refusé.

"DES GAGNANTS ET DES PERDANTS"

 

Une fois l'option Lehman abandonnée, BofA, deuxième banque de dépôt américaine, a jeté son dévolu sur MerrillLynch, à court de liquidités après avoir perdu 57 milliards de dollars depuis l'été 2007. Son offre de rachat devrait être rendue publique dès lundi.

Quant à l'assureur AIG, qui est parvenu à lever plus de 20 milliards de dollars en huit mois, mais qui doit trouver très rapidement 30milliards supplémentaires pour rester à flot (son action avait plongé vendredi de 31 %), il a annoncé se séparer de plusieurs activités, en particulier son financement d'ILFC (International Lease Finance Corporation), numéro un mondial du leasing aéronautique avec 900 appareils et, accessoirement, premier client de Boeing et Airbus.

La liquidation de Lehman posera d'innombrables problèmes, sans doute au plan mondial. La banque disposait, fin mai, de 640 milliards de dollars d'actifs, mais personne ne sait quel volume de titres "pourris" elle détient, ni quelle est son exposition aux contrats dit CDS (Credit Default Swaps). Dès les rumeurs sur l'échec de sa reprise, les traders se sont précipités à leurs bureaux, à Wall Street, pour trouver des montages permettant de renégocier ces titres.

L'ISDA (International Swaps and Derivatives Association), qui regroupe les grands acteurs mondiaux opérant sur les produits "dérivés", a lancé un appel en urgence à l'Etat américain pour autoriser la négociation de gré à gré, par exemple, entre un trader qui aurait acquis des swaps chez Lehman et une autre banque qui lui aurait vendu des titres identiques.

A ce titre, la chute de Lehman porte en germe le risque d'un effondrement général de la valeur des dérivés. Elle pourrait aussi avoir pour effet d'accélérer la crise de l'immobilier aux Etats-Unis, les avoirs de la banque, très importants dans ce domaine, étant revendus au rabais pour financer le remboursement des créanciers. Toutes les valeurs immobilières détenues par Wall Street pourraient en subir la conséquence, qui se répercuterait sur leurs bilans.

A quoi faut-il donc s'attendre ? "Le cours normal de la finance, c'est qu'il y a des gagnants et des perdants", a expliqué M.Greenspan, dimanche sur la chaîne ABC. Les pouvoirs publics, a-t-il ajouté, ne "peuvent pas placer un filet de sécurité sous toutes les sociétés financières qui s'effondrent". Il a laissé entendre qu'il y en aurait d'autres. Il a surtout jugé qu'étant donné "le degré jamais connu d'interconnexion à l'échelle internationale", la stabilisation des marchés exigera de passer par "une série d'événements dans le monde entier".

Dimanche soir, un consortium de dix banques américaines et étrangères a annoncé la création d'un fonds d'urgence de 70 milliards de dollars, dans lequel elles pourront puiser en cas de problèmes de liquidités. De son côté, la Fed autorisera temporairement les banques à emprunter en apportant des junk bonds (titres pourris) en garantie, et plus uniquement ceux notés AAA, ce qui, là encore, n'est pas sans soulever des questions.

 

Sylvain Cypel

 

Source: Lemonde

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Q&A: The collapse of Lehman Brothers

 

 

 

 

Why has Lehman Brothers collapsed?

In short, other banks refused to trade with it. Without the ability to trade, and without investors prepared to bet on its long-term viability, Lehman effectively had no business.

Why would the other banks not trade?

It is a repeat of the Northern Rock debacle. Lehman, while it was a large and complex business trading in a web of assets, also supported 100% mortgage loans offered by specialist lenders to people with few visible means of support. When interest rates jumped, borrowers could no longer afford their monthly payments.

Like Northern Rock, it mattered less that 80% of its assets were rock solid if 20% were considered toxic. We don't know the exact proportions at Lehman and neither do the bank's trading partners, which is why they refused in growing numbers to do business or buy it once the bank was up for sale.

Could the US government have stepped in?

