La priorité est-elle vraiment à la formation d'ingénieurs ?

[SecDz]

Je me suis (re)posé cette question en lisant les propos de notre Président, Mr Bouteflika, lors de sa visite à Tlemcen, concernant l'orientation des étudiants universitaires.

Mr le Président souhaite "une orientation davantage portée sur les sciences technologiques en phase avec les besoins de la société et du developpement"

 

Alors, j'ai fait un article dessus, mais j'expose ici brièvement ce que je pense :

 

- Notre problème de developpement n'est pas "technique"...et les solutions sont surement non technqiues.

- Le changement est toujours le fruit de l'action d'une "élite"...mais jamais de la "grande foule"...celle-là va suivre après.

- Cette élite n'est pas issue nécessairement (et dans la plupart des cas) des filières scientifiques....c'est les sciences humaines au sens large (management, economie, histoire, politique....) qui produisent cette élite.

- Notre système éducatifs "produit" malheuresement de la médiocrité dans les filières de sciences humaines (à part quelques exceptions résultats d'efforts personnels ou env adéquat).

[tewfik]

Bonsoir,

 

J'ai lu avec interet votre billet concernant l'intervention du président.

Je pense comme vous que la solution n'est probablement pas technique.

J'imagine que dans l'optique du systeme, il devrait y avoir communication au sujet de la necessité d'avoir davantage d'ingénieurs afin de justifier une pseudo-dynamique qui serait en marche, et qui par conséquence donnerait du crédit à une soit-disant politique de developpement.

En gros, ils disent que nous devons axer notre formation sur les ingénieurs car le décollage est imminent. Ce qui est bien entendu pas du tout le cas.

 

D'une façon générale, les sciences humaines sont en retard par rapport aux sciences exactes. Ceci est visible un peu partout, et chez nous aussi pour des raisons différentes. Les sciences humaines, comme la sociologie ou l'histoire étudient les masses. Ce qui les anime, ce qui lient les individus, les raisons de tels ou tels mouvements, etc...

 

Ces sciences représentent une mine d'information pour celui qui souhaite apprendre et comprendre la dynamique des groupes d'individus.

Les sciences exactes sont plus pratiques, parfois plus palpables que les sciences humaines.

Les sciences humaines représentent par contre un grand danger pour le systeme, ici ou ailleurs.

 

Vous imaginez une nation ou le peuple connait ses droits et les reclame ? une nation ou les élus sont tenus de rendre des comptes ?

 

Malheureusement, l'ignorance et la décadence sont devenues norme. Un minimum de bon sens est devenu exception.

 

A mon sens, pour celui qui souhaite tenter l'exercice sur comment sortir de notre tourmente, devrait plutot envisager le probleme _sans_ l'intervention de l'état.

 

Des algéries paralleles, il en existe par dizaines. Le probleme a mon sens dans ce genre de configuration, est que ces algéries ont tendances à travailler dans le sens de l'interet du systeme.

 

Ces algéries paralleles utilisent le meme espace, la meme monnaie. Ces algéries sont formées par des lobbies, des réseaux ou simplement de groupes de personnes qui s'organisent dans une certaines autonomie.

 

Ces algéries paralleles n'ont pas pour objectif le séparatisme. Ce n'est que la réaction à un systeme défaillant.

Aprés tout, lorsqu'on est majoritaires, il ne s'agit plus de séparatisme. Voyez-vous, "ils" ne sont que 10%, "nous" sommes 90%. Ils détiennent toute la richesse et le pouvoir. L'equation se réduit à ses deux antagonismes : "nous" et "eux".

 

Nous vivons une schizophrénie, résultat de chocs entretenus, qui nous astreint à des réactions incohérentes :

Nous ne faisons plus confiance au système, tout en esperant qu'un jour, les choses changeraient vers le mieux.

Nous ne pensons pas que le systeme est ordonné, précis et travaillant contre l'interet du peuple, mais nous maintenons toujours cette expression qui nous est tant chere : "on ne sait jamais !"

 

Je pense que nous sommes arrivés à un moment ou nous devrions changer d'angle de vue.