The US treasury has reached the limit of taxpayer funds it is willing to gamble on propping up investment banks. Henry Paulson, the treasury secretary, committed £3 trillion last week to saving Fannie Mae and Freddie Mac. If they had failed, the mortgage market in the US would have collapsed and hundreds of banks around the world that invested in US property would suffer huge losses.

Paulson bailed out Bear Stearns earlier this year, but he appears to believe a trading house like Lehman, which has little direct connection with retail markets and ordinary homeowners, could be allowed to go bust without causing the kind of systemic risk posed by Fannie and Freddie.

Why was Barclays interested?

Barclays joined the talks at the weekend to buy Lehman because it was interested in picking up the bank on the cheap. It is a re-run of the proposed deal for Northern Rock by Lloyds TSB at the time of its collapse last summer.

Lloyds TSB offered buy Northern Rock and accept its liabilities if the government was prepared to set aside £30bn in discounted loans to support the takeover. Barclays asked Paulson for the same kind of guarantee. He refused. The main City regulator, the Financial Services Authority, was also believed to have expressed concerns to Barclays boss John Varley that it was unwise to buy a US investment bank at this time.

Will everyone at Lehman's get the sack?

The administrators, PricewaterhouseCoopers, said the bank was centrally run from New York and therefore all its main businesses across Europe are wrecked. That puts 5,000 people who are employed at the bank, largely in Canary Wharf, out of work.

Will the whole bank be liquidated?

Not yet. Chapter 11 administration in the US allows PwC to take its time while it tries to find buyers for the least affected businesses. The year-long protection offered by Chapter 11 shields a company from creditors while it is reshaped or sold as a whole or in parts.

PWC said a number of group companies remain solvent and will continue to trade. "These companies include Lehman Brothers Asset Management (Europe) and a series of special-purpose vehicles designed to manage portfolios of residential and commercial real estate assets and non-performing loans."

What are the risks for other banks?

Share prices have tumbled and are likely to fall further as investors take flight from a sector that appears to be run by a group of bankers who are in denial about the extent of their mistakes and the problems their firms now face.

A flight of investors will make their situation worse because they are to a great extent dependent on their shareholders for capital. The capital provided by shareholders is the bedrock for their lending and without it they cannot continue trading.

What is the position with Bank of America and Merrill Lynch?

In many ways the sale of Merrill Lynch to Bank of America is a more startling development in the year-long credit crunch than the collapse of Lehman. It is understood that once it was obvious Lehman's was going under, Merrill realised it was vulnerable. The "thundering herd", as Merrill is affectionately known, was approached by Bank of America earlier this year, but rebuffed takeover talks. Now it was Merrill that went cap in hand to the US's largest retail bank for a rescue deal. Sceptics say the deal does little to resolve the problems faced by both firms, which are heavily mired in the US sub-prime home debacle.

What's going on at AIG?

American International Group (AIG), which sponsors Manchester United FC, was hit hard by deterioration in the credit markets last week and yesterday issued a statement that said it was reviewing its operations. Its stock dropped 45% since the start of the week amid concerns about the security of its assets, many of which are linked to the financial turmoil on Wall Street. Over the weekend it crafted a $40bn loan facility from the federal reserve, which had obviously taken the view that AIG posed more of a systemic risk than Lehman.

Who's next?

Washington Mutual is named by several analysts as the next to find itself in serious trouble. It was the subject of a rescue led by private equity firm Texas Pacific group in the spring. But the billions poured into its coffers no longer look sufficient to satisfy investors and they are taking flight. It is possible shareholders will flee Bank of America, if they consider Merrill Lynch a bad buy.

Another victim could be the US mono line insurers, so called because they only insure the bonds of large company's, including mortgage lending institutions. Like AIG, the insurance cover they provide could be invoked by customers and, like a tsunami, overwhelm their finances.

In the UK, mortgage banks such as Halifax owner HBOS, Alliance & Leicester and Bradford & Bingley, could suffer further if investors switch to safer havens.

Will it make a recession worse?

Yes. The CBI predicts a "shallow recession" next year, but this now appears optimistic. If the last five years of our decade-long economic boom were characterised by reckless lending, then living standards, along with property prices, have a long way to fall.

We are all spending money we simply don't have and when we stop it will spell the end for many jobs in retail, hospitality and may other industries. A fall in the value of the pound will help exporters and that will offset the worst of the economy's problems. But without banks willing or able to lend money to millions of people, except at sky-high interest rates, a long and deep recession seems inevitable.

 

 

 

Source : Guardian

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J'ai mis cet article (je m'excuse qu'il soit en anglais) , car il vulgarise un peu les raisons de cette crise financière qualifiée par beaucoup d'experts comme la plus grave de l'histoire des états unis.

J'ai mis le dernier paragraphe en gras car à mon avis il montre la vulnérabilité du système bancaire occidental.

Toute l'économie est basée sur des prêts bancaires, à l'échelle macro et micro-économiques.

D'où le constat: un grand château de cartes.

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Elle était l’un des fleurons de Wall Street

La faillite de Lehman Brothers fait craindre une contagion au système bancaire mondial

La faillite de la banque d’affaire Lehman Brothers, l’un des fleurons de Wall Street, fait craindre une contagion de la crise financière, peut-être la pire depuis un siècle, à l’ensemble du système bancaire américain, voire mondial.

 

Lehman Brothers a annoncé, hier, qu’elle se plaçait sous la protection de la loi américaine sur les faillites, dans l’espoir de se restructurer, tandis qu’un autre grand nom de la finance menacé de banqueroute, Merrill Lynch, est racheté par Bank of America. “C’est un choc”, a déclaré la ministre française de l’Économie Christine Lagarde. C’est “un événement qui se produit une fois tous les cinquante ans, probablement une fois par siècle”, a renchéri Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, Barack Obama, parle, lui, de crise “la plus grave depuis la Grande dépression”. Pour Elie Cohen, professeur d’économie à Sciences Po Paris et directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), “on est en plein saut dans l’inconnu car c’est la première fois qu’on voit une banque majeure faire défaut”. On est “dans un scénario catastrophe au ralenti depuis plus d’un an”, vu la quasi-paralysie du marché interbancaire, la remontée des taux d’emprunt et le brutal ralentissement des économies occidentales, constate Michel Aglietta, professeur d’économie à l’Université de Nanterre (près de Paris).

 

source : http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=99724&titre=La%20faillite%20de%20Lehman%20Brothers%20fait%20craindre%20une%20contagion%20au%20syst%E8me%20bancaire%20mondial

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    • C'est exactement ce je reproche à AT qui ne cesse de se réjouir d'acquérir des nouveautés comme un enfant gâté qui s'offre un nouveau joujou ,l'utilise juste pour son plaisir de  se vanter auprès de sa hiérarchie "on a ca donc on  est meilleur" alors que ces dernières ne sont accessibles qu'à un petit nombre d'abonnés surtout les privilégiés conventionnés pour le haut débit au demi-tarif  d'en haut à qui  (dans sa situation de monopole) s'empresse de faire plaisir pendant que  plus de la moitié de clients d'en bas souffrent encore avec le réseau de cuivre vétuste et des offres de 10 MBps au même tarif , dont certains n'en reçoivent réellement que 50% du débit minimal. Ces derniers qui attendent la fibre optique depuis 2020 perçoivent ces pratiques de marketing  en plus de la prétention de vendre du Wifi à la manière de la fameuse offre Wifi Dari, comme du mépris et de l'arrogance. On ne peut pas leur reprocher de critiquer AT dans ces pratiques.
    • le problème meme si ta un wifi 6 mais il reste faible le wifi c'est plusieurs option et caractéristique matériaux qui suive la puce elle meme ne règle pas tous les problèmes j'ai testé leur modem wifi 6 presque même couverture du signale que wifi 5 avec un peut meilleur  gestion de la bande et client je pense que les responsable font du marketing et néglige la gestion et réalité de terrain et problème real de la clientèle 
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