Nous devrions envisager le problème ( en résumé , le systeme ) dans son ensemble ou par rapport à ses composantes, froidement, scientifiquement. Nous devrions disséquer, analyser, informer. Nous devrions dénicher les failles, multiplier les expériences, débusquer les incohérences.

 

Seulement, la méthode doit être précédée par la théorie.

Dans notre cas, nous avons grand besoin d'une théorie solide.

Ce n'est pas plus compliqué que de poser un cahier des charges, et de s'y conformer. Méthodiquement, systématiquement.

Le plus difficile est d'identifier la cause du problème, et j'estime que le travail commence par la.

 

Sur ce,

Portez-vous bien.

[Zving]

Bonjour.

c'est bien beau ce que vous dites Mr Tewfik mais malheureusement sa ne s'applique pas chez nous pour des raisons que vous savez surement. le pouvoir en place est pret à tout pour se maintenir et garantir ses privilèges y compris tirer sur les masses innocentes right ? ya deux solutions pour changer le systeme : une solution qui vient de l'interieure et l'autre de l'exterieur.

 

vai pas faire dans la dentelle . après avoir épuiser tout les recours pacifiques (greves , marches blablabla) l'éviction de ce régime ne peut venir que d'un sursaut patriotique d'une jeune élite militaire post-independance qui prendrait le pouvoir par un putch à la mauritanienne ( apres tout rien ne nous differe ) et apres avoir assainie la situation ( ds tout les domaines économique , éducation , social etc etc) rendrais le pouvoir au peuple à travers de vrai élection démocratique.

 

l'autre solution auquel j'y croit pas serait d'espérer des pressions de puissances démocratiques pour plus d'ouverture et de démocratie dans notre pays . mais c'est carrément irréalisable vue que les relations internationales se basent sur les intérêts des états et tant qu'on as ce satané petrole rien ne changera.

 

pour revenir à notre topic je dirais que la priorité est à la formation tout court dans tout les domaines. le président lui meme ne sait pas ce qu'il veut !! aujourd'hui il nous dis preferer les sciences exactes aux sciences humaines mais il oubli que lors d'une visite à bouira (si mes souvenirs sont bon et sa remonte à loins) avoir dis que l'algerie a plus besoins de maçons , d'ouvriers que de medecins ou d'ingenieurs !!!

 

salutations

[SecDz]

Bonsoir,

Nous devrions envisager le problème ( en résumé , le systeme ) dans son ensemble ou par rapport à ses composantes, froidement, scientifiquement. Nous devrions disséquer, analyser, informer. Nous devrions dénicher les failles, multiplier les expériences, débusquer les incohérences.

 

Et cette analyse peut nous ramener aussi au constat que le "peuple" est loin d'être un modèle. Nous faisons tous partie du système, d'une manière ou d'une autre.

 

 

Le plus difficile est d'identifier la cause du problème, et j'estime que le travail commence par la.

 

Oui, savoir pourquoi ça ne marche pas est le premier pas. Mais ça sous-entend q'il y a un "référentiel" : on compare le présent à quelque chose dont on veut / espère y arriver. Mon sentiment est que ce référentiel n'est pas commun.

 

Sinon ...pour ne pas alourdir le thread, j'ai pendu un nouveau billet un peu (ou bcq) en relation :http://secdz.blogspot.com/2008/10/sortir-de-la-crise-long-terme.html

[SecDz]

...après avoir épuiser tout les recours pacifiques (greves , marches blablabla) l'éviction de ce régime ne peut venir que d'un sursaut patriotique d'une jeune élite militaire post-independance qui prendrait le pouvoir par un putch à la mauritanienne ( apres tout rien ne nous differe ) et apres avoir assainie la situation ( ds tout les domaines économique , éducation , social etc etc) rendrais le pouvoir au peuple à travers de vrai élection démocratique.

 

Je ne sais pas pour toi, mais moi, les phrases en gras sont vraiment incompatibles...même au Hollywood ça n'existe pas

[Zving]

c'est pour cela que j'ai donner l'exemple mauritanien , pas besoin de chercher dans les archives de hollywood